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30/09/2011

L'homme dans le labyrinthe

robert silverberg,science-fiction,l'homme dans le labyrinthe,the man in the mazeDix années que Richard Muller vit à des millions de km de la Terre, sur la planète de Lemnos. Reclus dans le "labyrinthe" truffé de pièges mortels, il avait fui cette humanité qui ne voulait plus de lui. Dix ans auparavant, il avait été envoyé en mission sur la planète Bêta Hydri IV pour négocier avec ses habitants qui envisageaient d'envahir la Terre. Non seulement sa mission échoue mais en plus, son organisme est modifié. Entouré d'une sorte d'aura nauséabonde, il ne peut plus approcher qui que ce soit. Mais voilà que sans aucun scrupule, les Terriens envoient une expédition sur Lemnos afin de le convaincre de négocier avec une autre race d'extra-terrestres menaçant sérieusement leur planète...

Auteur culte de science-fiction, Robert Silverberg ne déroge pas à la règle dans ce roman psychologique où l'accent est mis sur le traitement de personnages complexes et torturés. L'isolation et l'aliénation sociale est également est thème récurrent chez cet auteur prolixe. Même s'il ne reçut pas de récompenses, ce roman est considéré comme l'une des oeuvres incontournables de la très longue liste de Silverberg, avec Le livre des crânes, Les monades urbaines, et L'oreille interne.

Robert Silverberg, L'homme dans le labyrinthe, Editions J'ai Lu, Collection Science-Fiction, 2003.

Titre original : The man in the maze (publié pour la première fois en 1969).

28/09/2011

L'oreille interne

9782070319374.jpgJuif new-yorkais, la quarantaine, David Selig estime être un raté. Il n'a pas d'amis, pas de vie sentimentale , n'a pas terminé ses études et occupe son temps à faire les devoirs des étudiants de fac. Bref, il estime ne pas avoir de vie. Pourtant, il possède un talent hors-pair : la télépathie. Las, ce don qui ne lui a jamais vraiment rendu service et l'a coupé du monde, est en train de disparaître. Paradoxalement, cette qualité est finalement son seul lien avec l'humanité. N'ayant aucune idée de ce qu'il lui arrivera lorsqu'il ne sera plus télépathe, il nous raconte sa misère existentielle.

Consacré par les critiques, ce roman est considéré comme le chef-d'oeuvre de Silverberg dont l'oeuvre est plus que prolixe. Mi-fiction, mi-récit autobiographique, cette oeuvre non-linéaire rompt avec les codes du genre. L'auteur a par exemple alterné la narration avec le "je" et le "il" (focalisation interne - focalisation zéro). Dans le même temps, l'écriture sérrée nous permet de vivre au plus près les tourments psychologiques du personnage principal (Selig). Et le tout est accompagné d'une dimension intellectuelle non négligeable puisque Selig présente en détail les dissertations de philosophie qu'il compose pour les étudiants. Bref, les fans de science-fiction décalée doivent absolument lire ce roman culte.

 

Robert Silverberg, L'oreille interne, Gallimard, Folio SF, 2007, 334 p.

Titre original : Dying inside (publié pour la première fois en 1972).

 

- Prix Nebula - 1972.

- Prix Hugo - 1973.

- Prix John Wood Campbell Memorial - 1973.

27/09/2011

Captain America

captain america,joe johnston,chris evans,hayley atwell,tommy lee jones,hugo weaving,stanley tucci,toby jones,samuel l. jackson,marvelLes adaptations cinématographiques des super-héros de Marvel s'enchaînent à un rythme effréné. Après Thor (Kenneth Branagh, 2011) et X-Men - First Class (Matthew Vaughn, 2011), Captain America : First Avenger est la troisième grosse prod de l'année, en attendant une pelletée de projets prévus pour les prochaines années (1). Retour dans le passé puisque les aventures de Cap'America débutent dans les années 40. Touché dans son orgueil par les bombardements japonais de Pearl Harbour, l'armée US recrute à tour de bras. Trop frêle, Steve Rodgers est recalé. Il décide néanmoins de participer à un programme expérimental qui le transforme en super-soldat. Aidé de ses compagnons, il devra combattre le "maléfique" Red Skrull (dont la tronche est très fidèle à la représentation b.d) et sa terrible organisation Hydra. Long mais sans aucun moment d'ennui, efficace et sobre, l'opus de Joe Johnston est d'abord un film d'action à l'ancienne et c'est tout naturel puisque Cap America fut également créé dans les années 40 (c'est un des premiers héros créés par l'univers Marvel). C'est également un film de Seconde Guerre mondiale, un Inglorious Basterds version Marvel, dans la mesure où une bande de bodybuildés patriotes décident d'aller casser du nazi. C'est aussi un film d'aventure à la Indiana Jones. Tout ce mélange en fait un blockbuster intelligent et bien ficelé, ce qui n'a pas été le cas de nombreux films de super-héros, véritables ratages (2).

