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15/02/2013

Django Unchained

django.jpgOn prend les mêmes et on recommence. Dans Inglorious Basterds, avant-dernier opus de Quentin Tarantino, une bande de soldats US s'en allait casser du nazi. Ici, deux chasseurs de primes s'en vont dégommer du blanc raciste. Rebelote également pour l'excellent Christoph Waltz (Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle) qui tourne dans son deuxième Tarantino de suite. Même dégaine et même dialogues, à la différence que si dans Inglorious, il incarnait le méchant capo nazi, là il joue les justiciers sympathiques. Inspiré de Django (Sergio Corbucci, 1966) (1), dans lequel le principal protagoniste (Franco Nero, qui fait ici une apparence) se retrouve au milieu d'une guerre entre le Ku Klux Klan et un gang mexicain, le nouveau Tarantino, Golden Globe 2013 du meilleur scénario, a le mérite de rassembler tout ce qui est bien chez le réalisateur : scènes de fusillades musclées, dialogues à tomber par terre, excellente direction artistique (tout comme la bande-son), fable politique... Et pour ne rien gâcher, Tarantino réalise pour la première fois son genre de prédilection, le western spaghetti. Revers de la médaille, Django Unchained ressemble par trop à une copie conforme d'Inglorious Basterds et pêche également par sa durée trop longue (02h45) et un dénouement qui n'en finit pas. Toutefois, les inconditionnels de cet univers ne s'arrêteront pas sur ces détails et se contenteront de ce trip jubilatoire.  J. N

 

Django Unchained (Quentin Tarantino, USA, 2012, 165 min).   Avec Christoph Waltz, Jamie Foxx, Leonardo DiCaprio, Kerry Washington, Samuel L. Jackson, Walton Goggins, David Steen, James Remar, Dennis Christopher.

- 5 nominations - Oscars 2013 *

- Meilleur scénario - Golden Globes 2013

- Meilleur acteur dans un second rôle (Christoph Waltz) - Golden Globes 2013

- Meilleur scénario - BAFTA Awards 2013

- Meilleur acteur dans un second rôle (Christoph Waltz) - BAFTA Awards 2013

- 3 nominations - BAFTA Awards 2013

- 3 nominations - Golden Globes 2013

- Meilleur scénariste de l'année (Quentin Tarantino) - Hollywood Film Festival 2012

 

 (1) Tout comme Inglorious Basterds le fut d'Inglorious Bastards (1978).

* Cérémonie le 24 février 2013.

01/02/2013

Zero Dark Thirty

zero dark thirty,kathryn bigelow,oussama ben laden,jessica chastain,jason clarke,reda kateb,jennifer ehle,kyle chandler,harold perrineau,j. j. kandel,james gandolfini,simon abkarian,joel edgerton,mark strong,jeff mash,fredric lehne,edgar ramirezDu nom de l’une des plusieurs appellations que l’on a attribuées à la célèbre opération qui a abattu Oussama Ben Laden le 2 mai 2011, Zero Dark Thirty, est la réalisation-surprise tant attendue de la fin de l’année 2012. A la différence de Seal Team Six (voir le commentaire ci-dessous sur ce film) qui relate uniquement l’opération des forces spéciales américaines au Pakistan, la version de Kathryn Bigelow offre un point de départ à la traque et une trame haletante sur près d’une décennie, à la recherche de l’homme le plus médiatisé de l’époque.

D’une très grande qualité dans la véracité du scénario et volontairement contraint par les seules informations connues qui ont mené à l’ancien leader d’Al-Qaïda, le film surprend également par l’immersion fidèle qu’il offre au sein des investigations dites «noires » de la CIA. Divisé en plusieurs chapitres d’une qualité inégale, le film offre une reconstitution scénique agréable, une fresque des différentes méthodes d’enquête connues des services secrets américains pour la lutte contre le terrorisme international, sans parler des fameux interrogatoires « poussés », dont la représentation au cinéma a révolté les sphères politiques américaines avant même la sortie du film (1). Adepte des poussées d’adrénaline en plein air, la réalisatrice de l’oscarisé The Hurt Locker (2008) remplit le scénario de quelques montées en tension proprement brillantes, permettant ainsi au spectateur de garder l’attention durant les deux heures trente de visionnage.

