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27/02/2012
Oscars 2012
The Artist sur un nuage
Après les Golden Globe et les Césars, The Artist poursuit sa razzia en remportant pas moins de quatre oscars dont les deux plus prestigieux (meilleur film, meilleur réalisateur). Meilleur acteur aux Golden Globe (l'anti-chambre des oscars) mais pas aux Césars, Jean Dujardin poursuit son rêve et rafle la mise au nez et à la barbe de superstars tel George Clooney et Brad Pitt. Le bijou de Michel Hazanavicius remporte également les statuettes consacrant la meilleur musique et les meilleurs costumes. Hugo de Martin Scorsese repart quand à lui avec 5 oscars dont 3 "techniques". Enfin, Meryl Streep qu'on ne présente plus, remporte pour la deuxième fois de sa carrière l'oscar de la meilleure actrice pour son interprétation de Margaret Thatcher dans The Iron Lady de Phyllida Lloyd.
Palmarès de la 84ème cérémonie des Oscars, tenue le dimanche 27 février 2012 à Hollywood :
Meilleur film : The Artist (Michel Hazanavicius).
Meilleur réalisateur : Michel Hazanavicius (The Artist).
Meilleur acteur : Jean Dujardin (The Artist).
Meilleur acteur dans un second rôle : Christopher Plummer (Beginners).
Meilleure actrice : Meryl Streep (The Iron Lady).
Meilleure actrice dans un second rôle : Octavia Spencer (The Help).
Meilleur scénario original : Woody Allen (Midnight in Paris).
Meilleure photographie : Robert Richardson (Hugo).
Meilleur scénario adapté : Alexander Payne et Nat Faxon & Jim Rash (The Descendants).
Meilleure montage : Kirk Baxter et Angus Wall (Millenium).
Meilleur montage sonore : Philip Stockton et Eugene Gearty (Hugo).
Meilleur mixage de son : Tom Fleischman et John Midgley (Hugo).
Meilleur film étranger : Une séparation (Ashgar Farhadi).
Meilleurs effets visuels : Rob Legato, Joss Williams, Ben Grossman et Alex Henning (Hugo).
Meilleure musique originale : Ludovic Bourse (The Artist).
Meilleurs direction artistique : Dante Ferretti et Francesca Lo Schiavo (Hugo).
Meilleur documentaire : Undefeated (Daniel Lindsay et T. J. Martin).
Meilleur film d'animation : Rango (Gore Verbinski).
Meilleurs costumes : Mark Bridges (The Artist).
Meilleurs maquillages : Mark Coulier et J. Roy Helland (The Iron Lady).
13:26 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oscars, oscars 2012, the artist, jean dujardin, michel hazanavicius, meryl streep, christopher plummer, hugo, woody allen, martin scorsese, ashgar farhadi, une séparation, golden globe
19/02/2012
Le voyageur de l'inconnu
Alors qu'il parcourt en voiture l'autoroute près de San Francisco, Jim Parsons se retrouve soudain happé par un tourbillon grisâtre et se retrouve projeté dans le futur. Un futur bien étrange où l'art obscur de se donner la mort a suppléé la soif de vivre... Le pire est que notre anti-héros (marque de fabrique chez Philip K. Dick) n'en est pas au bout de ses peines et va se retrouver par la suite et à plusieurs reprises téléporté dans différents espaces temporels... De quoi faire passer les déplacements à plusieurs niveaux des protagonistes du film Inception (2010) pour des promenades de santé... Au menu, mondes parallèles et délires spatio-temporels, thèmes fétiches de la première période d'écriture (les années 60) du spécialiste es Science-Fiction made in US le plus atypique. J. N
Philip K. Dick, Le voyageur de l'inconnu, Le Masque, Science-Fiction, 1974, 253 p.
Titre original : Dr. Futurity (paru pour la 1ère fois en 1964).
18:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philip k. dick, le voyageur de l'inconnu, dr. futurity, mondes parallèles
18/02/2012
Pitcairn
Le 28 avril 1789, neuf marins du fameux vaisseau anglais, le HMS Bounty, commettent une mutinerie, ejectent le capitaine de bord et ses seconds, et s'installent avec leurs compagnons Tahitiens (six hommes, 11 femmes, et un bébé - probablement capturés) sur l'archipel des Pitcairn, au large de l'Amérique du sud. Cette aventure singulière fut relatée dans nombreux romans et contée également au cinéma (1). Pitcairn est aujourd'hui un territoire britannique d'Outre-mer (capitale : Adamstown), et avec 48 habitants (pour 5 km² de superficie), constitue le territoire le plus faiblement peuplé au monde. Tous les habitants sont des descendants des fameux rescapés. En octobre 2004, 7 hommes (dont le maire) furent arrêtés pour abus sexuels sur mineurs et firent plusieurs années de prison sur l'île de Bob's Valley où un pénitentier fut mis en place par le gouvernement britannique... Le drapeau comprend logiquement le Blue Ensign, c'est-à-dire le nom donné au Union Jack lorsqu'il comprend 25% du drapeau d'une entité dépendant de la couronne britannique. A droite, les armoiries de Pitcairn, comprenant l'ancre et la Bible (au dessus) du navire mais également la miro (une plante locale) ainsi qu'une brouette. Le drapeau fut adopté le 2 avril 1984. J. N
(1) Quatre adaptations, la dernière datant de 1984, The Bounty (Roger Donaldson), avec Mel Gibson et Anthony Hopkins.
