01/02/2007
The illusionist
2 films sur les magiciens sont sortis presque simultanément. The prestige, d'abord, le 26 novembre 2006. Puis The Illusionist, le 17 janvier 2007. Si la substance de l'intrigue du premier cité est intéressante, le second l'est un peu moins. Nous sommes à Vienne, à la fin du XIXème siècle ou au début du XXème. Le magicien Eisenheim acquiert, grâce à ses tours de passe-passe, de plus en plus de popularité, au point d'être plus aimé que le prince héritier Léopold. Celui-ci décide donc de l'éliminer, d'autant plus que Eisenheim fut l'amour de jeunesse de la fiancée du prince, Sophie von Teschen. Dans le même temps, l'Empire austro-hongrois au bord de l'effritement, Leopold, avide de pouvoir, prévoit de renverser le trône. Tous ses facteurs vont s'imbriquer et ne survivra que le plus malin. Si la reconstitution historique et le contexte de l'époque sont impeccablement représentés en toile de fond, le reste de l'histoire n'est pas particulièrement saisissant : une histoire d'amour (comme souvent) à l'eau de rose et des scènes très gnan gnan. L'intrigue criminelle mêlée à l'illusionisme et à l'histoire d'amour est poussive et le dénouement est fort prévisible. Plus original, "Le Prestige" ne joue pas sur le manichéisme, et ce n'est pas nécessairement le "bon" qui gagne à la fin. Il n'y a d'ailleurs pas de bon ou de mauvais. Dans ce thriller plus sombre que "L'Illusioniste", on n'hésitera pas à sacrifier 3 actrices, une sera assassinée (Piper Perabo), la seconde se pendra (Rebbeca Hall), et la troisième, dégoutée, s'en ira (Scarlett Johansson). The Illusionist est sauvé par la performance d'excellents acteurs. Edward Norton, tout d'abord, mais aussi Paul Giamatti et Rufus Sewell.
The Illusionist (Neil Burger, USA, 2006, 110 mins). Avec Edward Norton, Paul Giamatti, Rufus Sewel, Jessica Biel, Eddie Marsan, Tom Fisher, Erich Redman.
- 1 nomination aux Oscars 2006 (meilleure mise en scène).
- Meilleure mise en scène (Dick Pope) - New York Film Critics Online 2006.
- Meilleure mise en scène (Dick Pope) - San Diego Film Critics Awards 2006.
- Présenté - Festival de Sundance 2006.
- Présenté - Festival de New Port Beach 2006.
17:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the illusionist, neil burger, edward norton, paul giamatti, the prestige
26/01/2007
Stranger than fiction
Titre francais : "L'incroyable destin de Harold Crick". Un matin, Harold Crick, inspecteur des impôts, entend une voix de femme qui commente tous ces faits et gestes. Le pire est qu'il decouvre qu'il est un personnage du roman qu'elle écrit et qu'elle s'apprêtte à le faire mourir lors du dénouement. A t-il une chance d'échapper à son destin ? changer son mode de vie lui permettra-t-il de changer la donne ? Cette intelligente comédie dramatique nous a charmé, et changé des Apocalypto, The fountain, Bad Times, et compagnie... Elle a egalement valu a Will Ferrell (personnage principal) une nomination aux Golden Globe 2006, pour le rôle de meilleur acteur.
Stranger than fiction (Marc Forster, USA, 2006, 113 mins). Avec Will Ferrell, Maggie Gyllenhaal, Dustin Hoffman, Queen Latifah, Emma Thompson, Tony Hale.
- Présenté - Festival de Londres 2006.
- Présenté - Festival de Toronto 2006.
- Prix du meilleur scénario (Zach Helm) - National Board of Review 2006.
