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20/07/2012
The Avengers
L'enjeu était de taille : il s'agissait de réunir dans un même long-métrage et dans un scénario qui tient la route les principaux protagonistes de l'équipe des Vengeurs, créée en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby. La couleur était déja annoncée dans les films récents portant sur un super-héros faisant partie des Vengeurs, alliés du SHIELD de Nick Fury. Il s'agissait d'un clin d'oeil après le générique de fin du film, montrant que le SHIELD entendait bien opérer l'unité au sein de ces super-héros grande gueule et pas nécessairement compatibles. On l'avait vu à la fin de Iron-Man (2008), de The Incredible Hulk (2008), de Captain America (2011) mais aussi du présent Avengers, annonçant un Avengers 2, où nos héros devront se frotter au super-vilain Tanos qui s'associera probablement au revanchard Loki.
Voici donc Iron-Man, Hulk, Thor, Black Widow (la veuve noire) et Hawkeye (Oeil de faucon) réunis pour affronter Loki et ses ambitions de conquête de la terre. Si les trois premiers cités ont déja bénéficié d'un film exclusif au personnage en question (1), les deux derniers intègrent directement l'univers Avengers. A noter au passage qu'Edward Norton, interprétant Hulk dans The Incredible Hulk (Louis Leterrier, 2008), n'a pas été reconduit dans son rôle - faute de désaccord avec les producteurs - et a été remplacé par un non moins bon Mark Ruffalo. Les médias parlent avec récurrence de "2012, année des super-héros" puisque nous verrons à l'écran cette année Ghost Rider 2, The Dark Knight rises (Batman) mais aussi un Spider-Man rebooté (The Amazing Spider-Man, Mark Webb). Mais il faut en fait parler de "décennie 2010, les années super-héros". En effet, sont prévus, ni plus ni moins, Iron Man 3 (3 mai 2013), The Wolverine (26 juillet 2013), Thor 2 (15 novembre 2013), Captain America 2 (4 avril 2014), The Amazing Spider-Man 2 (2 mai 2014), X-Men First Class 2 (18 juillet 2014), Les gardiens de la Galaxie (1 août 2014)... mais aussi des opus portant sur Ant Man (l'Homme-fourmi), Luke Cage, Iron Fist, Dr Strange...
Ce foisonnement de super-héros (accompagnés évidemment de leurs antécédents, les super-vilains) fait évidemment rêver tous les invétérés de l'univers Marvel comics qui espèrent voir un maximum de personnages à l'écran (dans l'univers BD, ils sont 5000), ou encore mieux, en voir un max réunis en une seule saga, comme ce fut le cas dans les comics, et les douze épisodes des Guerres secrètes (voir l'image ci-contre) mettant en confrontation d'une part les "bons" (X-Men, les 4 fantastiques, les Vengeurs, et consorts), et d'autre part les "mauvais" (2), pour ce qui devait dicter le sort de l'humanité. Hélas, ce ne sera probablement pas le cas puisque les droits d'image des personnages de l'univers Marvel sont disséminés au sein de différents studios. Si Spider-Man appartient à Sony, Wolverine et les X-Men appartiennent à la Fox alors que les droits de la plupart des Vengeurs sont détenus par Marvel Studios. A moins d'un accord entre les studios, nous ne les verrons donc pas réunis à l'écran. Par contre, ce qui est plus que probable est que dans les prochains "épisodes" de Avengers, les autres personnages principaux de l'organisation devraient faire leur apparition (3), soit la Guêpe, Vision et la Sorcière rouge, puis toute une floppée de personnages secondaires tel que Wonder Man, Crystal, Le chevalier noir, Quasar... En tout cas, sur les vingt prochaines années, il y aura certainement de quoi faire quand on sait qu'apparaitront les Vengeurs de la côte-ouest (4), les Nouveaux Vengeurs (5), les Puissants Vengeurs (6), les Vengeurs Secrets (7)...etc. En tout état de cause, l'histoire des Vengeurs est fort complexe et il sera très intéressant de voir comment celle-ci sera déclinée au cinéma.
