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26/05/2008

Festival de Cannes 2008

124438054.jpgPalmarès de la Cérémonie de clôture du 61ème Festival de Cannes, tenue le 25 mai 2008. 

C'est un film français qui a reçu hier la plus prestigieuse distinction du Festival de Cannes 2008. Le réalisateur Laurent Cantet a reçu des mains de Robert de Niro la Palme d'or, décernée à l'unanimité par le Jury présidé par Sean Penn. Entre les murs succède à 4 mois, 3 semaines, 2 jours du réalisateur roumain Cristian Mungiu, lauréat l'an passé, et à Sous le soleil de Satan de Maurice Piallat, dernier lauréat français, en 1987. Le réalisateur italien Matteo Garrone a reçu des mains de Roman Polanski le Grand prix pour son 4ème film, Gomorra, qui traite de la Camora à Naples.

Palme d'or : Entre les murs (Laurent Cantet / France).

Grand prix : Gomorra (Matteo Garrone) / Italie).

Prix du scénario : Le silence de Lorna (Luc et Jean-Pierre Dardenne / Belgique).

Prix de la mise en scène : Three Monkeys (Nuri Bilge Ceylan / Turquie).

Prix d'interprétation féminine : Sandra Corveloni (Linha de passe de Walter Salles / Brésil).

Prix d'interprétation masculine : Benicio del Toro (Che de Steven Soderbergh / USA).

Prix du Jury : Il divo (Paolo Sorrentino / Italie).

Prix spécial du 61ème anniversaire : Catherine Deneuve (Un conte de noël) & Clint Eastwood (The exchange).

Caméra d'or : Hunger (Steve McQueen).

17/05/2008

Désengagement

329066227.jpgLes films de Amos Gitaï sont forts en général et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le réalisateur israélien, fort détesté dans son pays, poursuit son exploration de l'Etat hébreu, qu'il s'agisse d'extrêmisme religieux (Kadosh, 99), de l'état de Tsahal (Kippour, 00), de traite des femmes (Terre promise, 05), de dialogue de sourds (Free zone, 05), ou ici du retrait d'Israël de la Bande de Gaza. Comme l'indique le titre du film, il est question ici du démantèlement des colonies juives à Gaza en août-septembre 2005. L'événement est évoqué à travers une histoire de famille. Officier de police israélien, Uli (Liron Levo, acteur fétiche de Gitaï) retrouve sa demi-soeur Anna (Juliette Binoche) à Avignon à l'occasion du décès de leur père commun. Anna décide d'aller à Gaza avec Uli (il doit y être également afin de superviser le retrait israélien) afin de retrouver sa fille qu'elle n'a plus vu depuis vingt ans. Tout est chaotique et laborieux : le voyage jusqu'en Israël, l'entraînement de la police israélienne, le retrait des colons... Le cinéma d'Amos Gitaï est toujours aussi engagé. Effectuant une courte apparition, il s'est permis d'effectuer le climax de son film, cette scène dans la jeep où il exhorte un soldat de Tsahal de les laisser entrer à Gaza, affirmant en gros : "On va pas en finir avec les guerres ? tout le temps la guerre ? tu veux pas nous lâcher un peu" ? Une assertion fort judicieuse qui résume l'histoire. Comme nous l'avions dit, quand c'est Amos Gitaï, c'est fort, très fort.

Désengagement (Amos Gitaï, Isr/Fr/Ita/All, 2007, 115 mins).    Avec Juliette Binoche, Liron Levo, Barbara Hendricks, Dana Ivgy, Tomer Russo.

- Présenté - Mostra de Venise 2007. 

- Présneté - Festival international de Miami 2008.

- Présenté - Festival international de Palm Spring 2008.

07/05/2008

Doomsday

1309726411.jpgLorsque le britannique Neil Marshall, qui nous avait complètement bluffé avec l'asphyxiant The descent (2005), signe pour Hollywood (la production est anglo-américaine), ça donne un film bien moins étincellant. Dans un monde au bord du chaos, l'Ecosse, victime d'une épidémie monstre, a été mise en quarantaine drastique : un énorme mur la sépare de l'Angleterre et des mitrailletes automatiques annihilent quiconque tenterait de passer. Trente ans plus tard, on croit le virus disparu. Problème : une épidémie de même nature se propage à Londres. Une équipe de rambos surdoués est donc envoyée en Ecosse. Il semblerait qu'il y ait encore signe de vie humaine là-bas et que donc un vaccin existe. Mais les protagonistes vont tomber en pleine guerre de clans, où des post-cannibales d'une part et des nostalgiques des temps de la chevalerie d'autre part sont prêts à leur faire la peau et se venger du pouvoir central qui les a jadis abandonnés. Jolie perspective sauf que le film s'enlise assez vite en raison du nombre incroyable de thèmes et de références mélangés dans ce blockbuster qui démarre en trombe sur fond de bande-son tonitruante (du bon rock par ailleurs). Epidémie (Dawn of the dead, 04), virus (I am legend, 07), quarantaine (28 weeks later, 07), monde totalitaire et épuré (Children of men, 06); profiteurs du chaos (Land of the dead, 05), sans oublier le thème du monde retourné à l'état de barbarie primaire (Mad max 2) : trop de références et de thèmes saturés au cinéma et un scénario fourre-tout qui ne tient pas la route et dont l'efficacité est tropillée par des dialogues ringards. Dommage également que les acteurs secondaires, d'ordinaires très bons (Alexander Siddig, David O'Hara, Nora-Jane Noone, Malcolm McDowell...) sont sous-exploités. Deux (maigres) consolations : une course-poursuite haletante et une dernière séquence jubilatoire.

