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22/09/2007

Caramel

ef519de24aa5ad4506303151170290b2.jpgAmbiance almodovaresque (les femmes, les couleurs dans le salon) pour le premier long-métrage de Nadine Labaki. Les vies de plusieurs femmes, et amies, se croisent dans un salon de coiffure. Layal a une relation avec un homme marié et espère non sans naîveté qu'il va quitter sa femme pour elle. Rima est lesbienne, ne supporte pas les hommes et est particulièrement attirée par une cliente du magasin. Nisrine va se marier à un mec conservateur et traditionnel. Problème : elle n'est plus vierge et doit donc se faire recoudre. Jamale est femme au foyer, en a marre de son mari (les gosses aussi sont un fardeau) et est obnubilée par son look vieillissant. Quant à Rose, elle est obligée de s'occuper de sa soeur (elles ont toutes les deux la soixantaine), plus âgée qu'elle et complètement gaga. C'est d'abord "un film de meufs", comme on dit, et un film pour les femmes, un bel hommage à la gente féminine, rarement à son avantage et même oppréssée dans une société libanaise hyper machiste (on connaît, on a grandi et vécu au Liban). Ceci transparaît à travers les discussions et les péripéties qui jalonnent la vie des principaux protagonistes du film. Contraintes sociales, oppression politique, omniprésence de la famille, conservatisme... autant de thèmes qui composent également ce film. Mais on ne les aperçoit qu'en filigrane. La raison en est probablement que ce film se veut consensuel et cherche à éviter de tomber dans les partis pris. En effet, la société libanaise est tellement divisée sur toutes sortes de sujets, que très rarement un long-métrage libanais suscite l'unanimité au sein "des libanais". Ouest Beyrouth (1998, Ziad Doueiri) et Terra Incognita (Ghassan Salhab, 2002) en sont des exemples.

Caramel (Nadine Labaki, Liban, 2007, 95 mins).    Avec Nadine Labaki, Yasmine El Masri, Sihame Haddad, Joanna Mkarzel, Aziza Semaan, Gisèle Aouad.

- Présenté - Quinzaine des réalisateurs - Festival de Cannes 2007.

18/09/2007

Time

06deca8c5cb431653e10dbc8393de989.jpgAprès deux années de relation, See-Hee s'inquiète de l'avenir du couple qu'elle forme avec Ji-woo. Elle passe que ce dernier n'est plus attiré par elle. Après une énième crise de jalousie (et dispute), elle décide de recourir à la chirurgie esthétique et de changer de visage. Elle disparaît 6 mois pour refaire surface, complètement différente. L'impact sera-t-il positif sur Ji-woo qui pensait l'avoir perdu à jamais ? Si le cinéma de Kim Ki-Duk, le bad boy du cinéma coréen, peut paraître à certains égards un peu répétitif, il n'empêche que ce mélodrame paroxysmique est une très belle refléxion sur la lassitude et l'absence de désir, qui peuvent s'emparer des couples. En novembre prochain, sortira en salles Souffle, le 13ème film de Kim Ki-Duk en 11 ans.

Time (Kim Ki-Duk, Corée du Sud, 2007, 95 mins).   Avec Seong Hyeon-a, Jung-woo Ha, Ji-Yeon Park, Ji-heon Kim, Hyeon-a Seong.

- Présenté - Festival de Toronto 2006.

14/09/2007

4 mois, 3 semaines, 2 jours

ea53ba550e27d8c355ffadd7ad3427c7.jpgRoumanie. 1987. Otilia et Gabita partagent une chambre de cité universitaire dans une ville de province. Gabita est enceinte et veut avorter. Mais la dictature (Ceaucescu est au pouvoir) bat son plein et l'avortement est illégal. Les deux filles n'ont qu'un choix : recourir à l'avortement illégal... Plans fixes impeccables, plans séquences oppressants, atmosphère de l'époque parfaitement reconstituée (paysages grisatres, bâtiments "soviétiques"). Le jeune réalisateur roumain, Christian Mungiu (39 ans) signe tout simplement un film parfait, qui a amplement mérité sa palme d'or au Festival de Cannes 2007. On retiendra tout particulièrement le climax du film, cette séquence dans la chambre d'hôtel, où une dispute entre les 2 filles et le docteur monte en crescendo de manière hallucinante. L'un des meilleurs films de l'année. A voir absolument.

