15/01/2007
Hollywoodland
Georges Reeves (Ben Affleck), acteur de cinéma médiocre, est retrouvé mort à son domicile. Malgré les circonstances bizarres de ce décès, la police conclut au suicide et clôt l'affaire. Pensant pouvoir en tirer un joli pactole et un brin de gloire, Louis Simo (Adrien Brody), détective minable, mène l'enquête et découvre bien des secrets entourant la maison de production hollywoodienne dirigée par le puissant Eddie Mannix (Bob Hoskins). On remarquera que pour la première fois, Ben Affleck est excellent dans son rôle (Meilleur acteur au Festival de Venise). Plutôt bon ce film. Mais il y a quand même une impression de déja vu. Un meurtre non élucidé avec pour toile de fond la "décadence hollywoodienne", on connaît et on a déja vu. Pour ne citer qu'eux : The black Dahlia (Brian De Palma, très moyen) et l'excellent The Player (1992, Robert Altman).
Hollywoodland (2006, USA, Allen Coulter, 120 mins). Avec Ben Affleck, Adrien Brody, Diane Lane, Bob Hoskins, Robin Tunney, Joe Spano.
- Meilleur acteur (Ben Affleck) - Festival de Venise 2006.
- Festival de Venise 2006 - En compétition.
- Présenté - Festival de Londres 2006.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hollywoodland, allen coulter, ben affleck, adrien brody, diane lane, bob hoskins
10/01/2007
The Fountain
Au XVIème siècle, en Espagne, un conquistador part en quête du "graal" : la Fontaine de jouvence, supposée apporter vie éternelle. En 2006, un scientifique recherche désespérément le traitement capable de sauver sa femme atteinte d'un cancer. Au XXVIème siècle, un astronaute gravite à travers l'espace et se pose des questions existentielles.
Sublime d'un point de vue visuel (une photographie et des paysages à couper le souffle) et auditif (une magnifique bande-son concoctée par Clint Mansell), le dernier opus du très original Darrren Aronofsky, dont on attendait avec impatience un nouveau film depuis "son" Requiem for a dream (2000) et l'étrange Pi (1998) est une reflexion sur la mort et sa douloureuse acceptation. Comment traiter un sujet si délicat, et a priori intraitable puisqu'on n'échappe pas à la mort ? La reflexion est très intéressante et on ne comprend pas très bien pourquoi nombreux critiques ont littéralement incendié le film (n'est-ce pas les Cahiers du cinéma ?). Intéressante car elle apaise et rend triste à la fois. On sort du cinéma avec un pincement au coeur, tout en étant heureux.
The Fountain (Darren Aronofsky, 2005, USA, 95 mins). Avec Hugh Jackman, Rachel Weisz, Ellen Burstyn, Mark Margolis, Stephen McHattie, Fernando Hernandez, Cliff Curtis.
- En compétition - Festival de Venise 2006
- Présenté - Festival de Toronto 2006
- 2 nominations - Festival de Chicago 2006
- 1 nomination - Golden Globe 2006
17:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the fountain, darren aronofsky, hugh jackman, rachel weisz
21/12/2006
DEJA VU
Extrait d'un dialogue du film, Jim Caviezel à Denzel Wahington : "You think you know what's coming ? You don't have a clue". En effet, on a beau eu cherché, on a rien pu tirer de ce film. Le déja vu ? on n'a pas du tout entrevu ce phénomène dans ce nouveau "policier romantique" de Tony Scott. Ce qu'on remarque par contre c'est que Denzel Washington en héros sacrifié (à moitié seulement cette fois-ci) par le même Tony Scott, c'est du déja vu (Man on fire, 2004). Cette romance mêlée au tragique, très chère à Scott, c'est du déja vu (True romance, 1993, Domino, 2005). Un scénario mal fichu, un tas d'explications scientifiques aussi confuses qu'inutiles (porte spatio-temporelle, trou noir...) pour aboutir à quoi finalement ? A ce que Denzel (agent Doug Carlin) fasse un saut dans le passé, grâce à une machine très complexe et sophistiquée (ces propres créateurs ne semblaient pas capter son fonctionnement), pour sauver une nana dont il est tombé amoureux en examinant son cadavre au laboratoire d'autopsie.