12:44 Publié dans Drapeau | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : entité politique dépendante, pitcairn, union jack, bounty, royaume-uni, blue ensign, hms bounty, territoire britannique d'outre-mer
12/02/2012
L'invasion des profanateurs
"Chaque cosse avait éclaté en quatre ou cinq endroits, laissant échapper une partie de la substance grise qu'elle contenait. Cette matière était en train de blanchir, comme si elle se décolorait au contact de l'air. Nous ne pouvions le nier, cela se passait sous nos yeux : cette substance molle et duveteuse se comprimait d'elle-même et prenait lentement forme."
Dans une petite ville de Californie (on est en 1976), certaines personnes commencent à agir bizarrement. Le psychanaliste local ne décèle rien de particulièrement chez les patients qu'on lui présente. Et pourtant, ces derniers semblent bel et bien avoir été dépossédés de leur identité, voire "vidés de leur substance"... The invasion of the Body Snatchers est le premier roman de Jack Finney (1911-1955). Son style d'écriture, plutôt monotone, privilégie une atmosphère sombre, faite d'inquiètude et de paranoïa, à l'action, très lente. L'intrigue est décelable à travers la psychologie de personnages terrifiés. Le récit comporte par ailleurs divers niveaux, décelables par des détails minuscules, reflexion sur les humains (et les extra-terrestres), psychanalise, allégorie politique...
Preuve de l'attrait du thème traité, ce roman a été adapté pas moins de quatre fois au cinéma. Don Siegel (1912-1991) réalisa la première adaptation, Invasion of the body snatchers, en 1956. Un chef-d'oeuvre. C'est ensuite Philip Kaufman qui s'y colle (même titre que le précédent) en 1978, pour un très bon remake, avec à l'affiche Donald Sutherland et Brooke Adams. Puis on pensait que Abel Ferrara allait terminer la boucle, avec son Body snatchers (1993), et un résultat assez médiocre. Mais voilà que le réalisateur allemand Oliver Hirschbiegel (Das Experiment, 01 ;Der Untergang, 04) s'y est mis à son tour. Si Ferrara avait retiré "invasion" du titre original, en ne préservant que "body snatchers", Hirschbiegel a fait le contraire. Il a supprimé "body snatchers" pour ne garder que "Invasion" (2007). Alors que les précédentes adapatations se terminaient par un dénouement sombre, celle de Hirschbiegel aboutit à un happy end... Hormis une discussion intéressante entre Carol (Nicole Kidman) et l'ambassadeur russe à propos des tares de l'espèce humaine, ce dernier (nous l'espérons) opus fut aussi inutile qu'insipide.
Jack Finney, L'invasion des profanateurs, Gallimard, Folio SF, 2000, 248 p.
Titre original : The invasion of the Body Snatchers (publié pour la première fois en 1955).
19:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jack finney, science-fiction, gallimard, the invasion of the body snatchers, l'invasion des profanateurs de sépultures, don siegel, abel ferrara, philip kaufman
09/02/2012
Game of Thrones
La dernière série du studio HBO - qu'on ne présente plus - est un pur "chef-d'oeuvre sombre". Adaptée du roman culte de George M. Martin (Le trône de fer en français) qui représente 12 volumes pour la traduction française, la dernière trouvaille de HBO a transformé les 2 premiers volumes en une saison 1 de 9 épisodes (ça promet pour la suite). Imaginez Lord of rings sans la magie et en dix fois plus violent et cynique et vous aurez Game of Thrones.
