28/03/2008
1408
1408 est l'adaptation de la nouvelle du même nom, écrite par Stephen King et parue en 2003 dans le recueil Everything's eventual. Mike Enslin (John Cusack) est un auteur reconnu de romans d'épouvante. Mais une chose lui manque, il n'a jamais vécu un véritable phénomène paranormal. Lorsqu'il tombe sur une carte postale de l'hôtel Dolphin à New-York, il se croit chanceux. En effet, il s'avère que la chambre 1408 soit maudite, plus d'une cinquantaine de personnes y ont connu une mort aussi violente que sordide. Enslin décide donc d'y passer la nuit malgré les vives recommandations du maître d'hôtel (Samuel L. Jackson). Une fois dans la 1408, il se rendra compte que peut-être tient-il le roman du siècle, à condition bien entendu de sortir vivant de la nuit cauchemardesque qui l'attend. Les films de maisons hantées sont légion. Ici, il s'agit uniquement d'une chambre, ce qui rend l'exercice cinématographique encore plus délicat. D'autant plus que les très nombreuses oeuvres de Stephen King adaptées au grand écran n'ont pas toutes été des réussites artistiques (loin de là). Comment donc occuper le téléspectateur pendant 1 heure et demi avec un acteur enfermé dans une pièce ? En effectuant un traitement light du suspense et des effets visuels et en s'appuyant bien entendu sur les ruptures de ton. Et puis il fallait un acteur excellent et polyvalent comme John Cusack pour faire tenir la mise en scène. De par sa gestuelle et sa psychologie (une lente descente aux enfers psychologique), il personnifie par excellence le personnage-type des bouquins de Stephen King. C'est l'essentiel à retenir. Car le film n'est pas innovant en soi et l'épilogue est un peu bâclé. Le tout demeure toutefois efficace.
1408 (Mikael Hafström, USA, 2007, 105 mins). Avec John Cusack, Samuel L. Jackson, Mary McCormack.
- 1 nomiantion (Meilleur film d'horreur) - Empire Awards, UK 2008.
17:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 1408, john cusack, mikael hafström, samuel l. jackson
24/03/2008
The mist
Réalisateur de The shawshank redemption (1994) et The green mile (1999), Frank Darabont adapte à nouveau une oeuvre de Stephen King, maître du fantastique et de l'horreur et l'un des auteurs les plus adaptés au cinéma. The mist est une nouvelle parue en 1985 dans l'anthologie Skeleton Crew. Dans une petite ville paisible des Etats-Unis, un violent orage engendre le lendemain un étrange brouillard. Alors que David et son fils font les emplettes au centre-ville, les sirènes de la ville retentissent. Le va-et-vient des militaires n'augure rien de bon, des cris jaillissent et le chaos s'installe petit à petit. Avec une bande de survivants, David se réfugie dans le supermarché local. Ils découvrent que ce brouillard a, semble-t-il, engendré des créatures monstrueuses. Si le thème des monstres menacant d'exterminer les humains est plutôt éculé (oh combien de fois exploité au cinéma), Frank Darabont l'a néanmoins intelligemment recyclé. Au lien de centrer l'action sur des bêtes pourchassant des humains, il s'est focalisé sur le comportement abject de ces derniers. Apeurés et paniqués, ils vont très vite être gagnés par la stupidité et l'irrationnel. Au lieu de s'entraider, ces pauvres humains vont s'entredéchirer, comme quoi l'homme est un loup pour l'homme. Le constat sera très désolant. Et au passage, Darabont en profite pour tirer à boulets rouges sur cette Amérique ravagée par un évangélisme exacerbé. Comme on dit, The mist est un bon film de bestioles.
The mist (Frank Darabont, USA, 2007, 125 mins). Avec Thomas Jane, Marcia Gay Harden, Laurie Holden, Andre Braugher, Toby Jones.