Si la trame comporte une grosse dose de manichéisme à la sauce hollywoodienne, il ne faut pas oublier que cet éternel thème de la lutte entre le bien et le mal est la pierre angulaire de l'univers Marvel. Difficile donc de reprocher aux adaptations ciné d'être fidèles à la b.d. Dans cette dernière, Cap' se retrouve congelé et ne se réveille que dans les années 60. Dans le film, il sortira de sa léthargie en 2011. Ce changement scénaristique s'explique par le besoin d'effectuer la jonction avec les autres super-héros qui constitueront l'équipe des Avengers (3). Et ce n'est pas un hasard si comme dans Iron Man (2008) et Hulk (l'opus de 2008), le S.H.I.E.L.D fait son apparition lors de la dernière séquence. L'organisation anti-terroriste et de contre-espionnage entretiendra des liens étroits avec les Avengers (4) dont feront partie Captain America, Hulk, Iron Man (5) mais également Thor dont une suite au premier volet est prévue pour juillet 2013. Une chose est certaine, nous sommes très loin d'en avoir terminé avec Marvel au cinéma. J N

Captain America (Joe Johnston, USA, 2011, 123 min).   Avec Chris Evans, Hayley Atwell, Tommy Lee Jones, Hugo Weaving, Sebastian Stan, Dominic Cooper, Stanley Tucci, Toby Jones, Samuel L. Jackson.

 

(1) Luke Cage (2012), Nova (2013), Deadpool (2014), Moon knight (2014), Iron Fist (2014), Dr Strange (2015)...

(2) Pour ne citer que ceux-là : Daredevil (2003), Hulk (2003), The Punisher (2004), Les 4 fantastiques (2005), Ghost Rider (2007), Thor (2011)...

(3) La sortie du film Avengers est prévue pour le 4 mai 2012.

(4) Mais aussi avec les 4 fantastiques dont un reboot est prévu pour 2013.

(5) Ant Man (ou l'Homme-fourmi), également membre des Avengers, est prévu pour 2012.

21/09/2011

Bachkirie

Bashkortostan.pngLa Bachkirie (ou Bachkortostan), située au sud de l'Oural et au nord du Kazakhstan est une République faisant partie de la Fédération de Russie (142.947 km², 4 millions d'habitants ; capitale : Oufa). Largement ruraux, les Bachkirs se partagent entre l'élevage (chevaux, moutons) et l'agriculture. Ils sont musulmans sunnites, avec survivance de croyanes chamaniques. Leur langue, le bachkir, ou bachkort, est de la branche turcique de la famille altaïque. Après avoir dépendu de l'Etat bulgare de la Volga puis avoir été islamisés à partir des XI-XIIIe siècles, les Bachkirs furent les sujets de la Horde d'Or (XIII-XIVe) et du khanat de Kazan (XV-XVI). La conquête russe, à partir de 1550, exigea 2 siècles et fut marquée par de nombreux soulèvements (comme dans le Caucase). Adopté le 25 février 1992 (juste après la dissolution de l'URSS), le drapeau comprend au centre la fleur kuraï (Salsola Kali), fleur nationale et symbole d'amitié. Les 7 pétales représentent les tribus qui sont à la base de l'unité du peuple bashkir. Le vert symbolise la liberté et la vie éternelle, le blanc la paix et le désir de coopération, et le bleu l'intégrité ainsi que la grandeur des pensées du peuple bachkir.    J. N

19/09/2011

Rien ne va à l'OM

1712578692-19092011095025 (1).jpgLa crise prend de l'ampleur à la Commanderie, c'est le moins que l'on puisse dire. Après cette nouvelle défaite, hier dimanche à Lyon (2-0), l'Olympique de Marseille se retrouve à la dernière place, du jamais vu. En effet, les autres équipes du bas de tableau se sont soit imposées (Nice, Valenciennes), soit ont ramené le point du match nul (Nancy à Rennes). Pis, après 6 journées de championnat, l'OM est la seule équipe avec Nancy de ligue 1 à ne pas avoir remporté le moindre match (3 nuls, 3 défaites). Même les novices en Ligue 1 se sont déja imposés (Dijon 2 fois, Evian 1 fois).