4 mois, 3 semaines, 2 jours (Christian Mungiu, Roumanie, 2007, 113 mins).   Avec Anamaria Marinca, Laura Vasiliu, Vlad Ivanov, Alexandru Potocean, Ion Sapdaru.

- Palme d'or - Festival de Cannes 2007.

- Prix FIPRESCI - Festival de Cannes 2007.

- Prix de l'éducation nationale - Festival de Cannes 2007.

- Prix FIPRESCI - Festival de Saint-Sébastien 2007.

11/09/2007

Mr. Brooks

fafb1c446de222a6896f818d7685bf44.jpgC'est ce qu'on appelle un film d'acteur. Les films d'acteur sont souvent moyens, comme Capote (2005) et The last king of Scotland (2006), sauvés par les prestations impressionnates de Philip Seymour Hoffman et Forest Whitaker, tous deux auréolés de l'Oscar du meilleur acteur. Certes, "l'incorruptible" Kevin Costner n'aura pas l'Oscar cette année, mais on attendait une telle performance depuis bien longtemps de celui qui a multiplié les ratages (voir l'article paru dans le magazine SCORE, n° 36S, 11 juillet-12 septembre 2007, p. 162). Après le chef d'oeuvre Dances with wolves (1990, 7 oscars dont 2 pour Costner) et 2 bonnes performances dans JFK (Oliver Stone, 1991) et A perfect world (Clint Eastwood, 1993), l'acteur qui incarna avec brio Eliot Ness (The untouchables, 1987) va multiplier les flops. Pour ne citer que ceux-là : Wyatt Earp (1994), Waterworld (1995), The postman (1997, également réalisateur), 3000 miles to Graceland (2001), Dragonfly (2002)  Dans cette adaptation moderne de Dr. Jekill & Mr. Hyde, Costner incarne "Mr. Brooks", époux et père de famille exemplaire, qui se transforme en serial-killer la nuit. Dans le scénario, la dualité du personnage n'est pas vraiment stigmatisée et Brooks est presque exclusivement un mauvais, un "bad guy", rôle qui sied à merveille à Kevin Costner, qui s'y donne corps et âme. Mr. Brooks casse l'image de l'acteur et pourrait le relancer s'il poursuit dans l'optique de ce genre de rôles. Le reste ? ce thriller est très moyen, le scénario un peu mal fichu, certaines séquences confuses, et on se demande ce que vient faire ici Demi Moore, plus pathétique que jamais.

Mr. Brooks (Bruce A. Evans, USA, 2007, 120 mins).   Avec Kevin Costner, Demi Moore, Mark Helgenberger, William Hurt, Dane Cook.

10/09/2007

Mostra de Venise 2007

4bb17835bda7be603ac74f447cf2e2df.jpgPalmarès de la 64ème Mostra de Venise (29 août-8 septembre) :

Lion d'or - meilleur film : Lust, Caution (Ang Lee).

Lion d'argent - meilleur réalisateur : Brian De Palma (Redacted).

Prix spécial du Jury : La graine et le mulet (Abdellatif Kechiche/Fr), I'm not there (Tod Haynes/USA).

Copa Volpi (meilleur acteur) : Brad Pitt (The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford / Andrew Dominik/USA).

Copa Volpi (meilleure actrice) : Cate Blanchett (I'm not there/Tod Haynes).

Prix Osella (meilleure mise en scène) : Rodrigo Prieto (Lust, Caution).

Prix Osella (meilleur scénario) : Paul Laverty (It's a free world / Ken Loach).

Prix Marcello Mastroianni (meilleur jeune acteur ou actrice) : Hafsia Herzi (La graine et le mulet).

Prix Luigi-De-Laurentis (meilleure première oeuvre) : La zona (Rodrigo Plà).

Prix Horizons pour le meilleur documentaire : Wuyong Jia Zhangke).

Lion d'or spécial (pour l'ensemble de son oeuvre) : Nikita Mikhalkov (Russie).

Lion d'or d'honneur : Tim Burton.

Lion d'or pour le 75ème anniversaire : Bernardo Bertolucci.