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25/10/2007

Michael Clayton

6d26dfb29d7db2cce4cc0756ce57e76d.jpgHomme de l'ombre et "nettoyeur" efficace d'un prestigieux cabinet juridique, Michael Clayton (interprété par George Clooney) est chargé de camoufler les histoires embarassantes des richissimes clients de sa boîte. Mais voilà que U-North, société agro-chimique est responsable "volontairement" de la mort d'une centaine de personnes, et qu'elle liquide Arthur (ami de Clayton et employé de la même firme), qui avait menacé de dévoiler le pot aux roses. Prise de conscience de la part de Clayton qui décide de faire volte-face et de régler son compte à U-North. Acteur engagé plus que jamais, George Clooney continue, en tant qu'acteur ou producteur exécutif (il est les 2 cette fois, comme dans nombreux films) à exposer son réquisitoire d'une Amérique qui lui déplait, qu'il s'agisse d'atteinte aux libertés publiques (Good night and good luck, 2005 ; A scanner darkly, 2006), de politique étrangère US (Syriana, 2005), ou de scandales politico-économiques comme dans Michael Clayton (allusion au scandale Enron ?). Dans une structure similaire, on pense à The Firm (1993) de Sidney Pollack, où Tom Cruise découvre que la boîte pour laquelle il travaille (BL & L) est liée au crime organisé. On retrouve d'ailleurs Pollack producteur et acteur dans Michael Clayton. On pense également (dans un style légèrement différent) à Boiler Room (Ben Younger, 2000) ou à Changing Lanes (Roger Michell, 2002). Dans sa catégorie, le film n'est pas exeptionnel et le sujet n'est pas nouveau. Ce qui est nouveau est la méthode Tony Gilroy (intemporalité, entraînement du spectateur dans de fausses directions). Le scénariste de la trilogie Jason Bourne signe son premire long-métrage (son frère, John Gilroy, est au montage) avec talent et grande maîtrise. Quant à la distribution, si George Clooney est au sommet de son art, Tilda Swinton (qui interprète ici la conseillère juridique de U-North) excelle toujours dans le rôle de salope (The Beach, Young Adam, Constantine).

Michael Clayton (Tony Gilroy, USA, 2007, 120 mins).    Avec George Clooney, Tom Wilkinson, Tilda Swinton, Sidney Pollack, Michael O'Keefe.

- Présenté - Festival de Toronto 2007.

- En compétition - Festival de Venise 2007.

23/10/2007

L'ennemi intime

6052c6d1d871040fa4c0ef006efcf096.jpg"C'est pas une guerre ordinaire (...) Il faut que vous compreniez que nous menons une guerre psychologique". Comme quoi, toute guerre possède son lot d'exactions aussi scandaleuses que dégoûtantes (Srebrenica, Katyn, Dresde, Sabra et Chatila...). Ce n'est pas un fait nouveau. Par contre ce qui est nouveau (ou presque) est la transposition à l'écran des exactions faites aussi bien par l'armée française que par le FLN (expéditions punitives contre des villages entiers) durant ce qu'on nomme désormais la "guerre d'Algérie". "Désormais", car ce n'est qu'en 1999 que l'Etat français reconnaitra que ce fut bien une guerre, et non une opération de maintien de l'ordre. S'il existe un paquet de long métrages sur la 2ème guerre mondiale ou la guerre du Vietnam, le conflit "franco-algérien" n'a pas ou peu été traité au cinéma. On notera quand même le chef d'oeuvre de Gillo Pontecorvo, La bataille d'Alger (1966), Lion d'or à la Mostra de Venise, et malgré cela interdit en France jusqu'en 1971, puis censuré, Le petit soldat (Jean-Luc Godart, 1963), également interdit en France durant 3 ans, L'insoumis (Alain Cavalier, 1964), et Cher frangin (Gérard Mordillat, 1989), deux histoires de soldat français qui déserte en Algérie son unité, Avoir 20 ans dans les aures (René Vautier, 1972), et La guerre sans nom (1991), documentaire réalisé par Bertrand Tavernier et Patrick Rotman. Ce dernier n'est autre que le scénarite de L'ennemi intime. Cela ne fait pas beaucoup, et des années 60-70 jusqu'au années 90 il y a un vide flagrant. Et pour cause. La guerre d'Algérie a toujours demeuré un sujet à polémique et une tâche à effacer en France, pays qui fustige régulièrement l'absence de démocratie et l'usage de la torture dans certains pays (Russie, Turquie). C'est donc le principal mérite du film. Revenir sur une réalité (la guerre et la torture), volontairement ou pas, refoulée. Nous sommes en 1959. Montagnes kabyles. La guerilla fellagha bat son plein. Le lieutenant Terrien (Benoît Magimel) rejoint le bataillon français local. Idéaliste, il ne se doute point des méthodes mises en oeuvre par son second, le sergent Dougnac (Albert Dupontel). Ratissage de la région et torture systématique afin de soutirer des informations sur "l'ennemi" (FLN). Afin de ne pas sombrer lui aussi dans la barbarie, il va devoir non seulement confronter ses coreligionnaires, mais également lutter contre lui-même. On penserait ainsi à Casualties of war (Brian de Palma, 1989) ou à Platoon (Oliver Stone, 1986). Rien donc de particulièrement novateur dans le scénario. Paysages magnifiques (cela rappelle Ambush de Olli Saarela, 1999) et séquences d'affrontements armés spectaculaires (Saving private Ryan, 1998, Black hawk down, 2001). Finalement, et c'est l'essentiel, on en conclut que la guerre ça fait mal.

