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13/04/2007

La cité interdite

medium_u34509ap5y5.jpgLe titre original en mandarin est un peu plus long : Man cheng jin dai huang jin jia. Il n'a probablement rien à voir avec le titre français, puisque le titre américain du film est : Curse of the golden flower, ce qui aurait donné en français quelque chose comme "la malédiction des chrysanthèmes", cette fameuse fleur que tissait la reine (Gong Li) sur les uniformes des soldats mutins.. Pour la parenthèse...

Après Hero (2003) et Le secret des poignards volants (2004), Zhang Yimou s'attaque une nouvelle fois au wu xian pian, le film de sabre traditionnel (Chine, Hong Kong). Le premier film nommé se déroulait lors de la période des Etats gueriers (-475 ; -221 av. J.C). La Chine était divisée en 7 royaumes. Celui du Qin était le plus puissant. Les autres royaumes feront tout pour le faire tomber... Dans le second film, nous sommes en 859, la dynastie Tang (618-907) est sur le déclin, les mouvements centrifuges prospèrent en Chine. Le plus redoutable est celui de la Maison des poignards volants...  Enfin, dans "la cité interdite", place à la dynastie Hou Tang (923-936). Nous sommes en 928, période des Cinq Dynasties et Dix Royaumes (907-960). Intrigues de couloir et de pouvoir sont au rendez-vous. L'empereur est de retour de guerre et un complot interne se trame dans son dos... Comme dans les 2 autres films, la composition visuelle prime, décors magnifiques, souci du détail, esthetisme, magnificence..., et le lyrique se mêle à l'épique. Quel lien entre ces 3 films ? les dynasties chinoises évidemment, la structure et le fonctionnement du pouvoir, la perception de la politique... mais surtout une refléxion fondamentale : comment le pouvoir central chinois est-t-il parvenu à se maintenir (et se consolider) au fil des siècles (jusqu'à aujourd'hui), dans un Etat-territoire qui fait tout de même plus de 9 millions de km².

La cité interdite (Zhang Yimou, Chine/Hong-Kong, 2006, 120 mins).  Avec Gong Li, Chow Yun-Fat, Jay Chou, Ye Liu, Qin Junjie, Man Li, Dahong Ni, Chen Jin.

- 1 nomination aux Oscars 2006 (Meilleurs costumes).

- Meilleure direction artistique (Huo Tingxiao) - Art Directors Guild 2006.

- Meilleure mise en scène (Zhao Xiaoding) - National Society of Film Critics 2006.

- Meilleure mise en scène (Zhao Xiaoding) - New York Film Critics Sciety.

- Meilleurs costumes (Yee Chung-man) - Costume Guild Awards 2006.

- 2 nominations aux Satellite Awards 2006.

03/04/2007

Itchkéri Kenti

medium_18709583.jpgLorsque l'Union soviétique s'effondre en 1991, la petite République de Tchétchénie (15.500 km², capitale : Grozny) profite du chaos et proclame son indépendance. Entre 1991 et 1994, ce petit pays montagneux bénéficie d'une indépendance de facto, durant laquelle illégalité et banditisme sont de mise. Moscou intervient finalement en décembre 1994, officiellement pour "restaurer l'ordre". S'ensuit une guerre violente entre indépendantistes tchétchènes et troupes russes. Moscou est incapable de remporter cette guerre d'usure (les montagnes tchétchènes sont imprenables) et se voit contrainte de négocier un accord (à Khassaviourt, au Daghestan) en août 1996, arrangé par le général Alexandre Lebed. Les clauses de l'accord sont floues mais une élection a quand même lieu en Tchétchénie en 1997 (supervisiée par l'OSCE). Aslan Maskhadov est élu président. La période 1997-1999 est marquée par le chaos politique, les dissenssions, et les kidnappings d'étrangers. En 1999, sous prétexte que la Tchétchénie est responsable d'attentats survenus dans plusieurs villes de Russie, Moscou intervient une seconde fois, sous la férule de Vladimir Poutine. En 2002, la situation est officiellement normalisée. Un gouvernement tchétchène pro-russe est mis en place. La guerilla continue depuis, contre les troupes russes mais elle est beaucoup moins organisée et coordonnée, en raison notamment du décès des leaders Aslan Maskhdov (mars 2005) et Chamil Bassaïev (juillet 2006). 

Un petit résumé rapide pour re-situer cet excellent documentaire filmé durant le premier conflit (1994-1996). L'auteur a monté son documentaire dix ans après l'avoir filmé dans des conditions difficiles. Difficiles car il l'a vécu aux cotés de civils tchétchènes, partageant leur quotidien, leurs douleurs et leurs angoisses. C'est ce qu'il faut retenir. L'auteur a risqué sa vie en réalisant un documentaire essentiel. Pas de discours anti-russe. Juste témoigner du quotidien misérable de gens qui n'ont rien à voir avec la politique. Essentiel mais aussi précieux car c'est le seul jusqu'ici qui a décrit la situation de la population locale, dans une région très fermée au monde extérieur, et surtout aux journalistes. D'autres ont payé un prix très élevé pour avoir mis les pieds en Tchétchénie...  Itchkérie signifie en tchétchène "Tchétchénie". C'était son appelation avant la conquête tsariste au 18ème siècle. Aujourd'hui, les indépendantistes continuent de l'appeler ainsi. "Kent" signifie jeune homme valeureux. "Les fils de l'Itchkérie". J N

Itchkéri Kenti (Florent Marcie, France, 2006, 145 min)

24/03/2007

Azul

medium_18736927.jpgMalgré des études avancées, Jorge est concierge dans l'immeuble où il habite. Il doit également s'occuper de son père qui est très malade. Son meilleur ami, Israël, un branleur de première, passe son temps sur le toit de l'immeuble à espionner les voisins et découvre que son père est homo. Natalia, qu'il aime depuis leur tendre enfance est retournée vivre dans le même immeuble. Et enfin, son frère Antonio vient de sortir de prison et lui demande un service délicat : mettre enceinte sa copine Paula qui est toujours en prison, afin qu'elle puisse accéder au service maternité. Dur mais poétique, dérangeant mais drôle, ce premier long-métrage de Daniel Sanchez Arevalo (diplômé d'un master de cinéma à l'université de Columbia/New York), est une belle découverte, avec des personnages très attachants. Le titre original, Azuloscurocasinegro, signifie en espagnol, bleu nuit presque noir. Il peut aussi être question d'un état d'esprit ou d'humeur flou, ou d'un avenir incertain.