Pour revenir au film, le moins qu'on puisse dire est qu'il constitue la saga de super-héros la plus aboutie jusqu'ici. Aussi bien les 2 opus sur les 4 Fantastiques et les 3 sur les X-Men furent décevants et ce n'est pas un hasard si les premiers cités vont bientôt être rebootés et que les seconds ont déja bénéficié d'un prequel l'an passé (8), qui sera suivi d'un second en 2014. Si le scénario n'a rien de vraiment révolutionnaire, mettant aux prises les bons, chargés de protéger l'humanité, contre les mauvais, désireux de détruire celle-ci, il est toutefois difficile de reprocher aux scénaristes cette essence du film puisque le thème de la lutte entre le bien et le mal consitue la pierre angulaire de l'univers Marvel Comics. Que retenir donc ? Une mise en scène détonante et rythmée, une direction d'acteurs impeccable (là où justement on avait peur que les caractères secondaires soient sous-employés), un spectable visuel époustouflant, un savant dosage entre sérieux et humour, en gros un cinéma pop-corn qui nous prend pas pour des cons. Que demander de plus ? Reste juste à savoir si la suite sera du même calibre. J. N
The Avengers (Joss Whedon, USA, 2012, 143 min). Avec Robert Downey Jr., Mark Ruffalo, Chris Evans, Chris Hemsworth, Jeremy Renner, Scarlett Johansson, Tom Hiddleston, Stellan Skarsgard, Samuel L. Jackson, Gwyneth Paltrow, Clark Gregg.
(1) Deux pour Iron Man (Jon Favreau, 2008 et 2010), deux pour Hulk dont un premier qui ne fait pas partie de la continuité Marvel Studios (Hulk, 2003, Ang Lee), et un pour Thor (Kenneth Branagh, 2011).
(2) Dr Doom, l'Homme-absorbant, Dr Octopus, l'Enchanteresse, Kang, Klaw, Ultron, l'Homme molécule, le Lézard, Titania, Volcana, le Démolisseur, le Compresseur, Bulldozer, le Boulet.
(3) Peut-être pas l'homme fourmi puisqu'un film devrait lui être consacré.
(4) Dont les membres fondateurs seront Oeil de Faucon, Mockingbird, Iron Man, Tigra, et Wonder Man.
(5) Captain America, Iron Man, Spider-Man, Luke Cage, Jessica Drew, Wolverine, The Sentry, Ronin.
(6) Iron Man, La Guêpe, Miss Marvel, Arès, The Sentry, La Veuve noire, Wonder Man.
(7) Captain America, Luke Cage, Spider-Man, Spider-Woman, Wolverine, Dr Strange, Iron Fist, Ronin II.
(8) X-Men: First Class (Matthew Vaughn, 2011).
18:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the avengers, joss whedon, robert downey jr., mark ruffalo, jeremy renner, chris hemsworth, scarlett johansson, tom hiddleston, stellan skarsgard, samuel l. jackson, gwyneth paltrow, clark gregg, hulk, captain america, thor, black widow, marvel comics, la veuve noire, oeil de faucon, hawkeye, marvel, spider-man, x-men, edward norton, batman, luke cage, guerres secrètes, wolverine, fantastic four, dr strange, iron fist, stan lee, shield, nick fury, wonder man, wasp, vision, scarlet witch, crystal, black knight
12/07/2012
Contraband
Ancien criminel, Chris Faraday (Mark Wahlberg) s'est désormais constuit une vie paisible avec sa femme Kate (Kate Beckinsale) et ses deux gamins. Mais le jour où son beau-frère Andy se retrouve embarqué dans un coup foireux avec le caïd local Tim Briggs (Giovanni Ribisi), Chris se voit contraint de reprendre du métier afin que Briggs ne s'en prenne pas à sa famille. Avec d'anciens acolytes, il s'embarque pour le Panama, pour ce qui devrait être un simple aller-retour mais une opération à gros risque : faire passer ni plus ni moins une somme colossale de faux-billets aux Etats-Unis. Mais comme les choses ne se passent jamais comme prévu dans ce type d'opération, notre héros se voit contraint de tremper davantage dans l'illégal, soit participer au braquage d'un blindé et une scène de fusillade hallucinante qui n'est pas sans rappeler le fameux Heat (1996) de Michael Mann. D'impasse en impasse, Chris doit sans cesse renouveller son imagination débordante dans un contexte changeant à la minute. Au final, entre Snatch (2000), Heat (1996), The italian job (2003) et The Town (2010), un film d'action qui ne réinvente pas le genre mais qui est solide et efficace.
Contraband (Baltasar Kormakur, 2012, 111 min). Avec Mark Wahlberg, Kate Beckinsale, Giovanni Ribisi, David O'Hara, Robert Wahlberg, Caleb Landry Jones, Ben Foster, Lukas Haas.
12:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david o'hara, caleb landry jones, lukas haas, contraband, mark wahlberg, kate beckinsale, giovanni ribisi, robert wahlberg, ben foster
08/07/2012
Prometheus
Pour les fans invétérés de la saga Alien, le dernier opus de l'infatigable Ridley Scott, annoncé comme un préquel à la quadrilogie, était logiquement attendu avec impatience. Avant Alien donc, deux scientifiques obsédés par les origines de l'humanité (un thème très à la mode), découvrent un indice qui les entrainera vers une planète très lointaine. Le groupe d'explorateurs se retrouve dès lors dans un lieu hostile où malheur pour lui, il va ouvrir la boîte de Pandore qui ne demandait que ça... Avec les derniers longs (American Gangster, Body of Lies, Robin Hood...), nous affirmions que le réalisateur prolixe, à défaut de ne plus être novateur (Blade Runner, Thelma and Louise...), demeurait un excellent conteur d'histoires. Avec Prometheus, nous avons eu la preuve qu'il n'en était plus grand chose. Si l'atmosphère "film de science-fiction angoissant" est plutôt réussie et que les décors sont époustouflants (merci Giger), le scénario (mais aussi les personnages) manque cruellement d'épaisseur. Exit la reflexion qui fit la notoriété de Scott (Blade Runner, Alien) pour une SF horrifique mais sympatoche. Bref, une grosse déception.
Prometheus (Ridley Scott, USA, 2012, 120 min). Avec Michael Fassbender, Charlize Theron, Idris Elba, Noomi Rapace, Logan Marshall-Green, Guy Pearce, Sean Harris, Rafe Spall.
17:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : american gangster, body of lies, robin hood, blade runner, ridley scott, prometheus, alien, michael fassbender, charlize theron, idris elba, noomi rapace, logan marshall-green, guy pearce, sean harris, rafe spall
02/07/2012
Euro 2012 : Espagne - Italie 4-0
L'Espagne re(entre) dans l'Histoire
En étrillant l'Italie (4-0) en finale de l'Euro 2012, l'Espagne réalise un triplé inédit après l'Euro 2008 et la Coupe du monde 2010.
Par Jihad Naoufal
On pensait que cette finale, comme les précédentes, serait serrée. Trois facteurs a priori l'annoncaient. L'italie avait fait jeu égal avec l'Espagne au premier tour (1-1), les finales des grandes compétitions (euro ou coupe du monde) n'engendrent plus de scores fleuves depuis Brésil-Italie 4-1 (finale Coupe du monde 1970) puis France-Brésil 3-0 (coupe du monde 98) (1) et enfin, l'Espagne, tout en étant ultra-solide jusque là, était critiquée pour son jeu suffisant.
Sauf, qu'à regarder les stats de plus près, les Ibériques n'ont encaissé qu'un but en 5 matchs... Et à regarder de plus près encore, depuis le France-Espagne 3-1 (8èmes de finale de la coupe du monde 2006), l'Espagne n'a pas encaissé de buts dans une grande compétition après le 1er tour, soit 3 matchs lors de l'Euro 2008 (2) et 4 matchs lors de la Coupe du monde 2010 (3). Si on ajoute la finale d'hier (+ Espagne-France 2-0 et Espagne-Portugal 0-0), cela fait 10 matchs... record.
S'il faut louer le renouveau italien, insufflé par Cesare Prandelli (de bon augure pour la suite), il faut surtout souligner une équipe espagnole non seulement conquérante mais aussi arrivée à pleine maturité. Elle a effectué sa meilleure performance lors du match le plus important. Et pour ne rien gâcher, elle a bénéficié de la chance qui accompagne les grandes équipes, soit une victoire aux tirs aux buts (celui de Bruno Alves heurte la barre transversale) contre le Portugal en demi-finale.