Sur le continent imaginaire de Westeros, 7 familles luttent pour le pouvoir absolu. Le roi dominant Robert Barthenon demande à son vieil ami Eddard Stark (Sean Bean), dominateur au Nord, de devenir "main du roi", son bras droit, suite au décès soudain de Jon Arryn, fidèle conseiller de Barthenon. Mais sa femme, la perfide Cersei Lannister (Lena Headey, vue dans 300 de Zack Snider) ne voit pas les choses de cette manière.... Dans le même temps, le fils bâtard de Stark, Jon Snow, part aux frontières septentrionales du royaume pour intégrer la Garde de nuit. Celle-ci vieille au maintien d'un mur de glace haut de plus d'une centaine de mètres, protégeant de l'incursion de supposées "créatures". Et à l'Est de l'Empire, Viserys Targaryen, prince héritier parti en exil, projette de prendre le pouvoir grâce à l'aide d'une armée de guerriers nomades... Allégorie du système des relations internationales (le fameux mur et les 7 familles luttant pour le pouvoir renvoient respectivement au limes romain et au concept de Balance of powers), Game of Thrones est une véritable leçon de realpolitik appliquée au Moyen-Age.
Dans la série cultissime The Wire (toujours HBO), point de manichéisme. Dans Game of Thrones, ce sont toujours les ordures qui l'emportent... La saison 2 de cette série brillante débutera le 1er avril 2012. Jihad Naoufal
- Meilleur acteur dans un second rôle pour une série dramatique (Peter Dinklage) - Golden Globe 2012.
- 1 nomination (meilleure série dramatique) - Golden Globe 2012.
- Meilleur acteur dans un second rôle pour une série (Peter Dinklage) - Satellite Awards 2011.
- Meilleur acteur dans un second rôle pour une série dramatique (Peter Dinklage) - Emmy Awards 2011.
- Outstanding Main Title Design - Emmy Awards 2011.
11:38 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jack gleeson, emilia clarke, michelle fairley, hbo, game of thrones, le trône de fer, sean bean, realpolitik, balance of powers, the wire, lena headey, peter dinklage
03/02/2012
Democracy Index 2011
Le Economist Intelligence Unit, un centre de recherche dépendant du journal économique The Economist, émet une liste des pays les plus démocratiques. Nous avions vu dans nos notes précédentes qu'il y avait de même une liste relative à l'Indice de corruption (émise par Transparency International) et une liste relative à la liberté de presse (émise par Reporters sans frontières). EIU classe les Etats en 3 catégories, les démocraties complètes (Indice de 8 à 10), les démocraties incomplètes (Indice de 6 à 8), les régimes hybrides (Indice de 4 à 6) et les régimes autoritaires (Indice inférieur à 4). Les critères sont le processus et le pluralisme politiques, le fonctionnement du gouvernement, les libertés civiques, la participation et la culture politiques.
Par rapport au classement 2008 (la première liste remonte à 2006), pas de changement concernant les 5 pays les moins démocratiques, qui sont la Corée du Nord (167ème et dernier), le Tchad (166), le Turkménistan (165), l'Ouzbékistan (164) et Myanmar (161) (1). L'ouverture démocratique récente opérée dans ce dernier (relachement d'opposants politiques emprisonnés, ouverture de la scène politique au pluralisme) pourrait modifier son classement dans les années à venir.
Chamboulement par contre en tête du classement. La Norvège pique la première place à la Suède qui passe 4ème. L'Islande (2) et le Danemark (3) gagnent respectivement 1 et 2 places tandis que la Nouvelle-Zélande est 5ème. A noter que les Pays-Bas passent de la 4ème à la 10ème place. Les Etats-Unis perdent également 1 place (19) et la France 5 (29). Cette dernière est devancée par l'Afrique du Sud (28), meilleur classé pour le continent africain. La Tunisie est première pour les pays arabes (92), suivie du Liban (94).
La liste ne comprend pas toutes les entités souverraines. N'entrent pas dans ce classement la Somalie, Andorre, les Bahamas, la Barbade, le Bélize, le Brunei, la Dominique, la Grenade, les Maldives, les Iles Marshall, Nauru, Vanuatu, Palau, les Samoa, les Seychelles, Sao Tomé et Principe, Tonga, Saint-Marin, Tuvalu, les Iles Salomon, et le Sud-Soudan (l'indépendance récente de ce dernier explique son absence de la liste). Des entités souveraines mais non reconnues par l'ensemble de la communauté internationale ne figurent également pas dans son classement (Kosovo, Abkhazie, Transnistrie, Ossétie du Sud, Chypre du Nord...etc.).
Site du Economist Intelligence Unit :
http://www.eiu.com/public/topical_report.aspx?campaignid=DemocracyIndex2011
(1) Myanmar, l'Arabie Saoudite, et la Guinée Equatoriale sont 161èmes ex-aequo.
03:29 Publié dans Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : democracy index 2011, democracy index, norvège, islande, suède, danemark, nouvelle-zélande, france, états-unis, afrique du sud, tunisie, liban, ouzbékistan, turkménistan, corée du nord, myanmar, arabie saoudite, guinée équatoriale, démocratie, economist intelligence unit, tchad, pays-bas, sud-soudan, kosovo, transnistrie, chypre du nord, abkhazie, ossétie du sud, iles salomon, nauru, iles marshall