20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Stranger than fiction, will ferrell, marc forster, dustion hoffman, maggie gyllenhaal
25/01/2007
S 21
Ce documentaire coup de poing revient sur une période sombre du Cambodge, celle qui vient après la prise du pouvoir par les Khmers rouges (ils d'emparent de la capitale Phnom Penh en 1975). D'anciens prisonniers, d'une part, et d'anciens tortionnaires d'autre part, témoignent ; les premiers de ce qu'ils vécurent dans les geôles khmères, les seconds, avec un réalisme terrifiant, du traitement inhumain qu'ils administrèrent aux détenus. A vous glacer de terreur... J N
S 21 - La machine de mort Khmer rouge (Rithy Panh, Thaïlande, 2002, 100 mins). Avec Vann Nath, Chum Mey, Kim Houy, Prak Khan, Sours Thi, Nhiem Ein, Khieu Ches.
- Prix François Chalais - Festival de Cannes 2003
- Meilleur documentaire - Chicago International Film Festival 2003.
- Prix spécial du Jury (Rithy Panh) - Copenhagen International Film Festival 2003.
- Human Rights Award (Rithy Panh) - Buenos Aires International Festival of Independent Cinema 2004.
- Meilleur documentaire - European Film Awards 2003.
- Humanitarian Award (Rithy Panh) - Hong Kong International Film Festival 2004.
- Prix Albert Londres (Rithy Panh) 2004.
- Prix FIPRESCI (Rithy Panh) - Leipzig DOK Festival 2003.
- Prix Italia 2003.
- Meilleur documentaire - Valladolid International Film Festival 2003.
- Présenté - New York Film Festival 2003.
- Présenté - Toronto International Film Festival 2003.
20:45 Publié dans Documentaire, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : s 21
Apocalypto
Une chose est certaine, Mel Gibson aime le sang. Apres la révolte écossaise emmennée par William Wallace contre Edouard 1er d'Angleterre (Braveheart, 1995) et le calvaire de Jesus Christ (La passion du Christ, 2004), le neo-réalisateur s'attaque à l'énigme maya. Civilisation légendaire, les Mayas se sont brusquement effondrés, sans que l'on sache comment, ni pourquoi. Les archives sont incomplètes et le mystère demeure. Gibson a donc proposé une refléxion. Celle-ci est annoncée en tout début de film, à la fois comme problématique et comme solution : une citation qui affirme que toute civilisation détruite de l'extérieur, le fut d'abord de l'intérieur (c'est ce qui arrive la plupart des fois). En gros, le message est clair : les Mayas se sont entredéchirés (toute société est plus ou moins hetérogène) avant que les envahisseurs européens ne débarquent en Amérique et terminent le travail de mise à feu et à sang. Ainsi, dès la première minute du film, nous savions comment celui-ci allait se dérouler. Après la citation, une première scène décrivant une chasse au sanglier, nous annonce la couleur, et surtout la composition de la suite : une brutalité et une cruauté sans précédents (de nos jours, celles-ci revêtent d'autre formes, on emploie le gaz moutarde, sarin, polonium...), le pauvre animal est empalé par un énorme pic. Puis le mouvement lineaire se poursuit, 2 tribus se croisent dans la foret, il n'y a pas de confrontation mais les regards sont circonspects, méfiants, annonçant que les relations entre tribus d'une même civilisation ne sont pas nécessairement au beau fixe. Ensuite, un village est attaqué, décimé, les survivants sont faits prisonniers, emmennés à l'autre bout de la jungle pour être sacrifiés au dieu Kukuklan (comme Ku Klux Klan ?). On notera que les scènes de sacrifices sont exactement les mêmes que celles figurant dans la bande dessinée Thorgal (Les yeux de Tanatloc ; La cité du dieu perdu). Un seul prisonnier parvient a s'évader, la meute se met en mode poursuite et la suite du film est une impressionnante chasse à l'homme à travers une forêt aussi magnifique que dangereuse (le tout est tourné en caméra numérique). A la fin, notre héros se retrouve près