13/06/2021
EURO 2020 - Groupe D
L'Angleterre prend sa revanche et lance parfaitement son Euro
Pour le premier véritable choc de l'Euro 2020, l'Angleterre, un autre favori, l'a emporté logiquement face à une équipe de Croatie qui l'avait privé en 2018 de finale de Coupe du monde (1-0). Elle brise également sa fameuse malédiction de ne jamais remporter un premier match d'Euro.
Entre la jeune Croatie, née en 1995, et l'Angleterre, les confrontations officielles sont déjà fournies puisque les deux équipes se sont déja rencontrées 8 fois, la première lors de l'Euro 2004 (victoire anglaise 4-2 au premier tour). On se souvient que la Croatie avait privé les Three Lions de l'Euro 2008, la battant 2 fois lors des éliminatoires dont un fracassant 3-2 à Londres. Les Britanniques avaient pris leur revanche en éliminant leur adversaire de la Coupe du monde 2010, l'étrillant par deux fois durant les éliminatoires (4-1 ; 5-1). Lors de la dernière Coupe du monde, la bande à Modric l'avait emporté in-extremis (2-1 a.p) en demi-finale. Enfin, l'Angleterre a pris 4 points à son adversaire lors de la Ligue des Nations 2018-2019 (2-1 ; 0-0), une Ligue des nations où la Croatie n'a guère brillé puisque durant l'édition 2020-2021, elle s'est inclinée 2 fois contre le Portugal et la France et une fois en Suède, encaissant la bagatelle de 16 buts en 6 matchs.
Force donc est de constater que ce n'est plus la même équipe qui affrontait aujourd'hui la redoutable armada offensive anglaise (où Manchester City, Chelsea, Manchester United et Tottenham sont notamment représentés). Déjà annoncée en fin de cycle lors de la Coupe du monde 2018, l'équipe aux damiers a perdu trois cadres, tous en retraite internationale (Mandzukic, Rakitic, Subasic) mais alignait tout de même 7 finalistes de 2018. Suffisant pour faire face au renouveau anglais ? Considéré comme le premier gros choc de cet Euro, le match était donc classiquement une confrontation entre jeunesse talentueuse et vieille garde et a tourné à l'avantage des Anglais qui l'emportent sur le score étriqué de 1-0. Séduisante durant les vingt premières minutes, l"équipe entraînée par Gareth Southgate a finalement marqué en seconde mi-temps. Servi dans l'axe par l'excellent Philips (Leeds), l'ailier de Manchester City, Raheem Sterling parvenait à ajuster le gardien au milieu d'une défense aux abois (57e). La Croatie tentait de revenait durant ce second acte plus équilibré mais elle a cruellement manqué de tranchant,, n'inquiétant pas vraiment un adversaire solide dans tous les secteurs de jeu, notamment en défense où Tyron Mings (Aston Villa) a parfaitement suppléé Maguire, blessé.
Une victoire contre l'adversaire le plus sérieux (et pas des moins coriaces) de son groupe (Ecosse-Tchéquie se joue demain), un clean sheet et une malédiction dépassée : l'Angleterre tient son rang et lance parfaitement son Euro.
Angleterre : Pickford - K. Walker, Stones, Mings, Trippier - Philips, Mount, Rice - Foden (Rashford, 71e), Kane (cap.) (Bellingham, 82e), Sterling (Calvert-Lewin, 90e).
Croatie : Livakovic - Vrsaljko, Vida, Caleta-Car, Gvardiol - Brozovic (Vlasic, 70e), Modric (cap.), Kovacic (Pasalic, 85e) - Kramaric (Brekalo, 70e), Rebic (Petkovic, 78e), Perisic.
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12/06/2021
EURO 2020 - Groupe B
Stupeur à Copenhague, la Belgique facile
Le premier match du Groupe B, opposant le Danemark à la Finlande, s'est distingué par une image choc, celle du joueur danois Christian Eriksen, victime d'un malaise cardiaque. Suspendue puis reprise, la rencontre s'est soldée par la première victoire finlandaise en grande compétition (1-0). Plus tard dans la soirée, la Belgique a facilement disposé de la Russie (3-0).
