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28/07/2018
La peur des barbares
"Dans le monde d'aujourd'hui et de demain, les rencontres entre personnes et communautés appartenant à des cultures différentes sont destinées à devenir de plus en plus fréquentes ; leurs participants sont les seuls à pouvoir empêcher qu'elles se transforment en autant de conflits. Avec les moyens de destruction dont nous disposons actuellement, leur embrasement pourrait mettre en danger la survie de l'espèce humaine. C'est pourquoi il est nécessaire de tout faire pour l'éviter. Telle est la raison d'être du présent livre". (1)
Pour ce faire, l'éminent historien, philosophe, sociologue et essayiste Tzvetan Todorov (1939-2017) nous éclaire sur plusieurs thèmes qui constituent les chapitres de son essai : 1.Barbarie et civilisation ; 2.Les identités collectives ; 3.La guerre des mondes ; 4.Naviguer entre les écueils (évocation de plusieurs cas particuliers de conflits intérieurs aux sociétés européennes ; 5.L'identité européenne. A travers ces notions, l'auteur a voulu "échapper aux approximations et aux amalgames, aux manichéismes et à la désignation de boucs émissaires, ainsi qu'à la posture avantageuse de redresseur de torts" (2).
Car c'est bien là le problème de la plupart des humains : une vision manichéenne du monde et une incapacité à faire du discernement... Dix ans après sa parution, cet ouvrage demeure d'actualité (humiliations subies par des pays de la part de grandes puissances politiques, guerres civiles et régionales, Etat islamique...etc.). Il a également le grand avantage d'être accessible (de par son écriture claire et agréable) à un large public. Une réflexion incisive qui nous permet d'aborder de manière globale et objective les enjeux du monde actuel. J. N
Tzvetan Todorov, La peur des barbares. Au-delà du choc des civilisations, Paris, Robert Laffont, 2008, 312 p.
(1) p. 24.
(2) p. 26.
12:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tzvetan todorov, la peur des barbares, civilisation, barbarie, islamisme, islamophobie, identités collectives
25/07/2018
Le bal des schizos
Une fois le roman terminé, la première constatation est que le titre n'a (presque) rien à voir avec le contenu. Ça arrive souvent, surtout chez Philip K. Dick (vu la bizarrerie de certains de ses titres de romans) mais là c'est vraiment trompeur. Là où on s'attendait à un trip de schizophrénie, il s'agissait en fait de quelque chose d'ostensiblement différent. Dans une Amérique dystopique (une fois n'est pas coutume), toute manifestation chez les humains de dépression ou de trouble mental est scrutée par les autorités et vaut à la personne en question d'être internée dans un centre rigoureusement contrôlé par le Bureau Fédéral de Santé Mentale. Le principal protagoniste, Louis Rosen, personnage en rupture de ban (c'est souvent le cas chez Philip K. Dick), voit son monde basculer le jour où il rencontre Pris, schizophrène qui vient d'être libérée par le système. Avec son père, celle-ci fabrique des automates plus vrais que nature. Après Edwin Stanton, héros de la guerre de Sécession, ces derniers s'attaquent ni plus ni moins à Abraham Lincoln. Alors qu'il semble y avoir une absence totale de sentiments chez Pris, les automates en question semblent plus humains que les humains eux-mêmes. C'est là où le titre en anglais prend tout son sens : "We can build you" (difficile en effet d'effectuer ici une traduction littérale - "nous vous façonnons" ?). Étrange monde où d'une part, les humains sont déshumanisés et les robots humanisés... C'est autour de ce thème que s'articule l'histoire (et où le titre en français n'a donc pas de sens). Un thème à deux volets qui prolonge une oeuvre comme Blade Runner (1968) et préfigure une autre, Radio Libre Albemuth (1985). J. N
Philip K. Dick, Le bal des schizos, Paris, J'ai lu, 2014, 283 p.
Paru pour la première fois en 1972 sous le titre original We can build you.
12:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philip k. dick, le bal des schizos, dystopie, we can build you, schizophrénie
15/07/2018
Coupe du monde 2018 : LES STATS
Avec la victoire de la France contre la Croatie (4-2) en cette 21ème finale de Coupe du monde, l'heure du bilan est arrivée. Déjà malheureuse contre la France en demi-finale lors du sacre de 1998, la Croatie a réalisé sa meilleure performance en Coupe du monde. La France remporte sa seconde finale (sur 3 disputées). Stats, records, premières : ce qu'il faut retenir de Russie 2018.
