05/06/2008
Iron man
En attendant The Dark Knight et Hulk (pour bientôt), et Flash Gordon et Wolverine (prévus pour 2009), Iron Man est un très bon film de super-héros issus des Marvel Comics, ce qui n'est pas une constante en général (de Daredevil aux 4 fantastiques, les ratages furent nombreux). Sans trop s'attarder sur la critique (après tout, il s'agit d'un film d'action classique), signalons un scénario solide, une excellente mise en scène, de très bons acteurs (Robert Downey Jr., toxico à ses heures, colle parfaitement à un Tony Stark alcoolo et déjanté), et des effets spéciaux hallucinants (l'armure). Que demander de plus ?... Excellent divertissement. On attend la suite.
Iron man (Jon Favreau, USA, 2008, 125 mins). Avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow, Jeff Bridges, Terrence Howard, Shaun Toub.
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28/05/2008
Décès de Sydney Pollack
Le réalisateur-acteur-producteur Sydney Pollack est décédé d'un cancer ce lundi 26 mai à l'âge 73 ans. Suite à sa maladie, il avait du abandonner en août 2007 le tournage d'un téléfilm ("Recount") sur l'élection présidentielle américaine controversée de 2000. En 1985, il obtint 2 oscars (meilleur film, meilleur réalisateur) pour "Out of Africa". Réalisateur engagé, il tourna une quinzaine de films pour le grand écran. Sa dernière réalisation en 2005 fut un documentaire (Esquisses de Frank Gehry, 2005). Comme acteur, il participa l'an passé à Michael Clayton de Tony Gilroy et cette année à Leatherheads ("Jeux de dupes") de George Clooney. Il était marié et père de trois enfants.
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27/05/2008
L'avocat de la terreur
Plus qu'une biographie de Jacques Verges, ce documentaire explosif de Barbet Schroder est une histoire du terrorisme international qui épouse une période (années 50-80) particulièrement marquée par les bouillonements idéologiques. Fils d'un père réunionnais et d'une mère vietnamiène, Jacques Vergès est né "colonisé" comme le dira un journaliste dans ce documentaire. Le très controversé avocat français (et fort détesté par certains) est connu pour avoir "défendu des causes indéfendables". Son premier procès médiatisé débute en Algérie, encore colonisée par la France, lorsqu'il prend la défense de Djamilah Bouhired, condamnée à mort mais finalement graciée. Il défendra ensuite le FLN, Carlos, Magdalena Kopp, Anis Naccache... et bien d'autres (pour ne citer que ceux-là : Milosevic, Omar Bongo, Kieu Samphan, Tarek Aziz, Bernard Bonnet...) dont le tortionnaire nazi Klaus Barbie (décédé en prison en 1991).
De 1970 à 1978, Verges disparaît et on ne sait toujours pas où il se trouvait : Cambodge ? (il était proche de Pol Pot), Chine ? Vietnam ? URSS ? Liban ? Difficile de savoir. Vergès entretient toujours le mystère. On sait que durant sa disparition, les mouvements palestiniens de libération (FPLP, FDLP) montent en puissance et Verges avait défendu des membres de ces organisations. L'avocat de la terreur est un documentaire-thriller puissant, riche en instructions et déroutant de par les connexions invraisemblables qu'il met en lumière. Minuscule défaut : le docu diverge par moments du sujet principal pour s'égarer dans des détails secondaires (comme par exemple lorsque le cas Wadi Haddad est abordé pendant 20 minutes). Mais l'essentiel est là. Schroeder distille à la fois une double reflexion sur un personnage énigmatique et complexe, et une époque riche en jalonnements politiques et idéologiques, à laquelle il est intimement lié. Un documentaire précieux, fort justement récompensé à la dernière cérémonie des Césars. J N
L'avocat de la terreur (Barbet Schroeder, France, 2007, 145 min)
- Sélection officielle - Un certain regard - Festival de Cannes 2007.
- Meilleur documentaire - Césars 2008.
- Meilleur documentaire - Etoiles d'or 2008.
