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30/06/2016

Qu'est-ce qu'un footix ?

Footix.gifAu vu du nombre élevé d'amis qui ne connaissent pas le nom "Footix", nous avons eu à coeur (ou plutôt un intérêt amusé) de faire une mise au point concernant cette expression faisant partie depuis quelques temps déjà de la culture populaire footballistique made in France.

A la base, Footix est le nom de la mascote de la Coupe du monde 1998 (voir photo) remportée par la France. Par la suite, le terme prend un autre sens. L'encyclopédie en ligne Wikipédia nous affirme qu'"il désigne péjorativement une personne auto-proclamée fan de football du jour au lendemain après un grand événement sportif (comme la coupe du monde), et qui ignore tout ou presque de ce sport. Généralement, les footix supportent plusieurs équipes qui ont les meilleures performances, et changent d'équipe soutenue en fonction des résultats sportifs" (1).

Dans un article intéressant, Jérôme Platta explique que "cette marque déposée allait désormais servir à désigner, sans beaucoup de respect, ces fans convertis à la cause du football en général et de l'équipe de France en particulier, reconnaissables à leurs panoplies complètes de produits dérivés et à leurs maquillages tricolores" (2).

Pour notre part, nous avons noté - sans condescendance - à quel point certains se disent spécialistes es football mais sans y comprendre grand chose (moins en tout cas qu'ils ne le laissent croire), et proposons notre propre réflexion autour du footix, nourrie par 25 ans de suivi, lecture d'articles, écoute de nombreux fans de football.

Contrairement à ce que dit Wikipédia, le footix ne change pas nécessairement d'équipe (qu'il supporte). Par contre, une de ses marques de fabrique est le fait de supporter plusieurs équipes d'envergure. Un ancien ami supportait à la fois le PSG, le Real Madrid et Chesea, sans oublier le Brésil et la France. Rien que ça... Le Footix adore les records battus (de buts en général), les joueurs qui réalisent des triplés, ceux qui font des come-backs (Zidane en 2006), des dribblomanes hors-pairs mais nullissimes tactiquement ou hyper-individualistes : aujourd'hui Ben Arfa, il y a 15 ans le Brésilien Denilson...

Le Footix, au stade, ne peut s'empêcher de siffler l'équipe adverse lors de la présentation des équipes, sa propre équipe à la mi-temps (s'il elle n'a pas encore marqué), de faire une ola, de bouder lorsque les résultats ne sont pas là puis de crier corps et âme qu'il supporte son équipe à la vie à la mort lorsque les résultats reviennet. Devant la télé, il hurlera à chaque fois que son équipe aura une demi-occasion et traitera l'arbitre de fils de pute s'il siffle un penalty à l'équipe adverse.

Côté français, il déteste systématiquement les Italiens et les Allemands et trente ans plus tard parle encore de l'Allemagne de l'Ouest - France de 1982 (certains parlent encore des poteaux carrés de 1976...). Le complexe vis-à-vis des Allemands est endémique en France. Même un journal respecté comme L'Equipe s'y est mis en 2014 avant le quart de finale France - Allemagne, affirmant que "Ces gars-là, on ne les aime pas", citant cinq joueurs allemands qui firent la misère aux Français, en 1982, 1986, 1992, et 1996... Quand même...

Toujours concernant le quart de finale de 2014, ceux qui supportaient la France rappellent encore que l'Allemagne n'était pas impressionnante. C'est là rappeler la pauvreté de leur analyse tactique, l'Allemagne n'ayant jamais laissé son adversaire développer son jeu. Bien entendu, ces mêmes n'ont rien capté au brio du schéma tactique mis en place par Antonio Conte pour contrecarrer les vélléités offensives d'une Belgique stérile (Italie - Belgique 2-0, premier tour de l'Euro 2016). Ces mêmes, dès qu'une équipe a du mal à développer son jeu, vous sortent des expressions bateau du style "c'est poussif", oubliant qu'il y a deux équipes sur le terrain. Lorsque la Suisse a une grosse possession de balle contre la France, ils disent qu'elle est forte, oubliant qu'elle n'a cadré aucun tir. Bref, les uns et les autres oublient que dominer n'est pas gagner et qu'il n'est point besoin de développer un football chatoyant pour l'emporter...