- La France, championne du monde pour la seconde fois, dépasse désormais l'Angleterre (1966) et l'Espagne (2010) et rejoint l'Uruguay (1930, 1950) et l'Argentine (1978, 1986).
- Finaliste malheureuse, la Croatie réalise sa meilleure performance en Coupe du monde.
- Harry Kane (Angleterre) termine meilleur buteur. Avec 6 réalisations, il rejoint son compatriote Gary Lineker, auteur également de 6 buts en 1986.
- Luka Modric (Croatie) est désigné meilleur joueur de la compétition. Une belle récompense pour l'infatigable milieu de terrain du Real Madrid.
- Kylan M'bappé (France) est désigné meilleur espoir.
- Avec 6 buts, cette finale 2018 est la plus prolifique depuis 1966 (Angleterre-Allemagne 4.2 a.p).
- Avec 4 buts et 4 passes décisives, Antoine Griezmann est le joueur français le plus décisif en Coupe du monde depuis... 1958 (Just Fontaine et ses 13 buts marqués).
- Après Mario Zagalo pour le Brésil (vainqueur en tant que joueur en 1958 et 1962, et en tant qu'entraîneur en 1970) et Franz Beckenbauer pour l'Allemagne (vainqueur en tant que joueur en 1974 et en tant qu'entraîneur en 1990), Didier Deschamps est le troisième à réaliser cette sacrée performance (vainqueur en tant que joueur en 1998).
- Après la France en 2002, l'Italie en 2010 et l'Espagne en 2014, l'Allemagne est le quatrième champion du monde en titre à ne pas passer le premier tour lors de la défense de son titre.
- Kylian M'bappé (19 ans) est le plus jeune marqueur français en Coupe du monde (mais également en finale). Il est également le 2ème joueur de moins de 20 ans (avec Pelé) à marquer en finale.
- C'est la première fois depuis 1938 que l'Allemagne ne passe pas le premier tour et la première fois depuis 1950 qu'elle n'atteint pas les quarts de finale.
- L'Afrique n'a pas de représentant en 8ème de finale pour la première fois depuis 1982.
- Felipe Baloy est le premier buteur panaméen en Coupe du monde (Angleterre-Panama 6-1 lors du premier tour).
- Alfreo Finnbogason est le premier buteur islandais en Coupe du monde (Argentine-Islande 1-1 lors du premier tour).
- C'est la première fois que l'Argentine est éliminée suite à un match dans lequel elle inscrit 3 buts (France-Argentine 4-3 en 8ème de finale).
- Après Antonio Carbajal (Mexique, 1950-1966), Lothar Matthäus (Allemagne, 1982-1998) et Gianluigi Buffon (Italie, 1998-2014), Gabriel Marquez (Mexique) est le 4ème joueur à participer à 5 Coupes du monde (2002-2018).
- Essam el-Hadari, gardien de but de l'Egypte, est le joueur le plus vieux (45 ans) à avoir participé à une Coupe du monde (Arabie Saoudite-Egypte 2-1 lors du premier tour).
- Défaits en 8ème respectivement par la France et l'Uruguay, Lionel Messi (Argentine) et Cristiano Ronaldo (qui ont probablement disputé leur dernière Coupe du monde) n'ont toujours pas marqué le moindre but lors d'un match à élimination directe.
- Défait en 8ème contre le Brésil (0-2), le Mexique est éliminé à ce stade de la compétition pour la 7ème fois consécutive. La malédiction se poursuit.
- Contre le Japon en 8ème (3-2), la Belgique est devenue la première équipe lors d'une Coupe du monde à faire entrer du banc deux joueurs qui marquaient chacun un but (Fellaini, Chadli).
- 10 joueurs différents se sont partagés les 16 buts inscrits par la Belgique. Celle-ci égale le record en Coupe du monde de la France (1982) et de l'Italie (2006).
- En terminant 3ème, la Belgique réalise sa meilleure performance en Coupe du monde. Le meilleur résultat des Diables rouges était jusqu'ici une 4ème place obtenue en 1986.
