30/12/2021
Hitler's Circle of Evil
Pour quelle raison aborde-t-on encore le thème du cercle rapproché d'Adolf Hitler ? Dans cette même veine d'ailleurs, l'historien Jean-Paul Bled, spécialiste de l'histoire de l'Allemagne et de l'Europe centrale, publiait, en 2015, un ouvrage intitulé Les hommes d'Hitler. La réponse à la question semble se résumer au fait qu'il s'agit du régime politique ayant causé le plus de morts dans l'histoire de l'humanité, et ce, de manière volontariste et assumée. Qui étaient donc ces hommes - qui plus est se détestaient pour la plupart - qui assistèrent de près celui qui deviendra l'émanation suprême du mal absolu ? 10 épisodes nous sont proposés dans cette docu-série afin de saisir le parcours de ces personnages avant et durant la Seconde Guerre mondiale. Le tour de force de cette série documentaire est d'avoir réussi à conjuguer efficacement biographie des hommes en question et chronologie des événements, ce qui n'est jamais un exercice aisé.
Nous proposerons des résumés des 10 épisodes en notes séparées. A suivre.
J. N., R. H.
Hitler's Circle of Evil
(10 épisodes diffusés le 22 février 2018)
Historiens : Guy Walters, Michael Lynch, Sönke Neitzel, Toby Thacker.
04:00 Publié dans Documentaire, Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : adolf hitler, hitler, hitler's circle of evil, allemagne nazie, nazis, seconde guerre mondiale
27/12/2021
Hawkeye
On a beau se dire que c'est Disney, on espérait quand même mieux de cette mini-série... Sans doute avons-nous été trahis par notre sympathie à la fois pour le personnage de Hawkeye (Oeil de faucon) et pour l'acteur Jeremy Renner, et notre éternel optimisme irrationnel concernant les productions Marvel. Comme The Falcon and the Winter Soldier, l'histoire se situe après que les Vengeurs aient vaincu Thanos. Mais contrairement à ses deux ex-acolytes, Oeil de Faucon est un peu rouillé. C'est normal, il est désormais à la retraite. L'immersion soudaine d'une jeune archère dans sa vie le fait sortir de sa torpeur et les deux se trouvent imbriqués dans un puzzle comprenant Yelena Romanoff (Florence Pugh) revenue venger Black Widow, sa soeur défunte, le gang des survets et leur chef Maya Lopez également en quête de vengeance (son père a été tué par Ronin) mais également Wilson Fisk aka Le Caïd.
Comme souvent et pour des besoins scénaristiques, le récit s'éloigne complètement du matériau original (Ronin est habité par Maya puis par Hawkeye dans la BD). Passe encore cet écart habituel et "nécessaire". Le vrai problème est que le récit n'est pas assez centré sur le personnage censé être central et l'est en fait sur cette adolescente (Hailee Steinfled, 25 ans dans la vie réelle) dont la mimique systématique est franchement insupportable. A cela il faut ajouter une Florence Pugh parlant avec un accent russe à couper au couteau et un Caïd moribond et expédié trop rapidement. Last but not least, qu'avons-nous appris du protagoniste principal ? Pas grand chose. Il faudra attendre le dernier épisode pour le voir fabriquer ses flèches tellement spéciales qu'il balance dans leur totalité en 5 minutes chrono... Précisons dans cette veine que les effets spéciaux de la série sont franchement immondes.
Au final, une série qui ne sert pas à grand chose mais qui ravira les binge-watchers en cette période de noël covidée. En termes de classements des séries marvel façon Disney+ et en attendant Moonknight puis She-Hulk, on classe celle-ci - qui ressemble à une pâle copie de Daredevil (Netflix) - loin derrière WandaVision, Loki et The Falcon and the Winter Soldier. J. N.
Hawkeye
(minisérie de 6 épisodes diffusés du 24 novembre au 22 décembre 2021)
Production : Disney+
Créateur : Jonathan Igla
Cast : Jeremy Renner, Hailee Steinfeld, Vera Farmiga, Florence Pugh, Vincent d'Onofrio, Tony Dalton, Linda Cardellini.