Dans la même logique, dès qu'une équipe se montre prometteuse, le Footix pense qu'elle gagnera la Coupe du monde ou l'Euro. Soit la Colombie en 1994, le Portugal en 2004, l'Espagne en 2006, les Pays-Bas en 2008, l'Argentine en 2010...etc. Quid de la Belgique cette année ?

Enfin, le footix adore les grandes gueules comme Ibrahimovic (et dit désormais "zlataner") et Mourinho, nonobstant l'état d'esprit médiocre de ces deux-là. Comme il adore de même les scores fleuves et vous rappelle inlassablement que Chelsea - Liverpool (4-4) en 2009 et Juventus - Ajax Amsterdam (4-1) en 1997 sont les plus beaux matchs de l'histoire de la Champions League.

Côté joueurs controversés, il déteste Maradona pour son but de la main, Schumacher pour sa charge sur Battiston, Cantona pour son agression d'un supporter, Di Canio pour son salut romain, Joey Barton pour son jeu limite...etc. Au niveau commentateurs, il appréciait un beauf comme Thierry Rolland (6) et trouve les analyses de Pierre Ménès très solides (bien qu'elles ne le soient pas).

Notre définition est évidemment très personnelle et subjective. Les Cahiers du football rappellent justement que ce terme "connaît désormais tellement d'acceptions différentes qu'on peut aisément l'opposer à n'importe qui pour n'importe quoi" (3). Rien de bien identifiable selon le magazine au second degré, qui définiit tout de même un "supporter à distance, amateur d'équipes à la mode ou de plusieurs équipes à la fois, ignorant des règles du jeu"(...) (4). Définition opératoire à notre sens. Quant à dresser une typologie du Footix, tentons une liste qui n'a rien d'exhaustif ou de scientifique : 

- Etre mauvais (sans le savoir) en analyse tactique et

- N'avoir aucune objectivité et crier au scandale lorsque son équipe perd.

- Dans la même logique, ruminer pendant un siècle des "injustices" subites par son équipe fétiche.

- Supporter plusieurs équipes d'envergure à la fois.

- Adorer les joueurs techniques et ne jamais prêter attention au jeu défensif.

- S'extasier des statistiques affolantes des grands buteurs et aimer les scores fleuves.

- Aimer les come-backs. 

- Supporter toutes les équipes françaises en Coupe d'Europe (5).

- Détester les italiens car ce sont des comédiens.

- Rappeler systématiquement que si les clubs français ne sont pas performants c'est parce qu'ils ne peuvent avoir les mêmes effectifs que les grosses cylindrées d'Europe.

- Détester les joueurs controversés.

...etc.

Finalement, le Footix, "c'est en quelque sorte le beauf du football, mais généralement innofensif, sympathique et assez candide pour ignorer l'étiquette qu'on lui coll. Une étiquette assez avantagueuse pour ceux qui l'utilisent à ses dépens (...). Alors qu'au fond, il y a du Footix en chacun de nous" (7). En gros, nous sommes tous le Footix de quelqu'un... J. N et M. K.

 

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Footix

(2) http://latta.blog.lemonde.fr/2012/04/16/linvention-du-footix/

(3) http://www.cahiersdufootball.net/article-en-finir-avec-les-footix-5230

(4) Ibid.

(5) http://www.topito.com/top-signes-tu-es-un-footix-allez-les-bleus

(6) http://www.sofoot.com/tu-sais-que-tu-es-un-footix-quand-128381.html

(7) Jérôme Latta, op. cit.

http://latta.blog.lemonde.fr/2012/04/16/linvention-du-footix/

 

18:45 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0)

28/06/2016

Euro 2016 : les quarts

euro-2016-france-groupe-a.jpgLes quarts de finale comprennent quatre candidats sérieux aux titre : l'Allemagne, l'Italie, la France, et la Belgique. Mais attention car le premier tour ainsi que les huitièmes de finale ont montré que tout était possible. De ces quatres équipes, une ne sera pas en demi pour sûr puisqu'un choc opposera les champions du monde allemands à l'Italie, leur bête noire (voir plus bas).

