18/02/2008
Festival de Berlin 2008
Palmarès du Festival de Berlin, tenue le 17 février 2008 :
Ours d'or - Meilleur film : Tropa de elite (José Padilha, Brésil).
Ours d'argent - Meilleur réalisateur : Paul Thomas Anderson (There will be blood).
Ours d'argent - Grand Prix du Jury : Standing Operating Procedure (Errol Morris).
Meilleure actrice : Sally Hawkins (Happy-Go-Lucky, Mike Leigh).
Meilleur acteur : Reza Najie (Awaze Gonjeshk-ha, Majidi Majidi).
Meilleure contribution artistique (musique) : Jonny Greenwood (There will be blood).
Meilleur scénario : Wang Xiaoshuai (In love we trust).
Prix Alfred Bauer : Lake Tahoe (Fernando Eimbcke).
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16/02/2008
Sweeney Todd
Pour apprécier la dernière trouvaille de Tim Burton, il faut d'abord aimer les comédies musicales. Si ce n'est pas le cas, l'ennui risque de très vite prendre le pas sur la curiosité. Comédie musicale + style à la Tim Burton = comédie musicale lugubre. Adaptation de la comédie musicale éponyme créée en 1979 par Stephen Sondheim, le film raconte l'histoire de Benjamin Barker (Johnny Depp, 6ème collaboration avec Tim Burton). Dépossédé de femme et enfant, et envoyé en prison pour un long séjour, celui-ci parvient à s'évader et revient à Londres dans le but de châtier celui qui fut à l'origine de ses malheurs, le juge Turpin (Alan Rickman). Avec l'aide de Mme. Lovett (Helena Bonham Carter, une autre habituée de Burton), une minable boulangère, il remet en fonction son échoppe de barbier et redémarre le business. Une fois le fourbe Pirelli (concurrent de Sweeney Todd, nouveau patronyme de B. Barker), éliminé, la sale besogne peut débuter. Gare à ceux qui voudront se faire raser... Sweeney Todd est donc un film sur la vengeance adjoint à une comédie musicale. Que retenir donc au delà de l'aspect visuel et démonstratif (reconstitution juste d'un Londres impitoyable où riches et pauvres se cotoient étroitement tout en s'ignorant superbement, décors justes, caméra impeccable) du film ? Que la haine attise la haine et qu'une fois la spirale de vengeance déclenchée, elle est innarêtable. Tout le monde y passe, Pirelli (pour son avidité), le juge (pour ses méfaits), l'homme de main (il est de mèche avec le juge), la boulangère (pour avoir participé à l'entreprise de Sweeney Todd), et finalement Sweeney Todd lui-même car finalement il n'est pas différent des autres... Et comme dit ce proverbe chinois, "celui qui recherche la vengeance devrait se souvenir de creuser deux tombes."
Sweeney Todd - The Demon Barber of Fleet Street (Tim Burton, USA, 2007, 115 mins). Avec Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Alan Rickman, Timothy Spall, Sacha Baron Cohen.
- Meilleur film musical/comique - Golden Globe 2008.
- Meilleur acteur - comédie/musical (Johnny Depp) - Golden Globe 2008.
- Meilleur réalisateur - National Board of Review 2007.
- Meilleur jeune acteur (Ed Sanders) - Phoenix Film Critics Society Awards 2007.
- Meilleurs costumes - Phoenix Film Critics Society Awards 2007.
