06/01/2013
Freedom
Alors que la civilisation s'est éteinte sur Terre, les derniers humains se sont réfugiés sur la Lune et y ont bâti une ville géante appellée "Eden". Takeru, Kazuma et les autres partagent leur vie entre courses endiablées de motos (un clin d'oeil au manga culte Akira, créé par Katsuhiro Otomo, également à l'origine de cette série) et travaux d'intérêts généraux. En effet, dans ce monde, faussement utopique, les loisirs ne sont pas nombreux et la matrice surveille tout le monde. Takeru découvre un jour une photo qui semble provenir de la Terre. Y aurait-il donc encore une vie sur celle-ci ? Aidé de ses amis, il est résolu à le découvrir, malgré des autorités politiques d'Eden peu enclines à briser le tabou. Cette mini-série de 7 épisodes (OVA), au character design soigné (toujours Otomo), est une belle ôde à la tolérance, et malgré sa prévisibilité, se regarde avec plaisir. J. N.
Freedom
(6 épisodes de 22 min et 1 épisode de 45 min)
Année : 2006
Studio : Sunrise
Auteur original : Katsuhiro Otomo
Réalisateur : Shûhei Morita
Character Design : Katsuhiro Otomo
Direction de l'animation : Atsushi Irie, Hiroyuki Horiuchi, Kôichi Arai, Takao Maki
21:20 Publié dans Anime, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : freedom, sunrise, katsuhiro otomo, animation japonaise
30/12/2012
Dexter : saison 7
L'heure du changement
Au moment où la saison 7 de Dexter vient de s'achever (le 16 décembre 2012), nous n'avons pu nous empêcher de remarquer un changement ostensible - que nous attendions depuis longtemps - au niveau de la personnalité de "Dex". Nous noterons également au passage et à notre plus grand plaisir que la série produite par le studio Showtime (1) est parvenue à maintenir un niveau très solide malgré l'allongement des saisons (une 8ème et dernière est prévue en 2013), là où nombreuses séries se sont embourbées au fur et à mesure de l'avancement de l'intrigue (comme Lost par exemple).
L'article suivant dévoile les moments-clés de la série
Avant d'aborder le personnage, un petit rappel historique sur les saisons précédentes s'impose. Saison 1 : alors qu'il trucide régulièrement des tueurs (le fait constant de la série, comme si la ville de Miami était soudainement devenue le receptacle de tous les psychopates...), Dexter traque un tueur qui se plait à le "taquiner" et pour cause, il n'est autre que son frère et possède donc le même modus operandi. Saison 2 : la police de Miami (où notre protagoniste travaille comme expert scientifique), découvre l'existence du "Bay Harbor Butcher", qui n'est autre que... Dexter qui plus est doit faire face au redoutable sergent Doakes qui lui colle aux fesses. Saison 3 : pour la première fois, il est pris la main dans la sac par le procureur général qui devient son associé, soit une première entrave à sa manière traditionnelle d'opérer. Saison 4 : Dexter a l'occasion d'éliminer le tueur "Trinity" (John Lithgow) et rate l'occasion pour deux raisons essentielles : Trinity découvre son identité et l'agent spécial du FBI, Frank Lundy (Keith Carradine) le suspecte toujours d'être le Bay Harbor Butcher. La séquence finale de cette saison sera dramatique. Saison 5 : Dexter fait face à un groupe organisé de tueurs en série et prend pour associée, Lumen, victime survivante de la bande de raclures et soucieuse de se venger. Soit une deuxième fois où il prend à ses côtés une associée, à qui il apprend le métier de tueur. Lors de la séquence finale, il est à deux doigts de se faire pincer par sa soeur, qui n'est autre que sergent dans la même police de Miami. Saison 6 : aux trousses de Travis Marshall (Colin Hanks), un tueur fou de dieu, Dexter réussit dans sa mission mais ce qui devait inéluctablement arriver arriva et sa soeur (désormais lieutenant) lui tombe dessus lors de la séquence finale.
Mais revenons donc au personnage. Si le changement drastique s'est fait lors de cette saison 7, il n'est toutefois pas apparu ex-nihilo. Déja lors de la saison 4 et le chassé-croisé avec Trinity aka Arthur Mitchell, Dexter s'était une première fois complètement planté en retardant l'échéance. Il aurait pu sans coup férir (avant de louper sa première occasion) se débarasser du tueur mais fasciné par le fait que celui-ci possède une famille (comme lui), il devient curieux (comme tout être humain normalement constitué) et s'intéresse de près au personnage. Cette erreur "humaine" lui coûtera sa femme. En début de saison 5, il se retrouve pour la première fois confronté au deuil d'un proche et doit faire un effort surhumain pour exprimer de la tristesse envers le décès de Rita. Il arriva même en retard à son enterrement. Par la suite, il prend pour acolyte - après moult hésitation - Lumen (Julia Stiles), victime rescapée des sévisses de ses tortionnaires, soit un deuxième accroc à sa manière de fonctionner. Il tombe même amoureux d'elle - une première - mais ne peut la garder car n'étant pas née dans le sang, comme lui, une fois sa vengeance assouvie, elle se doit de reprendre le cours normal de sa vie. S'il n'y a rien de particulier à noter au niveau de la psychologie de Dex lors de la saison 6 - hormis qu'il entend donner une vie normale à son fils, l'inscrivant dans une école catholique - il faut toutefois noter qu'il se fait attraper par sa soeur la main dans le sac (ultime séquence) et que désormais les choses ne seront plus jamais comme elles le furent jadis.
