15/01/2008
It's a free world...
Après le politique et la Palme d'or The wind that shakes the barley (la résistance irlandaise face à l'occupant britannique), Ken Loach renoue avec le social. Et plus précisément la dénonciation de l'exploitation des immigrants (légaux ou pas) en Angleterre. Virée injustement d'une agence de recrutement, la belle et déterminée Angie monte avec une copine sa propre agence et recrute à tour de bras travailleurs polonais et ukrainiens venus en Angleterre vivre une meilleure vie. Des immigrants livrés à eux-mêmes sont toujours une proie facile. Ainsi, de victime, Angie devient bourreau. Et le réalisateur pose une question tellement récurrente de nos jours : jusqu'où est-on prêt à aller pour parvenir à ses fins ? Après Sweet Sixteen (2002) et le constat de la misère des ados dans les banlieues pauvres du Royaume-Uni, Ken Loach met en exergue le (faux)rêve britannique et les tares du capitalisme sauvage. Précis et précutant, son nouveau film est brillant.
It's a free world (Ken Loach, UK, 2007, 95 mins). Avec Kierston Wareing, Juliet Ellis, Leslaw Zurek, Joe Siffleet, Colin Coughlin, Maggie Hussey, Raymond Mearns.
- Prix Osella du meilleur scénario - Paul Laverty - Mostra de Venise 2007.
- En compétition - Lion d'or - Mostra de Venise 2007.
- 2 nominations - British Independent Film Awards 2007.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ken loach, it's a free world, kierston wareing, paul laverty
13/01/2008
Golden Globe 2008
La cérémonie de la 65ème édition des Golden Globe, qui devait avoir lieu le dimanche 13 janvier, a été annulée en raison de la grève des scénaristes de Hollywood, qui sévit depuis novembre 2007. Ces derniers réclament une augmentation de leurs primes de droits auteurs. Les producteurs ne veulent rien entendre. Cette grève massive a déja conduit à la suspension de nombreuses séries télévisées (Prison Break, Desperate Housewives, 24...). Quid de la cérémonie des Oscars ? celle-ci est normalement prévue pour le 24 février. Quoi qu'il en soit, une conférence de presse citant les lauréats, a remplacé la cérémonie :
Meilleur film dramatique : Atonement (Joe Wright).
Meilleur réalisateur : Julian Schnabel (Le scaphandre et le papillon).
Meilleure actrice dans un film dramatique : Julie Christie (Away from her).
Meilleur acteur dans un film dramatique : Daniel Day-Lewis (There will be blood).
Meilleur film comique ou musical : Sweeney Todd (Tim Burton).
Meilleure actrice - comédie/musical : Marion Cotillard (La Môme).
Meilleur acteur - comédie/musical : Johnny Depp (Sweeney Todd).
Meilleure actrice dans un second rôle : Cate Blanchett (I'm not there).
Meilleur acteur dans un second rôle : Javier Bardem (No country for old men).
Meilleur scénario : Ethan & Joel Cohen (No country for old men).
Meilleur film d'animation : Ratatouille.
Meilleure musique : Dario Marianelli (Atonement).
Meilleure chanson : "Guaranteed" (Into the wild - Eddie Vedder).
12:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : golden globe 2008
11/01/2008
Gone baby gone
Gone baby gone est le premier film de Ben Affleck. L'occasion donc de voir ce que vaut en tant que réalisateur celui qui jusqu'ici n'a effectué que des prestations médiocres (ou tourné dans des ratés) en tant qu'acteur. Seule lumière au tableau : sa performance dans Hollywoodland (Allen Coulter, 2006), qui lui valut le Prix d'interprétation masculine à la Mostra de Venise. Après Mystic River (Clint Eastwood, 2003), c'est la 2ème adaptation cinématographique d'un roman de l'écrivain américain d'origine irlandaise Dennis Lehane. Nous sommes dans les quartiers chauds de Boston (ville de naissance de Affleck). La petite Amanda est kidnappée. Alors que la police est rapidement dépassée par les événements et que la mère est une toxicomane, l'oncle et la tante font appel à Patrick Kenzie, un détective privé débutant, et sa compagne. Ces deux-là vont vite se rendre compte qu'il n'y a pas qu'une simple histoire de kidnapping et que les apparences sont bien trompeuses. Leur enquête les plongera dans le côté obscur de la ville (dealers, pédophiles) et se compliquera lorsque l'enquêteur Remy Bressant (Ed Harris) s'en mêlera. Si le déroulement du film ainsi que sa conclusion sont prévisibles, cette première réalisation est quand même une réussite. Affleck signe un film intelligent, entre polar et constat social, agrémenté d'une excellente direction d'acteurs (Casey Affleck - un avenir brillant -, Amy Ryan, et les "vieux" Ed Harris et Morgan Freeman qu'on ne présente plus).