Doomsday (Neil Marshall, UK/USA, 2008, 105 mins).    Avec Rhona Mitra, Bob Hoskins, Adrian Hester, Alexander Siddig, David O'Hara, Craig Conway, Malcom McDowell, Emma Cleasby, Nora-Jane Noone.

29/04/2008

Mongol

845900414.jpgDifficile de traiter au cinéma le personnage de Genghis Khan, tant les informations sur le premier empereur mongol sont insuffisantes ou invérifiables. Certaines se contredisent et d'autres sont fondées sur des légendes répandues par les biographes de Genghis Khan. Sergei Bodrov (Prisonner of the mountains, 96) s'est basé ici sur les écrits controversés de l'historien russe Lev Goumilyov. Il n'a pas effectué de biopic classique. Son film est plutôt une réflexion sur un homme considéré à tort comme uniquement sanguinaire. Car Genghis Khan ne fut pas uniquement un conquérant assoiffé de pouvoir. Fin politicien, visionnaire, intelligent et posé, il est celui qui unifia les troupes mongoles à une époque où celles-ci s'entredéchiraient en permanence. Il érigea également un code politique et moral à une époque (nous sommes au XIIème siècle) où les lois civiques n'étaient pas de mise, bien avant de mettre en place le plus vaste empire au monde (voir la carte ci-dessous). Il ne faudra donc pas s'attendre à un film comme Alexandre (Oliver Stone, 04) en allant regarder Mongol. La réflexion de Bodrov s'articule autour de la période qui va façonner la personnalité du jeune conquérant, celle allant de son adolescence jusqu'à ses premiers pas au pouvoir. Surtout, le réalisateur russe apporte une lumière nouvelle sur des faits méconnus, notamment l'influence positive de Borte, épouse de Genghis Khan, sur son mari. Mêlant le mythe à la réalité sur fond de saga épique, Mongol s'avère être une nouvelle façon de traiter les personnages historiques. Et Sergei Bodrov a réussi le pari de joindre intelligemment le spectaculaire au sobre.

Mongol (Sergei Bodrov, Rus/Mong/Kaz/All, 2007, 126 mins).    Avec Tanadobu Asano, Sun Hong-Lei, Khulan Chuluun, Odnyam Odsuren.

- 1 nomination (Meilleur film étranger) - Oscars 2008.

- Meilleur acteur dans un second rôle (Sun Hong-Lei) - Asian Film Awards 2008.

- Meilleurs costumes, Meilleur montage sonore - Golden Eagle Awards (Russie) 2007.

- Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleure mise en scène - Nika Awards (Russie) 2008. 

- Présenté - Festival de Toronto 2007.

- Présenté - Festival de Miami 2008.

- Présenté - Festival de Palm Springs 2008.

- Présenté - Festival de Santa Barbara 2008.

Extension maximale de l'Empire Mongol.

25/04/2008

Into the wild

428848745.jpgFraîchement diplômé d'une fac prestigieuse de Atlanta et promis à un avenir brillant, Christopher McCandless  (23 ans) en a pourtant marre de la société, de ses conventions et de son matérialisme. Laissant tout derrière lui (sa soeur et ses parents), se délestant de son argent et de sa voiture, il décide de partir à l'aventure, loin, très loin. Il va écumer l'Amérique (Dakota, Colorado, Californie...) jusqu'à arriver à son objectif ultime, l'Alaska, où il pourra se rapprocher de la nature. Pour son quatrième long-métrage, Sean Penn (qui sera le président du jury du prochain Festival de Cannes) nous offre une très belle ode à la nature sauvage et un hommage poignant à un être épris de liberté. Christopher McCandless (interprété par un Emile Hirsch qui ira certainement très loin) a véritablement existé. Le film s'inspire du livre du même nom ("Voyage au bout de la solitude" en français), écrit en 1996 par le journaliste américain Jon Krakauer, qui décrit le périple du jeune aventurier. La bande son rock complentative et de toute beauté a été réalisée par Eddie Vedder, le chanteur de Pearl Jam, qui a reçu pour le morceau "Guarenteed" le Golden Globe de la meilleure chanson.

Into the wild (Sean Penn, USA, 2007, 145 mins).    Avec Emile Hirsch, Marcia Gay Harden, Jena Malone, Hall Holbrook, Catherine Keener, William Hurt, Brian Dierker, Vince Vaughn.

- 2 nominations - Oscars 2008.

- Meilleure chanson (Eddie Vedder) - Golden Globe 2008.

- Meilleure performance (Emile Hirsch) - National Board of Review 2007.

- Premier prix (Sean Penn) - Festival international de Rome 2007.

- Meilleur réalisateur - Palm Springs International Film Festival 2008.

- Audience Award (Meilleur film étranger) - Sao Paulo International Film Festival 2007.

- Meilleur film - Gotham Awards 2007.