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21/11/2006

The prestige

medium_18680370.jpgAprès Following (1998), Memento (2000), Insomnia (2002) et Batman begins (2005), c'est le 5ème long-métrage réalisé par le jeune (il a 36 ans) Christopher Nolan. Avec une moyenne d'un film tous les 2 ans, celui-ci acquiert un rythme bien soutenu puisque The Dark Knight (aka Batman 2) est prévu pour 2008. Le réalisateur de la "bombe" Memento devient ce que l'on appelle un réalisateur prolifique. Pour l'adapation du roman éponyme de Christopher Priest (qui a valu à l'auteur le World Fantasy Award), Nolan a collaboré pour la deuxième fois avec son frère Jonathan, scénariste du film, comme il le fut également pour Memento.

Dans l'Angleterre victorienne du XIXème siècle, deux amis et brillants apprenti-magiciens sont voués à un grand avenir. Mais la compétition qui les oppose va vite tourner à la rivalité (jalousie oblige) qui elle va se transformer en affrontement sans pitié.

Les fans de thriller  et de tours de passe-passe seront ravis. Le talentueux Christopher Nolan a su une nouvelle fois faire de son "produit" un savant mélange. Car si "Le prestige" est un film grand public, il n'en demeure pas moins une excellente refléxion sur les perversités cachées des hommes. Jusqu'où est-on prêt à aller lorsque la gloire, "le prestige" devient une quête obsessionnelle ? Au delà de perdre deux doigts d'une main, semble-t-il. La réponse est ici, à travers les tours de magie permettant aux deux malins et ex-comparses de subjuguer les foules, Nolan nous entraîne dans les arcanes de l'esprit humain, le tout conjugué à une intrigue faite de coups de théâtre et de fausse pistes surprenants. Normal, Nolan est un adepte du thriller (Insomnia, Memento). Impossible de savoir qui est qui et surtout qui l'emportera. Mais finalement, y aura-t-il un vainqueur dans ce jeu malsain ?

N'oublions pas de signaler aussi la prestation de l'excellent Christian Bale.

THE PRESTIGE (USA, Christopher Nolan, 130 mins).   Avec Christian Bale, Hugh Jackman, Michael Caine, Scarlett Johansson, Piper Perabo, Rebecca Hall, David Bowie.

16/11/2006

Shortbus

medium_18682196.jpgBienvenue à Shortbus, boîte échangiste sympa new-yorkaise. Shortbus c'est le sexe filmé de façon drôle et intelligente. Une sexologue en mal d'orgasme, un couple gay, une maîtresse dominatrice, et bien d'autres. Tous se retrouvent régulièrement au "squat", dirigé par Justin Bond, un travesti. Tous en quête de sexualité débridée mais aussi de sentiments. Car si les "scènes de cul" sont assez osées, il ne s'agit pas seulement de sexe tout court ; le message est plus profond. Critique d'un certain mal être qui sévit au sein de la société américaine. Pimenter son quotidien afin de sortir de ce malaise. Le réalisateur John Cameron Mitchell s'exprime : " J'avais l'idée de tourner une comédie new-yorkaise pleine d'émotion qui serait sexuellement très franche, qui ferait réflechir et, si possible, qui serait drôle. Un film qui ne chercherait pas forcément à être érotique, mais qui essaierait plutôt d'utiliser le langage de la sexualité comme une métaphore des autres aspects des personnages. J'ai toujours considéré la sexualité comme la terminaison nerveuse des gens."

Après Hedwig and the angry inch (2001), John Cameron Mitchell nous propose une refléxion drôle et très intéressante sur le duo sexe-sentiments.

Shortbus (USA, John Cameron Mitchell, 100 mins).   Avec Sook-Yin Lee, Paul Dawson, Lindsay Beamish, P.J. Deboy, Raphael Barker.

 - Présenté au Festival de Cannes - Hors compétition - 2006.

 - Présenté au Festival international de Toronto - 2006.