L'ennemi intime (Florent-Emilio Siri, France, 2006, 110 mins).   Avec Benoît Magimel, Albert Dupontel, Aurélien Recoing, Marc Barbé, Vincent Rottiers, Lounès Tazairt.

 

20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

16/10/2007

99 F

4b79d7f7fcaf9be411c92f63dc4e644a.jpgLa transposition au cinéma du roman éponyme de Frédéric Beigbeder (sorti en 2000 aux éditions Grasset) façon Jan Kounen (Doberman, 1997) est une métaphore acide et jubilatoire du système "publicité et marketing", non loin de Fight Club (David Fincher, 1999, d'après le roman de Chuck Palahniuk)) qui piétinait la société de consommation. Que ce soit en convoyeur de fonds (Le convoyeur, 04), en Brice de Nice (05), en capitaine de police (Contre-enquête, 06), en agent OSS 117 (05), ou pour finir, en Octave Parango, crack de la pub qui pète un plomb, Jean Dujardin est toujours aussi crédible. C'est un régal de le voir à l'écran. 99 F est assurément un bon film, qu'il faut s'empresser d'aller voir. Pourquoi ? parce qu'il est drôle et instructif à la fois.

99 F (Jan Kounen, France, 2006, 100 mins).   Avec Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin, Patrick Mille, Vahina Giocante, Bisa Tovati, Nicolas Marié.

18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 99 F, jan kounen, jean dujardin

7h58...

40dc21f1cef8fd69337b7ca2d390e7bc.jpgComme le titre original américain est "Before the devil knows you're dead", et qu'il constitue un dicton intraduisible en français, le titre français justement a donné ceci : "07h58 ce samedi-là", rien à voir donc avec le dicton irlandais : "May you be in heaven before the devil knows you're dead". Du coup, la substance et la nuance sémantique du titre sont bafouées, comme ce fut le cas pour le dernier film de Ken Loach. "The wind that shakes the barley" (également un dicton irlandais) s'était transformé en "Le vent se lève"... (no comment). Pourquoi 07h58 ? car c'est le début de la fin pour les frères Hanson. L'échec de leur tentative de cambrioler la boutique familiale (normal, ils ne sont pas pros) va ouvrir la boîte de Pandore et mener à des dérapages incontrôlables. En grand frère paternaliste mais dépressif, Philip Seymour Hoffman (Oscarisé meilleur acteur dans Capote, 05) est déroutant, passant d'un état de calme paisible à celui de colère inextinguible avec une maîtrise impressionnante. Quant à Ethan Hawke, il excelle toujours dans ces rôles où il incarne le manque d'assurance et l'angoisse à fleur de peau (Training day, 01, Taking lives, 04, Assault on Precinct 13, 05). Enfin, à 83 ans et une cinquantaine de films au compteur, Sidney Lumet prouve qu'il maîtrise toujours aussi bien son sujet.

Before the devil knows you're dead (Sidney Lumet, USA, 2007, 116 mins).   Avec Philip Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Marisa Tomei, Albert Finney, Rosemary Harris.

- Présenté - Festival de Toronto 2007.

- Présenté - Festival de Deauville 2007.

13/10/2007

The assassination of Jesse James

7dfa20e12242afde9603c897081a7aa6.jpgJesse James fut au grand banditisme ce qu'était Elvis Presley au rock, c'est-à-dire le King. Né en 1847, il participe à la Guerre de sécession dès l'âge de 16 ans (dans le camp sudiste). En 1864, il rejoint le gang des bushwhackers puis braque sa première banque en 1866. Avec son frère Frank, il va multiplier durant 15 ans les attaques de banques, trains et diligences. Devenus trop célèbres, les frères James sont obligés de freiner leurs activités  et de se cacher en permanence. Jesse James est finalement trahi par les frères Ford, membres de son gang. C'est Robert qui l'assassine dans sa maison le 3 avril 1882. A contre-pied de nombreux westerns qui ont relaté la vie et les forfaits de Jesse James, le réalisateur Andrew Dominik (Chopper, 2000) a proposé une reflexion sur la manière dont était perçu le célèbre desperado par ses proches mais aussi une méditation sur le mythe du "hors la loi bien aimé". Les acteurs sont très crédibles (Prix d'interprétation pour Brad Pitt à la Mostra de Venise), phénomène plutôt rare dans les reconstitutions historiques. La bande son est signée Nick Cave qui effectue une apparition dans le film.

The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford (Andrew Dominik, USA, 2007, 155 mins).   Avec Brad Pitt, Casey Affleck, Sam Shepard, Mary-Louise Parker, Sam Rockwell, Paul Schneider, Zooey Deschanel, Jeremy Renner.

- Meilleur acteur (Brad Pitt) - Mostra de Venise 2007.

- En compétition (Lion d'or) - Mostra de Venise 2007.

- Présenté - Festival de Toronto 2007.