- En disputant trois prolongations (en 8ème, en quart et en demi), la Croatie égale le record établi par l'Angleterre en 1990 (mêmes stades de la compétition).
- En marquant en finale, l'ailier croate Ivan Perisic est désormais le joueur le plus décisif de la Croatie lors des tournois majeurs (Mondial, Euro) avec une implication directe sur 11 buts (7 buts, 4 passes décisives). Il dépasse la légende Davor Suker.
22:34 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coupe du monde 2018, russie, statistiques coupe du monde 2018, mexique, argentine, afrique, allemagne, finnbogason, baloy, france, croatie, perisic, m'bappé, deschamps, griezmann
14/07/2018
La démondialisation
Économiste français de renommée internationale, Jacques Sapir décortique ici le fonctionnement de la mondialisation économique - processus irréversible depuis la fin de la guerre froide (ou ce qu'on appelle la troisième mondialisation), en s'attardant plus spécifiquement sur la mondialisation marchande et la mondialisation financière. Si la démondialisation est dans son acception large un concept mettant en avant une autre forme de mondialisation économique (à l'instar du mouvement altermondialiste) et stigmatisant les effets néfastes du libre-échange et de la dérégulation des finances, les définitions diffèrent toutefois. Pour Jacques Sapir, il s'agit de mettre en place une protection commerciale ou du protectionnisme, se traduisant par un retour aux barrières douanières, ce qui permettrait d'atténuer la concurrence au niveau mondial, celle-ci ne profitant qu'aux pays les plus riches. Si l'analyse est très technique, elle n'en demeure pas moins accessible à un large public. Les défenseurs ardents de la mondialisation ont clamé à cors et à cris que celle-ci profiterait à l'ensemble de la planète; il n'en a rien été en fait. Démontrant cela, cet ouvrage indispensable nous permet de comprendre les aberrations des théories néolibérales et du libre-échange. J. N
Jacques Sapir, La démondialisation, Paris, Seuil, 2011, 272 p.
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11/07/2018
Ubik
"Ubik est un vertige contagieux. On lit Ubik, et on devient bizarre. Le réel se dissout, l'imaginaire se répand partout, le monde se fait cosa mentale, c'est éprouvant et c'est ineffaçable. [...] Il serait pâlot de préciser que c'est un chef-d'oeuvre."
Evelyne Pieiller, Le Magazine littéraire
S'il faut lire un seul roman de Philip K. Dick (que nous avons lu à la plage), c'est bien celui-là... Sans doute, tout a été déjà dit... Dick y dépeint une société en dépérissement accéléré, victime de son ultra-consumérisme et dominée par une technologie omniprésente. Paranoïa permanente, bataille entre télépathes, mondes parallèles, réalité vs illusion, dose de mysticisme... Tous les thèmes chers à l'auteur se retrouvent dans ce roman cultissime. En 2005, le magazine américain Time le classait parmi les 100 romans les mieux écrits en anglais depuis 1923. Complexe, prenant (voire absorbant), déroutant, c'est un roman dont on ne sort indemne, si on s'intéresse à cette SF très personnelle. Le critique de Time, Lev Grossman a affirmé à propos du livre que c'est "une histoire d'horreur existentielle profondément troublante, un cauchemar dont vous ne serez jamais sûr de vous être réveillé". J. N
Philip K. Dick, Ubik, Paris, 10/18, 2014, 285 p.
(publié pour la première fois en 1969)
13:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philip k. dick, ubik, mondes parallèles, réalité vs illusion, time, evelyne pieiller, science-fiction
08/07/2018
Coupe du monde 2018 : CROATIE - ANGLETERRE
Fin de la malédiction
Victorieuses ce samedi 7 juillet contre la Suède et la Russie respectivement, l'Angleterre et la Croatie s'affronteront le mercredi 11 juillet en demi-finale, un niveau qu'elles n'avaient plus atteint depuis belle lurette. Quel que soit le résultat du match, les deux équipes ont déjà largement réussi leur Coupe du monde.
