24/03/2007
Azul
Malgré des études avancées, Jorge est concierge dans l'immeuble où il habite. Il doit également s'occuper de son père qui est très malade. Son meilleur ami, Israël, un branleur de première, passe son temps sur le toit de l'immeuble à espionner les voisins et découvre que son père est homo. Natalia, qu'il aime depuis leur tendre enfance est retournée vivre dans le même immeuble. Et enfin, son frère Antonio vient de sortir de prison et lui demande un service délicat : mettre enceinte sa copine Paula qui est toujours en prison, afin qu'elle puisse accéder au service maternité. Dur mais poétique, dérangeant mais drôle, ce premier long-métrage de Daniel Sanchez Arevalo (diplômé d'un master de cinéma à l'université de Columbia/New York), est une belle découverte, avec des personnages très attachants. Le titre original, Azuloscurocasinegro, signifie en espagnol, bleu nuit presque noir. Il peut aussi être question d'un état d'esprit ou d'humeur flou, ou d'un avenir incertain.
- Meilleure mise en scène originale (Daniel Sanchez Arevalo) - Goya 2007.
- Meilleur second rôle masculin (Antonio de la Torre) - Goya 2007.
- Meilleure révélation masculine (Quim Gutierrez) - Goya 2007.
Azuloscurocasinegro (Daniel Sanchez Arevalo, Espagne, 2006, 105 mins). Avec Quim Gutierrez, Marta Etura, Antonio de la Torre, Hector Colomé, Raul Arevalo, Eva Pallares.
19:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : azul, Goya 2007, daniel sanchez arevalo, antonio de la torre, quim gutierrez
13/03/2007
Entre nazes
Le thème de l'adultère ? déja exploité (et oh! combien de fois...) au cinéma. Les discussions qui ne riment à rien entre amoureux qui n'ont rien à se dire, ou qui ne se désirent même pas ? on connaît... Pareil pour les "tu dois me faire confiance, je ne te trompe pas" (le mec vient de ramoner une meuf dans une chambre d'hôtel), "j'aimerais te revoir (...), je pourrais t'entretenir aussi" (la meuf tapine au Bois de Boulogne), "c'était bien ? genre tu me mettrais combien?" (aucune confiance en soi le mec), ou encore "je suis amoureuse, tout se passe très bien" (le mec avec qui elle sort a une copine en fait et n'en a rien à branler de sa gueule), sans oublier la phrase choc : "tu (on) fais une grosse connerie"... Mensonge, tromperie, manipulation, hypocrisie... blablabla, que cherche à montrer le film ? qu'en amour et en cul ça se passe [toujours] comme ça ? ou bien que c'est souvent comme ça ? qu'en couple, l'ennui, la lassitude et l'absence de désir prennent le pas à un moment donné ? Heureusement que ce qu'on a vu (on s'est fait chier à mort) n'est pas généralisable à tous les couples et tous les rapports hommes-femmes. On voit ici que ça se veut représentatif de la France (Paris ?) puisque ça se passe justement en France et en français. Solitude et rapports merdiques entre les gens sont monnaie courante dans la ville qui attire le plus de touristes. On va quand même espérer que ça ne se passe pas comme ça pour tout le monde. Il n'y a pas un dialogue consistant (c'est à se tirer une balle) dans cette "daub", aucune refléxion intéressante. Et pour cloturer le tout, les personnages sont plus antipathiques les uns que les autres... Bref, on s'est déplacé pour rien. Heureusement que ça ne dépasse pas 01h20 !!
Entre adultes (Stépahne Brizé, France, 2006, 80 mins). Avec Edith Mérieau, Vincent Dubois, Jeanne Ferron.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : entre adultes, stéphane brizé
07/03/2007
The last king of Scotland
Rien que pour la performance brillante de Forest Whitaker (Oscar du meilleur acteur), le film mérite d'être vu. Whitaker (The crying game, Species, Ghostdog, Panic room) incarne avec brio le tristement célèbre dictateur ougandais Idi Amin Dada (décédé en exil en Arabie Saoudite en 2003). Le film reste toutefois moyen, comme la plupart d'ailleurs des longs métrages consacrés à une figure politique. Le profil psychologique de Dada est bien réalisé (paranoïa, mégalomanie, obsession du pouvoir...) mais on ne l'aperçoit qu'au compte-gouttes, c'est dommage. On ne s'est pas trop si le film se concentre sur lui ou sur le jeune docteur Nicholas Garrigan qui devient petit à petit (malgré lui) son médecin personnel puis son conseiller. On a droit évidemment à une histoire de cul, le jeune Garrigan est épris de sa collègue mariée, puis se tape une des nombreuses femmes de Amin Dada, blasphème suprême. Toutefois, si le film s'inspire de faits réels, il est normal que l'on ait eu droit à cela. Et l'idée était peut-être justement de profiler Amin Dada à travers l'incroyable histoire du docteur...
The last king of Scotland (Kevin MacDonald, UK/All, 2006, 125 mins). Avec Forest Whitaker, James McAvoy, Gillian Anderson, Kerry Washington, David Oyelowo.
- Oscar du meilleur acteur (Forest Whitaker) - 2006.
- Meilleur acteur (Forest Whitaker) - Golden Globe 2006.
