01/10/2011
Rise of the planet of the apes
Préquelle du décevant Planet of the Apes de Tim Burton (2001), lui-même remake du culte Planet of the Apes de 1968 (Franklin J. Schaffner) (1), l'opus de Ruppert Wyatt (2) revient donc aux origines - comme le titre l'indique - de ce qui deviendra un monde vidé de sa population humaine (quel bonheur!) et régi par les singes. On se souvient de la magnifique séquence finale du film de 1968, lorsque le héros (Charlton Heston) découvre une statue de la liberté en ruines... Scientifique réputé (l'histoire se déroule à San Fransisco), Will Rodman (excellent James Franco) tente de développer un remède (l'ALZ-112) à la maladie d'Alzheimer, qu'il inocule aux singes du laboratoire où il travaille. Le chimpanzé en question, César, développe des facultés d'intelligence exceptionnelles, ce qui pousse Will à injecter le remède à son père, victime d'Alzheimer. Celui-ci guérit dans un premier temps mais par la suite, son organisme rejette l'AlZ car si la potion magique fonctionne sur les singes, son effet sur les humains est tout autre... Interné dans un refuge pour singes suite à une agression sur humain, César subit un régime d'humiliation, qui va conduire tout le groupe à la rebellion. Dans le même temps, le collègue de travail de Rodman est infecté par le sang d'un singe du labo. L'adjonction de ces deux événements aboutira ainsi à la Planète des singes. Au cinéma, il faudra rester en salle jusqu'au bout car après le générique de fin, viendra s'insérer une séquence finale où nous pourrons mesurer l'ampleur de la catastrophe à venir... Tant pis donc pour les humains, victimes de leurs expériences sur les animaux (3), prélude à leur propre extinction. Film grand public et grosse production, ce nouveau opus n'en est pas moins intelligent et s'avère être une belle surprise après le ratage de Tim Burton. Bref, la franchise (4) est relancée. Pour quand le reboot de ''Planet of the Apes'' ?
Rise of the planet of the apes (Rupert Wyatt, 2011, USA, 105 min). Avec James Franco, Freida Pinto, Andy Serkis (le singe), John Lithgow, Brian Cox, Tom Felton, David Oyelowo, Tyler Labine.
(1) Adaptation du roman au titre éponyme de l'écrivain français Pierre Boulle (1963).
(2) Réalisateur de l'excellent The Escapist (2008).
(3) Voir notre note du 30.10.2010 sur le film Splice qui traite du même thème :
http://eklektik.hautetfort.com/archive/2010/10/28/splice....
(4) Celle-ci comprend également toute une panoplie de suites au premier film : Beneath the planet of the apes (1970), Escape from the planet of the apes (1971), Conquest of the planet of the apes (1972), Battle of the planet of the apes (1973).
17:21 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : planet of the apes, la planète des singes, splice, rise of the planet of the apes, james franco, andy serkis, brian cox, tim burton, freida pinto, john lithgow, david oyelowo, tom felton, pierre boule, franklin j. schaffner, rupert wyatt
27/09/2011
Captain America
Les adaptations cinématographiques des super-héros de Marvel s'enchaînent à un rythme effréné. Après Thor (Kenneth Branagh, 2011) et X-Men - First Class (Matthew Vaughn, 2011), Captain America : First Avenger est la troisième grosse prod de l'année, en attendant une pelletée de projets prévus pour les prochaines années (1). Retour dans le passé puisque les aventures de Cap'America débutent dans les années 40. Touché dans son orgueil par les bombardements japonais de Pearl Harbour, l'armée US recrute à tour de bras. Trop frêle, Steve Rodgers est recalé. Il décide néanmoins de participer à un programme expérimental qui le transforme en super-soldat. Aidé de ses compagnons, il devra combattre le "maléfique" Red Skrull (dont la tronche est très fidèle à la représentation b.d) et sa terrible organisation Hydra. Long mais sans aucun moment d'ennui, efficace et sobre, l'opus de Joe Johnston est d'abord un film d'action à l'ancienne et c'est tout naturel puisque Cap America fut également créé dans les années 40 (c'est un des premiers héros créés par l'univers Marvel). C'est également un film de Seconde Guerre mondiale, un Inglorious Basterds version Marvel, dans la mesure où une bande de bodybuildés patriotes décident d'aller casser du nazi. C'est aussi un film d'aventure à la Indiana Jones. Tout ce mélange en fait un blockbuster intelligent et bien ficelé, ce qui n'a pas été le cas de nombreux films de super-héros, véritables ratages (2).
