05/12/2007
28 weeks later
La suite de 28 days later (Danny Boyle, 2002) a été réalisée par Juan Carlos Fernasdillo (Goya du meilleur nouveau réalisateur pour Intacto, 2001), Danny Boyle étant resté aux commandes de la production. Six mois après que les habitants du Royaume-Uni aient été dévastés par un étrange virus, la vie reprend petit à petit à Londres grâce à l'aide de l'armée américaine. L'épidémie semble avoir été contenue. Un des survivants, Don (Robert Carlyle) est à nouveau réuni avec son fils Andy et sa fille Tammy. Andy n'a que douze ans, ce qui en fait l'humain le plus jeune du pays, tout comme l'était Diego, 18 ans, dans Children of men (d'où l'interrogation commune : et si les humains étaient incapables de se reproduire ?). Six mois plus tôt, Don avait perdu sa femme, obligé de l'abandonner pour sauver sa peau d'une horde de zombies. Mais voilà qu'elle réapparait, vivante. Porteuse du virus, elle n'est pourtant pas "malade" (même cas de figure pour Marilyn Chambers aka Rose dans Rabid (1977) de David Cronenberg). Il faut quand même l'éliminer car elle est contagieuse. Ce film aux multiples facettes est ce qui s'est fait de mieux en matière de films de zombies depuis George A. Romero. Mêlant psychose de l'après-11 septembre (ou la menace d'une attaque chimique de grande envergure) et paranoïa urbaine à l'horrifique, tout en maintenant une tension persistante (on ne sait jamais ce qui va arriver à qui) alternant avec une caméra bougrement agitée (de quoi vous foutre la panique) , 28 weeks later brouille les conventions et ne laisse aucune chance de sursis au spectateur. C'est un film sombre, très sombre jusqu'au bout. Assurément le meilleur film d'horreur de l'année 2007.
28 weeks later (Juan Carlos Fresnadillo, UK, 2007, 100 mins). Avec Robert Carlyle, Rose Byrne, Jeremy Renner, Catherine McCormack.
- 1 nomination (Meilleur film d'horreur) - Empire Awards (UK) 2008.
- 2 nominations - British Independent Film Awards 2007.
15:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 28 weeks later, juan carlos fresnadillo, robert carlyle
02/12/2007
European Film Awards
Palmarès de la 20ème édition des Oscars européens, tenue le samedi 1er décembre à Berlin :
Meilleur film européen : 4 mois, 3 semaines, 2 jours (Cristian Mungiu/Roumanie).
Meilleur réalisateur européen : Cristian Mungiu.
Meilleur acteur européen : Sasson Gabai (The Band's visit/Israël).
Meilleure actrice européenne : Helen Mirren (The Queen/UK).
Meilleur scénariste européen : Fatih Akin (De l'autre côté/All, Tur).
Meilleur compositeur européen : Alexandre Desplat (The Queen).
Meilleur metteur en scène : Frank Griebe (Le parfum - Histoire d'un assassin).
Prix FIPRESCI : Coeurs (Alain Resnais).
Prix du public (Meilleur film européen) : Alumbramiento (Eduardo Chapero-Jackson/Espagne).
Prix Fassbinder : Eran Kolirin (The Band's visit).
Prix pour l'ensemble de son oeuvre : Jean-Luc Godart.
18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : European Film Awards 2007
01/12/2007
Lions for lambs
Trois histoires en parallèle. Une discussion entre un professeur et un étudiant, le premier tentant de comprendre le second ne s'intéresse plus à ses cours de science politique, une opération éclair de l'armée américaine en Afghanistan, un entretien entre un scénateur républicain (Tom Cruise) et une journaliste (Meryl Streep) à propos de l'interventionisme US. Et Robert Redford qui tire à boulets rouges sur l'administration Bush. C'est intéressant mais il manque quelque chose. Un scénario peut-être. On retiendra beaucoup de dialogues (un peu trop même) et une jolie confrontation entre Meryl Streep et Tom Cruise
Lions for lambs (Robert Redford, USA, 2007, 90 mins). Avec Robert Redford, Meryl Streep, Tom Cruise, Michael Pena, Derek Luke, Andrew Garfield, Peter Berg.
- Présenté - Festival de Londres 2007.
12:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lions for lambs, irak, meryl streep, robert redford, tom cruise, afghanistan
28/11/2007
Eastern promises
Décidément, et pour notre plus grand plaisir, David Cronenberg n'a pas changé. Une première scène où un type se fait cisailler la gorge en gros plan et c'est parti. Le réalisateur canadien se penche ici sur le cas des dvori vzakonié, ces familles mafieuses russes. L'histoire se passe à Londres (les millionnaires russes sont de plus en plus nombreux dans cette ville). Qui dit mafia russe dit nécessairement univers violent. Et c'est à nouveau Viggo Mortensen qui s'y colle, comme dans l'avant-dernier opus de Cronenberg, A history of violence. Avec ce film, le réalisateur canadien débutait un nouveau cycle, en rupture avec ses films précédents (Existenz, Spider, The naked lunch...). Eastern Promises (la traduction française, "Les promesses de l'ombre", ne veut absolument rien dire) se situe donc dans la lignée de son prédessesseur. L'exploration de la violence et de sa propagation dans le quotidien de l'individu se poursuit bien que Cronenberg nie tout lien entre les deux films. C'est pur hasard a-t-il martelé. Nous sommes ici au coeur d'un Londres obscur et clandestin. Anna, une infirmière, fait accoucher une jeune fille qui succombe de ses blessures. Le journal intime de celle-ci l'oriente vers le resto d'un parrain russe... Au coeur de l'intrigue, le fonctionnement de la famille, la violence mais aussi le thème de la sexualité (la rixe dans le hammam, la relation entre Nikolai (Viggo Mortensen) et Kiril (Vincent Cassel)), très cher à Cronenberg (Rabid, Shivers, Crash). La mise en scène est brillante et le tout devrait valoir au film au moins quelques nominations au Oscars de l'hiver prochain. Les films de David Cronenberg se terminent mal. Celui-ci finit comme A history of violence, sur une note ambigüe. Du très grand Cronenberg.
Eastern promises (David Cronenberg, USA/UK/Canada, 2007, 100 mins). Avec Viggo Mortensen, Naomi Watts, Armin Mueller-Stahl, Vincent Cassel, Sinéad Cusack, Donald Sumpter.
- Prix du public - Festival de Toronto 2007.
- Présenté - Festival de San Sebastian 2007.
- Présenté - Festival de Londres 2007.
18:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eastern promises, david cronenberg, viggo mortensen, naomi watts
27/11/2007
Youth without youth
La quête de l'amour, l'angoisse de vieillir, la peur de mourir (ou comment effectuer une variante écrémée de The Fountain de Darren Aronofski), une refléxion sur les origines de l'écriture mais aussi sur celles de la conscience humaine, le tout étalé sur plusieurs époques (d'où le titre français "L'homme sans âge", pour une fois traduction plus ou moins adéquate), de sorte qu'on s'y perd et qu'on n'y comprend presque rien. 10 ans après The Rainmaker, Francis Ford Coppola revient derrière la caméra. Le projet est ambitieux mais foireux.
Youth without youth (Francis Ford Coppola, USA/France, 2007, 125 mins). Avec Tim Roth, Bruno Ganz, Alexandra Maria Lara, Marcel Iures, Alexandra Pirici.
18:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Youth without youth, francis ford coppola, tim roth, bruno ganz, alexandra maria lara