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28/10/2006

Friends with money

medium_18654098.jpgOn pourrait résumer cette comédie dramatique au slogan suivant : "les riches et leurs petits problèmes existentiels". Jane, Franny, Christine et Olivia sont quatre amies "à la vie à la mort". Considérée un peu comme la looser du groupe, Olivia (Jennifer Aniston) est la seule qui n'a pas "réussi sa vie" : elle n'est pas mariée et n'a pas d'emploi bien rémunéré. Elle doit au contraire courir toute la semaine, entre petits boulots mal payés, afin de joindre les deux bouts. Côté amour, chacune de ses rencontres est aussi éphémère que désastreuse... Mais ses copines aussi ont des problèmes car dans la vie il n'y a pas que les soucis financiers. Comme nombreux magazines l'ont fait remarquer, on peut voir dans ce film une sorte de mélange entre Desperate Housewives et Sex and the city. Plutôt drôle et intelligent (de bons dialogues et des vannes qui fusent), le film n'aborde pas cependant un thème original (vu et revu au cinéma par ailleurs). Moyen.

 

FRIENDS WITH MONEY (USA, Nicole Holofcener, 2005, 90 mins).  Avec Jennifer Aniston, Joan Cusack, Catherine Keener, Frances McDormand, Jason Isaacs.

- Présenté au Festival du film de Sundance - 2006

22/10/2006

Women in struggle

medium_poster3.jpgCe documentaire palestinien a été diffusé ce vendredi 20 octobre, à la librairie Ishtar (10 rue du Cardinal Lemoine), à Paris. Le film est centré sur quatre femmes palestiniennes qui furent emprisonnées dans des geôles israëliennes, et sur leur témoignage concernant leurs conditions de détention. Dur... Mais le pire n'est pas la prison, affirment-elles, mais ce qui vient après : la difficulté de se ré-insérer dans la société, de reprendre une vie normale, la lente et dure reconstitution psychologique. Dix ans de prison, c'est long. Dix ans de "pauvreté" et de dénuement infimes, affirme une de ces ex-détenues politiques. Mais aussi, 10 ans jalonnés de torture régulière de la part de leurs tortionnaires. Si le spectateur est marqué par le témoignage concernant  les actes de tortures, que ressentaient donc ces femmes en racontant l'épouvantable expérience qu'elles endurèrent ?

Women in struggle a été projetté lors de nombreux festivals internationaux (Egypte, Qatar, Slovénie, Australie, Norvège, Canada, Belgique, Angleterre, Ecosse...). On notera donc son absence en France, sur grand écran, comme à la télé. La réalisatrice, Buthina Kanaan Khoury, qui était présente à la librairie Ishtar (pour un débat), expliquait que la raison d'une telle absence s'expliquait probablement par une forte pression exercée par le lobby juif sur les instances audiovisuelles et médiatiques. En effet, le film a un parti pris très clair (cela pourrait-il être autrement ?) et ne met pas sur un même pied d'égalité protagonistes palestiniens et israëliens. En gros, il ne serait pas objectif et cela déplaît... J. N

Women in struggle (Buthina Kanaan Khoury, 2005, Palestine, 56 mins).

Site officiel du film : http://www.womeninstruggle.com/

20/10/2006

Children of men

959854054.jpgA quoi cela sert-il exactement de mettre sur les affiches françaises du film : "Les fils de l'homme - Children of men" ? Un de ces 2 titres ne suffit-il pas ? L'expression les fils de l'homme n'ayant pas la même portée et la même nuance sémantique que children of men, les 2 ont été gardées. L'expression anglaise aurait suffi...

Novembre 2027. Le chaos règne partout sur terre. Paris, New York, Madrid, Amsterdam, Pékin, Shangaï, Berlin, Jakarta... Une seule ville a echappé à la crise, Londres, grâce à la mise en place d'un Etat policier, se traduisant par une limitation des libertés individuelles et d'une repression draconienne de l'immigration illégale. Les femmes de la planète entière souffrent d'infertilité, et on vient d'apprendre la mort de la plus jeune personne au monde (Diego Ricardo), âgée de 18 ans et 5 mois. La mort de "baby Diego" constitue un gros coup au moral. Mais les miracles arrivent, une jeune femme tombe enceinte, Leo (Clive Owen) est chargé de sa protection.

