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21/11/2007

American gangster

d2e487b5571e8fede4b919215980fdc4.jpgA la manière de Heat de Michael Mann (un face à face entre Robert De Niro, un malfrat, et Al Pacino, un flic solitaire) ou encore de Lord of war (un flic contre un trafiquant d'armes - Ethan Hawke / Nicolas Cage), American Gangster est une confrontation entre Russell Crowe, détective aux manières de vivre dissolues mais paradoxalement homme intègre, et Denzel Washington, parrain de la mafia solitaire et aussi brutal que posé. Comme Al Pacino et De Niro, les deux protagonistes sont des oscarisés du meilleur acteur, Denzel Washington pour Training day (Antoine Fuqua, 2001) et Russell Crowe pour Gladiator (Ridley Scott, 2000). Pas étonnant donc que leur performance soit excellente (en route pour les prochains Oscars ?). A noter que Denzel Washinton aégalement obtenu l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Glory (Edward Zwick, 1989). Le film, très bien documenté, raconte comment Franck Lucas, parrain noir de la mafia, a pu, grâce à des connexions sur place, acheminer de la drogue du Vietnam aux Etats-Unis, pour ensuite innonder le marché d'héroïne pure à bas prix, cassant ainsi toute concurrence et s'octroyant un monopole absolu. Dans une atmosphère de débacle US au Vietnam, de misère sociale et de flics ripoux (c'est les seventies), Richie Roberts, un détective des stups, est chargé de remonter la filière de la drogue. Après les moyens Kingdom of heaven (05) et A good year (06), c'est du grand Ridley Scott.

American gangster (Ridley Scott, USA, 2007, 157 mins).    Avec Denzel Washington, Russell Crowe, Chiwetel Ejiofor, Josh Brolin, Cuba Gooding Jr, RZA, Clarence Williams III.

15/11/2007

Mon meilleur ennemi

c9a615a5df519faf91baa5b1d5df17a8.jpgAprès la tuerie des Jeux Olympiques de 1972 (One day in september, 99 - Oscar du meilleur documentaire) et Idi Amin Dada (The last king of Scotland, 06), Kevin MacDonald s'attaque au cas Klaus Barbie. Chef de la Gestapo à Lyon durant la Seconde Guerre mondiale, surnommé "le boucher de Lyon", Barbie fut notamment responsable de la mort de Jean Moulin. Grâce à des connexions, il fuit après la fin des hostilités et part pour l'Amérique du Sud. En 1983, la Bolivie l'expulse en France. Il est jugé en 1987 pour crimes de guerre et est condamné à la prison à perpétuité. Il décède d'un cancer en 1991, à l'âge de 77 ans. Ce documentaire intelligent ne relate pas une chronologie des atrocités effectuées par le tortionnaire nazi mais montre plutôt par quels moyens et pourquoi ce dernier a pu fuir l'Europe et se réfugier en Bolivie. Pour les mêmes personnes qui ont gagné la guerre, Klaus Barbie était précieux. Agent redoutable de repression anti-communiste, il alllait aider la CIA dans la mise en place de régimes politiques dictatoriaux en Amérique du Sud (et notamment l'exécution de Che Guevara). Barbie est finalement capturé dans les années 80 et ramené en France pour être jugé.

La partie du procès est un peu courte dans le documentaire mais l'essentiel est dit, pourquoi le condamner si longtemps après ? pourquoi lui et pas d'autres ? Loin des abrutis fans du Front National que l'on a vu dans le film réclamer la libération de Klaus Barbie (on voit même un interviewé cracher implicitement sur le génocide des Juifs), le message du réalisateur est le suivant : c'est le même "establishment politique" jugeant Barbie en 1987, qui lui avait permis de fuir l'Europe en toute impunité à la fin du Second conflit mondial. C'est l'hypocrisie des hommes politiques qui y est stigmatisée et plus particulièrement les agissements de la CIA, soucieuse d'utiliser les services de Barbie dans sa lutte idéologique contre l'URSS (la Guerre Froide succède à la Seconde Guerre Mondiale). Si le film suscite des polémiques concernant la véracité de certains faits énoncés et la tonalité de son message, cela n'a rien de surprenant. Un documentaire politique ne peut être totalement objectif. J N

Mon meilleur ennemi (Kevin MacDonald, UK/France, 2007, 90 min)

- Présenté - Festival de Toronto 2007.