 

download.jpgPOLOGNE - PORTUGAL

(jeudi 30 juin)

Ce sont deux équipes "chanceuses" de se retrouver à ce stade de la compétition qui se retrouveront pour ce premier quart de finale, à Marseille. La Pologne a du passer par les tirs aux buts pour sortir la Suisse (après avoir frôlé la correctionnelle en prolongation) tandis que les Lusitaniens ont battu sur le fil la Croatie - meileure équipe du premier tour - sur un contre assassin et une erreur de la défense adverse (1-0 a.p).

Qu'elle atteigne les quarts ou pas, la Pologne a déjà rempli son contrat puisqu'elle passait le premier tour d'un Euro pour la première fois de son histoire. Quant au Portugal, il part favori (au vu de ses individualités), lui qui a déjà atteint la finale en 2004 mais également la demi-finale à 3 reprises (1984, 2000, 2012).

En match officiel, ils se sont croisés 8 fois (+ un amical) pour 3 victoires chacune. Lors de la Coupe du monde 2002, la bande à Pauleta avait étrillé son adversaire au premier tour (4-0). Mais aucune des deux n'avait passé ce tour. La dernier duel a tourné à l'avantage des Polonais (2-1 ; 2-2 en éliminatoires de l'Euro 2008).

 

download (1).jpgPAYS DE GALLES - BELGIQUE

(vendredi 1er juillet)

Il semblerait qu'après la déconvenue belge face à l'italie lors du premier match (0-2), le remaniement du dispositif tactique opéré par Wilmots ait porté ses fruits. Les Diables rouges ont enchaîné 3 victoires, marquant la bagatelle de 8 buts sans en encaisser. Certes les adversaires ne furent pas balèzes (Irlande, Suède, Hongrie) mais quelle aisance technique chez Hazard et compagnie, qui au passage ont retrouvé la fluidité de leur collectif.

Sûre d'elle (un peu trop même, au vu des déclarations de certains joueurs qui se voient déjà champions), la Belgique part largement favorite face à un Pays de Galles qui s'est également imposé contre des adversaires de seconde zone (Slovaquie, Russie, Irlande du Nord) mais s'est incliné contre l'Angleterre (1-2).

Duel à distance entre les leaders Gareth Bale et Eden Hazard qui se sont croisés dernièrement. Lors des éliminatoires de cet Euro justement, les Belges n'ont pas marqué (0-0 ; 0-1) mais s'étaient imposés en terre galloise lors des élimnatoires de la Coupe du monde 2014 (2-0 et 1-1 à Bruxelles).

Sauf exploit retentissant des Dragons, la Belgique devrait atteindre les demi-finales d'une grande compétition pour la première fois depuis 1986.

 

images.jpgALLEMAGNE - ITALIE 

(samedi 2 juillet)

C'est assurément la grande affiche de ces quarts, opposant le champion du monde en titre à l'équipe qui a sorti en huitième le champion d'Europe en titre. Au vu du potentiel offensif d'une Allemagne montée en puissance au fur et à mesure de la compétition et qui n'a toujours pas encaissé le moindre but, on aimerait dire qu'elle est légèrement favorite.

Mais petit problème, l'Italie c'est également du très solide et du très réaliste (3 buts inscrits en fin de match contre la Belgique, la Suède et l'Espagne). Surtout, la Squadra Azurra est la bête noire des Allemands, contre qui elle ne s'est jamais incliné en match officiel : demi-finale de coupe du monde 1970 (4-3 a.p), finale de coupe du monde 1982 (3-1), demi-finale de coupe du monde 2006 (2-0 a.p), demi-finale de l'Euro 2012 (2-1), ainsi que 4 matchs nuls. Certes, l'Allemagne a étrillé l'Italie en amical en mars dernier (4-1) mais on sait que ce genre de match - sans enjeu - n'est pas représentatif.

Pour cette génération dorée du foot allemand, il s'agira donc de vaincre enfin le signe indien. Ou bien, l'Italie poursuivra sa série et se présentera dès lors comme un candidat très sérieux pour le titre.

 

euro 2016,pologne - portugal,allemagne - italie,france - islande,pays de galles - belgique,belgique,pologne,islande,allemagne,pays de galles,portugalFRANCE - ISLANDE 

(dimanche 3 juillet)

Personne n'aurait parié un kopeck sur la présence de l'Islande en quart de finale. Et pourtant, les Vikings seront bel et bien là après avoir humilié l'Angleterre en huitième (2-1). De même, force est de constater qu'ils n'ont pas encore perdu (nuls contre le Portugal et la Hongrie, victoire contre l'Autriche). Une belle récompense pour cette équipe plein d'abnégation et un joli cadeau à son sélectionneur suédois Lars Lagerbäck qui partira à la retraite après l'Euro.

