15/10/2008
Go fast
Ce polar nerveux nous entraîne dans le monde des trafiquants de drogue et de la police spécialisée dans la lutte contre la contrebande. Marek (Roschdy Zem) est quant à lui spécialisé dans les missions d'infiltration. Il est donc envoyé en Espagne pour remonter la filière (Espagne-Maroc-France)... Il y a un côté documentaire qui rend le film intéressant, c'est-à-dire le mode opératoire des flics mais également celui des trafiquants qu'ils traquent. Car sinon, c'est un film de genre au scénario (un collègue qui décède, sentiment d'injustice... : vu dans nombreux films américains) et aux codes classiques (caméra percutante, stéréotype et dégaine des personnages). Olivier Van Hoofstadt (Dikkenek, 06) réussit un bon film d'action agrémenté par l'excellente prestation de l'atypique Roschdy Zem. Dommage seulement que le film soit un peu court, à peine 01h30.
Go fast (Olivier Van Hoofstadt, France, 90 mins). Avec Roschdy Zem, Olivier Gourmet, Jean-Michel Fête, Jil Milan, Catalina Denis.
19:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : go fast, roschdy zem, olivier van hoofstadt
09/10/2008
Appaloosa
Si nous partons du postulat qu'un bon western est un western solide, Appaloosa en est un. Dans l'Ouest américain, un petit patelin est victime des agissements d'un gangster (Jeremy Irons) et de sa bande de malfrats. Deux marshalls (Harris, Mortensen) y sont conviés par les élus locaux afin de restaurer l'ordre. Film lent sans jamais stagner pour autant, au scénario limpide, sensible et non dénué d'agréables surprises, Appaloosa n'entend nullement révolutionner le genre mais au contraire se situe dans la lignée des westerns classiques. Dans ce cinéma de genre, l'acteur et désormais réalisateur (c'est son second opus après Pollock en 2000) Ed Harris réussit son pari. Comme quoi, on n'a pas nécessairement besoin d'innover pour réussir un bon film. Pour ne rien gâcher, la direction d'acteurs est excellente (on ne présente plus Viggo Mortensen et Jeremy Irons) et les dialogues sont très probants.
Appaloosa (Ed Harris, USA, 2008, 110 mins). Avec Ed Harris, Viggo Mortensen, Renée Zellweger, Jeremy Irons, Lance Henriksen.
18:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : appaloosa, ed harris, viggo mortensen, jeremy irons
25/09/2008
Mirrors
Les films de maisons (ou autre lieu) hantées sont des exercices cinématographiques assez délicats, on le sait bien. Ici, il s'agit d'une grande galerie commerciale qui brûlée 5 ans auparavant, est désormais à l'état d'abandon. Ancien flic, Ben Carson y travaille comme veilleur de nuit. Tout semble plus ou moins normal mis à part les innombrables miroirs géants qui semblent avoir survécu à l'incendie. Carson se rent très vite compte que ces derniers renferment un secret qui pourrait coûter la vie à sa famille et à lui-même... Connu pour ses films à tension (Haute tension, 03 ; La colline a des yeux, 06), le jeune et talentueux réalisateur français Alexandre Aja (désormais courtisé par Hollywood) réussit dans le genre un film correct. Si le scénario à rebondissements n'a rien de particulier et l'intrigue rien d'innovant (du déja vu dans Silent Hill), le tout demeure plus ou moins réussi, atmosphère cauchemardesque, quelques frissons, deux scènes gore de chez gore (celle de la machoire va être horrifiquement culte) et un Kiefer Sutherland tout en angoisse. Moyen.
Mirrors (Alexandre Aja, USA, 2008, 110 mins). Avec Kiefer Sutherland, Paula Patton, Amy Smart, Mary Beth Peil, Jason Flemyng.
18:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mirrors, kiefer sutherland, alexandre aja
01/09/2008
The Dark Knight
Par rapport au premier volet (1) qui tenait la route mais était peut-être un peu trop "grand public", Christopher Nolan a proposé ici (et c'est une bonne chose) un film plus sombre, qui colle plus à l'atmosphère qui règne autour de Batman. Notons au passage également l'éviction de Katie Holmes (piètre actrice dans le premier opus) au profit de Maggie Gyllenhaal. Mais ce qu'il faut retenir au delà d'un bon film d'action au scénario plus que convaincant est que le réalisateur de Memento a réussi à revisiter le genre classique de film de super-héros (souvent des ratages) en élargissant l'intrigue à de nombreux thèmes : corruption policière, conflits d'intérêts, obsession sécuritaire... Par contre, l'intrigue, aux ramifications interminables, conjuguée à une durée un peu trop longue (02h30), est très fatiguante. Mais bon, ça a le mérite d'être honnête puisque annoncé dès la première séquence d'un braquage de banque chaotique. Enfin, saluons la performance exceptionnelle dans le rôle du joker du défunt Heath Ledger.
The Dark Knight (Christopher Nolan, USA, 2008, 147 mins). Avec Christian Bale, Heath Ledger, Aaron Eckhart, Michael Cane, Gary Oldman, Maggie Gyllenhaal, Morgan Freeman.
(1) Batman begins (2005).
20:02 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the dark knight, christopher nolan, christian bale, heath ledger, michael caine, aaron eckhart, gary oldman, morgan freeman, maggie gyllenhal, oscars 2009, batman, batman begins, joker
17/08/2008
Gomorra
Naples et sa région. Une journée "ordinaire". Deux ados qui se prennent pour le Parrain, un notaire véreux, une carrière abandonnée où se déversent des déchets toxiques, traffic de drogue et d'armes, lutte intestine entre clans rivaux... A travers plusieurs récits intimement liés, Matteo Garrone (Grand Prix au dernier Festival de Cannes) dépeint l'univers imptoyable de la Camorra, la tristement célèbre mafia napolitaine et en dénonce les rouages. Le film est adapté du roman éponyme de Roberto Saviano, écrivain et journaliste italien. Son livre s'appuie principalement sur les témoignages d'anciens camorristes qui collaborent désormais avec la justice. Menacé de mort, Saviano est désormais sous protection policière 24 heures sur 24. Dans ce monde régi par la violence, nul n'est épargné : entrepreneurs, politiciens, chômeurs, adolescents, femmes au foyer... Sans concession ni complaisance, le réalisateur parvient à l'aide d'une caméra nerveuse - où les plans séquence et les plans rapprochés sont constants - à dénoncer le cercle vicieux de la mafia, tout en se passant d'user des ficelles habituelles du cinéma de mafia. Ultra-réaliste et percutant, Gomorra est l'une des meilleures choses qui soit arrivé au cinéma cette année. Avec des films comme A casa nostra, Le caïman et Gomorra bien entendu, le nouveau cinéma italien poursuit sa dénonciation d'une Italie grangrénée par la corruption et la violence.
Gomorra (Matteo Garrone, Italie, 2008, 135 mins). Avec Salvatore Abruzzese, Maria Nazionale, Toni Servillo, Carmine Paternoster, Salvatore Cantalupo.
- Grand Prix - Festival de Cannes 2008.
- En compétition (Palme d'or) - Festival de Cannes 2008.
19:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gomorra, matteo garrone, roberto saviano