Danemark - Finlande 0-1
Le moins que l'on puisse dire est que la première victoire finlandaise dans une grande compétition (sa première également) laissera un goût étrange. Biens organisés et dominant outrageusement une équipe recroquevillée en défense, les Danois semblaient partis pour - au moins - ouvrir le score mais l'effondrement sur la pelouse (à quelques instants de la mi-temps) du meneur de jeu Christian Eriksen (Inter Milan), victime d'un malaise cardiaque a, semble-t-il réduit à néant le moral de joueurs clairement anéantis par l'incident qui aurait pu être mortel. Les caméras montraient des joueurs danois pleurant ou priant... Ces images glaçantes ne débouchaient finalement pas sur un drame fatal. Le match reprenait environ deux heures plus tard, l'état de santé d'Eriksen étant annoncé stable (à l'hopital). D'après les médias, il aurait de même grandement contribué à la décision de reprendre la rencontre, suspendue.
Mais le mal était déjà fait. S'ils repartaient de l'avant, les Danois étaient incapables de fluidifier une animation offensive désormais anarchique. Et c'est la Finlande qui créait la suprise, inscrivant un but contre le cours du jeu par l'intermédiaire de l'avant-centre de l'Union Berlin Joel Pohjanpalo, qui reprenait de la tête un centre d'Uronen (60e). Abattus mais pas achevés, les coéquipiers d'Eriksen, tentaient de revenir et obtenaient même un penalty mais celui-ci, pas très bien tiré par Höjbjerg, était repoussé par Hradecky, impérial ce soir (74e). C'est à ce moment-là que l'on comprenait véritablement à quel point le 11 danois était encore détruit par le malaise de son joueur. Il sera certainement difficile d'apprécier pleinement ce résultat. Match controversé? Difficile de se prononcer dans ce type de situation qui n'est pas mathématique... Ce qui est certain est que la Finlande, marquant sur son seul tir cadré, réalise le hold-up parfait. Pour le Danemark qui évoluait devant son public à Copenhague, ce match est à vite oublier, peut-être l'Euro aussi...
Belgique - Russie 3-0
C'est bien connu, depuis l'effondrement de l'URSS, la Russie n'a jamais réussi à redorer son blason. De la Coupe du monde 1994 (à l'Euro 92, il s'agissait de la CEI) jusqu'à l'Euro actuel, l'hétitière politique de l'URSS fut systématiquement éliminée au premier tour d'une grande compétition (et fut absente à l'Euro 2000 et aux Coupes du monde 2006 et 2010), hormis deux accalmies : l'accession aux demi-finales à l'Euro 2008 (et le fameux quart de finale remporté contre les Pays-Bas, pourtant favoris) et l'accession aux quarts de finale en 2018 (éliminant l'Espagne aux tirs aux buts en huitièmes) lors de la Coupe du monde se déroulant... en Russie. Retour à une constante? Favoris au même titre que les autres grandes nations européennes du football, les Diables rouges partaient grandement favoris, d'autant plus qu'il n'ont jamais perdu contre la Russie (mais 4 défaites contre l'URSS) et l'ont toujours battu en match officiel (Coupes du monde 2002 et 2014 ainsi que deux fois lors des éliminatoires de cette Euro, 3-1 ; 4-1).
Ils ont rapidement fait parler la poudre malgré l'absence pour blessure du maître à jouer, Kevin De Bruyne. Toujours aussi impressionnant, Lukaku a réalisé le doublé (10e, 88e). Le récent champion d'Italie se positionne déjà pour le titre de meilleur buteur de la compétition. Entré en cours de jeu (à la place de Castagne, blessé) à la 27ème minute, le joker de luxe Thomas Meunier a rapidement marqué suite à une grosse bourde du gardien russe (34e) avant d'adresser une passe décisive à Lukaku en fin de match. Coaching impeccable et soirée tranquille pour la Belgique malgré quelques temps forts russes en seconde mi-temps. Les Diables rouges tiennent ainsi leur rang. Quant à la Russie, si elle ne veut pas retourner à la case départ, elle devra revoir ses défaillances défensives et sa stérilité offensive. Il est encore possible de battre le Danemark et la Finlande. J N
Classement
1. Belgique 3 pts (+3)
2. Finlande 3 (+1)
3. Danemark 0 (-1)
4. Russie 0 (-3)
23:18 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lukaku, meunier, danemark-finlande 0-1, danemark-finlande, eriksen, euro 2021, euro 2020, belgique-russie, euro
EURO 2020 - Groupe A
L'Italie se balade, la Suisse s'en mord les doigts
En match d'ouverture (vendredi), la Squadra Azzura a confirmé toutes les attentes placées en elle et a etrillé une Turquie frisant le ridicule (3-0). Dans le second match (samedi), une Suisse globalement dominatrice a fini par bafouer son football et se faire rejoindre par le Pays de Galles (1-1).