Il faut porter un chapeau à ce pays de 300.000 habitants dont la plupart des titulaires de cet Euro évolue en 2ème division anglaise... Mission amplement remplie puisque l'Islande en est à sa première participation à un tournoi majeur. Comme le Danemark et la Grèce en 1992 et 2004 (champions) et la Turquie (à un degré moindre) en 2008, l'Euro 2016 tient sa grosse équipe suprise.

Face à la France, pays organisateur, elle ne part pas favorite. Elle a certainement laissé beaucoup d'énergie après son match contre l'Angleterre et a un jour de repos en moins. La France, pour sa part, a fait souffler le chaud et le froid mais elle a montré qu'elle était capable de gagner en fin de match (Roumanie, Albanie) et de renverser des scores (Irlande). Force est de constater également que les Tricolores sont plutôt vernis jusque-là puisqu'ils n'ont pas encore croisé d'équipe d'envergure. S'ils passaient l'Islande, affronter l'Allemagne ou l'Italie en demi sera une autre paire de manches...

Les confrontations sont largement à l'avantage des Français, qui n'ont jamais perdu. En dix matchs officiels, ils se sont imposés 7 fois (pour 3 nuls), la dernière en octobre 1999 (3-2, éliminatoires Euro 2000). Le seul amical eut lieu en 2012, à Valenciennes, pour une victoire également (3-2).

 

Les demi-finales

Le vainqueur de Pologne - Portugal sera opposé à celui de Pays de Galles - Belgique. L'autre demi-finale sera a priori plus séduisante puisqu'elle mettra aux prises les vainqueurs d'Allemagne - Italie et de France - Islande 

 

Résultats des 8èmes

Suisse - Pologne 1-1 (4-5 t.à.b) : Shaqiri (82e) ; Blaszczykowski (39e).

Pays de Galles - Irlande du Nord 1-0 : McAuley (75e c.s.c).

Croatie - Portugal 0 - 1 : Quaresma (116e).

France - Irlande 2 - 1 : Griezmann (58e, 61e) ; Brady (2e s.p).

Allemagne - Slovaquie 3 - 0 : Boateng (8e), Gomez (43e), Draxler (63e).

Hongrie - Belgique 0 - 4 : Alderweireld (10e), Batshuayi (78e), Hazard (80e), Carrasco (90e+1).

Italie - Espagne 0 - 2 : Chiellini (33e), Pellé (90e+1).

Angleterre - Islande 1 - 2 : Rooney (5e s.p) ; R. Sigurdsson (6e), Sigthorsson (18e).

 

23/06/2016

EURO 2016 : les 8èmes en question

download.jpgPour ce premier Euro à 24 équipes, se tiendront des huitièmes de finale, soit 8 matchs dont 2 affiches (déjà) et un derby britannique. Mise au point concernant les duels en question ainsi que l'historique des confrontations.

 

Pins-Suisse-Pologne.jpgSUISSE - POLOGNE (samedi 25 juin)

La Nati et les Bialo-czerwoni ("blanc et rouge") ne se sont croisés que 9 fois. Et pour cause, leur nombre de participations à une Coupe du monde ou un Euro est assez faible. La Pologne a participé à 7 coupes du monde (3ème en 1974 et 1982, l'âge d'or) et seulement 3 Euros (les 3 derniers dont celui-ci). Les Helvétiques font légèrement mieux : 10 coupes du monde (organisation en 1954) et 4 Euros (coorganisation avec l'Autriche en 2008).

En match officiel, les deux équipes se sont affrontées 2 fois, en éliminatoires de l'Euro 1980, pour deux victoires polonaises. En amical, la Pologne l'a remporté également une fois, pour une victoire suisse et 4 matchs nuls. A noter que 22 ans séparent les 3 derniers matchs : 1979, 1984 et 2001. Ces deux équipes "moyennes" se retrouvent donc pour la première fois depuis 15 ans.