Face à une Italie bien regroupée mais incapable de prendre le contrôle du match (le point fort justement de la bande à Vicente del Bosque), l'Espagne a su frapper aux moments les plus cruciaux du match, juste avant le quart d'heure (Silva, idéalement servi par un Fabregas énorme, 14e), période de round d'observation en général, juste avant la mi-temps (Jordi Alba, auteur d'une course impressionnante, 41e), et en fin de match (Fernando Torres, 84e ; Matta, 88e), histoire d'enfoncer le clou. De la chance justement, les Italiens n'en ont pas eu. A la 21ème minute, Chielini sortait sur blessure, remplacé par Balzaretti. A la 61ème, Thiago Motta, entré à la 56ème, se blessait à son tour. Le problème est que le sélectionneur italien avait effectué un 2ème changement à la mi-temps (Di Natale pour Cassano). A 11 contre 11, c'était déja dur, à 10 contre 11, ça devenait mission impossible. Déja supérieure dans le jeu, l'Espagne n'en demandait pas tant et pouvait désormais dérouler et rajouter deux pions dans les filets espagnols.
En 2010, elle entrait dans le club très fermé des équipes ayant réalisé un doublé coupe du monde-euro (ou l'inverse), avec l'Allemagne (1972, 1974) et la France (1998, 2000). L'Allemagne avait failli réalisé le triplé mais elle s'inclinait en finale de l'Euro 1976 contre la Tchécoslovaquie aux tirs aux buts (et la fameuse Panenka). Ce record, l'Espagne vient de le réaliser et il nous semble qu'il restera longtemps imbattable.
Espagne : Casillas (cap.) - Arbeloa, Piqué, Sergio Ramos, Alba - Busquets, Xavi, Xavi Alonso - Silva (Pedro, 59e), Fabregas (Fernando Torres, 75e), Iniesta (Mata, 86e).
Italie : Buffon (cap.) - Abate, Barzagli, Bonucci, Chiellini (Balzaretti, 21e) - Marchisio, Pirlo, De Rossi - Montolivo (Thiago Motta, 56e) - Cassano (Di Natale, 46e), Balotelli.
Quelques stats :
- Espagne - Italie (4-0) est le score le plus large d'une finale d'Euro mais aussi le plus prolifique avec Tchécoslovaquie-RFA (2-2) de 1976.
- Andres Iniesta (Espagne) est élu meilleur joueur du tournoi.
- Fernando Torres (Espagne), Mario Gomez (Allemagne), Mario Balotelli (Italie), Mario Mandzukic (Croatie), Cristiano Ronaldo, et Alan Dzagoev (Russie) terminent meileurs buteurs avec 3 unités chacun.
- Fernando Torres est le 1er joueur à marquer dans deux finales d'un Euro (2008 et 2012).
- L'Espagne remporte son 3ème euro pour 4 finales disputées (défaite en 1984 contre la France). L'Allemagne a remporté 3 euros pour 6 finales disputées.
- L'Espagne et l'Allemagne sont les deux équipes à avoir remporté 3 euros. La France suit (2).
Palmarès
2012 : Espagne
2008 : Espagne
2004 : Grèce
2000 : France
1996 : Allemagne
1992 : Danemark
1988 : Pays-Bas
1984 : France
1980 : Allemagne de l'Ouest
1976 : Tchécoslovaquie
1972 : Allemagne de l'Ouest
1968 : Italie
1964 : Espagne
1960 : URSS
(1) RFA - URSS 3-0 (72), Allemagne-Tchécoslovaquie 2-2 (76), Allemagne-Belgique 2-1 (80), France-Espagne 2-0 (84), Pays-Bas-URSS 2-0 (88), Danemark-Allemagne 2-0 (92), Allemagne-Rép. Tchèque 2-1 beo (96), France-Italie 2-1 beo (00), Grèce-Portugal 1-0 (04), Espagne-Allemagne 1-0 (08) pour l'Euro ; RFA - Pays-Bas 2-1 (74), Argentine-Pays-Bas 3-1 a.p (78), Italie-RFA 3-1 (82), Argentine-RFA 3-2 (86), RFA-Argentine 1-0 (90), Brésil-Italie 0-0 (94), Brésil-Allemagne 2-0 (02), Italie-France 0-0 (06), Espagne-Pays-Bas 1-0 a.p pour la Coupe du monde.
(2) Espagne-Italie 0-0 (quart), Espagne-Russie 3-0 (demi), Espagne-Allemagne 1-0 (finale).
(3) Espagne-Portugal 1-0 (huitième), Espagne-Paraguay 1-0 (quart), Espagne-Allemagne 1-0 (demi), Espagne-Pays-Bas 1-0) (finale).
13:39 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro 2012, euro 2008, espagne, italie, espagne-italie 4-0, allemagne, france, iniesta, fabregas, david silva, mata, jordi alba, vicente del bosque, cesare prandelli, fernando torres, euro