26/03/2011
The Green Hornet
A la mort de son père - un grand magnat de la presse (Tom Wilkinson) -, Brit (Seth Rogen), menant jusqu'ici une vie de branleur, décide de se transformer la nuit en super-héros ("le frelon vert"), secondé par un de ses employés, Kato, spécialiste en arts martiaux. Le réalisateur français Michel Gondry (qui vit maintenant à Los Angeles) adapte une série télé culte des années 60, qui révéla Bruce Lee. Dans le rôle principal, nous retrouvons l'excellent Seth Rogen, un habitué des comédies déjantées (1) face au non moins brillant Christoph Waltz dans le rôle du "méchant", qui rappelle sa performance fracassante dans Inglorious Basterds de Quentin Tarantino où il interprétait le colonel SS Hanz Landa (2). Réputé pour son cinéma décalé (3), Gondry revisite à sa manière le mythe du super-héros au cinéma. Entre grosse production et simplicité, il parvient à réaliser un savant dosage entre action et comédie. Un trip qui ne se prend pas vraiment au sérieux, et surtout ne nous prend pas pour des cons.
The Green Hornet (Michel Gondry, USA, 2010, 117 min). Avec Seth Rogen, Cameron Diaz, Jay Chou, Christoph Waltz, Tom Wilkinson, Edward Furlong.
(1) The 40-year old virgin (2005), Superbad (2007), Knocked-up (2007), Zack and Miri make a porno (2008)....
(2) Ce rôle lui a valu le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2009 et l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle (2010).
(3) Eternal sunshine of the spotless mind (2004), The science of sleep (2006), Be kind rewind (2007).
13:21 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the green hornet, seth rogen, michel gondry, cameron diaz, christoph waltz, tom wilkinson, edward furlong
21/03/2011
We feed the world
D'après les experts, l'agriculture peut nourrir 12 milliards de personnes. Pourtant, toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Le rapport mondial sur la faim (FAO) indique par ailleurs que 842 millions d'individus souffrent de malnutrition chronique. Parallèlement, le géant de l'agro-alimentaire, Nestlé réalise en moyenne 76 milliards de dollars de chiffre d'affaires par an. A travers nombreuses séquences traitant chacune un produit alimentaire spécifique (pain, poisson, légumes...), l'auteur de ce documentaire nous explique comment le marché de l'agro-alimentaire profite par le biais de ses méthodes diverses aux pays les plus riches et appauvrit les populations les plus pauvres. Interviewé sur les inégalités de richesse et la paupérisation qu'entraîne dans les pays en développement les grandes firmes agro-alimentaires, Peter Brabeck, PDG de Nestlé, aura le culot et l'indécence d'affirmer qu'il n'en est rien et que le monde ne s'est jamais aussi bien porté... Dans la lignée d'autres docus récents traitant du même thème (1), We feed the world dresse un constat alarmant sur le "commerce de la nourriture". C'est une leçon de conscience qui nous concerne tous. Un documentaire nécessaire. J N
We feed the world (Erwin Wagenhofer, Autriche, 2005, 96 mins).
- Meilleur documentaire - Guild of German Art House Cinemas 2006.
- Amnesty International Award - Motovun Film Festival 2006.
(1) Supersize me (2004), Fast-food nation (2006), Food, Inc. (2008).
02:00 Publié dans Documentaire, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : we feed the world, nestlé, industrie agro-alimentaire, food inc., fast-food nation, supersize me, peter brabeck, fao
20/03/2011
The next three days
John Brennan et sa femme mènent une vie on ne peut plus normale jusqu'au jour où celle-ci, accusée de meurtre, est condamnée à vingt ans de prison. Elevant seul leur fils, John fera tout pour prouver son innoncence mais leur dernier appel en justice échoue. John n'a donc plus qu'un choix, la faire évader. Innoncente ou pas, peu lui importe ; il fera tout pour sauver celle qu'il aime, y compris devenir hors-la loi. Encensé par la critique (1) pour son brillant Crash (2005), Paul Haggis adapte ici le film français Pour elle (Fred Cavayé, 2007). A sa décharge, on soulignera un solide traitement du suspense et une mise en scène digne des polars hong-kongais (2). Mais le reste ? On aura surtout retenu un film longuet et sans grand intérêt. Ce n'est pas tant le copiage conforme d'un film français qui nous dérange (3) ou encore le traitement d'un thème ("jusqu'où est-on prêt à aller pour sauver ceux qu'on aime?") vu tellement de fois ces dernières années (4) mais plutôt une obsession qu'on retrouve dans les trois longs (5) de Haggis : l'horreur de ne plus revoir son enfant, ou la sacralité de la famille. Le cinéma américain a sérieusement besoin de se réinventer et cela ne passe pas nécessairement par le copiage des cinémas européen ou asiatique.
The next three days (Paul Haggis, USA, 2010, 122 mins). Avec Russell Crowe, Elizabeth Banks, Olivia Wilde, Lennie James, Liam Neeson.
(1) Oscars du meilleur scénario et du meilleur film.