Elles ont eu pour mérite d'accrocher (0-0) les favoris de leur groupe (l'Allemagne pour la Pologne, la France pour la Suisse) et de ne pas avoir perdu. Le collectif suisse est assez désordonné et les attaquants pêchent énormément dans le dernier geste. La Pologne, pour sa part, n'a pas encore encaissé de but et affiche un bloc très solide. Surtout, elle possède en la personne de Robert Lewandowski un attaquant de classe mondiale, meilleur buteur de la sélection (32) à seulement 27 ans. Léger avantage donc pour la Pologne.

Pins-Pays-de-Galles-Irlande-du-Nord.jpgPAYS DE GALLES - IRLANDE DU NORD  (samedi 25 juin)

On n'attendait pas nécessairement ces deux-là à ce stade de la compétition. Pour sa première participation à une grande compétition, le Pays de Galles a réussi l'exploit de finir premier de son groupe devant l'Angleterre contre qui il s'est incliné. Il faut dire qu'il possède dans ses rangs "son Ronaldo", Gareth Bale, plus gros transfert de l'histoire et déjà auteur de 3 buts (dont 2 coup-francs). Les nords-irlandais participent de même à leur premier Euro mais ils furent présents à 3 coupes du monde (1958, 1982, 1986).

En 8 confrontations (dont 6 officielles), le Pays de Galles l'a emporté 3 fois (pour 1 défaite et 4 nuls), la dernière victoire en date remontant à 2011 (Nations Cup, 2-0). Il part favori face à une Irlande du Nord limitée techniquement et tactiquement mais qui joue avec le coeur.

images.jpgCROATIE - PORTUGAL (samedi 25 juin)

Etrangement, ces deux équipes ne se sont rencontrées que deux fois dont une en match officiel, lors de l'Euro 1996. Au premier tour, face à une équipe croate déjà qualifiée pour les quarts et démobilisée, le Portugal de Joao Pinto l'avait largement emporté (3-0). Toujours la même année, les Lusitaniens s'étaient également imposé en amical (2-0).

Difficile d'évaluer cette équipe portugaise, capable du pire comme du meilleur à l'image d'un Ronaldo qui rate un penalty contre l'Islande mais qui inscrit une "majder" contre la Hongrie. Les hommes de Fernando Santos n'ont gagné aucun match face à des adversaires largement à leur portée : Islande (1-1), Autriche (0-0), et Hongrie (3-3). Ils finissent même 3èmes de leur groupe... Très technique, la Seleccao possède toutefois en Cristiano Ronaldo et Nani (2 buts chacun) des gachettes capables de faire la différence.

L'équipe au damier, pour sa part, a proposé le meilleur football jusqu'ici. Très propre techniquement et toujours portée vers l'avant, elle a fait tomber l'Espagne (2-1), tenante du titre, après avoir pourtant été menée au score. S'il est dans un bon jour, son quatuor offensif (Rakitic, Perisic, Mandzukic, Modric) risque de faire très mal. Sur le papier, avantage pour la Croatie, pour cette belle affiche.

Pins-France-Irlande.jpgFRANCE - IRLANDE (dimanche 26 juin)

On se souvient bien entendu de la polémique engendrée par la main de Thierry Henry... Fin 2009, les deux équipes se retrouvent en barrage qualificatif pour le mondial africain. Les Français s'imposent à Dublin (1-0) mais s'inclinent dans le temps réglementaire au retour. En prolongation, l'ex-attaquant français contrôle de la main avant d'offir l'égalisation à Gallas (1-1 a.p). L'arbitre ne voit rien. Les Irlandais crient au scandale et les deux nations ne se reverront plus.

Sur 15 rencontres disputées, 12 furent officielles, les 12 concernant des éliminatoires de Coupe du monde (1954, 1974, 1978, 1982, 2006, 2010). La France s'imposa 6 fois pour 3 défaites (3 nuls). Miraculée du 1er tour (elle est la dernière équipe à se qualifier pour les 8èmes après une victoire innatendue contre l'Italie, 1-0), l'Eire voudra certainement prendre sa revanche. Mais comme sa consoeur du Nord, elle est très limitée techniquement et gage essentiellement sur la combativité. Largement supérieure, la France possède également l'avantage du terrain (quoique la présence des supporters irlandais, très bruyants, brouille la notion de match à domicile...) et part favorite.