Etrange coïncidence, la dernière confrontation officielle entre la Turquie et l'Italie avait également eu lieu un 11 juin. C"était lors du premier tour de l'Euro 2000 (Groupe B), premier championnat d'Europe auquel participait la Turquie et son attaquant vedette, Hakan (suivront les éditions suivantes hormis celle de 2012). Si la bande à Filippo Inzaghi (buteur sur penalty) l'avait difficilement emporté (2-1), il en fut tout autre hier soir en match d'ouverture d'un Euro 2020 devenu Euro 2021. Annoncée comme outsider avant la compétition vu le renouveau de son effectif (des joueurs très talentueux jouant pour la plupart dans les grands clubs italiens) et de son jeu (plus offensif), l'Italie de Roberto Mancini était la grande favorite de cette rencontre malgré l'absence de plusieurs joueurs (Verratti blessé pour la première rencontre ; Sensi et Pellegrini, blessés en début de semaine et rentrés à la maison).
Turquie - Italie 0-3
Elle n'a pas failli et a outrageusement dominé une rencontre où la Turquie n'a fait que de la figuration. On pensait celle-ci plus solide dernièrement au vu de sa large victoire contre les Pays-bas en mars (4-2) en éliminatoires de la Coupe du monde 2022 mais il n'en a rien été et c'était oublier que lors des compétitions officielles, elle a rarement proposé quelque chose en termes de fond de jeu. Venue défendre, elle a subi en première mi-temps les montées rageuses de l'arrière-gauche de la Roma Spinazzola (notamment aux 17e et 44e et qui auraient entraîner un penalty pour une main dans la surface). Alors que l'incisif Insigne (Naples) ratait le cadre après une jolie action (18e), la Squadra Azzura, incapable de briser le verrou turc, s'en remettait aux frappes de loin mais Bonucci (20e), Barella (29e) et Berardi (39e) rataient tous le cadre tandis que la frappe d'Immobile (après un joli slalom) était à nouveau détournée par une main (21e) et que sa tête passait de peu à côté (33e). Entretemps, une tête vicieuse de Chiellini sur corner (22e) était superbement détournée par Çakir pour la seule grosse occasion en première mi-temps.
Même scénario en seconde mi-temps et une délivrance qui survenait sur un csc. Un centre fort de Berardi était détourné au fond des filets par Demiral (53e), le défenseur de la Juventus. Suivront deux autres buts. Immobile reprenait à l'affût une frappe de Spinazzola relâchée par le gardien (66e) avant de servir idéalement Insigne (79e) pour l'estocade finale. L'Italie venait de marquer un but toutes les 13 minutes. En face, la Turquie n'a pas cadré un seul tir et n'a absoluement rien proposé. Désolant. L'Italie fait donc une entrée fracassante dans la compétition et son animation offensive fait déjà peur. Il faudra, toutefois, attendre les matchs suivants puis les rencontres à élimination directe pour voir si cette équipe est capable d'aller chercher le sacre.
Turquie : Çakir - Çelik, Demiral, Söyüncü, Meraş - Tufan (Ayhan, 64e), Yokuşlu (Kahveci, 65e), Yazici (Under, 46e) - Karaman (Dervişoğlu, 76e) - Yilmaz (cap.).
Italie : Donnarumma - Florenzi (Di Lorenzo, 46e), Bonucci, Chiellini (cap.), Spinazzola - Barella, Jorginho, Locatelli (Cristante, 74e) - Berardi (Bernardeschi, 85e), Immobile (Belotti, 81e), Insigne (Chiesa, 81e).