- 3 nominations - Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films 2008.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the mist
22/03/2008
Cloverfield
Les amis de Rob ont organisé chez lui une surprise party. Dans quelques heures il s'envole pour le Japon où un nouveau boulot l'attend. Alors que la cinquantaine de personnes présentes festoie, une série d'explosions les entraîne au balcon. Quelque chose se passe apparemment dans le centre-ville. Quelque chose de grave car une masse terrifiante semble tout balayer entre les buildings. Alors que tout le monde descend dans la rue, la tête de la statue de la liberté atterit à leurs pieds (référence à Escape from New-York, le film culte de John Carpenter). L'Etat d'alerte est mis en place et l'armée est chargée d'évacuer tout le monde. Mais Rob, Lilly, Marlena et Hud veulent aller secourir une amie bloquée dans le centre-ville et y vont malgré les nombreux dangers (de sympathiques bestioles qui rappellent celles de Starship Troopers). Efficace, direct et angoissant (ceux qui ne supportent pas les caméras agitées s'abstenir), Cloverfield est exactement un mélange entre Godzilla (un monstre dans la ville) et The blair witch project (utilisation du caméscope). Pas tout à fait film apocalyptique car l'humanité n'est pas encore décimée (I am legend, 07) ou n'est pas encore menacée de l'être (28 weeks later, 07), ni vraiment film de menace extra-terrestre (Body Snatchers), ce film catastrophe par excellence possède cependant deux caractéristiques communes à ces films cités : paranoïa urbaine et réaction humaine face à un péril hors-catégorie.
Cloverfield (Matt Reeves, USA, 2008, 90 mins). Avec Michael Stahl-David, Jessica Lucas, Mike Vogel, Lizzy Caplan, T.J. Miller.
2 nominations - Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films 2008.
12:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cloverfield, matt reeves
19/03/2008
Décès de Anthony Minghella
Le réalisateur anglais Anthony Minghella est décédé ce mercredi 19 mars, à l'âge de 54 ans. Les raisons de sa mort sont encore inconnues. Egalement scénariste, producteur et acteur (il est apparu récemment dans Atonement), il avait obtenu en 1996 l'Oscar du meilleur réalisateur pour The english patient (le film remportera en tout 9 oscars). Récemment producteur excécutif de Michael Clayton (Tony Gilroy, 07), il tournait actuellement The No. 1 ladies's detective agency.
20:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anthony minghella
Breach
Ce polar d'espionnage (Agent double est le titre français) n'est sorti que dans quelques salles en décembre dernier. Il relate la vraie histoire de Robert Hanssen (Chris Cooper), agent fidèle et chevronné du FBI, époux exemplaire et fervent catholique. Mais voilà, Hanssen serait en fait un traître à la solde de l'URSS puis de la Russie. L'apprenti agent Eric O'Neill (Ryan Philippe) lui est donc collé comme secrétaire personnel, chargé en fait de trouver des preuves pouvant faire inculper ce dernier. Il n'y a pas d'action dans ce film d'espionnage lent, ce qui le démarque des films classiques de cette catégorie. L'histoire est centrée sur l'évolution du rapport psychologique entre Hanssen et O'Neill. Dommage par contre que le film lorgne du côté du cinéma de propagande sécuritaire, la première séquence montrant une image d'archives de John D. Ashcroft, l'ancien Attorney General, affirmant en 2001 que l'arrestation de R. Hanssen devrait rappeler à tout américain que les Etats-Unis sont une cible internationale dans un monde dangereux, et une phrase en "insert" affirmant à la fin du film que l'ampleur des dégâts causés par Hanssen n'a pas été révélée par le FBI... Sinon, deux composantes sont à retenir : la performance d'excellents acteurs et la religiosité extrême d'un agent de renseignements supposé être avant tout pragmatique et dénué d'émotions de toutes sortes.
Breach (Billy Ray, USA, 2007, 110 mins). Avec Ryan Phillippe, Chris Cooper, Laura Linney, Dennis Haysbert.
- 1 nomination - Meilleur compositeur pour un film (Mychael Danna) - World Soundtrack Awards 2007.
12:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : breach, ryan phillippe, chris cooper, laura linney