Pins-Slovaquie-Allemagne.jpgALLEMAGNE - SLOVAQUIE
(dimanche 26 juin)

Les champions du monde en titre partent logiquement favoris. Si la fluidité de leur football n'a pas toujours été au rendez-vous, ils ont toutefois largement dominé leurs adversaires du premier tour, n'encaissant aucun but au passage. La Slovaquie peut s'estimer chanceuse d'avoir terminé avec 4 points (dont un nul chanceux contre l'Angleterre). Assez laide à voir jouer, la Narodny tim devrait à nouveau jouer à 10 derrière, ce qui a priori ne devrait pas suffire pour contrecarrer les plans de la section offensive adverse.

En éliminatoires de l'Euro 2008, l'Allemagne l'avait emporté 2 fois (4-1, 2-1). Six autres rencontres amicales débouchèrent sur 4 victoires allemandes et 2 slovaques. La Mannschaft est largement favorite.


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(dimanche 26 juin)

Grosse surprise de cet Euro, la Hongrie, que l'on n'avait plus vue dans une grande compétition depuis la Coupe du monde 1986 (sa dernière participation à l'Euro remonte à 1972), a fini première de son groupe, devant le Portugal et l'Autriche. Défensive, elle a également montré qu'elle était capable de faire le jeu (contre le Portugal et l'Islande) et de marquer (6 buts, meilleure attaque). Les Belges ont alterné le bon et le moins bon. Comme pour le Portugal, il est difficile de les évaluer. Le potentiel offensif est là mais l'animation collective souvent chaotique. Mais après s'être cassé les dents contre l'Italie (0-2), elle a affiché une grande solidité défensive.

Au vu de l'inexpérience des Magyars dans les grands rendez-vous, les Belges partent tout de même favoris, surtout lorsqu'on voit le nombre de joueurs évoluant dans les grosses cylindrées de Premier League.

En match officiel, les deux s'étaient affrontés pour la 3ème place lors de l'Euro 1972 (victoire belge 2-1) puis lors du premier tour de la Coupe du monde 1982 (1-1). En amical, les Belges l'ont emporté 8 fois (pour 2 défaites).

Pins-Italie-Espagne.jpgITALIE - ESPAGNE (lundi 27 juin)

Retrouvailles entre deux équipes qui se connaissent très bien et qui se sont croisées pas moins de 12 fois en match officiel (Jeux olympiques, Coupe du monde, Euro). Jusqu'en 1994 et une victoire 2-1 en quart de finale du mondial américain, l'avantage était pour les Transalpins. Mais depuis, la Roja s'est imposée 3 fois pour 1 match nul. Si ses victoires en quart de finale de l'Euro 2008 et en demi-finale de la Coupe des confédérations 2013 se sont faites aux tirs aux buts, elle a toutefois humilié son adversaire en finale de l'Euro 2012 (4-0) après que les deux équipes se soient déjà croisées au premier tour (1-1).

Leur parcours actuel est quasi-similaire. Après deux victoires probantes sans encaisser de but, elles se sont inclinés lors du 3ème match. L'Espagne s'est faite renverser par la Croatie dans les derniers instants (1-2) et l'Italie (largement remaniée car assurée de finir première) s'est faite surprendre par l'Irlande (0-1), également en fin de match.

Entre une équipe espagnole brillante de par son jeu court et une défense italienne en béton , les débats devraient être très serrés, comme l'atteste l'historique de leurs 34 confrontations (officielles et amicales) : 10 victoires chacune pour 14 matchs nuls. Ce sera donc du 50-50.

Pins-Angleterre-Islande.jpgANGLETERRE - ISLANDE (lundi 27 juin)

Pour sa première compétition majeure (elle fut barragiste lors des éliminatoires de la dernière Coupe du monde), l'Islande a réussi à finir 2ème de son groupe après 2 nuls (Portugal, Hongrie) et une victoire (Autriche), déjouant tous les pronostics. Combative et très disciplinée, elle devrait à nouveau jouer très regroupée face à la Three Lions et ses stars évoluant dans les grosses écuries anglaises. Face à d'autres équipes ayant joué très bas, celle-ci n'a pu forcer que le verrou gallois (2-1) pour deux nuls contre la Russie et la Slovaquie. Au vu du niveau technique et de l'expérience, elle part toutefois largement favorite.