Froid, cynique, non dénué de quelques longueurs (volontaires ?), le scénario du film rappelle sans gloire combien cette traque reste nourrie de nombreux échecs, de trahisons, d’erreurs humaines,  puis d’une chance incroyable. Sans avoir misé sur des monstres traditionnels du cinéma hollywoodien, le film s’appuie sur un casting aussi éclectique que sympathique (James Gandolfini, Mark Strong, Edgar Ramirez, Harold Perrineau et le français Reda Kateb (3)) ; il avait par ailleurs été tourné fin 2011 dans le plus grand secret. La réalisation bénéficie de l’apport convaincant de l’actrice montante Jessica Chastain, qui incarne sans transcender le personnage de Maya, l’agente assez mal connue ayant mené la CIA jusqu’à Ben Laden. Comme toujours, les dernières minutes du scénario sont gâchées par une combinaison patriotique de mauvais goût, autour d’un plan fixe sur l’actrice principale, une fin de bande originale décevante, et un drapeau américain. Malgré quelques raccords passables, des images de synthèse ajoutées au montage, ainsi qu’une conversation improbable entre deux pakistanais qui communiquent en arabe (!), le crédit apporté par un tournage très critique sur la réussite et l’éthique des opérations fait vite oublier ces approximations.

Ne se risquant pas un seul instant à faire tomber le fil conducteur dans l’exagération ou l’indécence, Zero Dark Thirty propose, avec idéologie diront certains et avec réalisme diront d’autres, l’adaptation la plus solide qui puisse être conçue sur la plus tristement célèbre chasse à l’homme de l’histoire des Etats-Unis. D. C

 

Zero Dark Thirty (Kathryn Bigelow, USA, 2012, 157 min).   Avec Jessica Chastain, Jason Clarke, Reda Kateb, Jennifer Ehle, Kyle Chandler, Harold Perrineau, J. J Kandel, James Gandolfini, Simon Abkarian, Joel Edgerton, Mark Strong, Jeff Mash, Fredric Lehne, Edgar Ramirez.

- 5 nominations – Oscars 2013 *

- Meilleure actrice (Jessica Chastain) – Golden Globes 2013

-  3 nominations – Golden Globes 2013

- 5 nominations – BAFTA Awards 2013 **

 

(1) http://www.washingtonpost.com/video/thefold/zero-day-thirty-heroines-real-life-inspiration/2012/12/11/66ad870a-43c4-11e2-8061-253bccfc7532_video.html

(2) http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/12/20/film-sur-la-mort-de-ben-laden-la-lettre-de-protestation-des-senateurs

(3) Vu dans Un prophète (2009) de Jacques Audiard.

* Cérémonie le 24 février 2013.

** Cérémonie le 10 février 2013.

 

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Seal Team Six

zero dark thirty,seal team sixDeux mois avant la sortie de Zero Dark Thirty (Kathryn Bigelow), Seal Team Six (du nom du groupe d'intervention de la Navy américaine), était produit pour la télé. Le scénario, hyper-classique, retrace la traque d'Oussama Ben Laden, de janvier 2011 jusqu'à l'opération Trident de Neptune du 2 mai de la même année. La première séquence (douteuse) se passe dans la prison de Guantanamo où un prisonnier interrogé révèle que Ahmad el Koweïti serait en contact au Pakistan avec Ben Laden. Ensuite, la CIA met en place (toujours au Pakistan) une filature grâce à deux agents pakistanais travaillant sur place pour elle. S'ensuit ensuite une séquence inutile où une patrouille US tombe dans une embuscade dans les montagnes d'Afghanistan (histoire de montrer que les Etats-Unis n'en peuvent plus et veulent à tout prix en finir avec le chef d'Al Qaïda ?). Début février 2011, les bodybuildés de la Seal Team sont mis au courant de la future opération. La suite sera les discussions à la CIA pour décider de quel type d'intervention il sera question puis le déroulement de celle-ci qui dura 40 minutes. Au niveau de la polémique, le film montre qu'il s'agissait d'une exécution (Ben Laden devait être pris mort ou vif), qu'au moment d'être abattu, "Géronimo" était armé (toujours douteux), et qu'aussi bien le gouvernement pakistanais que les services pakistanais de renseignements (ISI) n'étaient pas au courant de l'opération Trident de Neptune (encore plus douteux). A contrario du chef-d'oeuvre de Kathryn Bigelow qui ne prend aucun parti pris, montrant les choses froidement, ce film est donc on ne peut plus partisan et patriotique. Mais là où le bât blesse est que le scénario n'est effectué que sous l'angle du point de vue des pontes de la CIA et du commando, comme si cela était l'essentiel à retenir. Bref, un film pour la télé comme nous disions... J. N