- Meilleure mise en scène originale (Daniel Sanchez Arevalo) - Goya 2007.

- Meilleur second rôle masculin (Antonio de la Torre) - Goya 2007.

- Meilleure révélation masculine (Quim Gutierrez) - Goya 2007.

Azuloscurocasinegro (Daniel Sanchez Arevalo, Espagne, 2006, 105 mins).   Avec Quim Gutierrez, Marta Etura, Antonio de la Torre, Hector Colomé, Raul Arevalo, Eva Pallares.

13/03/2007

Entre nazes

medium_18737295.jpgLe thème de l'adultère ? déja exploité (et oh! combien de fois...) au cinéma. Les discussions qui ne riment à rien entre amoureux qui n'ont rien à se dire, ou qui ne se désirent même pas ? on connaît... Pareil pour les "tu dois me faire confiance, je ne te trompe pas" (le mec vient de ramoner une meuf dans une chambre d'hôtel), "j'aimerais te revoir (...), je pourrais t'entretenir aussi" (la meuf tapine au Bois de Boulogne), "c'était bien ? genre tu me mettrais combien?" (aucune confiance en soi le mec), ou encore "je suis amoureuse, tout se passe très bien" (le mec avec qui elle sort a une copine en fait et n'en a rien à branler de sa gueule), sans oublier la phrase choc : "tu (on) fais une grosse connerie"... Mensonge, tromperie, manipulation, hypocrisie... blablabla, que cherche à montrer le film ? qu'en amour et en cul ça se passe [toujours] comme ça ? ou bien que c'est souvent comme ça ? qu'en couple, l'ennui, la lassitude et l'absence de désir prennent le pas à un moment donné ? Heureusement que ce qu'on a vu (on s'est fait chier à mort) n'est pas généralisable à tous les couples et tous les rapports hommes-femmes. On voit ici que ça se veut représentatif de la France (Paris ?) puisque ça se passe justement en France et en français. Solitude et rapports merdiques entre les gens sont monnaie courante dans la ville qui attire le plus de touristes. On va quand même espérer que ça ne se passe pas comme ça pour tout le monde. Il n'y a pas un dialogue consistant (c'est à se tirer une balle) dans cette "daub", aucune refléxion intéressante. Et pour cloturer le tout, les personnages sont plus antipathiques les uns que les autres... Bref, on s'est déplacé pour rien. Heureusement que ça ne dépasse pas 01h20 !!

Entre adultes (Stépahne Brizé, France, 2006, 80 mins).   Avec Edith Mérieau, Vincent Dubois, Jeanne Ferron.

07/03/2007

The last king of Scotland

69d2e2cad2715644dddd3380c642f307.jpgRien que pour la performance brillante de Forest Whitaker (Oscar du meilleur acteur), le film mérite d'être vu. Whitaker (The crying game, Species, GhostdogPanic room) incarne avec brio le tristement célèbre dictateur ougandais Idi Amin Dada (décédé en exil en Arabie Saoudite en 2003). Le film reste toutefois moyen, comme la plupart d'ailleurs des longs métrages consacrés à une figure politique. Le profil psychologique de Dada est bien réalisé (paranoïa, mégalomanie, obsession du pouvoir...) mais on ne l'aperçoit qu'au compte-gouttes, c'est dommage. On ne s'est pas trop si le film se concentre sur lui ou sur le jeune docteur Nicholas Garrigan qui devient petit à petit (malgré lui) son médecin personnel puis son conseiller. On a droit évidemment à une histoire de cul, le jeune Garrigan est épris de sa collègue mariée, puis se tape une des nombreuses femmes de Amin Dada, blasphème suprême. Toutefois, si le film s'inspire de faits réels, il est normal que l'on ait eu droit à cela. Et l'idée était peut-être justement de profiler Amin Dada à travers l'incroyable histoire du docteur...

The last king of Scotland (Kevin MacDonald, UK/All, 2006, 125 mins).    Avec Forest Whitaker, James McAvoy, Gillian Anderson, Kerry Washington, David Oyelowo.

- Oscar du meilleur acteur (Forest Whitaker) - 2006.

- Meilleur acteur (Forest Whitaker) - Golden Globe 2006.

- Présenté - Festival de Londres 2006.

- Présenté - Festival de Telluride 2006.

- Présenté - Festival de Toronto 2006.

- Meilleur acteur (Forest Whitaker) - Boston Society of Film Critics 2006.

- Meilleur acteur (Forest Whitaker) - British Academy Awards 2006.

- Meilleur scénario adapté (Peter Morgan) - British Academy Awards 2006.

- Meilleur film britannique - British Academy Awards 2006.

- Meilleur acteur (Forest Whitaker) - Chicago Film Critics Circle ; Dallas-Ft. Worth  Film Critics Awards ; Kansas City Film Critics Awards ; L.A Film Critics Association ; Las Veagas Film Critics Circle ; London Film Critics Circle ; National Society of Film Critics ; National Board of Review ; New York Film Critics Society ; Sattelite Awards - 2006.

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