13/01/2009
Der Baader-Meinhof Komplex
Adapté du livre éponyme de Stefan Aust, Der Baader-Meinhof Komplex est une saga sur la RAF (Rotte Fraktion Armee), ce groupuscule anarcho-communiste qui sema la terreur en Allemagne de l'Ouest durant les années 70. A l'origine de la création de la "Bande à Baader", une insatisfaction du capitalisme et de l'industrialisation dans les milieux ouvrier et étudiant. Le Parti communiste est interdit depuis 1956. Une coaliltion conservatrice est au pouvoir, dont certains membres comme Kurt Georg Kiesinger sont d'anciens nazis. Nous sommes également en pleine guerre du Vietnam, conjuguée à une inféodation totale de la part de l'Allemagne de l'Ouest à la puissance américaine. Le groupe Baader-Meinhof, créé à la fin des années 60 par Andreas Baader et Gudrun Enslin (1), mènera son combat contre ce qu'il considère comme une idéologie impérialiste et fasciste. L'élément catalyseur de cette prise de conscience puis de la "guerre" qui sera menée, fut la visite du shah d'Iran en Allemagne de l'Ouest le 2 juin 1967. Une manifestation étudiante contre la venue de ce dernier sera réprimée par la police (2 morts). Le groupe rejoint par d'autres acolytes débute la guerilla urbaine, inspirée par les écrits de Carlos Marighella (2) mais également ceux d'autres penseurs célèbres (3).
Aidés par leur ami et avocat Horst Mahler, Baader et ses amis vont s'entraîner en Cisjordanie où le FPLP est actif. Après plusieurs attentats notoires (4), Baader, Enslin et Meinhof sont arrêtés (juin 1972). Mais leur action ne s'éssoufle pas. C'est ainsi que la 2ème génération de la RAF fait son apparition et poursuit l'action de ses prédécesseurs. On peut considérer que la RAF fut active de 1970 à 1993 (une 3ème génération naîtra également). Le 20 avril 1998, le groupe sera auto-dissous. Ce film, plus gros budget du cinéma allemand (20 millions d'euros) retrace donc l'apogée et le déclin d'un groupe d'idéalistes qui de par leur action violente, défrayèrent la chronique. Si nombreuses critiques, notamment en France, n'ont pas du tout adhéré à cette saga de deux heures et demi, lui reprochant entre autres son absence d'analyse, il convient de rappeler justement que ce type de long-métrage n'a justement pas pour but d'analyser mais de dépeindre l'atmosphère d'une époque, les années 70, leur bouillonnement politique et les nombreux groupuscules communistes (5) qui y sévissaient contre l'impérialisme (la guerre froide n'était pas encore terminée). C'est ensuite au spectateur de se faire une opinion. Car le film est très objectif et retrace (chronologiquement) sans prétention et avec force réalisme le parcours de la "Bande à Baader". Une grande qualité, qu'on ne peut nullement nier, que l'on ait apprécié le sujet ou pas.
Der Baader-Meinhof Komplex (Uli Edel, Allemagne, 2007, 145 mins). Avec Martina Gedeck, Moritz Bleibtreu, Johanna Wokalek, Bruno Ganz, Alexandra Maria Lara, Simon Licht.
- 1 nomination (Meilleur film étranger) - Golden Globe 2009.
(1) Rejoints ensuite par Ulrike Meinhof.
(2) Carlos Marighella (1911-1969) était un révolutionnaire et écrivaint marxsisant brésilien. On lui doit un manifeste de la guérilla urbaine, écrit en 1969 et intitulé Minimanual of the urban guerrilla.
(3) Che Guevara, Karl Marx, Antonio Gramsci, Herbert Marcuse, Frantz Fanon...
(4) Assassinats de policiers, braquage d'une banque et attentat à l'explosif contre le QG du Ve Corps de l'Armée américaine.
(5) Brigades Rouges en Italie, Action Directe en France, Armée de libération simbionaise (USA).... Sans oublier les attentats perpétrés par Carlos.
22:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : der baader-meinhof komplex, raf, uli edel, moritz bleibtreu, bruno ganz, martina gedeck
12/01/2009
Golden Globe 2009
Meilleur film dramatique : Slumdog Millionaire (Danny Boyle).
Meilleur réalisateur : Danny Boyle (Slumdog Millionaire).
Meilleure actrice dans un film dramatique : Kate Winslet (Revolutionary Road).
Meilleur acteur dans un film dramatique : Mickey Rourke (The wrestler).
Meilleur film comique ou musical : Vicky Christina Barcelona (Woody Allen).
Meilleure actrice - comédie/musical : Sally Hawkins (Happy-Go-Lucky).
Meilleur acteur - comédie/musical : Colin Farrell (In Bruges).
Meilleure actrice dans un second rôle : Kate Winslet (The reader).
Meilleur acteur dans un second rôle : Heath Ledger (The dark knight).
Meilleur scénario : Simon Beaufoy (Slumdog Millionaire).
Meilleur film d'animation : Wall-E (Pixar).
Meilleur film etranger : Valse avec Bashir.
Meilleure musique : Slumdog Millionaire (A. R. Rahman).
Meilleure chanson : "The Wrestler" (The wrestler - Bruce Springsteen).
Meilleure série télévisée dramatique : Mad Men (AMC).
Meilleure actrice dans une sérié télévisée dramatique : Anna Paquin (True Blood - HBO).
Meilleur acteur dans une série télévisée dramatique : Gabriel Byrne (In treatment - HBO).