Avec les qualifications pour les demi-finales de la Croatie et de l'Angleterre, deux malédictions ont été vaincues. En 1998, la jeune Croatie (l'équipe est créée en 1991 et affiliée à la FIFA et l'UEFA en 1993), termine 3ème du mondial se déroulant en France, avec sa génération de cracks (Suker, Boban, Prosinecki...etc.). Depuis, panne sèche. L'équipe au damier n'a jamais dépassé le stade du premier tour d'une Coupe du monde (non qualifiée en 2010) ou d'un Euro (non qualifiée en 2000), hormis un quart de finale lors de l'Euro 2008 et un 8ème de finale lors de l'Euro 2016. Lors de cette compétition, elle battait au premier tour l'Espagne (2-1) et remportait tous ses matchs, ce qui en faisait un outsider sérieux, mais se cassait les dents en 8ème contre un Portugal ultra-défensif (0-1 a.p), futur champion. A l'époque, on parlait de la dernière chance d'une nouvelle génération brillante. Mais deux ans plus tard, Modric, Rakitic, Mandzukic sont toujours là pour une véritable dernière chance (ces trois joueurs sont trentenaires).
L'Angleterre pour sa part souffre depuis de nombreuses années de l'effet rétroactif de l'arrêt Bosman (décembre 1995). En raison du peu de joueurs anglais titulaires dans les grands clubs anglais, les titulaires en sélection nationale manquent cruellement d'expérience. Toutefois, le 11 titulaire actuel est pétri de talent et l'a démontré en se qualifiant à une demi-finale d'une grande compétition pour la première fois depuis 1990 (demi-finale perdue contre la RFA aux tirs aux buts). Hormis une demi-finale à l'Euro 1996 (qui avait lieu en Angleterre justement), "the three lions" n'a jamais mieux fait qu'une accession aux quarts de finale. En 2014, l'Angleterre était éliminée dès le premier tour du mondial brésilien et lors de l'Euro 2016, elle était éliminée en 8ème par l'Islande (1-2) dont c'était la première qualification à un tournoi majeur. Depuis cette défaite cuisante, un gros ménage a été effectué au sein de l'effectif et la formule adoptée actuellement par le sélectionneur Gareth Southgate (un 3-5-2 très équilibré) semble fonctionner. L'Angleterre n'a pas seulement mis fin à une série négative, elle a également vaincu la malédiction des tirs aux buts, en s'imposant dans cet exercice en 8ème contre la Colombie (elle y avait précédemment échoué lors des Coupes du monde 1990, 1998 et 2006 et lors des Euros 1996 et 2004).
Si les deux équipes - qui se sont déjà rencontrées à 7 reprises (voir plus bas) - ont chacune encaissé 4 buts, c'est l'attaque anglaise qui semble légèrement supérieure à celle de son vis-à-vis (Lingard, Alli, Sterling, Kane vs Rebic, Perisic, Mandzukic, Kramaric) et celle-ci possède en la personne de Harry Kane (6 buts au compteur) un des meilleurs attaquants au monde. Le milieu croate (Rakitic, Modric en organisateurs du jeu) est très solide mais il n'est pas sûr qu'il sera fonctionnel (le capitaine Modric, une des rares satisfactions côté croate, semble épuisé après une longue saison avec le Real Madrid) face un milieu à 3 joueurs et une défense à 5. Deux éléments font de l'Angleterre le favori du match. Après un premier tour canon (3 victoires), la Croatie a complètement perdu son jeu chatoyant. En face, l'Angleterre a affiché une régularité certaine même si elle s'inclinait au premier tour face à la Belgique (c'est l'équipe B qui fut alignée). Ensuite, son inefficacité en 8ème et en quart a valu à la Croatie de jouer deux prolongations de suite (qui se sont terminées aux tirs aux buts). Celles-ci pèseront certainement dans les jambes face à des Anglais plus frais. J. N, M. K
Confrontations entre la Croatie et l'Angleterre
- 1996 : Angleterre - Croatie 0-0 (amical)
- 2003 : Angleterre - Croatie 3-1 (amical)
- 2004 : Croatie - Angleterre 2-4 (Euro 2004, Groupe B)
- 2006 : Croatie - Angleterre 2-0 (Qualifications pour l'Euro 2008)
- 2007 : Angleterre - Croatie 2-3 (Qualifications pour l'Euro 2008)
- 2008 : Croatie - Angleterre 1-4 (Qualifications pour la Coupe du monde 2010)
- 2009 : Angleterre - Croatie 5-1 (Qualifications pour la Coupe du monde 2010)
12:12 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : croatie, angleterre, croatie-angleterre, coupe du monde 2018
07/07/2018
Coupe du monde 2018 : FRANCE - BELGIQUE
Une longue rivalité
Victorieux le mardi 6 juillet en quart de finale (respectivement contre l'Uruguay et le Brésil), la France et la Belgique se retrouveront le 10 juillet en demi-finale. Si la France a l'avantage concernant les confrontations officielles, c'est la Belgique toutefois qui affiche des statistiques positives pour l'ensemble des confrontations.
