12/07/2007
Die Hard 4
Même si l'histoire n'est pas particulièrement intéressante (un groupe de terroristes prend les commandes du système informatique national et menace ainsi la sécurité des USA), Die Hard 4 est une réussite. 12 ans après le 3ème opus, l'agent John McClane signe son retour. C'est un bon film d'action, au scénario solide et bien ficelé, et avec d'excellents effets spéciaux (témoin la scène où McClane envoie une bagnole bousiller un hélicopter). Les amateurs du genre seront ravis. On notera également que Bruce Willis, la cinquantaine passée, et sur qui on ne pariait plus un sou dans un rôle "dynamique", prouve qu'il a toujours la pêche dans le rôle du flic baroudeur qui ne lâche rien. Dans le rôle du bad guy, on retrouve Timothy Olyphant (Go, Gone in 60 seconds, The girl next door), toujours efficace dans les rôles secondaires. Le yamakazi Cyril Raffaelli (Banlieue 13, Next) est également présent et nous offre quelques jolies galipettes.
Die Hard 4 (Len Wiseman, USA, 2006, 140 min). Avec Bruce Willis, Justin Long, Timothy Olyphant, Cliff Curtis, Maggie Q.
12:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Die Hard 4, Bruce Willis, Timothy Olyphant, Len Wiseman, John McClane, Cyril Raffaelli
04/07/2007
Ocean's 13
Si nous avons passé un bon temps durant la projection du film, c'est justement parce que celui-ci n'a qu'un seul atout : il est divertissant. Rien à signaler de spécial. Le moins que l'on puisse dire est que Steven Soderbergh, qui enchaîne réalisations (Eros, Ocean's Twelve, 2004 ; Bubble, 2005 ; The good german, 2006 ; Ocean's thirteen, 2007) et productions (Syriana, Good night, and good luck, Rumor as it..., 2005 ; A scanner darkly, 2006 ; Wind chill, Michael Clayton, 2007) à un rythme éffréné, ne s'est pas pris la tête. Scénario baclé, coups de théâtre prévisibles, dialogues bidons... En fait, l'épisode 13 est une sorte de mauvais recyclage des précédents. Comme dans le 11, Dany Ocean et ses acolytes foutent le boxon dans le casino d'un ennemi trop sûr de lui. Comme dans le 11, Andy Garcia se fait avoir à la fin. Dans le 12, il avait récupéré son bien. Est-ce à dire que dans le 14, il voudra à nouveau sa revanche ? ça promet... Et pour ne rien gâcher, comme dans le 12, Vincent Cassel se fait entuber à la fin. On a plus qu'à espérer que Soderbergh va s'arrêter au 13, parce que du 11 au 13, ça part en decrescendo, et le 14 risquerait d'être tout aussi foireux.
Ocean's 13 (Steven Soderbergh, USA, 2007, 122 mins). Avec George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Ellen Barkin, Al Pacino, Andy Garcia, Don Cheadle, Bernie Mac, Casey Affleck, Scott Caan.
- Présenté - Festival de Cannes 2007.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ocean's 13, steven soderbergh, george Clooney, matt damon, ellen barkin, al pacino
03/06/2007
Fracture
Ted Crawford, ingénieur aéronautique spécialisé en crashs d'avions, découvre que sa femme le trompe et décide donc le la tuer. Mais lorsque l'inspecteur Rob Nunally arrive sur les lieux du crime, la victime n'est pas tout à fait morte, et il n'est autre que son amant. Comme Crawford (Anthony Hopkins) a confessé son crime, l'ambitieux Willy Beachum (Ryan Gosling), un yuppie qui s'apprêtte à intégrer un cabinet d'avocats huppé, est chargé de procurer l'affaire, sa dernière avant qu'il ne quitte le secteur public. Le procès sera "un massacre" affirme-t-il. Mais l'affaire est en fait plus compliquée qu'elle ne le paraît. Entre ambition, opportunisme, orgueil et mensonges, et à travers un meurtre a priori anodin, c'est une réflexion intriguante sur les disfonctionnements du système judiciaire américain que nous propose le réalisateur de Primal fear (1996, avec Richard Gere et Edward Norton). Un thriller correct et bien ficelé. Entre le "mauvais" Ted Crawford (Anthony Hopkins, regard inquiétant), certain d'avoir mis en place le crime parfait, et le "bon" Willy Beachum (Ryan Gosling, sourire arrogant), convaincu de pouvoir élucider l'énigme, même psychologie (égocentrisme exacerbé) et même combat (remporter le duel). A méditer.
Fracture (Gregory Hoblit, USA, 2007, 112 mins). Avec Anthony Hopkins, Ryan Gosling, David Strathairn, Rosamund Pike, Embeth Davidtz, Billy Burke, Cliff Curtis, Fiona Shaw, Bob Gunton.