Le changement fondamental intervient donc dans cette saison 7 mais il ne s'agit pas des nombreuses négligences de Dexter, devenant de plus en plus faillible, car cela était déja le cas dans les saisons précédentes. Poursuivant régulièrement son hobby sanglant, il n'y a rien de plus normal que l'étau se resserre autour de lui. N'est-il pas un être "humain" après tout ? Qu'il se mette à tuer, non pas des tueurs, mais tout simplement pour sauver sa peau est également dans la logique des choses. Par contre, qu'il épargne la tueuse Hannak McKay (Yvonne Strahovski) car il est irrésistiblement attiré par celle-ci - alors qu'il n'avait pas hésité dans la saison 2 à éliminer une autre "méchante" (2) avec qui il avait une connexion - est du jamais vu et bafoue complètement son code du tueur froid. Soit l'exception à la règle. Hannak McKay, spécialiste de l'empoisonnement, parviendra même à le persuader que son "dark passenger" (autrement dit sa part d'ombre), ce deuxième "moi" qui le rend accroc au meurtre, n'existe pas et n'est que le fruit de son imagination.
Bon gré mal gré, Dexter sera systématiquement couvert par sa soeur même si celle-ci perd les pédales lorsqu'elle apprend sa relation avec Hannah. En contrepartie, lorsque celui-ci découvre que la blonde fatale représente un danger pour sa soeur, il l'envoie en prison, ne pouvant toujours pas se résigner à la liquider. Erreur fatale car que va-t-il se passer maintenant que celle-ci, évadée de prison, rôde à nouveau autour d'eux ? Premier point d'interrogation. Le capitaine Laguerta out (cela devait arriver puisque celle-ci s'intéressait de (trop) près à Dexter), se pose également le problème de la succession au sein de la police de Miami. Debrah Morgan va-t-elle monter en grade et se compliquer encore plus la vie ? Ou bien le sergent Batista (3), vieux baroudeur, va être rappelé de sa fraîche retraite ? Autant de questionnements qui annoncent une dernière saison compliquée et peut-être un final explosif.
Dunia Achcar et Jihad Naoufal
(1) Qui produit également les séries Califonication, The Tudors, et The Borgias.
(2) Lila Tournay, interpétée par l'actrice anglaise Jaime Murray.
(3) Interprété par David Zayas, vu dans un rôle de premier plan dans la série OZ (HBO).
15:18 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur mitchell, travis marshall, julia stiles, dexter, dexter season 7, dexter morgan, debrah morgan, laguerta, trinity, john lithgow, yvonne strahovski, hannah mckay, keith carradine, colin hanks, bay harbor butcher, doakes, julia
01/06/2012
Blood
En 2000, l'anime Blood:The Last Vampire, réalisé par Hiroyuki Kitakubo et produit par Production I.G (1) était encensé par la critique (2) pour l'originalité de son scénario (Mamoru Oshii qu'on ne présente plus, en fut également le directeur artistique), malgré une durée de temps considérée un peu courte. L'histoire se déroule dans les années 60, Saya, jeune fille appartenant à une organisation secrète (affiliée au gouvernement américain) combattant des monstres (en anglais, les "chiroptans"), est infiltrée dans une école, pour y chasser du monstre...
Dix ans plus tard, l'anime était adapté façon hollywood. Le remake au titre éponyme était réalisé par Chris Nahon. Rien de particulier à noter. Mis à part une jolie chorégraphie des combats, le scénario était plutôt bidon et les dialogues indigents. Un petit divertissement qui ne resta pas dans les annales.
Mais entretemps, l'anime avait été adaptée en série animée, toujours par Production I.G, pour 50 épisodes de pur bonheur (scénario hypersolide, character design soigné) où notre héroïne, le "dernier vampire", puisqu'apparemment elle possède certaines capacités non-humaines (3), aidée de son fidèle compagnon Hagi, va effectuer un véritable road-trip (Vietnam, Japon, Russie, France, Royaume-Uni, USA, rien que ça...) afin d'abattre le Groupe des Cinq Flèches, l'organisation qui chapeaute les chiroptères. Blood a donc sa série qui fait bien plus que combler la frustation engendrée par le long-métrage initial. Brillant.
Blood
(50 épisodes de 23 minutes)
Année : 2005
Studio : Production I.G
Réalisateur : Junichi Fujisaku
Character Design : Chizu Hashii
Directeur de l'animation : Akiharu Ishii
(1) Ghost in the shell, Ghost Hound, The sky crawlers...
