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05/10/2011

Futur intérieur

christopher priest,futur intérieurDans un monde post-moderne au bord de l'apocalypse, un groupe de scientifiques est projetté dans le futur dans le but de mettre en place une société utopique, dépourvue des grands maux que connaît la Terre (guerres, famines...). C'est le projet Wessex. Pour Julia Stretton, cette réalité alternative est devenue une réalité lui permettant de vivre pleinement sa vie. Mais tout bascule pour elle lorsque Paul Mason, un ex-amant, devenu patron de la boîte qui finance le projet, décide de la rejoindre dans ce monde virtuel où les identités des protagonistes ne sont pas nécessairement ce qu'elles sont dans le monde réel.

Consacré sur le tard, Christopher Priest est désormais considéré comme l'un des auteurs britanniques de science-fiction les plus originaux. Son thème de prédilection est la perception de la réalité ainsi que la confusion entre mondes parallèles. Cette caractéristique en fait le succésseur de Philip K. Dick, précurseur et spécialiste incontournable en la matière, dans la littérature SF. Le monde inverti (1974, Prix British Science Fiction), La Séparation (Prix British Science Fiction en 2002, Grand prix de l'imaginaire en 2002, et Prix Arthur C. Clarke en 2003), et Le Prestige (Prix World Fantasy du meilleur roman en 1996) sont ses oeuvres les plus marquantes. La dernière citée a été adaptée au cinéma en 2006 par le réalisateur américain Christopher Nolan. Avec J.G Ballard, Brian Aldiss et John Brunner, Priest fait partie de la vague britannique qui renouvella la science-fiction dans les années 70.

Christopher Priest, Futur intérieur, Gallimard, Folio SF, 2005, 330 p.

Titre original : A dream of Wessex (publié pour la première fois en 1977).

 

30/09/2011

L'homme dans le labyrinthe

robert silverberg,science-fiction,l'homme dans le labyrinthe,the man in the mazeDix années que Richard Muller vit à des millions de km de la Terre, sur la planète de Lemnos. Reclus dans le "labyrinthe" truffé de pièges mortels, il avait fui cette humanité qui ne voulait plus de lui. Dix ans auparavant, il avait été envoyé en mission sur la planète Bêta Hydri IV pour négocier avec ses habitants qui envisageaient d'envahir la Terre. Non seulement sa mission échoue mais en plus, son organisme est modifié. Entouré d'une sorte d'aura nauséabonde, il ne peut plus approcher qui que ce soit. Mais voilà que sans aucun scrupule, les Terriens envoient une expédition sur Lemnos afin de le convaincre de négocier avec une autre race d'extra-terrestres menaçant sérieusement leur planète...

Auteur culte de science-fiction, Robert Silverberg ne déroge pas à la règle dans ce roman psychologique où l'accent est mis sur le traitement de personnages complexes et torturés. L'isolation et l'aliénation sociale est également est thème récurrent chez cet auteur prolixe. Même s'il ne reçut pas de récompenses, ce roman est considéré comme l'une des oeuvres incontournables de la très longue liste de Silverberg, avec Le livre des crânes, Les monades urbaines, et L'oreille interne.

Robert Silverberg, L'homme dans le labyrinthe, Editions J'ai Lu, Collection Science-Fiction, 2003.

Titre original : The man in the maze (publié pour la première fois en 1969).

28/09/2011

L'oreille interne

9782070319374.jpgJuif new-yorkais, la quarantaine, David Selig estime être un raté. Il n'a pas d'amis, pas de vie sentimentale , n'a pas terminé ses études et occupe son temps à faire les devoirs des étudiants de fac. Bref, il estime ne pas avoir de vie. Pourtant, il possède un talent hors-pair : la télépathie. Las, ce don qui ne lui a jamais vraiment rendu service et l'a coupé du monde, est en train de disparaître. Paradoxalement, cette qualité est finalement son seul lien avec l'humanité. N'ayant aucune idée de ce qu'il lui arrivera lorsqu'il ne sera plus télépathe, il nous raconte sa misère existentielle.