du bord de mer. Il aperçoit les "conquistadors" débarquer... C'est ce qui gêne un peu, la structure du film est un peu simpliste, on dirait le schéma d'une dissertation : une intro (citation), le corps du sujet (attaque d'une autre tribu, chasse à l'homme), la conclusion (débarquement étranger APRES le déchirement inter-communautaire). Simpliste mais également flou au niveau du message idéologique. Que cherche vraiment à montrer le film ? que cette civilisation grandiose (très avancée culturellement et scientifiquement, disent les spécialistes) s'est tout d'un coup éteinte pour des raisons très simples finalement ? en raison du caractère stupide, primaire et violent de l'homme ? Car le film se résume en gros à cette course poursuite effrénée, et la refléxion n'est pas assez approfondie. Qu'en est-il par exemple de l'organisation politique de ces tribus ? des dissenssions internes ?... Il reste à ajouter que ce film est excellent dans sa forme (bien plus que dans son fond). Une photographie impressionnante (plusieurs prix remportés à des festivals), de très bons acteurs, pour la majorité d'entre-eux amateurs (recrutés au Mexique et en Amerique Centrale - le casting a dû couter des millions), un grand souci d'authenticité de la part du realisateur puisque le film est tourné en Yucateque (un dialecte maya), et au Mexique (les Mayas s'etendaient du Mexique au Honduras, en passant par le Bélize et le Guatemala).
Apocalypto (Mel Gibson, USA, 2006, 137 mins). Avec Rudy Youngblood, Dalia Hernandez, Jonathan Brewer, Morris Birdyellowhead, Carlos Emilio Baez, Amilcar Ramirez, Israel Contreras.
- Meilleure photographie - Festival de Dallas 2006.
- Meilleure photographie - Festival de Phoenix 2006.
- 1 nomination aux Golden Globe 2006 - meilleur film de langue étrangère.
- Nominé comme meilleur film de langue étrangère - Festival de Chicago 2006.
- Nominé - meilleur film de langue étrangère - Festival de Londres 2006.
18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : apocalypto, mel gibson, mayas, braveheart, rudy youngblood, yucatan
19/01/2007
Harsh Times
Bad Times pour le titre français (harsh : sévère, dur...). Pas franchement convaincant le premier film de David Ayer (scénariste de Training day). Jim (Christian Bale), vétéran de la Guerre du golfe, tente tant bien que mal de trouver du boulot. Mais le LAPD le rejette. Il trouve du réconfort auprès de son seul ami, Mike (Freddy Rodriguez), également chômeur. Il lui propose de l'aider à trouver du taf. Mais leur virée dans les quartiers chauds de L.A va prendre un tournant d'une violence gratuite et inouïe. Jim va renouer avec ses vieux démons. Il est vrai que le film se veut sans consession, plus on avance et plus on s'aperçoit qu'il n'y a aucune issue possible pour Jim, car cette vie-la il l'a choisie, et veut-il vraiment s'en sortir ? La lente descente aux enfers se poursuit inexorablement. Simplement, tout cela manque de subtilité, et les très nombreux dialogues composés exclusivement de vocabulaire ordurier manquent eux d'intelligence. On verra dans chaque phrase : fuck, fuck you, fuck it, fuck this... Et on peine à reconnaitre un Christian Bale avec son accent et sa gestuelle de voyou, i wanna get stonned, i wanna get laid, what's up dog ?..., même si nous l'avons déja vu dans des rôles de psychopate tordu (American psycho, The machinist). Un peu d'ambiguité n'est pas de trop pour un polar nerveux (l'excellent Narc, avec Jason Patrick et Ray Liotta, par exemple). Et celui-ci est très prévisible du début jusqu'à la fin.
Harsh Times (David Ayer, USA, 2006, 115 mis). Avec Christian Bale, Freddy Rodriguez, Eva Longoria, Terry Crews, Noel Guglielmi, J.K. Simmons.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : harsh times, christian bale, freddy rodriguez, eva longoria, david ayer, j. k. simmons