Le réalisateur Alfonso Cuaron (Great expectations, 1998, Y tu mama tambien, 2001, entre autres) adapte le roman éponyme de P.D James, sorti en 1993. Un film politiquement engagé, qui porte sur un thème très en vogue actuellement, la menace d'un monde totalitaire et d'un dépérissement de la "démocratie", et qui n'est pas sans rappeller des films comme 1984 (1984), Matrix (1998), Equilibrium (2002), Good night and good luck (2005), V for Vendetta (2002). Ce dernier, adapté de la bande-dessinée de Alan Moore et David Lloyd (sortie en 1981), est celui qui pourrait le plus être rapproché de Children of men, par l'histoire, et le style du film. Un sujet d'actualité, alors que la présence américaine en Iraq est de plus en plus critiquée (la guerre civile fait rage) et que, toujours aux USA, la loi Patriot Act, votée en 2002, a restreint les libertés publiques. En Angleterre et aux USA, les mesures de filtrage des étrangers qui viennent séjourner dans ces pays, sont de plus en plus sévères.  Le film porte surtout un regard sur les politiques européennes actuelles de lutte contre l'immigration légale ou illégale, à travers des scènes qui montrent le "traitement de faveur" auquel ont droit les immigrés : scènes humiliantes et dégradantes, passages à tabac, emprisonnement dans des camps, exécutions sommaires... Nous n'en sommes peut-être pas encore là mais comment ne pas penser à la politique menée en France par Nicolas Sarkozy ?

 

Un film intéressant et objectif mais qui n'échappe pas à certains clichés, comme cette scène qui se passe dans un camp d'immigrés, où éclate une rebellion. La foule, armée jusqu'aux dents, scande, à cors et à cris "Allah akbar". Peur des musulmans ou des islamistes ? On ne sait pas très bien, ici, si le réalisateur dénonce cette psychose née en Angleterre après les attentats survenus dans le métro londonien en juillet 2005, ou s'il participe de cette psychose. Certaines péripéties du film sont un peu confuses et non élucidées (peut-être que cela est intentionnel). Comme souvent, cela est compensé par une caméra impeccable. Nombreuses scènes mettant en oeuvre le personnage principal, halettantes, sont magistralement filmées  en plans-séquences. Le directeur de la photographie, Emmanuel Lubezki, a d'ailleur obtenu, à la 63ème Mostra de Venise, le prix de la meilleure contribution technique. Il affirme : "La caméra est ici un personnage à part entière. Un personnage inquisiteur, nerveux, qui vous jette au coeur de l'action et vous donne le sentiment de la vivre en direct."

CHILDREN OF MEN (Alfonso Cuaron, 110 mins, 2005, UK/USA).   Avec Clive Owen, Julianne Moore, Chiwetel Ejiofor, Charlie Hunnam, Michael Caine, Clare-Hope Ashitey.

Prix Osella de la meilleure contribution technique - Festival de Venise (Emmanuel Lubezki).

Prix de la lanterne magique - Festival de Venise (Alfonso Cuaron).

18/10/2006

Le monde selon Bush

18381487.jpgCet excellent documentaire, adapté de l'ouvrage d'Eric Laurent, "Le monde secret de Bush" (1), revient sur le début de la présidence de Georges Bush, des attentats du 11 septembre 2001 jusqu'à la deuxième guerre d'Iraq (2003). Nous constatons ici, avec acuité, l'influence des néo-conservateurs et de la droite évangéliste sur le processus décisionnel au sein de la Maison-Blanche mais également la collusion plus qe flagrante entre gens au pouvoir et grandes firmes. A travers des interviews fort révélatrices et très instructives, William Karel dresse un état des lieux de l'Amérique politique d'aujourd'hui. Si Fahreinheit 9/11 qui traite du même sujet mais pas de la même manière, a scandaleusement obtenu la Palme d'Or à Cannes (en 2004), ce documentaire là est bien plus intelligent, pondéré et rigoureux. J. N

Le monde selon Bush (William Karel, France, 2004, 90 mins).    Avec Robert Baer, Hans Blix, Frank Carlucci, James Robinson, David Corn, Stanley Hoffmann, Richard Perle, Michael Ledeen, David Frum.

- 1 nomination (Meilleur documentaire) - European Film Awards 2004.

 

(1) Publié en 2003. Eric Laurent est également auteur la même année de l'ouvrage "La guerre des Bush - Les secrets inavouables d'un conflit".

Bye bye Blackbird

f3863d9af954fc648ea2f9575b803f28.jpgLe premier long-métrage de Robinson Savary, fils du metteur en scène Jerôme Savary, et le premier gand rôle pour James Thiérée, petit-fils de Charlie Chaplin. Nous sommes à Londres, au début du XXème siècle, Josef, ouvrier sur un chantier, tombe amoureux de la belle trapéziste Alice. Les 2 vont préparer ensemble un numéro périlleux... L'histoire déchirante d'un amour impossible, située dans le monde magique du cirque. Mais à part ça ? Le film excelle bien plus dans sa forme : une photographie et un esthétisme impeccables, que dans son fond : un scénario un peu mal fichu. On ne comprend pas très bien, par ailleurs, à quoi rime tout ce "cirque". Tout cela est fort ennuyeux par moments. Mais ne soyons pas si sévères : un premier film avec beaucoup de défauts mais avec des qualités aussi.

Bye bye blackbird (Robinson Savary, UK, Lux, All, Aut, 2005, 100 mins).  Avec James Thiérrée, Derek Jacobi, Michael Londsale, Jodhi May, Izabella Miko.