28/10/2012
Ligue 1 - 10ème journée : premier bilan
Après 10 journées de cet exercice de Ligue 1 version 2012-2013, soit un quart du championnat, place au premier bilan et aux tendances actuelles.
Par Jihad Naoufal et Maroun Khair
Paris taille patron
Après un début de championnat timide (3 matchs nuls consécutifs), le "nouveau" PSG galactique a enchaîné avec 6 victoires entrecoupées d'un match nul probant au Vélodrome (2-2). La sauce made in Ancelotti a pris et le PSG, désormais leader avec 3 points d'avance, fait figure d'épouvantail. Grand artisan de cette dynamique actuel, le suédois Zlatan Ibrahimovic qui a déja inscrit 10 buts en 9 matchs. Auteur de 3 doublés (rien que ça), l'ancien joueur de Milan a été décisif à Lille (2-1, doublé, 4ème journée), Marseille (2-2, doublé, 8ème) et encore hier à Nancy (1-0). Et quand il ne marque pas, c'est son compère de l'attaque, Kevin Gameiro (rarement titulaire), qui le supplée et qui se fait décisif : doublé contre Sochaux (2-0, 7ème) et unique but contre Reims (1-0, 9ème). Le rouleau compresseur parisien est lançé.
Zéro défaite
Pour ne rien gâcher, l'équipe francilienne n'a pas encore perdu cette saison, soit 10 matchs consécutifs sans défaite. Avec la première défaite de Bordeaux ce soir à Bastia (3-1), Paris demeure donc la seule équipe invaincue.
Sous le signe de l'offensive
258 buts ont été marqués en 10 journées (moins Sochaux-Evian et Marseille-Lyon, matchs reportés de la 10e journée), soit une très bonne moyenne de 2.58 buts/match. Les rencontres Valenciennes-Lorient (6-1, 9ème) et Lorient-Ajaccio (4-4, 10ème) ont contribué à cette statistique. La saison passée, deux équipes avaient marqué 6 buts lors d'une rencontre (Rennes, PSG) et lors de 3 rencontres, 8 buts ou plus avaient été marqués.
Marseille rentre dans le rang
Après 6 victoires consécutives et 1 seul but encaissé, l'équipe olympienne marque le pas. Défaits lourdement à Valenciennes (4-1, 7ème), les marseillais faisaient ensuite match nul contre le PSG (2-2) avant de s'incliner à nouveau à Troyes (1-0), avant-dernier du classement. La faute à un calendrier très lourdement chargé (toutes compétitions confondues, Marseille a joué 7 matchs en août et 5 en septembre). Marseille-Lyon reporté (pour cause de vent violent), c'est désormais Toulouse qui est dauphin du PSG. Marseille reste toutefois à 3 points du leader.
Les surprises
Toulouse constitue la belle surprise de ce début de saison. Les coéquipiers du néo-international français Etienne Capoue, ne se sont inclinés que contre le leader (2-0) et occupent actuellement la 2ème place. A un degré moindre, Valenciennes, habitué à jouer le maintien, occupe une probante 6ème place.
Montpellier à côté de...
...la plaque. Le champion surprise de la saison passée est redevenue une équipe normale, sans aucune transition. Les protégés de René Girard peinent à faire le jeu à la maison, où ils viennent de remporter ce week-end leur première victoire (pour 2 nuls et 2 défaites). Le problème c'est qu'ils ne s'imposent pas non plus à l'extérieur (3 défaites). Le champion sortant est 13ème du classement...
Déception lilloise
Orphelins d'Eden Hazard, parti à Chelsea, et victimes du "pillage" permanent de leurs meilleurs éléments (Rami, Cabaye, Gervinho, Sow, voire vientôt Debuchy), les Dogues ont du mal à élever leur niveau de jeu et n'ont pas encore enchaînés deux victoires de suite. Déjà défaits 2 fois, ils multiplient par ailleurs les matchs nuls (5), pour 3 victoires seulement. Un bilan plus que moyen (Lille est 10ème) pour une équipe tout de même 3ème l'an passé et championne en 2011.
Nancy au fond du trou
Les Lorrains débutaient la saison par une victoire contre Brest (1-0) puis un match nul probant à Lille (1-1). La suite fut moins heureuse. Ils enchaînaient 6 défaites consécutives sans marquer le moindre but (triste record), pour finalement en marquer un à domicile contre Sochaux (1-1, 9ème) mais pour finalement reperdre, toujours à domicile, contre l'ogre parisien (1-0). S'ils ne sont qu'à 3 points du premier non-reléguable (Troyes, Evian, et Sochaux sont également en grande difficulté), les joueurs de Jean Fernandez affichent toutefois une dynamique synonyme d'ascenseur pour l'échaffaud.