J. N

06/06/2016

EURO 2016 : la dream team des absents

426px-Logo_UEFA_Euro_2016.pngChaque Euro ou Coupe du monde laisse sur le carreau quelques grands joueurs, blessés ou non sélectionnés. Cette édition 2016 de l'Euro ne fait pas exception. Les saisons sont longues et en fin de saison, les blessures n'épargnent pas les joueurs. A quelques jours du début de la compétition, nous constatons que les défections forment au minimum un onze de départ qui ferait rêver n'importe quel entraîneur.

Toutefois, nous n'avons pu former d'équipe avec les blessés à eux seuls (quel gardien ?). Nous avons donc concocté un onze composé de joueurs blessés mais également de joueurs non convoqués mais qui à nos yeux méritaient sur le plan sportif de figurer dans les 23 sélectionnés pour l'Euro. J. N et M. K

 

euro 2016,euro 2016 joueurs absentsGardien (1) : Kevin Trapp (Allemagne/PSG) : Au vu de ses performances (meilleur gardien de la phase des poules de la Champions League), il méritait sans doute de figurer dans la liste de Joachim Löw comme troisième gardien, derrière Neuer (Bayern Munich) et Ter-Stegen (Barcelone). Mais il semble avoir payé ses quelques boulettes de début de saison. Bernd Leno (Bayer Leverkusen) lui a été préféré.

download.jpgDéfenseurs centraux (2) : Sans hésitation, Vincent Kompany (capitaine de la Belgique mais également de Manchester City) et Raphaël Varane (Real Madrid), tous deux blessés, forment une charnière on ne peut plus solide.

download (1).jpgArrières latéraux (2) : Excellent cette saison avec le Real Madrid alors que l'on s'attendait à ce que le brésilien Danilo lui prenne sa place, Carvajal s'est blessé lors de la finale de Champions League remportée face à l'Atletico Madrid. A gauche, Coentrao (Monaco) manquera certainement à une équipe portugaise peu en verve dans les grandes compétitions depuis 2006.

download (2).jpgMilieux (3) : Les absences de Lassana Diarra (Marseille) et Marco Verratti (PSG) se feront sentir dans l'entrejeu de la France et de l'Italie respectivement. Ce duo est complété par Gündogan qui vient d'être transféré de Dortmund à Manchester City. Il avait déjà raté la Coupe du monde 2014 pour une blessure au dos.

download (3).jpgAttaquants (3) : En pointe, Benzema est incontestable. L'attaquant du Real Madrid n'est pas blessé mais paye son implication dans l'affaire de la sexe tape. Sur les côtés, Marco Reus et Hatem Ben Arfa. Le premier, comme Gündogan, avait également loupé le rendez-vous de 2014. Le second, comme nous l'expliquions, paye les choix de Didier Deschamps.

 

L'équipe-type

Trapp - Carvajal, Varane, Kompany, Coentrao - Diarra, Verratti, Gündogan - Ben Arfa, Benzema, Reus.

Remplaçants (les blessés en caractère bleu) : 

Butland (Stoke City/gardien n° 2 de l'Angleterre).

Défenseurs : Mathieu (Barcelone/France), Sakho (Liverpool/France), Lovren (Liverpool/Croatie), Trémoulinas (Séville/Espagne).

Milieux : Marchisio (Juventus/Italie), Isco (Real Madrid/Espagne), Bernardo Silva (Portugal), Pirlo (New York/Italie).

Attaquants : Wellbeck (Arsenal/Angleterre), Walcott (Arsenal/Angleterre), Fernando Torres (Atletico Madrid/Espagne).

12/05/2016

Equipe de France - liste des 23 : sans surprises

EDF.jpgPas de réelle surprise dans la liste des 23 joueurs qui iront à l'Euro 2016, annoncée par le sélectionneur Didier Deschamps ce jeudi 12 mai.