20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la faille, fracture, anthony hopkins, ryan gosling
28/05/2007
Festival de Cannes 2007
Palmarès de la 60ème édition du Festival de Cannes 2007 :
Palme d'or : 4 mois, 3 semaines, 2 jours (Christian Mungiu, Roumanie)
Grand prix : La forêt de Mogari (Naomi Kawase, Japon)
Prix du 60ème anniversaire : Gust van Sant (Paranoid Park, USA)
Prix du scénario : Fatih Akin (De l'autre côté, Turquie)
Prix de la mise en scène : Julian Schnabel (Le scaphandre et le papillon, France)
Prix d'interprétation féminine : Jeon Do-Yeon (Secret Sunshine, Corée du Sud)
Prix d'interprétation masculine : Konstantin Lovranenko (Le bannissement, Russie)
Prix du jury : Persepolis (Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud), Lumière silencieuse (Carlos Reygadas, Méxique)
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : festival de cannes 2007, christian mungiu, naomi kawase
11/05/2007
Next
Une chose est certaine, si Philip K. Dick entrevoyait se qui se passait dans les prétendues adaptations de ses romans ou nouvelles, il se retournerait dans sa tombe. Même lorsque le matériau d'origine (la nouvelle écrite), est plus ou moins respecté, il est difficile de présenter un film crédible, tellement l'oeuvre de ce génie de P. Dick est complexe et difficile justement à "transformer" en film. Blade Runner, adaptation faite par Ridley Scott (1982, de la nouvelle Est-ce que les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?) fut considéré comme un chef d'oeuvre, même s'il n'a presque rien à voir avec le livre. Suivront Total Recall (Paul Verhoeven, 1990) et Minority Report (Steven Spielberg, 2002), plutôt moyens. A préciser toutefois que Spielberg n'a pas pu s'empêcher, comme d'habitude, d'apporter sa touche mannichéenne et humaniste à l'adaptation, en bafouant par exemple le dualisme des personnages (notamment celui de l'officier John Anderton, interprété par le pote de Spielberg, Tom Cruise). La nouvelle "Minority report" fait une centaine de pages et se termine mal (comme très nombreux livres de Dick). Or, le film de Spielberg finit sur un happy end...
Paycheck de John Woo (2003) est très mauvais. C'est un film d'action, sans plus, interprété par Ben Affleck, acteur médiocre. A scanner darkly (Richard Linklater, 2006) est un bon film également, difficile de faire mieux tant le roman est compliqué et confus. D'autres films, moins connus que les précédents, se sont inspirés de l'oeuvre de Philip. K. Dick : Impostor (2002, Gary Fleder), Screamers (1995, Christian Duguay) et Confessions d'un barjo (1992, Jérôme Boivin). Place maintenant à Next. La nouvelle de K. Dick fait 48 pages (ancienne edition J'ai lu, 1982, n° 1291), écrite en 1954 et se passe dans le futur. Le film par contre se passe dans le présent... 48 pages ce n'est pas beaucoup pour produire un long-métrage alors on ajoute du "spectacle" à gauche et à droite. Dans le film, Chris Cooper, personnage possédant des pouvoirs surhumains, est aussi Franck Cadillac, magicien à ses heures dans un hotel de Las Vegas... Pas de problème nous dira-t-on, il faut bien modifier pour pouvoir vendre le film. Mais là où le bât blesse c'est le non-respect total (de la part du film) de l'essence même de l'oeuvre qui est une critique implicite des humains. Dans celle-ci, les "Dèves" sont des espèces de mutants. Mi humains, mi-quelque chose d'indescriptible. Chris Cooper fait partie de ces êtres dotés de pouvoirs surnaturels. Lui peut prédire le futur. Nous sommes en pleine psychose. Tous les Dèves repérés sont euthanasiés, de peur qu'ils ne nuisent aux "humains", or la plupart d'entre eux ne possèdent que des malformations physiques (plusieurs jambes ou poitrines...), pourquoi donc les tuer ? car l'homme est primaire. Sauf que Chris Cooper, "l'homme doré" (il possède une crinière dorée naturelle), est vraiment doué pour sa part (même s'il est muet) et les autorites feront tout pour le liquider. Mais grâce à une femme qui ne peut s'empêcher de tomber amoureuse de lui, tant sa beauté physique hypnotise, il parvient à passer à travers les mailles du filet. Les humains n'auront qu'a bien se tenir car gare à eux s'il parvient à se reproduire. Après tout, il peut séduire n'importe quelle femme... Que propose donc la paire réalisateur-scénariste ? une menace terroriste (bombe nucléaire) pèse sur les Etats-Unis, c'est très à la mode depuis le 11 septembre (syndrome 24 heures chrono), le FBI a besoin de Chris Cooper (Nicolas Cage en perruque (!!?) et pas du tout crédible) pour sauver le monde. Celui-ci est amoureux d'une femme destinée à le rencontrer (Jessica Biel en vraie potiche de service) et qui va lui permettre de suivre la piste des terroristes, français !! Dans Déja vu de Tony Scott, Denzel Washington remonte le passé, ici, Nicolas Cage (pitoyable comme jamais) traque le futur. On se demande lequel de ses deux films est le plus mauvais. "Next" probablement. A fuir absolument.
Next (Lee Tamahori, USA, 2007, 96 mins). Avec Nicolas Cage, Julianne Moore, Jessica Biel, Nicolas Pajon, Jessica Barth, Charles Chun.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philip k. dick, next, l'homme doré, nicolas cage, blade runner