Gone baby gone (Ben Affleck, USA, 2007, 115 mins). Avec Casey Affleck, Michelle Monaghan, Amy Ryan, Ed Harris, Morgan Freeman, John Ashton, Tetis Welliver.
- Meilleur nouveau réalisateur - Boston Society of Film Critics Awards 2007.
- Meilleure actrice dans un second rôle (Amy Ryan) - Boston Society... 2007.
- Réalisateur le plus prometteur - Chicago Film Critics Association Awards 2007.
- 1 nomination (Meilleure actrice dans un second rôle - Amy Ryan) - Golden Globe 2008.
- Meilleure actrice dans un second rôle (Amy Ryan) - Los Angeles Film Critics Association Awards 2007.
- Meilleure actrice dans un second rôle (Amy Ryan) - New York Film Critics Circle Awards 2007.
- Meilleure début de réalisation (Ben Affleck) - National Board of Review 2007.
- Meilleure actrice dans un second rôle (Amy Ryan) - National Board of Review 2007.
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15:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gone baby gone, casey affleck, ben affleck, ed harris
07/01/2008
Hitman
Un célèbre jeu vidéo (un tueur à gages sans pitié) adapté pour Century Fox par le jeune réalisateur français Xavier Gens (32 ans) et produit par Luc Besson. C'est à peu près à ça que se résume Hitman, un mélange entre Nikita et The Bourne Identity. Agent 47 (Timothy Olyphant), meilleur tueur d'une agence ultra-secrète est chargé d'abattre le président russe Mikhail Belicoff. Facile a priori puisqu'il ne rate jamais un contrat et qu'il ne laisse jamais de traces derrière lui. Le problème est que mis à part Interpol qui le traque depuis belle lurette, ses propres commanditaires semblent l'avoir piégé et les renseignements russes, à leur tête l'agent Yuri Marklov (Robert "T-Bag" Knepper, le fameux pédophile de la série Prison Break), veulent sa peau. Le tueur va devoir tirer tout ça au clair et éviter que sa rencontre avec Nika (la sulfureuse Olga Kurylenko) ne lui apporte trop d'humanité, frein à l'efficacité de son boulot. Moins sanglant et plus humain que le jeu vidéo (la Fox a fait pression), le film adjoint un scénario plutôt foireux à une histoire plus ou moins efficace. Très moyen.
Hitman (Xavier Gens, USA, 2007, 90 mins). Avec Timothy Olyphant, Dougray Scott, Olga Kurylenko, Robert Knepper, Ulrich Thomsen.
20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hitman, Xavier Gens, Timothy Olyphant, olga kurylenko, robert knepper
27/12/2007
I am legend
I am legend est la 3ème adaptation du roman culte et éponyme de Richard Matheson, paru en 1954. The last man on earth, coréalisé par Ubaldo Ragona et Sidney Salkow (1964, avec Vincent Price) fut la première adaptation, suivie en 1971 de The Omega man (avec Charlton Heston) de Boris Sagal. Le livre a également inspiré Night of the living dead (1968), le chef-d'oeuvre de George A. Romero. 2012. Un virus a semble-t-il ravagé la terre. Le docteur Robert Neville (Will Smith), qui avait 3 ans auparavant tenté d'enrayer la menace, est le seul survivant d'un New York désertique d'"habitants normaux". Car les "infectés", sorte de mutants cannibales, transformés par le virus, sont bien là mais effrayés par la lumière, ils ne sortent que la nuit. Un sursis pour Neville qui peut se déplacer le jour pour trouver de la nourriture et du matos. Ce film au tournage titanesque (on parle de plus de 150 millions d'euros de budget) s'inscrit dans cette mouvance d'histoires d'humanité menacée par l'extinction. Citons Children of men (Cuaron, 06), 28 semaines plus tard (Fresnadillo, 07), les 4 "Body Snatchers"... et bien entendu le classique Planet of the apes (Franklin J. Schaffner, 68). On pourra voir la 4ème avenue de New-York complètement déserte et des plans saisissants (les immenses ponts détruits, des croiseurs militaires à quai...). Robert Neville est apparemment le dernier survivant. Comment dès lors ne pas sombrer dans la folie ? Voici le principal questionnement de ce film divertissant et efficace. Difficile d'allier ces deux caractéristiques lorsqu'un seul acteur est de tous les plans.
I am legend (Francis Lawrence, USA, 2007, 100 mins). Avec Will Smith, Alice Braga, Charlie Tahan.
- 2 nominations (Meilleur acteur, Meilleur film) - Image Awards 2008.
- 1 nomination (Meilleur montage) - Satellite Awards 2007.
- 4 nominations - Visual Effetcs Society Awards 2008.
- 1 nomination (Meilleur montage sonore) - Motion Picture Sound Editors 2008.
20:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dystopie, i am legend, will smith, richard matheson, alice braga