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12:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sweeney todd, tim buerton, johnny depp, helena bonham carter, alan rickman
02/02/2008
La visite de la fanfare
Pour avoir confondu "Beit Hatikva" et "Petah Tikva", Tewfiq et son orchestre egyptien invité en Israël, se retrouvent au milieu de nulle part, dans un bled paumé, où chômage, ennui et errance semblent être le lot quotidien unique des habitants. Complètement déboussolés, Tewfiq et sa bande doivent se résoudre à demander un coup de main. Les locaux ne sont pas coopératifs au départ, ne voyant là qu'une bande de martiens. Mais petit à petit, tout le monde, y compris les visiteurs, va mettre de côté les préjugés et tenter de fraterniser. Le premier film de Eran Kolirin est à la fois une ode à la paix et un message politique. Car si depuis les Accords de Camp David (1978), Israël et l'Egypte ont des relations diplomatiques, il n'en demeure pas moins que les sociétés israélienne et égyptienne continuent de se tourner le dos. Ce film humaniste, fin et sorbe, teinté de mélancolie et de joie entremêlées, est la belle surprise de cette fin d'année 2007 et mérite amplement le détour. Mention spéciale à Ronit Elkabetz et Sasson Gabaï, bouleversants de vérité.
La visite de la fanfare (Eran Kolirin, Israël, 2007, 90 mins). Avec Sasson Gabai, Ronit Elkabetz, Saleh Bakri, Khalifa Natour, Imad Jabarin.
- Prix de la Jeunesse - Festival de Cannes 2007.
- Prix Découverte européenne de l'année (Eran Kolirin) - European Film Awards 2007.
- Meilleur acteur (Sasson Gabaï) - European Film Awards 2007.
- Tokyo Grand Prix (Eran Kolirin) - Tokyo International Film Festival 2007.
- Audience Award - Sarajevo Film Festival 2007.
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00:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la visite de la fanfare, eran kolirin, the band's visit
17/01/2008
BAFTA Awards 2008
Palmarès de la Cérémonie des BAFTA Awards, tenue le 16 janvier 2008 à Londres :
Meilleur film : Atonement.
Meilleur film britannique : This is England.
Meilleur réalisateur : Ethan & Joel Coen (No country for old men).
Meilleur scénario original : Juno (Diablo Cody).
Meilleur scénario adapté : Le scaphandre et le papillon (Ronald Harwood).
Meilleur actrice dans un premier rôle : Marion Cotillard (La môme).
Meilleur acteur dans un premier rôle : Daniel Day-Lewis (There will be blood).
Meilleur acteur dans un second rôle : Javier Bardem (No country for old men).
Meilleure actrice dans un second rôle : Tilda Swinton (Michael Clayton).
Meilleure mise en scène : No country for old men.
Meilleur montage : The Bourne ultimatum.
Meilleure musique : La môme.
Meilleur montage sonore : The Bourne ultimatum.
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10:04 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bafta awards 2008
15/01/2008
It's a free world...
Après le politique et la Palme d'or The wind that shakes the barley (la résistance irlandaise face à l'occupant britannique), Ken Loach renoue avec le social. Et plus précisément la dénonciation de l'exploitation des immigrants (légaux ou pas) en Angleterre. Virée injustement d'une agence de recrutement, la belle et déterminée Angie monte avec une copine sa propre agence et recrute à tour de bras travailleurs polonais et ukrainiens venus en Angleterre vivre une meilleure vie. Des immigrants livrés à eux-mêmes sont toujours une proie facile. Ainsi, de victime, Angie devient bourreau. Et le réalisateur pose une question tellement récurrente de nos jours : jusqu'où est-on prêt à aller pour parvenir à ses fins ? Après Sweet Sixteen (2002) et le constat de la misère des ados dans les banlieues pauvres du Royaume-Uni, Ken Loach met en exergue le (faux)rêve britannique et les tares du capitalisme sauvage. Précis et précutant, son nouveau film est brillant.
It's a free world (Ken Loach, UK, 2007, 95 mins). Avec Kierston Wareing, Juliet Ellis, Leslaw Zurek, Joe Siffleet, Colin Coughlin, Maggie Hussey, Raymond Mearns.
- Prix Osella du meilleur scénario - Paul Laverty - Mostra de Venise 2007.
- En compétition - Lion d'or - Mostra de Venise 2007.
- 2 nominations - British Independent Film Awards 2007.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ken loach, it's a free world, kierston wareing, paul laverty