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22/04/2008

3:10 to Yuma

124576278.jpgCe qui est intéressant avec James Mangold, est que quel que soit le genre de cinéma auquel il s'attaque, il parvient, sans révolutionner le thème, à mettre en place un film solide. Qu'il s'agisse de corruption au sein de la police (Cop Land, 1997), de thriller horrifique (Identity, 2003) ou de biopic (Walk the line, 2005). 03:10 to Yuma est en effet un très bon western, nerveux, violent et complexe, mettant aux prises Russell Crowe et Christian Bale. Le premier incarne Ben Wade, desperado terrifiant pourchassé par toutes les polices du coin. Le second, interprétant Dan Evans, ancien de la guerre de secession, fermier et père de famille, est chargé d'escorter Wade jusqu'à la ville de Contention (dans l'Arizona) puis de le faire monter à bord du train de 15h10 pour la ville de Yuma où il sera pendu. Le film est un remake de celui qui porte le même nom, réalisé en 1957 par Delmer Daves (avec Glenn Ford et Van Heflin dans les rôles des deux protagonistes).

3:10 to Yuma (James Mangold, USA, 2007, 117 mins).    Avec Russell Crowe, Christian Bale, Ben Foster, Peter Fonda, Gretchen Mol, Dallas Roberts.

- 2 nominations (Meilleur son et meilleure musique) - Oscars 2008.

- Prix Spécial (Christian Bale - Meilleure performance) - San Diego Film Critics Society Awards 2007.

- 2 nominations - Satellite Awards 2007.

10/04/2008

Mad detective

1872857252.jpgDécidément, rien n'arrête plus Johnny To. Election (2005), Exilé (2006), Triangle (2006) et place maintenant à Mad detective, co-réalisé avec Wai Ka-Fai. On retrouve ici le thème de l'arme à feu qui disparaît (PTU, 2005). Il s'agit de celle de l'inspecteur Wong (Lee Kwok Lun), lui aussi mystérieusement disparu alors qu'il traquait dans la forêt un suspect avec son collègue Chi-wai (Lam Ka-Tung). L'inspecteur Ho Ka-On (Andy On) est chargé de l'enquête. Il demande pour cela l'aide de son ancien mentor, le "mad detective" Bun. Inspecteur hors-pair, possédant un sixième sens infaillible, celui-ci s'est malheureusement avéré un peu timbré. Lors d'une fête organisée pour le départ d'un de ses supérieurs, il découpa son oreille et la lui offrit (la scène sera culte et a valu au film d'être interdit aux moins de 18 ans). Exit donc la police. Mais pour Ho Ka-On, Bun est indispensable, il "voit les démons dans les coeurs des gens". Et lui seul peut aider son ancien disciple à briser les incohérences de Chi-wai dont les agisements sont loin d'être rassurants. Mise en scène géniale et virtuosité savoureuse. Voici un polar sombre et psychologique comme seul sait le faire le cinéma d'Asie du Sud-est. Génial Johnny To qui maîtrise toujours aussi bien le thème policier sans jamais se répéter. Nouvelle touche ajoutée ici : la frontière entre le réel et l'irréel.

Mad detective (Johnny To, Wai Ka-Fai, Hong-Kong, 2007, 90 mins).    Avec Lau Ching-Wan, Andy On, Lam Ka-Tung, Kelly Lin.

- 1 nomination (Lion d'or) - Mostra de Venise 2007.

- Meilleur scénario - Hong Kong Film Critics Society Awards 2007.

- Présenté - Festival de Toronto 2007.

- Présenté - Festival de Tokyo 2007.

- Présenté - Festival de Vancouver 2007.

- 8 nominations - Hong Kong Film Awards 2007.

07/04/2008

Smiley Face

2097692892.jpgIl paraît que Gregg Araki s'est bien marré qu'on l'ait tellement pris au sérieux après le chef-d'oeuvre sombre Mysterious skin (2005). Car entre son avant-dernier film qui traitait du sujet très délicat de la pédophilie et son dernier opus, il y a tout un monde. Comme quoi, le très indépendant Araki ne se prend pas du tout au sérieux pour sa part et aime bien s'éclater de temps en temps. "Smiley Face" c'est la journée ordinaire (ou pas) de Jane qui vient d'avaler des gateaux au cannabis. La voilà donc partie pour une longue défonce et un très long trip. S'il y a un décalage par rapport à ses autres films (The doom generation, 95 ; Nowhere, 97), on retrouve toutefois un thème habituel de Gregg Araki : une certaine jeunesse américaine paumée. Comédie déjantée et délirante mais sans toutefois être particulièrement marquante, Smiley Face fait plaisir à regarder.