Consacré par les critiques, ce roman est considéré comme le chef-d'oeuvre de Silverberg dont l'oeuvre est plus que prolixe. Mi-fiction, mi-récit autobiographique, cette oeuvre non-linéaire rompt avec les codes du genre. L'auteur a par exemple alterné la narration avec le "je" et le "il" (focalisation interne - focalisation zéro). Dans le même temps, l'écriture sérrée nous permet de vivre au plus près les tourments psychologiques du personnage principal (Selig). Et le tout est accompagné d'une dimension intellectuelle non négligeable puisque Selig présente en détail les dissertations de philosophie qu'il compose pour les étudiants. Bref, les fans de science-fiction décalée doivent absolument lire ce roman culte.

 

Robert Silverberg, L'oreille interne, Gallimard, Folio SF, 2007, 334 p.

Titre original : Dying inside (publié pour la première fois en 1972).

 

- Prix Nebula - 1972.

- Prix Hugo - 1973.

- Prix John Wood Campbell Memorial - 1973.

19/11/2010

Stauffenberg

18928478_1287635.jpgMais qui était donc Claus Schenk von Stauffenberg, celui qui amorça le fameux attentat raté contre Adolf Hitler le 20 juillet 1944 ? Pourquoi le personnage est-il si peu connu en France ? Spécialiste en histoire contemporaine, Jean-Louis Thiérot affirme qu'il n'avait pas "le charme angélique de Sophie Scholl" (1), qu'il n'était pas "un prolétaire comme Georg Elser" (2) ou qu'il n'avait rien à voir non plus "avec les forces de progrès de l'Orchestre rouge" (3). Antibolchévique, antidémocratique, aristocrate, conservateur, admirateur de la Prusse, fervent catholique, voilà autant d'épithètes qui rendent le personnage peu sympathique et qui expliquent mal la conjuration qu'il mit en place contre le système national-socialiste. Pourtant, il est le seul qui fut à deux doigts de supprimer Adolf Hitler.

Dans cet ouvrage critique, l'auteur revient sur le parcours exemplaire d'une figure centrale de la résistance allemande au nazisme. Cette biographie pertinente et objective, basée sur une bibliographie solide, nous permet de cerner le personnage Stauffenberg et surtout de comprendre la volte-face d'un "soldat" que rien, a priori, ne devait pousser à se rebeller contre le système. Le livre a obtenu le prix Christophe Robert de l'Association des écrivains combattants.

Jean-Louis Thiérot, Stauffenberg, Perrin, 2009, 310 pages.

 

Stauffenberg au cinéma : 

- C'est arrivé le 20 juillet (Georg Wilhelm Pabst, 1955).

- La nuit des généraux (Anatoli Litvak, 1967).

- Opération Walkyrie (Joe Baier, 2004).

- Walkyrie (Bryan Singer, 2008).

 

(1) Membre du cercle résistant de la Rose Blanche, Sophie Scholl et son frère Hans, furent exécutés en 1943 pour avoir distribué des tracts subversifs à l'université de Munich. Ils avaient respectivement 21 et 23 ans.

(2) Ce petit horloger de Stuttgart avait fait exploser en 1939 une bombe dans une brasserie de Munich. Malheureusement, Hitler avait quitté la place 12 minutes plus tôt.

(3) Dirigé par Leopold Trepper et chapeauté par l'URSS, ce groupe de résistance communiste fut décimé par la répression policière allemande à la fin de 1943.

19/09/2010

Samudaripen - Le génocide des Tsiganes

genere-miniature.aspx.gifSamudaripen en langue romani (celle des Roms) veut dire "génocide", celui des Roms durant la Seconde guerre mondiale. Entre 1939 et 1945, des centaines de milliers de Tsiganes furent exterminés par les nazis et leurs alliés. Or ce fait fut souvent oublié par l'historiographie et rares sont les ouvrages qui lui sont consacrés. Si le génocide des Juifs est reconnu, celui des Tsiganes ne l'a jamais été et si les premiers continuent de percevoir des réparations (symboliques, financières...), les Tsiganes n'ont jamais rien obtenu au titre de réparations.

Spécialiste des Tsiganes, Claire Auzias apporte un nouveau éclairage sur ce drame jamais reconnu. Et le constat est grave : les Tsiganes ont réellement été massacrés de manière organisée, comme groupe ethnique distinct. Le nombre de Roms exterminés durant la Seconde guerre mondiale est estimé à 200.000.

Claire Auzias, Samudaripen - Le génocide des Tsiganes, Paris, L'Esprit Frappeur, 1999, 204 p.