15:47 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vengeurs, avengeurs, maya lopez, gang des survets, tony dalton, vincent d'onofrio, florence pugh, hailee steinfeld, vera farmiga, univers marvel, marvel, marvel universe, hawkeye, jeremy renner, jonathan igla, disney+, disney, linda cardellini
29/07/2021
Loki
Après WandaVision et The Falcon and the Winter Soldier, place donc au fourbe Loki, made in Disney+. Enfant survivant de la défaite des Géants contre les Asgardiens, le fils de Laufey (première apparition B.D en octobre 1962) était adopté par Odin et élevé dans la cour asgardienne. Mais il ne parviendra pas à s'intégrer dans cette société, du fait notamment d'être systématiquement dans l'ombre de son demi-frère Thor dont il ne possédait pas les qualités. Apprenant la magie noire et affectant la duplicité, il est surnommé le dieu de la trahison puis par la suite dieu du Mal lorsqu'il deviendra de plus en plus cruel. Tentant en vain de détroner Odin, il s'en prend par la suite à Thor (récent pensionnaire de la Terre) et provoque accidentellement la formation des Vengeurs...
Comme dans The Falcon and the Winter Soldier, l'histoire débute directement après Avengers : End Game mais à une différence près et de taille. Tué par Thanos au début d'Avengers: Infinity War (le volet 2), Loki est en fait vivant mais dans une réalité alternative. Après avoir volé le Tesseract, il est arrêté par le Tribunal des Variations Anachroniques (TVA, Time Variance Authority). L'agent Mobius (Owen Wilson) désire sa collaboration afin de retrouver une version alternative... de Loki.
La série marque un tourant essentiel dans l'univers Marvel puisqu'elle introduit explicitement la notion de multivers, permettant au passage de faire la jonction avec les récits des prochains long-métrages signés Marvel Studios (notamment Doctor Strange et Ant-Man). Nous ne serons pas longs cette fois-ci. Invétérés de feu Philip K. Dick, nous n'avons pu qu'adorer cet assemblage réussi de science-fiction, dystopie, mondes parallèles et délires spatio-temporels. La présence du bavard Tom Hiddleston (que nous avions déjà remarqué, il y a longtemps de cela, dans la série Rome) et du laconique Owen Wilson participe également de la grande réussite de ce récit décalé.
Tandis qu'une saison 2 est prévue, nous plaçons déjà celle-ci dans notre TOP 3 des séries Marvel (avec Legion et WandaVision). Prochaine étape Disney+ : What If...? le 11 août prochain. J N
Loki
(saison 1 ; 6 épisodes diffusés du 9 juin au 14 juillet 2021)
Production : Disney+
Créateur : Michael Waldron
Cast : Tom Hiddleston, Owen Wilson, Gugu Mbatha-Raw, Sophia Di Martino, Wunmi Mosaku, Lauren Revard.
00:40 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : loki, avengers, vengeurs, disney+, marvel, marvel studios, owen wilson, tom hiddleston, asgard, tva, time variance authority, michael waldron, gugu mbatha-raw, sophia di martino
17/07/2021
Mare of Easttown
On avait bien dit, il y a quelques mois, avec The Undoing, que notre pourvoyeur préféré de séries peine à renouveler ses drames. Mais qu'importe, ça reste très souvent solide et même déroutant (The Outsider, 2020) ou détonant (Lovecraft Country, 2020 - ). Devenue le format le plus usité, la mini-série s'avère être judicieuse dans ces cas. Nous sommes tombés, avec quelque retard, sur celle-ci en cherchant sur IMDB des productions avec Kate Winslet, une de nos actrices fétiches. Une petite ville de Pennsylvanie où des choses louchent surviennent (thématique made in US très classique).
Une détective (Winslet) qui enquête à la fois sur l'enlèvement d'une adolescente et le meurtre d'une autre (classique également), tout en luttant pour que sa vie personnelle ne s'effondre complètement. On s'attendait à une fiction criminelle très dark avec un anti-héros pendant de Matthew McConaughey (mais dans un contexte familial complètement différent) dans True Detective (2014-2019). C'est ce que le début supposait, accompagné de thèmes déja vus, qu'il s'agisse de celui général du féminicide, terrible fléau de nos sociétés violentes (The Killing, 2011-2014 ; The Bridge, 2013-2014), ou de pédophilie (Top of the Lake, 2013-2017), de suicide d'adolescents (13 reasons why, 2017-2020), d'activités louches de l'Eglise (True Detective) ou encore d'effritement inexorable des liens familiaux/sociaux (The Kettering Incident, 2016 ; Sharp Objects, 2018), auxquels il faut ajouter une réflexion sur le deuil (The Leftovers, 2014-2017).
