free website counter html
free website counter html

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/06/2017

L'Empire romain

l'empire romain,pierre grimalA l'instar de Jacqueline de Romilly pour la civilisation grecque, Pierre Grimal (1912-1996) est un spécialiste éminent de la civilisation romaine. Dans cet ouvrage percutant, il propose une reflexion sur l'idée d'Empire, en analysant en premier lieu les sources du pouvoir (introduction) puis en abordant la transition République-Empire et l'avènement de l'Empire (chapitre 1 et 2). C'est ainsi que la structure du livre est thématique (sept chapitres au total dont le dernier traite logiquement de la Fin de l'Empire) et sa lecture nécessite par conséquent une grande concentration. Lire une grande quantité de pages en une seule traite est à conseiller (dans le cas contraire, perdre le fil des idées est une possibilité). D'une longueur de "seulement" 200 pages, cette réflexion n'en est pas moins incisive et permet d'acquérir une connaissance globale de ce que fut l'Empire romain. Indispensable aux amateurs d'antiquité romaine. J. N

 

Pierre Grimal, L'Empire romain, Paris, Le Livre de Poche, 2010, 221 p.

Paru pour la première fois en 1993.

18/11/2016

La vie des Huns

la vie des huns,huns,attila,histoire,steppesOn s'était toujours intéressé, en tant qu'historien de formation, aux Huns, ces fameuses tribus originaires d'Asie centrale et qui déferlèrent sur l'Europe, jouant au passage un rôle dans l'effondrement de l'Empire romain d'Occident en 476. Dans ce voyage intense qui nous fit visiter quatre pays, nous emmenant de Budapest à Athènes, on s'est vite rendu compte qu'on n'avait pas assez de livres sur nous pour remplir les temps que prendraient les trajets séparant les villes que nous avions visitées. Il fallait donc nous en procurer de nouveaux. C'est ce que nous avons fait en nous rendant à l'Institut français de Budapest, situé sur la rive ouest (Buda).

L'idée était de lire quelque chose sur la région. Entre Histoire de la Hongrie et La vie des Huns, préférence au second, pour la raison évoquée plus haut et également du fait qu'on a pas beaucoup aimé l'atmosphère historique révisionniste. Entre lire un gros pavé sur la Hongrie et un sur les Huns, le choix était clair. Le livre date (1931) mais vu l'ancienneté des événements, il ne perd rien de sa pertinence. Si le quatrième de couverture indique "Plus que l'histoire d'une peuple, la biographie d'un peuple vu comme un personnage", il s'agit en fait plus de l'histoire d'un peuple qui guerroya longtemps contre les dynasties chinoises avant d'envahir l'Europe.

La linéarité du récit est un atout car elle permet de comprendre un tant soit peu, et sans perdre le fil des événements , la généalogie complexe de certains peuples nomades (aucun véritable consensus sur l'origine des Huns) partis d'Asie centrale vers l'Ouest. Au passage, il y a démystification du personnage d'Attila qui loin d'être le père de la Hongrie actuelle (comme certains le pensent), ne réussit à fédérer les tribus hunniques que l'espace d'une année (l'historiographie hongroise ne le revendique d'ailleurs pas comme un des pères fondateurs de la Hongrie moderne). Le récit est passionnant et nous a permis de remplir en partie les douze heures passées dans le train allant de Belgrade à Sofia. J. N.

Marcel Brion, La vie des Huns, Paris, Perrin, Tempus, 2013 (1931), 312 p.

14/11/2016

Boulevard des banquises

banquise.jpgRomancière en mal de job, Sarah accepte tant bien que mal de réaliser le guide touristique de Gottherdäl, une île perdue - mais non moins habitée - dans l'océan arctique. Au fur et à mesure de ces pérégrinations dans ce lieu qui semble en dehors du temps, elle découvre qu'un lourd secret hante les habitants de l'île, et surtout, elle sombre irrémédiablement dans la folie.

A l'instar du Syndrome du scaphandrier, l'atmosphère est glauque et oppressante. La force du récit est moins dans l'écriture qui est linéaire (ça se lit vite même si c'est lent jusqu'au deux tiers) que dans la description très démonstrative des faits qu'on croirait presque y être (comme par exemple la description de la lingerie sado-maso). Idem pour notre vrai-fausse héroïne. On est tellement plongé dans sa démence qu'on en vient à s’apitoyer sur son sort et à vouloir lui trouver une solution. Il paraît que ce n'est pas le meilleur des Brussolo. On n'a pas d'avis là-dessus puisque c'est uniquement son second roman qu'on lit, et qu'importe, on a pris beaucoup de plaisir à être plongé dans ce décor fantasmagorique, typique du Philip K. Dick de la littérature SF française. J N

Serge Brussolo, Boulevard des banquises, FOLIO SF, 2005 (1990), 252 p.

06/05/2016

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

stefan zweig,vingt-quatre heures de la vie d'une femmeEcrit en 1927, ce récit d'une femme en une journée a été inspirée par Vingt-quatre heures d'une femme sensible (1824) de Constance de Théis (1767-1845). Début du XXème. Une petite pension sur la Riveria. Le départ de la femme d'un des pensionnaires avec un jeune homme de passage sème la consternation et l'effroi. Seule prendra sa défense une vieille dame anglaise distinguée. Ce fait divers lui a en effet rappelé un douloureux souvenir sentimental de jeunesse. On retrouve ici Zweig et son décryptage "clinique" des débordements sentimentaux exacerbés. N. nous explique la structure de cette nouvelle et émet une réserve concernant ces personnages zweigiens "trop cliniques".

 J. N

Stefan Zweig, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Le Livre de Poche, 2012, 127 p.

 

30/04/2016

Le voyage dans le passé

stefan zweig,le voyage dans le passé... ou l'amour impossible. Louis, un jeune homme pauvre mais désirant s'affranchir de son carcan social, parvient à gagner la confiance de son patron. Ce dernier en fait non seulement son bras droit mais l'invite à demeurer chez lui. Il y rencontre son épouse. Entre eux naîtra un amour passionnel. Mais voilà que son "bienfaiteur" lui propose de partir en mission au Mexique, synonyme de promotion sociale. Ce voyage ne devait initialement durer que deux ans mais voilà que la Première guerre mondiale pointe son nez et séparant les amants - comme dans Clarissa - pour de nombreuses années.

Neuf ans plus tard, cette figure balzacienne, désormais mariée, retourne en Europe dans la ferme conviction de retrouver cet amour inachevé. Ne se sont-ils pas jurés de s'aimer pour l'éternité ? Hélas, loin des yeux, loin du coeur. La distance (neuf années, c'est long) aura tué dans l'oeuf cette passion mort-née. Mais au-delà de ce rendez-vous manqué, un thème cher au réalisateur Wong Kar-Waï, il s'agit de bien plus que cela ici. Pour une analyse plus poussée, nous vous convions à lire la chronique de notre chère N. sur son blog.  J. N.

Stefan Zweig, Le voyage dans le passé, Le Livre de Poche, 2010, 177 p.

Publié pour la première fois en 1929 sous forme fragemntaire puis sous forme complète en 1976 sous le titre original Reise in die Vergangenheit.