Un suspense qui vous garde en haleine, à coup d'adrénaline ? d'accord, mais plus on avance et plus l'intrigue part en couilles, avec au final un happy end (presque) un peu trop tiré par les cheveux et flagrant d'incrédibilité. Prenez "Time Cop" (1995, avec Jean-Claude Van Damme), remplacez le réalisateur par Tony Scott, Van Damme par un meilleur acteur, en l'occurence D.Washington, ajoutez une meilleure photographie et des dialogues un peu plus constructifs (et encore, 15 mins pour expliquer que la machine peut remonter le temps) et vous aurez "Déja vu". Ne faites pas la même erreur que nous, n'allez pas le voir!
Déja vu (Tony Scott, USA, 2006, 126 mins). Avec Denzel Washington, Val Kilmer, Paula Patton, Bruce Greenwood, Adam Goldberg, James Caviezel.
19:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déja vu, tony scott, denzel washington, val kilmer, paula patton, james caviezel
16/12/2006
THE HOST
A Séoul, Park-Hee Bong tient un snack avec sa famille, au bord de la rivière Han. Un jour, un monstre de nature inconnue (une sorte de réptile hybride) surgit de la rivière, attaque la foule et dévaste tout sur son passage. La petite fille de Park-Hee est enlevée par la bête. Toute la famille part en croisade pour la récupérer. Au-delà de cette histoire de monstre, Bong Joon-ho dénonce l'ingérence américaine en Corée du Sud et met en avant les familiales. Pour son deuxième film, le réalisateur coréen nous gratifie d'une nouvelle merveille dont seul l'ultra-créatif cinéma coréen a le secret. En 2004, son polar "Memories of Murder" (l'enquête policière réinventée) avait obtenu le Grand prix du Festival du film policier de Cognac ainsi que d'autres consécrations aussi bien à cette manifestation qu'à d'autres (Corée, Japon). A l'instar de Kim-Ki Duk et Im Kwon-Taek (déja confirmés), Bong Joon-ho se présente déja comme un grand réalisateur de son pays. Ceux qui veulent voir des films qui changent du mainstream hollywoodien, ne devraient pas hésiter et aller regarder les 2 films cités (s'ils aiment ce genre bien entendu).
THE HOST (Corée du Sud, Bong Joon-ho, 2006, 120 mins). Avec Song Gang-ho, Byeon Heui-bong, Park Hae-il, Bae Du-na, Ko A-Sung.
19:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
12/12/2006
The departed
Le dernier Scorsese est une claque. Rien à dire. Rappellons que c'est un remake de la trilogie "Infernal Affairs" (Hong-Kong, de Andrew Law), 3 volumes, avec les très connus Andy Law (As tears go by, House of flying daggers) et Tony Leung (In the mood for love, 2046). Le titre américain (departed) a une nuance sémantique bien plus intéressante que le titre français ("les infiltrés"), departed signifiant "agonisant". Pourquoi agonisant ? car ces deux infiltrés, un chez la police (Matt Damon), un chez la pègre locale (Leonardo Di Caprio), à force de mener une double vie, perdent leurs repères et se désagrègent à petit feu. Scorsese n'a pas fait un simple remake, il n'a d'ailleurs pas vu l'original. Il a apporté au film sa touche et des changements. On retrouve ici un de ses thèmes fétiches, les conflits (et batailles) urbains. On notera la performance époustouflante de Leonardo Di Caprio, pour sa 3ème collaboration avec Scorsese. Sans oublier Jack Nickolson, Alec Baldwin, Mark Wahlberg (un sacré franc-parlé et une jolie coupe de cheveux), et les autres. Le meilleur polar de l'année. "Outstanding".
THE DEPARTED (Martin Scorsese, USA, 2006, 151 mins). Avec Leonardo Di Caprio, Matt Damon, Jack Nicholson, Mark Wahlberg, Martin Sheen, Alec Baldwin, Ray Winstone, Vera Farmiga.
22:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the departed, martin scorsese, les infiltrés, leonardo dicaprio, matt damon, mark wahlberg, martin sheen, alec baldwin, jack nicholson, ray winstone, vera farmiga