 

10/11/2007

In the valley of Elah

9ed7de0aa9b667ffc6e1fc739df80602.jpgDe retour d'Iraq, un soldat disparaît dans des circonstances troubles. Son père (Tommy Lee Jones), un ancien militaire, flaire quelque chose de louche car les autorités militaires sont peu loquaces. Avec l'aide d'un officier de police (Charlize Theron), il mène l'enquête. Une enquête qui le mènera bien au delà de ce qu'il pouvait imaginer, révélant la vérité sur le séjour de son fils en Iraq et ébranlant à jamais ses convictions. Entre polar et réquisitoire anti-guerre, Paul Haggis (réalisateur en 2004 de Collision, oscar du meilleur film) s'attache aux conséquences psychologiques d'une guerre qui n'en finit pas, sur la population américaine. Un film coup de poing qui s'inscrit dans une vague actuelle (en attendant Lions et agneaux, Redacted, Battle for Haditha, et les autres) de fictions sur la guerre en Iraq, 4 ans après le début du conflit.

In the valley of Elah (Paul Haggis, USA, 2007, 120 mins).     Avec Tommy Lee Jones, Charlize Theron, Susan Sarandon, Jason Patric, James Franco, Barry Corbin, Josh Brolin.

- En compétition (Lion d'or) - Mostra de Venise 2007.

- Meilleur film indépendant - National Board of Review 2007.

- Présenté - Festival de Toronto 2007.

- Présenté - Festival de Deauville 2007.

05/11/2007

The Kingdom

1391702014.jpgArabie Saoudite. Un violent attentat perpétré dans une résidence d'étrangers fait une centaine de morts. En dépit des réserves de ses supérieurs, l'agent du FBI Ronald Fleury (Jamie Foxx) débarque avec son équipe à Riyad pour enquêter. Ils ont quatre jours pour débusquer Abou Hamza, cerveau présumé de l'attentat. Le sujet paraît intéressant au départ : comment les USA et l'Arabie Saoudite, Etats alliés mais en froid depuis le 11 septembre 2001 (la majorité des terroristes étaient de nationalité saoudienne) pourraient-ils coopérer face à la menace terroriste ? Hormis quelques aspects intéressants (régime saoudien corrompu, société apathique et muselée par la loi du silence), le film ne tient nullement la route. Scénario invraisemblable (comment une équipe du FBI est dépêchée si rapidement dans un pays fermé au monde extérieur ? Comment figure dans celle-ci une femme alors que même les femmes saoudiennes sont inéxistantes au Royaume des Saoud ?), manichéen à outrance (les bons vont dégommer les mauvais), prétentieux et truffé de clichés racistes... En forçant trop sur la propagande anti-terroriste, Peter Berg qui prétend vouloir montrer que les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite peuvent communiquer, oublie le fond du problème, c'est-à-dire la présence US au Moyen-Orient, rejettée par les sociétés arabes. Ajoutez à cela des acteurs qui surjouent (Jamie Foxx) ou qui ne jouent pas assez (Chris Cooper, Jennifer Garner) et vous aurez un bon petit film d'action dont les scènes de fusillade sont dignes des films de Michael Mann (d'ailleurs producteur ici). Médiocre.

The Kingdom (Peter Berg, USA, 2007, 110 mins).   Avec Jamie Foxx, Jennifer Garner, Chris Cooper, Jason Bateman, Ali Suliman.

31/10/2007

The Invasion

64e4e8e020b7fd4a9aa66512b3d03773.jpgIl y a semble-t-il une tradition à Hollywood, qui fasse que tous les 15 ans, il faut adapter le roman d'anticipation de Jack Finney, Invasion of the body snatchers, paru en 1954 et dont le sujet porte sur la psychologie des humains en réaction à une menace extra-terrestre. Don Siegel (1912-1991) réalisa la première adaptation, Invasion of the body snatchers, en 1956. Un chef-d'oeuvre. C'est ensuite Philip Kaufman qui s'y colle (même titre que le précédent) en 1978, pour un très bon remake, avec à l'affiche Donald Sutherland et Brooke Adams. Puis on pensait que Abel Ferrara allait terminer la boucle, avec son Body snatchers (1993), et un résultat assez médiocre. Mais voilà que le réalisateur allemand Oliver Hirschbiegel (Das Experiment, 01 ; Der Untergang, 04) s'y met à son tour. Si Ferrara avait retiré "invasion" du titre original, en ne préservant que "body snatchers", Hirschbiegel a fait le contraire. Il a supprimé "body snatchers" pour ne garder que "invasion". Alors que les précédentes adapatations se terminaient par un dénouement sombre, celle de Hirschbiegel aboutit à un happy end... Hormis une discussion intéressante entre Carol (Nicole Kidman) et l'ambassadeur russe à propos des tares de l'espèce humaine, le film est aussi inutile qu'insipide. Un flop comme on dit. Hollywood serait-il en manque d'inspiration, de sorte d'être contraint d'effectuer une 4ème adaptation ? Vivement la sortie du dernier de Cronenberg.

The Invasion (Oliver Hirschbiegel, USA, 2007, 98 mins).   Avec Nicole Kidman, Daniel Craig, Jeffrey Wright, Jeremy Northam, Jackson Bond.