 

 Des choix rationnels

A regarder de près, Deschamps poursuit son projet consistant à bâtir une équipe performante, sur le long terme. A cela s'ajoute la sélection de joueurs très performants cette saison mais aussi (second critère) pouvant se mouler sans problème dans un collectif qui va passer ensemble plusieurs semaines. Même la liste des réservistes est cohérente. Nous sommes loin des surprises (souvent contestables) apportées jadis par Raymond Domenech (absence d'Anelka en 2006 et de Trézeguet en 2008 ; présences de Chimbonda et Govou en 2006 ; présences de Gomis en 2008 et de Planus en 2010).

Les absents

On se souvient bien entendu de l'épisode sud-africain, marqué notamment par l'éviction de Nicolas Anelka pour injures tenues envers le sélectionneur de l'époque. Dans cette optique, l'absence de Karim Benzema - déjà confirmée il y a un mois par la fédération française - en raison de l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena n'est que plus logique afin de préserver la serénité du groupe. L'absence de Ben Arfa était moins attendue mais confirme cependant la volonte de Deschamps de ne pas emmener des "joueurs à risque". S'il a magnifiquement rebondi cette saison à Nice (17 buts, 5 passes décisives), le gaucher n'est pas assez régulier sur le plan sportif et n'est pas prévisible à 100% sur le plan humain. On se souvient que dans le passé, il s'était accroché avec plusieurs de ses entraîneurs. Au poste de milieu offensif, il était en concurrence avec Kingsley Coman (19 ans), la perle du Bayern de Munich, constituant l'avenir de l'équipe de France.

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Fort logiquement, Deschamps emmène le même groupe concocté pour affronter en amical - au printemps dernier - les Pays-Bas et la Russie. Blessé, Ben Arfa n'y figurait déjà pas. Mangala - pas toujours brillant avec Manchester City - y avait remplacé Sakho, blessé. Mais entretemps, le défenseur de Liverpool a été suspendu à titre conservatoire par l'UEFA pour un contrôle antidopage positif... Le Mancunien profite donc de cette "aubaine".

10 changements depuis 2014

Par rapport au mondial brésilien, dix joueurs ne font plus partie du groupe. Dans les buts, Landreau (retraite) et Ruffier (moins performant) laissent la place à Costil et Mandanda (il avait déclaré forfait en 2014 pour cause de blessure). Mavuba et Cabella ne sont plus sélectionnables (mais le second pourrait revenir). Schneiderlin, "uniquement" réserviste, paye une saison en demi-teinte à Manchester United et Valbuena une saison très compliquée avec l'Olympique lyonnais. Disparu de l'équipe de France il y a belle lurette, Rémy ne joue même pas à Chelsea et Mathieu Debuchy (en concurrence avec Jallet) vient de se blesser. Enfin, les cas Sakho et Benzema ont déjà été évoqués (voir plus haut).

Les réservistes

Futur grand de l'équipe de France, Fékir (Lyon) aurait pu y figurer mais après une longue absence de 6 mois (ligaments), il est en manque de compétition. Gameiro est récompensé pour sa régularité avec Séville (avec qui il disputera bientôt sa deuxième finale consécutive de Ligue Europa). Les présences d'Umtiti, Areola, Rabiot et Sidibé représentent l'avenir. Ce dernier coiffe les latéraux gauches Trémoulinas (Séville) et Kurzawa (PSG) grâce à sa polyvalence.

 

Gardiens : Lloris (Tottenham), Mandanda (Marseille), Costil (Rennes). 

Défenseurs : Sagna (Manchester City), Jallet (Lyon), Evra (Juventus), Digne (Roma), Varane (Real Madrid), Koscielny (Arsenal), Mangala (Manchester City), Mathieu (Barcelone).

Milieux : Pogba (Juventus), Matuidi (PSG), Diarra (Marseille), Kanté (Leicester), Sissoko (Newcastle), Cabaye (Cristal Palace).

Attaquants : Giroud (Arsenal), Gignac (Tigres), Martial (Manchester United), Payet (West Ham), Griezmann (Atletico Madrid), Coman (Bayern Munich).

Réservistes : Ben Arfa (Nice), Lacazette (Lyon), Areola (Villareal), Rabiot (PSG), Sidibé (Lille), Gameiro (Séville), Schneiderlin (Manchester United), Umtiti (Lyon).

Auraient pu figurer : Benzema (écarté en raison de l'affaire de la sextape), Sakho (suspendu pour dopage).

Blessés : Debuchy (Bordeaux).