 

Seal Team Six: The Raid on Osama bin Laden (John Stockwell, USA, 2012, 90 min).    Avec Cam Gigandet, Anson Mount, Xzibit, Freddy Rodriguez, Kathleen Robertson, Robert Knepper, Eddie Kaye Thomas, William Fichtner.

 

26/01/2013

Lincoln

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Lincoln (Steven Spielberg, USA, 2012, 150 in).   Avec Daniel Day-Lewis, Sally Field, Tommy Lee Jones, Joseph Gordon-Levitt, Michael Stuhlbarg, James Spader, David Strathairn, Jackie Earle Haley, Jared Harris, Bruce McGill, Hal Holbrook.

- 12 nominations - Oscars 2013

- Meilleur acteur dans un film dramatique (Daniel Day-Lewis) - Golden Globes 2013

- 6 nominations - Golden Globes 2013

- 10 nominations - BAFTA Awards 2013

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25/01/2013

Savages

savages.jpgLes années se suivent et se ressemblent pour Oliver Stone. Après avoir longtemps suscité la controverse (ou la polémique) par son cinéma politique (Platoon, 86 ; Born in the 4th of July, 89; JFK, 91) ou dépeignant une amérique violente (U-turn, 97 ; Any given sunday, 99), l'ex-enfant terrible de Hollywood rentrait dans le rang. Après une sage épique moyenne (Alexander, 2004), il rendait hommage aux secouristes new-yorkais (World Trade Center, 2006), puis dépeignait un George W. Bush plutôt sympathique (W., 2008), avant d'effectuer une pseudo-satire divertissante sur le monde de la finance (Wall Street: Money Never Sleeps, 2010). Vu le titre évocateur, nous avions pensé qu'ici Stone retournait à un cinéma violent et sans concession. Mais dès les premières minutes et une voix-off franchement pathétique de la très belle Blake Lively (le genre de beauté qui hélas lui vaudra de continuer à jouer des rôles de nunuches (1)), nous avions compris qu'il ne s'agirait que d'une diverstissante récréation. L'histoire, un ménage à trois (2 gars, une femme) qui vit de ses plantations de marijuana et qui se retrouve malgré lui acoquiné à la pègre mexicaine, avait du potentiel. Le problème est que le dosage romance/violence est tout simplement raté (là ou le défunt Tony Scott excellait). L'adjonction à cela d'un scénario mal ryhtmé (ce n'est pas une série après tout) et d'un casting foireux où les acteurs secondaires (Benicio Del Toro, Salma Hayek) volent la vedette aux principaux protagonistes (Taylor Kitsch et Aaron Taylor-Johnson font peine à voir) transforme le tout en thriller superficiel. Oliver Stone entre désormais dans la catégorie des réalisateurs bien pensants tel Michael Bay ou Joel Schumacher. J. N

Savages (Oliver Stone, USA, 2012, 130 min).   Avec Blake Lively, Taylor Kitsch, Aaron Taylor-Johnson, Benicio Del Toro, John Travolta, Salma Hayek, Emile Hirsch.

 

(1) The Town (2010), Green Lantern (2011).