Belgique et France se sont rencontrées pas moins de 73 fois dans leur histoire, ce qui fait de chacune de ces équipes un des adversaires les plus fréquents de l'autre. Alors que l'ancêtre de la fédération belge de football actuelle fut créé en 1895 et que celui de la fédération française de football le fut en 1887, les deux équipes se sont rencontrées pour la première fois le 1er mai 1904 en Belgique pour un match nul fleuve (3-3).
Jusqu'à la Coupe du monde 1938 - lors de laquelle les deux équipes s'affrontent officiellement pour la première fois - l'avantage est belge, soit 15 victoires en 32 matchs amicaux, pour 11 défaites et 6 nuls. L'avantage n'est pas très grand mais nombreuses victoires belges sont très larges (aucune pour la France) :
- 1905 : Belgique - France 7-0
- 1906 : France - Belgique 0-5
- 1909 : Belgique - France 5-2
- 1910 : France - Belgique 0-4
- 1911 : Belgique - France 7-1
- 1923 : Belgique - France 4-1
- 1930 : France - Belgique 1-6
En 8ème de finale de la Coupe du monde 1938, la France l'emportera 3-1. A ce premier match officiel, succédera 10 autres dont 8 de qualifications pour une Coupe du monde et pour un Euro (1958, 1968, 1976, 1982, 3 victoires belges, 2 françaises), un match du premier tour de l'Euro 1984 (victoire française 5-0, la plus large de son histoire contre cet adversaire) et le match pour la 3ème place lors de la Coupe du monde 1986 (victoire française 4-2).
Si en confrontation officielle, la France a un léger avantage, en confrontations officielles, l'avantage belge s'est creusé, avec 30 victoires pour 24 défaites et 19 nuls. Le dernier match remonte au 7 juin 2015 et une victoire belge de prestige à Saint-Denis (4-3).
La confrontation en soi
Par rapport à ce que ces deux équipes ont affiché en 5 matchs, on constate que leur style de jeu est similaire, même si la France évolue en 4-2-3-1 et la Belgique en 3-4-3. Les deux équipes sont plutôt solides en défense mais elles ont quand même encaissé des buts (4 pour la France, 5 pour la Belgique), ce qui rappelle au passage qu'en ce XXIème siècle l'offensive l'a emporté sur la défensive. Les deux équipes l'ont d'ailleurs démontré en inscrivant en quart de finale 2 buts contre des équipes (Uruguay, Brésil) jusqu'ici impeccables sur le plan défensif.
Au vu de la composition du milieu de terrain, la France semble légèrement supérieure (pas d'équivalent belge de N'Golo Kanté) défensivement mais également légèrement inférieure sur le plan offensif (pas d'équivalent français de Kevin De Bruyne). Ce sont toutefois les Belges qui semblent un ton au dessus en phase de transition. C'est donc la bataille du milieu qui sera décisive pour l'accession à la finale et contrairement à ce qu'ont dit certains, la France ne part pas favorite. La Belgique a l'avantage d'avoir des joueurs plus expérimentés (constituée depuis les éliminatoires de la Coupe du monde 2014, l'équipe actuelle semble être arrivée à maturité) face à la deuxième plus jeune équipe du mondial mais l'absence de son latéral droit Thomas Meunier (suspendu) pourrait lui coûter cher. Pronostic : 50-50.
J. N, M. K
13:59 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coupe du monde 2018, france-belgique 2018, france-belgique, brésil, uruguay, thomas meunier, kevin de bruyne, n'golo kanté, kanté