(2) Mainichi Film Concours (meilleur film, 2001), World Animation Celebration (meilleur film, 2001), Fant-Asia Film Festival (2ème meilleur film, 2000).
(3) Ce qui n'est pas sans rappeler Claymore et ses guerrières mi-humaines mi-démones.
17:21 Publié dans Anime, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : claymore, blood, blood+, saya, production i.g
09/02/2012
Game of Thrones
La dernière série du studio HBO - qu'on ne présente plus - est un pur "chef-d'oeuvre sombre". Adaptée du roman culte de George M. Martin (Le trône de fer en français) qui représente 12 volumes pour la traduction française, la dernière trouvaille de HBO a transformé les 2 premiers volumes en une saison 1 de 9 épisodes (ça promet pour la suite). Imaginez Lord of rings sans la magie et en dix fois plus violent et cynique et vous aurez Game of Thrones.
Sur le continent imaginaire de Westeros, 7 familles luttent pour le pouvoir absolu. Le roi dominant Robert Barthenon demande à son vieil ami Eddard Stark (Sean Bean), dominateur au Nord, de devenir "main du roi", son bras droit, suite au décès soudain de Jon Arryn, fidèle conseiller de Barthenon. Mais sa femme, la perfide Cersei Lannister (Lena Headey, vue dans 300 de Zack Snider) ne voit pas les choses de cette manière.... Dans le même temps, le fils bâtard de Stark, Jon Snow, part aux frontières septentrionales du royaume pour intégrer la Garde de nuit. Celle-ci vieille au maintien d'un mur de glace haut de plus d'une centaine de mètres, protégeant de l'incursion de supposées "créatures". Et à l'Est de l'Empire, Viserys Targaryen, prince héritier parti en exil, projette de prendre le pouvoir grâce à l'aide d'une armée de guerriers nomades... Allégorie du système des relations internationales (le fameux mur et les 7 familles luttant pour le pouvoir renvoient respectivement au limes romain et au concept de Balance of powers), Game of Thrones est une véritable leçon de realpolitik appliquée au Moyen-Age.
Dans la série cultissime The Wire (toujours HBO), point de manichéisme. Dans Game of Thrones, ce sont toujours les ordures qui l'emportent... La saison 2 de cette série brillante débutera le 1er avril 2012. Jihad Naoufal
- Meilleur acteur dans un second rôle pour une série dramatique (Peter Dinklage) - Golden Globe 2012.
- 1 nomination (meilleure série dramatique) - Golden Globe 2012.
- Meilleur acteur dans un second rôle pour une série (Peter Dinklage) - Satellite Awards 2011.
- Meilleur acteur dans un second rôle pour une série dramatique (Peter Dinklage) - Emmy Awards 2011.
- Outstanding Main Title Design - Emmy Awards 2011.
11:38 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jack gleeson, emilia clarke, michelle fairley, hbo, game of thrones, le trône de fer, sean bean, realpolitik, balance of powers, the wire, lena headey, peter dinklage
16/01/2012
Golden Globes 2012
Palmarès de la 69ème cérémonie des Golden Globe Awards 2012, tenue le dimanche 15 janvier 2012 :
Meilleur film dramatique : The Descendants (Alexander Payne).
Meilleur réalisateur : Martin Scorsese (Hugo).
Meilleure actrice dans un film dramatique : Meryl Streep (The Iron Lady).
Meilleur acteur dans un film dramatique : George Clooney (The Descendants).
Meilleur film comique ou musical : The Artist (Michel Hazanavicius).
Meilleure actrice - comédie/musical : Michelle Williams (My week with Marilyn).
Meilleur acteur - comédie/musical : Jean Dujardin (The Artist).
Meilleure actrice dans un second rôle : Octavia Spencer (The Help).
Meilleur acteur dans un second rôle : Christopher Plummer (Beginners).
Meilleur scénario : Woody Allen (Midnight in Paris).
Meilleur film etranger : Une séparation (Asghar Farhadi).
Meilleure musique : Ludovic Bourse (The Artist).
Meilleure mini-série ou meilleur mini-film : Downtown Abbey.
Meilleure série télévisée dramatique : Homeland.
Meilleure actrice dans une sérié télévisée dramatique : Claire Danes (Homeland).
Meilleur acteur dans une série télévisée dramatique : Kelsey Grammer (Boss).
Meilleure actrice dans une mini-série : Kate Winslet (Mildred Pierce).
Meilleur acteur dans une mini-série : Idriss Elba (Luther).
Meilleur acteur dans un second rôle (série, mini-série ou TV) : Peter Dinklage (Game of Thrones).
Meilleure actrice dans un second rôle (série, mini-série ou TV) : Jessica Lange (American Horror Story).
10:45 Publié dans Film, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : golden globe awards, golden globes 2012, jean dujardin, the artist, george clooney, golden globe 2012, michel hazanavicius, meryl streep, martin scorsese, alexander payne, hugo, the descendants, idriss elba, christopher plummer, homeland, claire danes, boss, kelsey grammer, peter dinklage, game of thrones, luther, kate winslet, asghar farhadi