Prix Cecil B. DeMille : Steven Spielberg.
10:00 Publié dans Film, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : golden globe 2009, danny boyle
10/01/2009
24: Redemption
Alors que le premier épisode de la saison 7 de 24 sera diffusé le 12 janvier 2009, le film intitulé 24: Redemption (sorti aux Etats-Unis le 23 novembre 2008) propose un pont entre les saisons 6 et 7. Parti en clandestinité lors du dernier épisode de la dernière saison, Jack Bauer (Kiefer Sutherland) s'estc tourné vers l'Afrique et l'humanitaire. Avec son ami Carl Benton (Robert Carlyle), un autre repenti du contre-espionnage, ils aident à la scolarisation de jeunes garçons. Seulement, la guerre civile guette et les seigneurs de la guerre locaux entendent bien lever une armée d'enfants soldats. Bauer devra donc comme à son habitude défendre ces enfants au péril de sa vie. Dans le même temps à Washington, nous sommes en pleine transition à la Maison-Blanche. Le président sortant Noah Daniels (Powers Boothe) cède la place à la première femme élue à la présidence des Etats-Unis. Et nous découvrons qu'en finançant un génocide un Afrique, l'ancienne administration américaine a délibérément plombé le nouveau gouvernement. Ce qui nous fait curieusement penser à ce qui se passe actuellement dans la Bande de Gaza. Les actions d'Israël nécessitent toujours un feu vert américain. Alors que nous sommes en pleine transition aux USA (Obama prendra ses fonctions le 20 janvier), l'ex-administration Bush a courcircuité d'avance le président nouvellement élu.
24: Redemption (Jon Cassar, USA, 2008, 98 mins). Avec Kiefer Sutherland, Robert Carlyle, Powers Boothe, Gil Bellows, Cherry Jones, Jon Voight, Colm Feore, Peter MacNicol.
- 1 nomination (Meilleur acteur dans un film télévisuel - Kiefer Sutherland) - Golden Globe 2009.
18:30 Publié dans Film, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 24 redemption, kiefer sutherland, jon cassar, robert carlyle, powers boothe
05/01/2009
The spirit
Pour apprécier The Spirit, il faut déja avoir aimé Sin City, premier film de Frank Miller, réalisé en 2005. Il adapte cette fois-ci non pas une bande-dessinée de lui-même mais celle de Will Eisner. Bienvenue donc à Central City, lieu du vice et du crime où The Spirit, héros masqué, en costume-cravate, tente du mieux qu'il le peut de faire régner ordre et justice et stopper notamment Octopus (Samuel L. Jackson), un dangereux criminel. Sa route croisera celle de créatures aussi séduisantes qu'effrayantes (Eva Mendes entre autres). Décors brumeux, ambiance de comics noirs, justiciers qui peinent à sévir. Il faut voir dans le second opus de Miller un bis repetita de Sin City. Inutile donc de se déplacer pour ceux qui n'auront pas apprécié la structure de ce dernier. Si l'intrigue est plutôt conventionnelle et sans grande consistance, c'est que l'univers de Frank Miller est avant tout visuel. D'où un talent graphique indéniable, porté avec maestra.
The spirit (Frank Miller, USA, 2008, 102). Avec Gabriel Macht, Samuel L. Jackson, Scarlett Johansson, Eva Mendes, Sarah Paulson.
12:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the spirit, frank miller, gabriel macht, samuel l. jackson
04/01/2009
Le jour où la terre s'arrêta
Avec ce remake d'un film culte des années 50 (réalisé par Robert Wise), nous nous attendions honnêtement à une fiction hollywoodienne moyenne. Nous n'avons en fait même pas eu droit au minimum syndical. C'est-à-dire le respect du matériau d'origine, soit un extraterrestre nommé Klaatu qui débarque sur terre par le biais d'une soucoupe volante, secondé par un robot chargé d'assurer sa protection et surtout, sa mission. Celle-ci était simple. Apporter aux humains stupides et belliqueux un message d'espoir teinté d'une mise en garde : s'ils n'allaient pas cesser de s'entretuer, la terre allait bientôt disparaître. Pris de panique, les terriens (cela se passe aux Etats-Unis) croient que les martiens veulent les envahir et font feu (par deux fois!) sur Klaatu. Il faut dire qu'à l'époque le film s'inscrivait dans un climat post-2ème guerre mondiale mais également marqué par la Guerre froide et le Maccarthisme. Les temps ont changé. Dans ce remake où Klaatu est interprété par Keanu Reeves, nous avons encore eu la preuve que depuis le 11 septembre 2001, les Etats-Unis d'Amérique sont obsédés par leur sécurité. Soit Klaatu qui débarque sur terre avec un robot bien plus effrayant que celui des années 50 (il faut mettre les moyens, ça vend) afin de sauver la terre en la débarassant des parasytes humains. Sauf que finalement, il se ravise et change d'avis, touché apparemment par les larmoiements de Jennifer Connelly. En forçant sur la propagande sécuritaire et en faisant du cinéma bien pensant ("nous les humains, nous sommes capables de changer"), "Le jour où la terre s'arrêta n°2" a complètement dénaturé l'oeuvre d'origine qui aurait mérité un meilleur hommage.
Le jour où la terre s'arrêta (Scott Derrickson, USA, 2008, 102 mins). Avec Keanu Reeves, Jennifer Connelly, Kathy Bates, John Cleese, Robert Knepper.
10:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le jour où la terre s'arrêta, scott derrickson, keanu reeves, jennifer connelly