Il y a tout cela mais au-delà, il y a surtout des femmes meurtries par la vie, dans une société machiste. La grande force du récit est qu'il est à la fois sobre et excessif (des ados enceintes, des liens de parenté très ramifiés), un équilibre réussi grâce à un ton réaliste mais plein d'intelligence émotionnelle. Une narration finement cousue et soulignant au passage l'effacement de la barrière inter-générationnelle. Le traitement en filigrane du danger des réseaux sociaux pour des jeunnes filles paumées renforce le réalisme. Il y a finalement un portrait de femme, poignant mais lucide, porté par une Kate Winslet toujours aussi exceptionnelle. J N
Mare of Easttown
(7 épisodes diffusés du 19 avril au 30 mai 2021)
Production : HBO
Créateur : Brad Ingelsby
Cast : Kate Winslet, Julianne Nicholson, Jean Smart, Guy Pearce, John Tippett, Angourie Rice, Evan Peters.
07:00 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kate winslet, mare of easttown, brad ingesby, pennsylvanie, guy pearce, julianne nicholson, hbo, féminicide, féminisme, fiction criminelle, evan peters
07/05/2021
City on a Hill
Nous nous étions demandé pour quelle raison Matt Damon et Ben Affleck étaient producteurs exécutifs de cette série de flics ripoux et de malfrats en tous genres se déoulant mais nous nous sommes souvenus que les deux amis très proches avaient grandi à Boston mais surtout que The Town (Ben Affleck, 2010) aborde d'une part la question des braquages de banque à Boston (300 par an) et d'autre part est centré sur le quartier de Charlestown d'où sont originaires la plupart des braqueurs. Or, nous retrouvons entre autres cette double thématique dans la première saison de cette série produite par Showtime.
A l'instar de la série culte The Wire (2002-2008 ; titre français : Sur écoute), celle-ci explore des thèmes socio-politiques de l'Amérique des années 1990 et plus précisément les relations complexes entre le pouvoir judiciaire, les forces de l'ordre, le monde du narcotrafic et les travailleurs sociaux, à la différence que dans The Wire, il s'agissait de la ville de Baltimore. Dans ce paysage de violence urbaine, de corruption et de ségrégation raciale, l'idéaliste adjoint au procureur DeCourcy Ward, fraîchement débarqué de Brooklyn tente de résoudre des affaires on ne peut plus compliquées en étant forcé de collaborer avec Jackie Rohr, un vétéran du FBI véreux jusqu'à la trame.
Qu'en conclure? Il faut aimer les drames criminels pour adhérer, ce qui est notre cas, ayant toujours apprécié les histoires de flics tordus. L'affaire n'est par contre pas franchement novatrice (flics, juges et voyous sur fond de constat social peu reluisant et de questions raciales a déjà été traité ô combien de fois). Récit passionnant et prenant pour les adeptes du genre mais se pose en même temps le rythme narratif très irrégulier entraînant de l'ennui durant certains épisodes en dépit des nombreux dialogues "punchline" (peut-être un peu excessifs). La direction des acteurs est impeccable par ailleurs, qui n'est sans doute pas étrangère au fait qu'il n'y ait quasiment aucun personnage attachant (appréciable ou pas selon les sensibilités). Dans cette veine, on retiendra la performance hallucinante de Kevin Bacon (Jackie Rohr) qui semble se bonifier avec l'âge. Qu'il soit un flic aux méthodes douteuses mais présentant en même temps une dose d'éthique est un invariant de la fiction policière américaine, qu'il soit pourri de bout en bout en est une variable. Au final, City on a Hill est le pendant bostonien de The Wire, en moins subtil. J N
City on a Hill
(saison 2 démarrée le 28 mars 2021 - 6 épisodes diffusés)
(saison 1 diffusée du 18 juin au 18 août 2019)
Production : Showtime
Créateur : Chuck MacLean
Cast : Kevin Bacon, Aldis Hodge, Jill Hennessey, Amanda Clayton, Lauren E. Banks, Mark O'Brien
08:02 Publié dans Series | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : city on a hill, kevin bacon, showtime, boston, corruption, bpd, charlestown, braquage de fourgon, braquage, ségrégation raciale, constat social, questions raciales, univers policier, narcotrafic