Si la trame comporte une grosse dose de manichéisme à la sauce hollywoodienne, il ne faut pas oublier que cet éternel thème de la lutte entre le bien et le mal est la pierre angulaire de l'univers Marvel. Difficile donc de reprocher aux adaptations ciné d'être fidèles à la b.d. Dans cette dernière, Cap' se retrouve congelé et ne se réveille que dans les années 60. Dans le film, il sortira de sa léthargie en 2011. Ce changement scénaristique s'explique par le besoin d'effectuer la jonction avec les autres super-héros qui constitueront l'équipe des Avengers (3). Et ce n'est pas un hasard si comme dans Iron Man (2008) et Hulk (l'opus de 2008), le S.H.I.E.L.D fait son apparition lors de la dernière séquence. L'organisation anti-terroriste et de contre-espionnage entretiendra des liens étroits avec les Avengers (4) dont feront partie Captain America, Hulk, Iron Man (5) mais également Thor dont une suite au premier volet est prévue pour juillet 2013. Une chose est certaine, nous sommes très loin d'en avoir terminé avec Marvel au cinéma. J N
Captain America (Joe Johnston, USA, 2011, 123 min). Avec Chris Evans, Hayley Atwell, Tommy Lee Jones, Hugo Weaving, Sebastian Stan, Dominic Cooper, Stanley Tucci, Toby Jones, Samuel L. Jackson.
(1) Luke Cage (2012), Nova (2013), Deadpool (2014), Moon knight (2014), Iron Fist (2014), Dr Strange (2015)...
(2) Pour ne citer que ceux-là : Daredevil (2003), Hulk (2003), The Punisher (2004), Les 4 fantastiques (2005), Ghost Rider (2007), Thor (2011)...
(3) La sortie du film Avengers est prévue pour le 4 mai 2012.
(4) Mais aussi avec les 4 fantastiques dont un reboot est prévu pour 2013.
(5) Ant Man (ou l'Homme-fourmi), également membre des Avengers, est prévu pour 2012.
01:36 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : captain america, joe johnston, chris evans, hayley atwell, tommy lee jones, hugo weaving, stanley tucci, toby jones, samuel l. jackson, marvel, thor, avengers, hulk, iron man, nick fury, x men
26/06/2011
The Eagle
A quelques mois d'intervalles, deux longs-métrages made in Hollywood et traitant du même sujet (L'Empire Romain), sont sortis. Mais là où le bât blesse c'est qu'il traitent presque du même thème, soit la fameuse 9ème Légion de l'Empire et ses actions héroïques en Ecosse, là où les peuples indigènes n'ont pu être soumis à l'autorité romaine et où l'Empereur Hadrien a fait construire la fameuse muraille qui porte son nom, visant à stopper les invasions "barbares". Dans Centurion (Neil Marshall, 2010), nous sommes en 117 après Jésus Christ et quelques soldats rescapés de la 9ème, sont pris en chasse par les Pictes dans la forêt. Ici, nous sommes en 140 ap. J.C. Rescapé de la 9ème (toujours), le centurion Marcus Aquila, aidé par son esclave Esca, décide de partir en Ecosse sur les traces de son père et de découvrir ce qui est vraiment advenu de l'ex-légion, et surtout retrouver le fameux aigle, étendard-symbole ô combien important... Moins spectaculaire que Centurion (scènes de combat sobres, absence de figure féminine marquante), The Eagle est également moins efficace. Le résultats est toutefois le même, soit l'apologie de la grandeur d'un empire et rien d'autre. Le sujet commence sérieusement à s'essouffler et nous sommes toujours très loin du brillant Rome de HBO (mais ça, nous le savions) qui s'est évertué à traiter de la complexité des événements politiques qui jallonèrent aussi bien la République romaine que l'Empire romain qui lui fit suite.
The Eagle (Kevin MacDonald, USA, 2011, 110 mins). Avec Channing Tatum, Jamie Bell, Donald Sutherland, Mark Strong, Tahar Rahim, Denis O'Hare.
14:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kevin macdonald, channing tatum, jamie bell, donald sutherland, the eagle, empire romain, mur d'hadrien, mark strong, tahar rahim, denis o'hare, centurion
25/05/2011
Detective Dee
Chine impériale, an 690. La dynastie Tang est au pouvoir. L'impératrice Wou Zetian vient de déposer son fils et s'apprête à être couronnée. Mais une série de meurtres mystérieux perturbent les préparatifs de la cérémonie d'intronisation. L'impératrice fait donc appel au détective "Dee" (Andy Lau), seul capable de résoudre l'affaire, et en prison depuis huit ans pour avoir critiqué le pouvoir en place... Réalisateur chinois incontournable (1), Tsui Hark fait ici dans le wu zian pian (le film de sabre traditionnel). A la virtuosité de scènes de combats magnifiques, il allie intrigue complexe et traitement impeccable de personnages ambigüs. On peut toutefois lui reprocher des effets visuels immondes et un thème propagandiste (il n'y a pas de liberté d'expression en Chine) ô combien de fois exploité au cinéma et devenant franchement redondant : la necessité d'un pouvoir central (et totalisant) dans une Chine au territoire immense (9 millions de km²), et sujette aux incessantes intrigues de palais et à des mouvements centrifuges récurrents. Autre réalisateur travaillant sur commande, Zhang Yimou avait traité ce thème dans nombreuses fresques ces dernières années (2). Il est temps de passer à autre chose.
Detective Dee (Tsui Hark, Chine, 2010, 120 mins). Avec Andy Lau, Carina Lau, Bingbing Li, Tony Leung Ka Fai, Chao Deng, Jinshan Liu.
- Présenté - Festival de Venise 2010.
- Présenté - Festival de Toronto 2010.
- Meilleur réalisateur - Hong Kong Film Awards 2011.
- Meilleure actrice (Carina Lau) - Hong Kong Film Awards 2011.
- 3 nominations - Asian Film Awards 2011.
(1) Once upon a time in China (1991), Time and Tide (2000), Seven Swords (2005)...
(2) Hero (2003), Le secret des poignards volants (2004), La cité interdite (2006).
13:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : detective dee, chine, tsui hark, zhang yimou, andy lau, carina lau, bingbing li, tony leung ka fai, chao deng, jinshan liu, chine impériale, hero, dynastie tang, wu zian pian, seven swords, time and tide
14/05/2011
Sucker Punch
Spécialiste es adaptations (Dawn of the dead, 2004 ; 300, 2006 ; Watchmen, 2008), le talentueux Zack Snyder déroge cette fois-ci à la règle et réalise son premier long qui ne s'inspire pas d'une oeuvre déjà existante. Enfermée dans un asile psychiatrique, la douce Babydoll (Emily Browning), décide de tout faire pour retrouver sa liberté. Dans un monde parallèle, elle fait la rencontre d'un Sage (Scott Glenn) qui lui donne les clés de sa possible évasion. Avec quatre autres filles du "pensionnat", elle fomente un plan, risqué certes mais pas impossible. Pour cela, nos quatre guerrières, toutes plus sexy les unes que les autres (et des noms à tomber par terre) devront combattre des monstres ou encore une armée de morts-vivants du IIIème Reich. Sur fond de bande-son tonitruante (et un morceau cultissime de Björk), Snyder distille un mélange de fantasy et de culture pop. Ce film à 3 niveaux (le fracassant Inception de l'été dernier a ouvert la boîte de Pandore...), pseudo-refléxion sur les mondes parallèles (1) est le plus personnel de Snyder. Il excelle certes dans la forme (un vrai régal pour les amateurs de jeux vidéos et d'effets visuels) mais pas dans le fond (un scénario vide au final). Bref, pour les fans du genre.
Sucker Punch (Zack Snyder, USA, 2011, 110 mins). Avec Emily Browning, Jena Malone, Abbie Cornish, Jamie Chung, Vanessa Hudgens, Carla Gugino, Scott Glenn, Jon Hamm, Oscar Isaac.
(1) Un thème très cher à l'écrivain Philip K. Dick dont nombreuses oeuvres ont été adaptées au cinéma.
14:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zack snyder, sucker punch, emily browning, abbie cornish, jamie chung, carla gugino, scott glenn, jon hamm, oscar isaac, jena malone, watchmen, philip k. dick, inception