Smiley face (Gregg Araki, USA, 2007, 84 mins).    Avec Anna Faris, Roscoe Lee Browne, Danny Masterson, Ben Falcone, Adam Brody.

- Présenté - Festival de Cannes - Quinzaine des réalisateurs 2007.

- Présenté - Festival de Sundance 2007.

- Présenté - Festival du film américain de Deauville 2007.

- Présenté - Festival de Toronto 2007.

- Présenté - Festival de Karlovy 2007.

05/04/2008

30 days of night

67479328.jpgSur le thème de l'invasion de vampires, voici le second opus de David Slade (Hard candy, 2005). C'est l'adaptation de la bande dessinée au titre éponyme, de Steve Nile, parue en 2002. Située tout près du cercle arctique, la petite ville de Barrow en Alaska (elle existe vraiment, population : 4000 habitants) est plongée chaque année dans le noir pendant 30 jours. Les habitants locaux s'y sont fait. Par contre, ils ne sont pas habitués à ce qu'une horde de vampires prenne le contrôle de leur patelin et décime ses habitants un par un. Avec l'aide de quelques survivants, le shérif local (Josh Hartnett) va tenter de ralentir la marche en avant de la meute. Dans le cinéma de genre, 30 days of night est un film solide (bon scénario, bons acteurs), sobre (nul besoin de forcer sur les effets spéciaux) et réaliste.

30 days of night (David Slade, USA, 2006, 110 mins).    Avec Josh Hartnett, Melissa George, Danny Huston, Ben Foster, Mark Boone Junior.

- 1 nomination (Meilleur film d'horreur) - Empire Awards - UK 2008.

- 2 nominations - Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films 2008.

28/03/2008

1408

210206520.jpg1408 est l'adaptation de la nouvelle du même nom, écrite par Stephen King et parue en 2003 dans le recueil Everything's eventual. Mike Enslin (John Cusack) est un auteur reconnu de romans d'épouvante. Mais une chose lui manque, il n'a jamais vécu un véritable phénomène paranormal. Lorsqu'il tombe sur une carte postale de l'hôtel Dolphin à New-York, il se croit chanceux. En effet, il s'avère que la chambre 1408 soit maudite, plus d'une cinquantaine de personnes y ont connu une mort aussi violente que sordide. Enslin décide donc d'y passer la nuit malgré les vives recommandations du maître d'hôtel (Samuel L. Jackson). Une fois dans la 1408, il se rendra compte que peut-être tient-il le roman du siècle, à condition bien entendu de sortir vivant de la nuit cauchemardesque qui l'attend. Les films de maisons hantées sont légion. Ici, il s'agit uniquement d'une chambre, ce qui rend l'exercice cinématographique encore plus délicat. D'autant plus que les très nombreuses oeuvres de Stephen King adaptées au grand écran n'ont pas toutes été des réussites artistiques (loin de là). Comment donc occuper le téléspectateur pendant 1 heure et demi avec un acteur enfermé dans une pièce ? En effectuant un traitement light du suspense et des effets visuels et en s'appuyant bien entendu sur les ruptures de ton. Et puis il fallait un acteur excellent et polyvalent comme John Cusack pour faire tenir la mise en scène. De par sa gestuelle et sa psychologie (une lente descente aux enfers psychologique), il personnifie par excellence le personnage-type des bouquins de Stephen King. C'est l'essentiel à retenir. Car le film n'est pas innovant en soi et l'épilogue est un peu bâclé. Le tout demeure toutefois efficace.

1408 (Mikael Hafström, USA, 2007, 105 mins).    Avec John Cusack, Samuel L. Jackson, Mary McCormack.

- 1 nomiantion (Meilleur film d'horreur) - Empire Awards, UK 2008.