- Présenté - Festival de Londres 2006.
- Présenté - Festival de Telluride 2006.
- Présenté - Festival de Toronto 2006.
- Meilleur acteur (Forest Whitaker) - Boston Society of Film Critics 2006.
- Meilleur acteur (Forest Whitaker) - British Academy Awards 2006.
- Meilleur scénario adapté (Peter Morgan) - British Academy Awards 2006.
- Meilleur film britannique - British Academy Awards 2006.
- Meilleur acteur (Forest Whitaker) - Chicago Film Critics Circle ; Dallas-Ft. Worth Film Critics Awards ; Kansas City Film Critics Awards ; L.A Film Critics Association ; Las Veagas Film Critics Circle ; London Film Critics Circle ; National Society of Film Critics ; National Board of Review ; New York Film Critics Society ; Sattelite Awards - 2006.
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17:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the last king of scotland, amin dada, forrest whitaker, ouganda, afrique, james mcavoy
26/02/2007
La vie des autres
Nous sommes au milieu des années 80. Wiesler, officier intraitable de la puissante Stasi (Service de renseignements de la RDA), est chargé par son supérieur de mettre sur écoute le dramaturge Georges Dreyman, soupçonné malgré son appartenance à l'élite intellectuelle communiste de ne pas adhérer aux idées du Parti. En soldat obéissant, Wiesler débute sa mission sans (se) poser des questions. Seulement, au fur et à mesure qu'il surveille la vie de Dreyman et de sa compagne Christa-Maria, il découvre que les ordres viennent du ministre de la culture, qui a également une liaison avec l'actrice et cherche par tous les moyens à éliminer Dreyman afin de se la garder pour lui seul. Dégoûté, Wiesler va dès lors protéger le couple au lieu de dénoncer les "sympathies occidentales" de Dreyman, devenant leur ange gardien. C'est ici qu'apparaît toute la substance du message. S'il protège le couple, Wiesler ne renie aucunement les idéaux auxquels il adhère. Bien au contraire. Découvrant toute la bassesse du ministre qui en ne recherchant que son propre intérêt, bafoue lui-même les valeurs du système qu'il représente, il décide de protéger des personnes qui n'ont rien fait de mal finalement, même si cela va le détruire. Il se sacrifie au nom de ce système, même s'il découvre toutes ses tares, en se révélant plus humain qu'on ne le pensait. Si l'excellent "Good by Lenin!" (2003) traitait de la période immédiate post-effondrement du mur de Berlin, ce film là traite d'une période non explorée jusqu'à maintenant, ce qui le rend d'autant plus crucial. Ces deux films se complètent parfaitement. La vie des autres fut très justement récompensé lors de la 79ème cérémonie des Oscars.
Das Leben der anderen (Florian Henckel von Donnersmarck, All, 2006, 135 mins). Avec Ulrich Mühe, Sebastian Koch, Martina Gedeck, Ulrich Tukur, Thomas Thieme.
- Oscar du meilleur film de langue étrangère - 2007.
- Meilleur film, meilleur scénario, meilleur acteur - European Film Awards 2006.
- Prix Satyajit Ray - Festival de Londres 2006.
- Prix du public - Festival de Locarno 2006.
- Prix du public - Festival de Vancouver 2006.
- Meilleur film étranger - L.A Film Critics Association.
- Prix du public - Festival de Varsovie 2006.
- Prix du public - Festival de Pessac 2006.
18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la vie des autres, florian henckel, ulrich Mühe, stasi, sebastian koch, martina gedeck
Oscars 2007
Palmarès de la 79ème cérémonie des Oscars :
Meilleur film : The departed (Martin Scorsese).
Meilleur réalisateur : Martin Scorsese.
Meilleur acteur : Forest Whitaker (The last king of Scotland).
Meilleur actrice : Helen Mirren (The Queen).
Meilleur acteur dans un second rôle : Alan Arkin (Little miss sunshine).
Meilleure actrice dans un second rôle : Jennifer Hudson (Dreamgirls).
Meilleur scénario original : Little miss sunshine.
Meilleur scénario adapté : The departed.
Meilleur montage : The departed.
Meilleur documentaire : An Inconvienient Truth (Al Gore).
Meilleur direction artistique : Le labyrinthe de Pan (Guillermo del Toro).
Meilleure photographie : Le labyrinthe de Pan (Guillermo del Toro).
Meilleure musique : Babel (Alejandro Gonzalez Inarritu).
Meilleur montage sonore : Lettres d'Iwo Jima (Clint Eastwood).
Meilleur film en langue étrangère : La vie des autres (Florian Henckel von Donnersmarck).
Meilleur film d'animation : Happy feet.
Meilleur maquillage : Le labyrinthe de Pan.
Meilleure chanson : Melissa Etheridge (An inconvienient truth).
Meilleur court-métrage documentaire : The blood of Yingzhou District.
Meilleur court-métrage d'animation : The danish poet.
Meilleur court-métrage : West Bank Story.
Meilleurs costumes : Milena Canonero (Marie-Antoinette).
Meilleurs effets spéciaux : Pirates des caraïbes.
11:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 79ème cérémonie des Oscars, Martin Scorsese, The Departed