free website counter html
free website counter html

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/10/2010

Standard Operating Procedure

standdddd.jpgRetour dans ce documentaire qui remonte à 2008 sur l'affaire Abu Ghraib. En raison de nombreuses fuites (ou plutôt grâce à ces fuites), les médias exposaient en 2004 les traitements ô combien humiliants que subirent des prisonniers irakiens de la part de soldats US dans cette prison américaine située non loin de la ville de Falluja. Le réalisateur Errol Morris (1) a mené son enquête pendant 2 ans pour comprendre ce qui s'est passé. A coup d'images choc des infamies subies, d'interviews de tortionnaires et de spécialistes, il nous dresse un panorama peu reluisant de cette affaire. Après S21 - La machine de mort khmer rouge (Rithy Panh, 2003) et Massaker (Monika Borgmann, 2006), voici une nouvelle reflexion sur la violence collective. Mais surtout, une question essentielle est posée : alors que les médias US avaient dépeint les exactions des soldats comme actes isolés, est-ce vraiment possible que cela soit arrivé sans ordres venus d'en haut ? J N

Standard Operating Procedure (Errol Morris, USA, 2008, 116 min)

- Présenté - Festival de Berlin 2008.

- Meilleur documentaire - Chicago Film Critics Association 2008.

- Présenté - Edinburgh International Film Festival 2008.

 

(1) Auteur de l'excellent The fog of war (2003).

10/10/2010

Machete

machette.jpgPour résumer vite fait, un ancien "federale" (Danny Trejo) qui n'en mène pas large, est payé pour abattre le sénateur du Texas (Robert De Niro) qui mène une politique anti-immigration ultra-répressive contre les ressortissants mexicains. Trahi par l'organisation qui l'a recruté, notre vieux baroudeur part en vendetta contre son ex-commanditaire... Voici donc le genre de film labellisé "pour public averti". Il faut donc aimer le style et avoir apprécié préalablement les deux autres du même genre, Death Proof (2007) de Quentin Tarantino, génie du cinéma et acolyte de Robert Rodriguez, et Planet Terror (2007), du même Rodriguez. Cet hommage au cinéma bis des années 70, on l'aime bien même si on sent un certain essoufflement. Pour un 4ème opus du même genre, on dira stop. En tout cas, les fans de trash movie apprécieront surement. 

Machette (Robert Rodriguez & Ethan Maniquis, USA, 2010, 105 mins).    Avec Danny Trejo, Jessica Alba, Michelle Rodriguez, Robert De Niro, Steven Seagal, Jeff Fahey, Don Johnson, Lindsay Lohan.

09/10/2010

Food, Inc.

MV5BOTI4MzU3MTIyM15BMl5BanBnXkFtZTcwNzM5MjY0Mg@@._V1._SX214_CR0,0,214,314_.jpgCe docu débute avec cette phrase du narrateur qui dit qu'en 50 ans, notre façon de manger a considérablement évolué. Et pourtant, affirme ce dernier, on continue de nous dire (à la télévision notamment) que les produits que nous consommons sont des produits "100% fermiers". Food, Inc. s'en va donc mener son enquête, décortiquant le fonctionnement de l'industrie agroalimentaire aux Etats-Unis : conditions d'élevage des poulets, maïs transgénique, intimidation et mise au pas des éleveurs indépendants, dégradation de l'environnement, collusion entre industriels et inspections santaires (50.000 inspections en 1972, 9000 en 2006...)...etc. Portrait donc d'une industrie qui sacrifie la qualité de la nourriture au profit engendré par une production intensive. Réquisitoire contre les méthodes modernes de l'industrie de la bouffe et plaidoyer pour une meilleure consommation, Food, Inc. constitue de même une mine d'informations d'utilité publique. On espère juste que son message fera bouger les esprits. J N

Food, Inc. (Robert Kenner, USA, 2008, 94 mins)

 

- 1 nomination (Meilleur documentaire) - Oscars 2010.