Les faits
- L'Italie enchaîne un 28ème match sans défaite (meilleure série en cours), soit depuis le 10 septembre 2018 (défaite 1-0 contre le Portugal en Ligue des Nations).
- Elle n'a plus encaissé de but depuis 9 rencontres (et autant de victoires).
- Elle inscrit pour la première fois 3 buts dans une rencontre d'un Euro.
- En 11 matchs joués contre la Turquie (dont 6 officiels), la Turquie n'a toujours pas perdu : 8 victoires (dont 5 en match officiel) et 3 matchs nuls.
Pays de Galles - Suisse 1-1
Entre le Pays de Galles et la Suisse, c'est un peu le contraste en termes de participation aux grandes compétitions. Les Dragons ont participé à leur premier Euro lors de la précédente édition et ont d'ailleurs constitué la grande surprise, atteignant le stade des demi-finales (défaite 2-0 contre le Portugal, futur vainqueur). Mais comme la Suède et la Bulgarie en 1994 (respectivement 3ème et 4ème au mondial américain) et la Turquie en 2002 (3ème), il n'y a pas eu de confirmation par la suite (absence à la Coupe du monde 2018). On connaît par ailleurs les limites de cette équipe et une statistique édifiante : sur les 26 joueurs retenus, 15 évoluent en division 2 anglaise (Championship)... Ces derniers ne constutent pas évidemment le 11 titulaire mais celui-ci n'est pas formé non plus de joueurs titulaires à part entière dans des grands clubs, y compris l'ex-star du Real Madrid, Gareth Bale.
En face, la Nati est devenue une nation plutôt solide et régulière depuis 1994 et sa participation au mondial américain (élimination en huitième contre l'Espagne). Elle n'a, depuis, manqué aucun rendez-vous (hormis la Coupe du monde 2002 et les Euros 2000 et 2012). Force est de constater de même que son ossature, très anglo-saxonne, est batie sur des joueurs évoluant en Bundesliga (11 joueurs) auxquels il faut ajouter 3 joueurs évoluant en Premier League (Newcastle, Arsenal et Liverpool). C'est donc un match physique qui s'annonçait entre deux équipes dont le parcours récent est également contrasté. Les Helvètes viennent d'enchaîner 5 victoires (3 amicaux, 2 en éliminatoires de la Coupe du monde 2022) tandis que les Gallois affichent un bilan très moyen (2 victoires, 2 défaites, 1 nul). Entre les deux (5 matchs), le Pays de Galles ne l'avait emporté qu'un seule fois, en amical (en 1951...), les 3 dernières rencontres étaient toutes des qualifications pour des Euros (2000 et 2012) et la Suisse l'a toujours emporté (4-1 la dernière fois, le 12 octobre 2010). La Nati partait donc favorite.
Mais c'était oublier que le football ce n'est pas uniquement des statistiques et des tendances. La Suisse a en effet globalement dominé la rencontre (après un premier quart d'heure gallois) mais s'est finalement faite rejoindre en fin de rencontre (1-1). C'est bien connu, à force de rater des occasions et de ne pas faire le break, c'est la punition pour sûr. En première mi-temps, c'est comme souvent Seferovic qui multipliait les maladresses dont un raté incroyable (45e+1). Mais la plus grosse occasion était pour le défenseur Schär qui réalisait une talonnade culottée sur corner et stoppée par le gardien d'un joli arrêt réflexe (20e). De retour des vestiaires, la domination helvète était concrétisée par Embolo (excellent) qui marquait de la tête sur corner (52e). Alors que ce même Embolo frolait le cadre et le 2-0 (66e) et que la Suisse reculait curieusement, la bande à Gareth Bale, pleine d'abnégation, égalisait grâce à Moore (qui avait déjà failli ouvrir le score à la 15e) qui plaçait une jolie tête hors de portée de Sommer (73e).