(2) La ville de Pittsburgh est filmée de superbe manière.
(3) D'ailleurs, Haggis, scénariste de films solides tels que les deux derniers James Bond mais aussi Flags of our fathers (2006), Crash (2005) et Million dollar baby (2004) aurait pu mieux faire...
(4) Prison Break (2006), Law abiding citizen (2009), The last house on the left (2009)...
(5) In the valley of Elah (2007) traite des conséquences psychologiques de la guerre en Irak sur la population américaine.
12:06 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the next three days, paul haggis, russell crowe, elizabeth banks, olivia wilde, liam neeson, lennie james, in the valley of elah
28/02/2011
Oscars 2011
Pas de surprise pour les Oscars 2011. Comme attendu, Colin Firth et Natalie Portman remportent les Oscars des meilleurs acteurs dans un premier rôle. Ils avaient déja été consacrés par le Golden Globe de la même catégorie. Excellent dans The Fighter où il partage l'affiche avec Mark Wahlberg, le colérique Christian Bale est également consacré aux 2 cérémonies dans la catégorie "meilleur acteur dans un second rôle". Le grand vainqueur est le très beau The king's speech (Tom Hooper) qui repart avec 4 statuettes dont les 2 plus prestigieuses (meilleur film, meilleur réalisateur). Le très visuel Inception du talentueux Christopher Nolan rafle également 4 Oscars dont trois "techniques". Annoncé comme potentiel meilleur film, The social network ou la genèse de Facebook, remporte 3 oscars dont le meilleur scénario adapté. A better World de la réalisatrise danoise Susanne Bier repart avec l'Oscar du meilleur film étranger (également consacré Golden globe dans la même catégorie) et Inside Job, le documentaire qui traite de la crise économique de 2008 est comme prévu consacré meilleur docu.
Palmarès de la 83ème cérémonie des Oscars, tenue le 27 février 2011 à Hollywood :
Meilleur film : The king's speech (Tom Hooper).
Meilleur réalisateur : Tom Hooper (The king's speech).
Meilleur acteur : Colin Firth (The king's speech).
Meilleur acteur dans un second rôle : Christian Bale (The Fighter).
Meilleure actrice : Nathalie Portman (Black Swan).
Meilleure actrice dans un second rôle : Melissa Leo (The Fighter).
Meilleur scénario original : David Seidler (The king's speech).
Meilleure photographie : Wally Pfister (Inception).
Meilleur scénario adapté : Aaron Sorkin (The social network).
Meilleure montage : The social network.
Meilleur montage sonore : Inception.
Meilleur mixage de son : Inception.
Meilleur film étranger : In a better world (Danemark / Susanne Bier).
Meilleurs effets visuels : Inception.
Meilleure musique originale : Trent Reznor et Atticus Ross (The social network).
Meilleurs direction artistique : Alice in Wonderland.
Meilleur documentaire : Inside Job (Charles H. Ferguson, Audrey Marss).
Meilleur film d'animation : Toy Story 3.
Meilleurs costumes : Alice in Wonderland.
Meilleurs maquillages : Wolfman.
20:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oscars, the king's speech, colin firth, natalie portman, christian bale, tom hooper, inception, christopher nolan, the social network, david fincher, the fighter, oscars 2011, inside job
21/02/2011
Festival de Berlin 2011
Le 61ème Festival de Berlin a décerné l'Our d'or 2011 au réalisateur iranien Ashgar Farhadi, pour son film Une séparation (Nader et simin), une récompense probablement symbolique et qui rappelle le prix Nobel de la paix décerné l'an passé au militant chinois des droits de l'homme Liu Xiaobo (ce qui avait entrainé l'ire de la Chine). Réalisateur de talent, Ashgar Farhadi avait déja obtenu l'Ours d'argent du meilleur réalisateur en 2009 pour son oeuvre A propos d'Elly.
Palmarès de la cérémonie du Festival de Berlin, tenue du 10 au 20 février 2011 :
Ours d'or - Meilleur film : Une separation (Ashgar Farhadi / Iran).
Ours d'argent - Meilleur réalisateur : Le cheval de Turin (Bela Tarr / Hongrie).
Ours d'argent - Grand Prix du Jury : Ulrich Kohler (La maladie du sommeil / Allemagne).
Ours d'argent - meilleure contribution artistique : Wojciech Staron (meilleure camera / El Premio / Paul Markovitch) et Barbara Enriquez (meilleure production / El Premio / Paul Markovitch).
Meilleure actrice : Ensemble de la distribution feminine (Une separation).
Meilleur acteur : Ensemble de la distribution masculine (Une separation).
Meilleure contribution artistique (musique) :
Meilleur scénario : Joshua Marston et Andamion Murataj (The forgiveness of Blood / USA).
Prix Alfred Bauer : Wer wenn nicht wir (Andres Veiel / Allemagne).
20:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : festival de berlin, ashgar farhadi, ulrich kohler, bela tarr, iran, hongrie, allemagne, joshua marston, the forgiveness of blood