- Présenté - Festival de Londres 2007.
- Présenté - Festival de Toronto 2007.
- Présenté - Festival de San Sebastian 2007.
- Présenté - Festival de Vancouver 2007.
- Présenté - Festival de Rotterdam 2008.
12:00 Publié dans Documentaire, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'avocat de la terreur, barbet schroeder, jacques verges, carlos, klaus barbie
26/05/2008
Festival de Cannes 2008
Palmarès de la Cérémonie de clôture du 61ème Festival de Cannes, tenue le 25 mai 2008.
C'est un film français qui a reçu hier la plus prestigieuse distinction du Festival de Cannes 2008. Le réalisateur Laurent Cantet a reçu des mains de Robert de Niro la Palme d'or, décernée à l'unanimité par le Jury présidé par Sean Penn. Entre les murs succède à 4 mois, 3 semaines, 2 jours du réalisateur roumain Cristian Mungiu, lauréat l'an passé, et à Sous le soleil de Satan de Maurice Piallat, dernier lauréat français, en 1987. Le réalisateur italien Matteo Garrone a reçu des mains de Roman Polanski le Grand prix pour son 4ème film, Gomorra, qui traite de la Camora à Naples.
Palme d'or : Entre les murs (Laurent Cantet / France).
Grand prix : Gomorra (Matteo Garrone) / Italie).
Prix du scénario : Le silence de Lorna (Luc et Jean-Pierre Dardenne / Belgique).
Prix de la mise en scène : Three Monkeys (Nuri Bilge Ceylan / Turquie).
Prix d'interprétation féminine : Sandra Corveloni (Linha de passe de Walter Salles / Brésil).
Prix d'interprétation masculine : Benicio del Toro (Che de Steven Soderbergh / USA).
Prix du Jury : Il divo (Paolo Sorrentino / Italie).
Prix spécial du 61ème anniversaire : Catherine Deneuve (Un conte de noël) & Clint Eastwood (The exchange).
Caméra d'or : Hunger (Steve McQueen).
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17/05/2008
Désengagement
Les films de Amos Gitaï sont forts en général et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le réalisateur israélien, fort détesté dans son pays, poursuit son exploration de l'Etat hébreu, qu'il s'agisse d'extrêmisme religieux (Kadosh, 99), de l'état de Tsahal (Kippour, 00), de traite des femmes (Terre promise, 05), de dialogue de sourds (Free zone, 05), ou ici du retrait d'Israël de la Bande de Gaza. Comme l'indique le titre du film, il est question ici du démantèlement des colonies juives à Gaza en août-septembre 2005. L'événement est évoqué à travers une histoire de famille. Officier de police israélien, Uli (Liron Levo, acteur fétiche de Gitaï) retrouve sa demi-soeur Anna (Juliette Binoche) à Avignon à l'occasion du décès de leur père commun. Anna décide d'aller à Gaza avec Uli (il doit y être également afin de superviser le retrait israélien) afin de retrouver sa fille qu'elle n'a plus vu depuis vingt ans. Tout est chaotique et laborieux : le voyage jusqu'en Israël, l'entraînement de la police israélienne, le retrait des colons... Le cinéma d'Amos Gitaï est toujours aussi engagé. Effectuant une courte apparition, il s'est permis d'effectuer le climax de son film, cette scène dans la jeep où il exhorte un soldat de Tsahal de les laisser entrer à Gaza, affirmant en gros : "On va pas en finir avec les guerres ? tout le temps la guerre ? tu veux pas nous lâcher un peu" ? Une assertion fort judicieuse qui résume l'histoire. Comme nous l'avions dit, quand c'est Amos Gitaï, c'est fort, très fort.
Désengagement (Amos Gitaï, Isr/Fr/Ita/All, 2007, 115 mins). Avec Juliette Binoche, Liron Levo, Barbara Hendricks, Dana Ivgy, Tomer Russo.
- Présenté - Mostra de Venise 2007.
- Présneté - Festival international de Miami 2008.
- Présenté - Festival international de Palm Spring 2008.
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