Tout reste donc à jouer pour les secondes places alors que l'Italie semble bien partie pour finir première du groupe. Si la Turquie, déjà passée par le couperet transalpin revoit son football et rehausse son niveau, elle sera capable d'inquiéter les deux autres équipes qui ne sont pas encore passées par la case italienne... J N
Pays de Galles : Ward - Roberts, Mephan, Rodon, B. Davies - Morrell, Allen, Ramsey (Ampadu, 90e) - Bale (cap.), Moore, D. James (Brooks, 75e).
Suisse : Sommer - Elvedi, Schär, akanji - Mbabu, Xhaka (cap.), Freuler, Rodriguez - Shaqiri (Zakaria, 66e) - Seferovic (Gavranovic, 84e), Embolo.
Classement Groupe A
1. Italie 3 pts (+3)
2. Suisse 1
3. Pays de Galles 1
4. Turquie 0
17:46 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, turquie, turquie-italie, roberto mancini, turquie-italie 0-3, immobile, insigne, berardi, barella, pays de galles-suisse 1-1, embolo, pays de galles, suisse, pays de galles-suisse, moore, euro 2021, euro
09/06/2021
PREPA - EURO 2020 : France-Bulgarie 3-0
Comme contre le Pays de Galles la semaine passée, l'équipe de France s'impose 3-0 en amical contre la Bulgarie au Stade de France. Karim Benzema est sorti blessé. Olivier Giroud a réalisé un doublé.
Lors de son deuxième et dernier match de préparation pour l'Euro 2020 (11 juin - 11 juillet), le onze tricolore est facilement venu à bout de la Bulgarie (3-0). L'équipe surprise de la Coupe du monde 1994 (4ème après avoir éliminé l'Allemagne en quart de finale), en déclin impressionnant depuis la génération Stoichkov (elle a depuis participé - sans éclat - à une Coupe du monde et deux Euros) a été vaillante face à l'armada tricolore mais trop limitée pour ne pas subir une défaite qui aurait été plus lourde sans les nombreux arrêts de son gardien, probablement la seule satisfaction bulgare ce soir.
Face à un bloc évoluant très bas, la France s'en est remise à son buteur maison Antoine Griezmann. A la suite d'un bon travail de Mbappé dans la surface, l'attaquant du FC Barcelone réalisait une jolie reprise acrobatique déviée par un défenseur (29e). Le natif de Macon inscrivait là son 4ème but lors de ses 5 derniers matchs en équipe de France, son 37ème au total (à 4 unités de Michel Platini, 3ème meilleur buteur). Quant à son 48ème match de suite en équipe de France, il relègue encore plus aux oubliettes l'ancien record de Patrick Viera (44 matchs entre octobre 1999 et octobre 2002).
Point noir de la soirée, Karim Benzema, victime d'une béquille, devait céder sa place à la 41ème minute. De retour la semaine passée après plus de cinq ans d'absence, l'ex-pestiféré vit un retour mitigé puisqu'il ne fut pas en réussite contre le Pays de Galles (un penalty manqué, un tir sur le poteau) malgré un très bon match. Reste à savoir la durée de son indisponibilité alors que son association avec Mbappé et Griezmann est supposée apporter un gros plus à l'attaque française, considérée effrayante.
Son remplaçant, Olivier Giroud, qu'il a relégué sur le banc de touche, n'a pas raté l'aubaine. Fort comme à son habitude de sa volonté indestructible, il a réalisé un doublé express, d'abord sur un centre impaccable de Pavard (83e) puis sur un caviar de Ben Yedder suite à une action brillante initiée par Lemar (90e), soit deux autres joueurs entrés en jeu et soulignant l'excellent coaching de Didier Deschamps. Le récent vainqueur de la Champions League améliore encore ses statistiques. Ses 45e et 46e buts en équipe de France le rapprochent à 5 unités du record incroyable détenu par Thierry Henry. Sa 108ème sélection lui permet d'égaler Zinedine Zidane, 5ème tricolore le plus capé.