24/09/2010

The killer inside me

19458313.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20100603_015957.jpgShérif-adjoint dans une petite ville du Texas, Lou (Casey Affleck) semble être tout ce qu'il y a de plus banal. Mais comme souvent (ou parfois ?), il s'avère que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. Notre bon flic est aussi un tueur psychopathe. Cinéaste de talent (1), Michael Winterbottom n'en finit pas de cultiver l’éclectisme. En 1996, il s'essaye au drame avec Butterfly Kiss puis dans le même registre et la même année, Go now lui obtient le prix du meilleur scénario aux Royal Television Society Awards. Le réalisateur britannique ratisse large par la suite, avec le film de guerre (Welcome to Sarajevo, 1998), le western ((The claim, 2001), la science-fiction (Code 46, 2003) ou l'"érotico-musical" (9 songs, 2003). Toujours en 2003, il remporte l'Ours d'or au Festival de Berlin pour In this world, un road movie poignant qui met en scène deux pakistanais tentant d'émigrer en Angleterre. Dans The road to Guantanamo (2006), mi-docu, mi-fiction, il dénonce le système pénitentiaire américain en vigueur dans la prison de Guantanamo puis relate dans A mighty heart (2007), l'assassinat immonde d'un journaliste américain par des islamistes au Pakistan. Pour revenir sur The killer inside me (2), thriller noir et sulfureux, Winterbottom revisite le thème du serial killer. On pense ici à une fiction du même style, Las horas del dia (2003), premier opus du réalisateur espagnol Jaime Rosales qui s'adonne au même exercice de style, en mettant en scène un personnage a priori insignifiant. Prouesse réussie également par Winterbottom qui a eu l'idée géniale d'attribuer le rôle du psychopathe à un Casey Affleck qui nous glace de terreur et qui n'en finit pas de monter (3).

The killer inside me (Michael Winterbottom, USA/UK, 2010, 120 mins).   Avec Casey Affleck, Jessica Alba, Kate Hudson, Elias Koteas, Ned Beatty, Tom Bower, Simon Baker, Bill Pullman.

- En compétition (Ours d'or) - Festival de Berlin 2010.

- Présenté - Sundance Film Festival 2010.

- Présenté - Tribeca Film Festival 2010.

 

(1) Ours d'argent en 2006 (The road to Guantanamo), Ours d'or en 2003 (In this world) et nombreux autres prix et nominations.

(2) Adaptation du thriller du même nom (Burt Kennedy, 1976), lui-même adapté du roman éponyme de Jim Thompson, paru en 1952.

(3) Brillant également dans The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford (2007) et Gone baby gone (2007).

17/09/2010

Green zone

green zone.jpgLa liste des films sur le conflit en Irak s'allonge et c'est Paul Greegrass (Bloody Sunday, la trilogie Jason Bourne), en virtuose de la caméra épaule qui s'y met. La bonne nouvelle est que toutes ces fictions sur l'Irak traite de thèmes différents. Pour rappel : In the valley of Elah (Paul Haggis, 2007) s'attache aux conséquences psychologiques d'une guerre qui n'en finit pas sur la population américaine. Lions for lambs (Robert Redford, 07) tire à boulets rouges sur l'administration Bush et fustige l'interventionnisme US au Moyen-Orient quand Body of Lies (Ridley Scott, 08) décortique le métier d'agent secret, toujours au Moyen-Orient. Battle for Haditha (Mark Bloomberg, 07) revient sur une tuerie perpétrée par l'armée US dans le village irakien de Haditha et démontre l'engrenage entre présence américaine et radicalisation de la population irakienne. Un film précieux. Stop Loss (Kimberley Pierce, 07) et Home of the brave (Irwin Winkler, 07) racontent le difficile retour au pays des soldats américains envoyés en Irak. Puis c'est un Brian De Palma ulcéré qui dans Redacted (2007) s'interroge sur les formes modernes de médias couvrant la guerre, sur toile de fond des exactions de soldats US sur la population. Un documentaire "fictif" innovant. Enfin, l'oscarisée Kathryn Bigelow nous immerge dans le quotidien d'une section US de déminage en Irak dans le brillant Hurt Locker (2009).

Quant à Paul Greegrass, il revient sur le début du conflit (2003) et la constitution d'un gouvernement provisoire irakien fantoche. L'adjudant-chef Roy Miller (Matt Damon) est chargé avec son unité de retrouver les fameuses armes de destruction massive. Ballotté d'un site à l'autre, il rentre bredouille et découvre les machinations US menant à une collusion entre CIA, armée US, insurgés et anciens dignitaires irakiens. Semi-documentaire, réquisitoire anti-US, film d'action trépidant et surtout, terriblement efficace, Green Zone jette un regard lucide sur le fiasco américain en Irak. A ne pas manquer.

Green zone (Paul Greegrass, USA, 2010, 115 mins).   Avec Matt Damon, Greg Kinnear, Yigal Naor, Amy Ryan, Brandon Gleeson, Khalid Abdalla, Yigal Naor.