3234477991-l-equipe-type-de-l1-6e-journee (1).jpgMarseille a débuté cette saison comme il avait bouclé la précédente, par 2 matchs nuls (2-2) contre Sochaux et à Auxerre. L'an passé, les 37ème et 38ème journée voyaient l'OM faire 2 matchs nuls contre Valenciennes et Caen sur le score de... 2-2. Ce début de championnat confirmait donc l'incapacité marseillaise à conserver un score. Incapable de marquer à domicile contre Saint-Etienne (0-0, 3ème) et Rennes (0-1, 5ème), l'OM rappelait de même sa facheuse tendance à gaspiller des points à domicile (tendance déja notée lors du sacre en 2010 et surtout l'an passé) et à vendanger des occasions. Entre-temps, les hommes de Didier Deschamps auront eu le malheur de se déplacer chez les cadors de Ligue1, pour 2 nouvelles défaites (3-2 à Lille, 4ème journée ; 2-0 à Lyon, 6ème journée). A l'issue de cette journée, Marseille est à 11 points du nouveau leader Lyon. C'est déja beaucoup.

Les raisons qui expliquent le mal marseillais sont probablement nombreuses et nous ne sommes pas spécialistes dans ce domaine. Notons tout de même qu'aux constantes (incapacité de s'imposer à domicile, inneficacité devant le but), s'est ajouté un recrutement qui n'aura pas tenu ses promesses, conjugué à une fin de saison passée difficile (Marseille termine finalement à 8 points de Lille). Et ce n'est pas la victoire contre Lille lors du Trophée des Champions (5-4) qui allait changer la donne.

5ade5e13393deaecb25cd2c652500b97.jpgAlors que le champion Lille assumait parfaitement son statut et remplaçait poste par poste les joueurs partis (1) avant de se payer la star anglaise en manque de jeu Joe Cole, et que le PSG - il est vrai aidé par la manne qatarie - recrutait des valeurs sures (2), l'OM se payait le luxe de ne pas recruter d'attaquant, dans un secteur de jeu où il en a cruellement besoin. L'achat d'un nouvel attaquant dépendait du départ de Lucho Gonzalez. Or le bon début de saison de celui-ci (suffisant ?) changea la donne et Marseille se retrouve désormais avec 2 attaquant de pointe, Rémy et Gignac. Ce dernier était annonçé partant mais est toujours présent (on se demande pourquoi d'ailleurs). En défense, les départs des solides Taïwo et Heinze n'ont pas encore été compensés. Morel (ex-Lorient) tarde pas à faire ses preuves et se voit même évoluer au milieu de terrain depuis deux rencontres. Idem pour le transfuge monégasque N'Koulou. Quant à Diawara, il n'est plus ce roc infranchissable qu'il était il y a 2 ans. Au milieu, Amalfitano devait prendre la relève de Lucho mais celui-ci est resté et l'ex-lorientais n'est titulaire que depuis deux rencontres (dont une en champions league).

Un recrutement pléthorique n'est pas toujours une solution et le leader lyonnais dont l'effectif est resté presque inchangé (recrutement des deux Koné) l'a prouvé ; à la différence près que l'OL possède des jeunes de qualité, issus du centre de formation (Gonalons, Pied, Grenier, Lacazette), ce qui n'est pas le cas de Marseille.

Si Marseille remontera au classement (nous l'espérons et nous n'en doutons pas), le mal est pourtant fait et il faudra un gros mental de la part des joueurs pour se resaisir. La prochaine échéance contre Evian mercredi prochain (7ème journée de Ligue 1) s'annonce déja comme le match de la dernière chance.

 

(1) Payet pour Gervinho, Basa pour Rami, Pedretti pour Cabaye. Recrutement également du joker polonais Jelen (ex-Auxerre).

(2) Gameiro, Matuidi, Ménez, Bisevac, Lugano et surtout la star argentine Pastore (ex-Palerme).