A une semaine de son entrée en lice (le 15 juin contre l'Allemagne), l'équipe de France semble prête : un match solide joué cette fois-ci contre 11 joueurs (les Gallois avaient rapidement été réduits à 10), des automatismes renforcés et un jeu plus fluide au sein de l'attaque (malgré le non-match de Benzema), un milieu incisif (excellents Pogba et Tolisso) et une défense qui n'a plus encaissé de buts depuis 4 matchs (meilleure série depuis 2008). J N
Equipe de France
Lloris (cap.) - Pavard, Varane, Kimpembé, L. Hernandez (Digne, 46e) - Pogba, Kanté (Lemar, 65e), Tolisso (M. Sissoko, 84e) - Griezmann (O. Dembélé, 66e), Benzema (Giroud, 41e), Mbappé (Ben Yedder, 84e).
00:51 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france-bulgarie 3-0, france, bulgarie, france-bulgarie, euro 2020, giroud, benzema, griezmann, ben yedder, pavard, lemar, didier deschamps, deschamps, équipe de france de football, équipe de france, euro
19/05/2021
Euro 2020 - liste des appelés : Benzema de retour
Le sélectionneur français Didier Deschamps a dévoilé ce 18 mai la liste des 26 joueurs retenus pour l'EURO (11 juin-11 juillet). Dans la catégorie surprise, trois joueurs sont à signaler dont Karim Benzema, la fameuse question problématique de l'équipe de France.
Nous faisions remarquer à juste titre que Didier Deschamps est un pragmatique. Dans ce sens, il était impossible de ne pas rappeler Karim Benzema, blacklisté depuis 5 ans et l'affaire de la sexetape de Valbuena, mais auteur actuellement d'une saison exceptionnelle avec le Real Madrid. Le meilleur attaquant de pointe français actuel mérite sa place sportivement. Le reste (sa relation avec Deschamps et ses propos envers celui-ci il y a quelques années) ? Le sélectionneur tricolore l'a expliqué. Les deux hommes se sont rencontrés et ont longuement discuté. L'affaire est réglée et retour à un apaisement relatif, du moins jusqu'à l'Euro. Il faut noter, par ailleurs, qu'un autre pestiféré (Adrien Rabiot en 2018) a été convoqué à nouveau en équipe de France. Le deux poids deux mesures n'aurait par conséquent pas fait bonne figure et Deschamps n'avait jamais dit de toute manière que Benzema ne reverrait plus l'équipe de France...
Avec une liste élargie à 26 (Covid oblige), il était donc possible d'ajouter un joueur de champ par ligne (23 au total) mais le milieu n'a pas été densifié (6) tandis que les attaquants sont au nombre de 8 et que la défense, traditionnellement à 8 joueurs (les 4 postes doublés), a gagné 1 joueur.
Celui-ci est Jules Koundé. Jamais appelé en bleu (mais titulaire chez les Espoirs), celui-ci cloture une grande saison avec le FC Séville où il est titulaire en charnière mais a également évolué à droite. La polyvalence est évidemment un atout et Koundé remplace en fait un autre polyvalent, Ferland Mendy (pouvant évoluer sur les deux cotés). Blessé, ce dernier est le seul défenseur non retenu parmi ceux de la liste de mars dernier (voir ci-dessous). Du classique pour le reste : 2 gauchers, 2 droitiers en charnière, et deux arrières (Hernandez, Pavard) pouvant également évoluer dans l'axe. A notre sens, Lenglet et Dubois n'avaient pas nécessairement leur place mais le premier cité a l'avantage d'être gaucher et le second n'a pas de grande concurrence à droite de la défense. En charnière, Upamecano (Leipzig) le méritait peut-être davantage mais son manque d'expérience en sélection, une blessure récente et le fait qu'il soit droitier ont sans doute joué en faveur de Zouma (Varane étant intouchable). A gauche, Théo Hernandez aurait pu postuler à une place mais celles-ci coûtent cher. Son frère Lucas ne peut être éliminé (et il peut également jouer axial) et Lucas Digne est solide également à ce poste.
Comme en mars, 6 milieux sont sélectionnés. Les mêmes hormis NDombelé (pas toujours titulaire à Tottenham) qui fait les frais du retour de Corentin Tolisso, blessé durant trois mois mais qui a repris l'entraînement. Toujours apprécié par Deschamps, Sissoko (qui n'était pas du sacre de 2018), prend la place de NZonzi, auteur d'une saison moyenne à Rennes. Son coéquipier Camavinga, futur grand, a été laissé à la disposition des Espoirs qui jouent l'Euro fin mai (la liste sera annoncée par Sylvain Ripoll ce jeudi 20 mai).