04/11/2006

All the king's men

2100773ef97d08eb126860f27914b08c.jpgAll the king's men (Les fous du roi - titre français) est l'adapatation du roman homonyme de Robert Penn Warren, pour lequel il obtint le Prix Pulitzer en 1947. C'est l'histoire de l'ascension fulgurante puis de la chute (aussi brutale) de Willie Stark (Sean Penn), gouverneur de l'Etat de Louisianne (nous sommes dans les années 50). Corruption, manipulations, mensonges, trahison, démagogie, cynisme : une jolie panoplie du parfait politicien, ne trouvez-vous pas ? Le film se veut ambitieux, vu le casting de choc, on pouvait s'attendre à un film à oscars, le problème est que la mise en scène laisse à désirer. Autour du politicien ambitieux, virevoltent nombreux personnages et nombreuses histoires, pas tous et toutes lui sont tout à fait reliés. Nous ne savons donc pas par moments quoi  suivre et qui suivre, il n'y a pas de fil conducteur réel. Ce qui ne veut pas dire que dans un film, il ne doit y avoir qu'un seul personnage central et que tout doit être orienté sur lui (respect total, par ailleurs, pour la très grande performance de Sean Penn). Seulement, la structure du film ne permet pas de saisir la complexité des personnages (ceux de Kate Winslet et de Jude Law par exemple). Dommage également que le film soit bercé en permanence par une musique évoquant une certaine grandeur (syndrome de Hollywood oblige), accompagnant à tous les coups les discours galvanisants du gouverneur. Ce qui est intéressant et novateur par contre est que ce dernier ne sombre pas progressivement dans la corruption, comme ses prédecesseurs (et ses pairs aussi), ce qui arrive souvent dans les longs métrages américains (ex : Nixon, de Oliver Stone, 1995). Idéaliste à la base, il devient pourri comme les autres, sans transition aucune. Sa femme lui interdit toute boisson alcoolisée, il ne prend que du jus d'orange ; mais on le voit boire du whisky, comme si c'était de l'eau. Il n'a jamais été différent des autres en fait. Ce qui nous amène à nous poser la question, si banale et si compliquée à la fois : quel regard devons-nous désormais porter sur la politique ?

Le film est également un remake de celui qui porte le même nom, réalisé par Robert Rossen (1947), et qui remporta 3 0scars (dont meilleur acteur à Broderick Crawford) et 4 Golden Globe.



ALL THE KING'S MEN (Steven Zaillian, 2006, USA, 135 min).   Avec Sean Penn, Jude Law, Kate Winslet, Anthony Hopkins, James Gandolfini, Mark Ruffalo, Patricia Clarckson.

 -  Présenté au Festival international de Toronto - 2006.

28/10/2006

Friends with money

medium_18654098.jpgOn pourrait résumer cette comédie dramatique au slogan suivant : "les riches et leurs petits problèmes existentiels". Jane, Franny, Christine et Olivia sont quatre amies "à la vie à la mort". Considérée un peu comme la looser du groupe, Olivia (Jennifer Aniston) est la seule qui n'a pas "réussi sa vie" : elle n'est pas mariée et n'a pas d'emploi bien rémunéré. Elle doit au contraire courir toute la semaine, entre petits boulots mal payés, afin de joindre les deux bouts. Côté amour, chacune de ses rencontres est aussi éphémère que désastreuse... Mais ses copines aussi ont des problèmes car dans la vie il n'y a pas que les soucis financiers. Comme nombreux magazines l'ont fait remarquer, on peut voir dans ce film une sorte de mélange entre Desperate Housewives et Sex and the city. Plutôt drôle et intelligent (de bons dialogues et des vannes qui fusent), le film n'aborde pas cependant un thème original (vu et revu au cinéma par ailleurs). Moyen.

 

FRIENDS WITH MONEY (USA, Nicole Holofcener, 2005, 90 mins).  Avec Jennifer Aniston, Joan Cusack, Catherine Keener, Frances McDormand, Jason Isaacs.

- Présenté au Festival du film de Sundance - 2006

22/10/2006

Women in struggle

medium_poster3.jpgCe documentaire palestinien a été diffusé ce vendredi 20 octobre, à la librairie Ishtar (10 rue du Cardinal Lemoine), à Paris. Le film est centré sur quatre femmes palestiniennes qui furent emprisonnées dans des geôles israëliennes, et sur leur témoignage concernant leurs conditions de détention. Dur... Mais le pire n'est pas la prison, affirment-elles, mais ce qui vient après : la difficulté de se ré-insérer dans la société, de reprendre une vie normale, la lente et dure reconstitution psychologique. Dix ans de prison, c'est long. Dix ans de "pauvreté" et de dénuement infimes, affirme une de ces ex-détenues politiques. Mais aussi, 10 ans jalonnés de torture régulière de la part de leurs tortionnaires. Si le spectateur est marqué par le témoignage concernant  les actes de tortures, que ressentaient donc ces femmes en racontant l'épouvantable expérience qu'elles endurèrent ?

Women in struggle a été projetté lors de nombreux festivals internationaux (Egypte, Qatar, Slovénie, Australie, Norvège, Canada, Belgique, Angleterre, Ecosse...). On notera donc son absence en France, sur grand écran, comme à la télé. La réalisatrice, Buthina Kanaan Khoury, qui était présente à la librairie Ishtar (pour un débat), expliquait que la raison d'une telle absence s'expliquait probablement par une forte pression exercée par le lobby juif sur les instances audiovisuelles et médiatiques. En effet, le film a un parti pris très clair (cela pourrait-il être autrement ?) et ne met pas sur un même pied d'égalité protagonistes palestiniens et israëliens. En gros, il ne serait pas objectif et cela déplaît... J. N

Women in struggle (Buthina Kanaan Khoury, 2005, Palestine, 56 mins).

Site officiel du film : http://www.womeninstruggle.com/