Aux 7 attaquants sélectionnés en mars sont venus s'ajouter Karim Benzema et Marcus Thuram. Ce dernier constitue la troisième surprise. Déjà sélectionné (fin 2020) mais pas en mars dernier (suspendu en Bundesliga pour plusieurs rencontres suite à un crachat sur un joueur...), l'attaquant de Monchengladbach peut constituer une option intéressante par sa polyvalence (capable d'évoluer dans l'axe mais aussi sur l'ailde) et sa puissance. Il profite de l'absence d'Anthony Martial (Manchester United), toujours blessé et sélectionné en mars, ce qui ramène les attaquants à 8. Si Benzema a été sélectionné, c'est qu'il peut apporter un plus à l'équipe de France. Il est certain en tous les cas qu'il pourrait former avec Mbappé et Griezmann un trio redoutable et le sélectionneur a certainement planché sur les possibles schémas tactiques à mettre en place.
La concurrence est rude à ce niveau de la compétition, c'est bien connu. Hormis les joueurs mentionnés, n'étaient pas loin de l'équipe de France Fekir (Bétis Séville), Lacazette (Arsenal), Aouar (Lyon), Veretout (Rome), Ikoné (Lille), Sidibé (Monaco). Ils ont pour caractéristique soit de ne pas être assez constants dans l'excellence soit de ne pas toujours être titulaire en club. Dans le même temps, des joueurs prometteurs frappent à la porte de l'équipe de France. Parmi ceux-là : Wesley Fofana (titulaire en charnière à Leicester avec qui il vient de remporter la Cup), Youssouf Fofana (Monaco), Tchouaméni (Monaco), Kamara (Marseille) ou encore Lacroix (Wolsburg). Enfin, parmi les 26 figurent 14 champions du monde (en bleu) et 6 réservistes de 2018 (en vert). J N, S H
Les 26 appelés
Gardiens : Lloris (Tottenham), Mandanda (Marseille), Maignan (Lille).
Défenseurs : Dubois (Lyon), Pavard (Bayern Munich), Lucas Hernandez (Bayern Munich), Digne (Everton), Koundé (Séville), Kimpembé (PSG), Lenglet (Barcelone), Varane (Real Madrid), Zouma (Chelsea).
Milieux : Pogba (Manchester United), Kanté (Chelsea), Lemar (Atletico Madrid), Rabiot (Juventus), Moussa Sissoko (Tottenham), Tolisso (Bayern Munich).
Attaquants : Giroud (Chelsea), Dembelé (Barcelone), Coman (Bayern Munich), Ben Yedder (Monaco), Griezmann (Barcelone), Mbappé (PSG), Marcus Thuram (Borussia Monchengladbach), Benzema (Real Madrid).
Les 26 appelés de mars 2021 (ELIM Coupe du monde 2022)
Gardiens : Lloris (Tottenham), Mandanda (Marseille), Maignan (Lille), Areola (Fulham).
Défenseurs : Dubois (Lyon), Pavard (Bayern Munich), Lucas Hernandez (Bayern Munich), Digne (Everton), Ferland Mendy (Real Madrid), Kimpembé (PSG), Lenglet (Barcelone), Varane (Real Madrid), Zouma (Chelsea).
Milieux : Pogba (Manchester United), Kanté (Chelsea), Lemar (Atletico Madrid), Rabiot (Juventus), NDombelé (Tottenham), Moussa Sissoko (Tottenham).
Attaquants : Giroud (Chelsea), Dembelé (Barcelone), Martial (Manchester United), Coman (Bayern Munich), Ben Yedder (Monaco), Griezmann (Barcelone), Mbappé (PSG).
01:06 Publié dans Football, Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : équipe de france de football, liste des 26, benzema, didier deschamps, karim benzema, jules koundé, marcus thuram, ben yedder, lucas digner, kingsley coman, upamecano, léo dubois, lenglet, ferland mendy, anthony martial, euro, euro 2020