Les autres
Comme Evian l'an passé, le promu rémois constitue pour l'instant une belle surprise. Les champennois sont 7èmes du classement. Difficile de se prononcer encore sur Rennes et Saint-Etienne, souvent irréguliers. Bordeaux vient de connaître sa première défaite à Bastia (3-1) et fait du surplace (6 matchs nuls). En reconquête, l'ancien champion, Lyon, est 4ème et n'a pas joué ce week-end (match reporté). Nice, Brest, et Ajaccio joueront le maintien.
Retours en forme
Décrié par les médias, auteur de deux saisons indigestes à l'OM alors qu'il cartonnait à Toulouse, André-Pierre Gignac semble retrouver son football en cé début de saison. Qui plus est, cela arrive à un bon moment puisqu'il dans un effectif secteur offensif olympien peu pourvu, il ne rata pas sa chance de suppléer un Loïc Rémy habituellement titulaire en pointe et souvent blessé. Buteur décisif à Montpellier (1-0, 3e journée), il inscrit 2 autres buts et réussit le doublé, toujours décisif, contre le PSG (2-2, 8ème). On dit que les grands buteurs marquent dans les matchs importants...
Passés à coté d'une grande carrière, deux anciens espoirs du football français retrouvent également goût au football. Inexistant à Liverpool (2003-2005), Anthony Le Tallec est ensuite relegué avec Sunderland (2006), Le Mans (2010), et Auxerre (2012). On espère au joueur formé au Havre (2001-2003) que le même sort ne lui arrivera pas cette saison. Il a déja inscrit pour une étonnante équipe de Valenciennes 5 buts en 6 matchs. Jérémie Aliadère a lui aussi été trimballé de club en club. Formé à Arsenal où il ne s'est jamais imposé (2001-2005), il passe ensuite par le Celtic Glasgow, West Ham, Arsenal à nouveau, Middlesbrough, se retrouve même au chômage (2010-2011) avant d'atterir à Lorient où il semble se stabiliser. Il est également auteur de 5 buts (pour 8 matchs disputés).
10ème journée (26, 27, 28 octobre)
Saint-Etienne - Rennes 2-0
Lille - Valenciennes 2-1
Nancy - PSG 0-1
Sochaux - Evian reporté
Reims - Troyes 1-1
Toulouse - Brest 3-1
Montpellier - Nice 3-1
Lorient - Valenciennes 4-4
Marseille - Lyon reporté
Classement
1.PSG 22 points
2.Toulouse 19
3.Marseille 19 (9 matchs)
4.Lyon 18 (9 matchs)
5.Saint-Etienne 15
6.Valenciennes 15
7.Reims 15
8.Bordeaux 15
9.Lorient 15
10.Lille 14
11.Bastia 14
12.Rennes 13
13.Montpellier 11
14.Ajaccio 11
15.Brest 10
16.Nice 9
17.Evian 8 (9 matchs)
18.Sochaux 7 (9 matchs)
19.Troyes 6
20.Nancy 5
Buteurs
1.Ibrahimovic (PSG) 10 buts (9 matchs)
2.Ben Yedder (Toulouse) 9 (7)
3.Aubameyang (STE) 6 (10)
4.Khlifa (Evian) 5 (6)
Le Tallec (Valenciennes) 5 (6)
Aliadière (Lorient) 5 (8)
Gomis (Lyon) 5 (9)
Gignac (Marseille) 5 (9)
Camara (Montpellier) 5 (9)
23:18 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gameiro, ligue 1 bilan 2012-2013, ancelotti, paris, ibrahimovic, gignac, aliadière, le tallec, valenciennes, montpellier, lille, nancy, lyon, bordeaux, reims, toulouse, ligue1, psg, marseille
02/07/2012
Euro 2012 : Espagne - Italie 4-0
L'Espagne re(entre) dans l'Histoire
En étrillant l'Italie (4-0) en finale de l'Euro 2012, l'Espagne réalise un triplé inédit après l'Euro 2008 et la Coupe du monde 2010.
Par Jihad Naoufal
On pensait que cette finale, comme les précédentes, serait serrée. Trois facteurs a priori l'annoncaient. L'italie avait fait jeu égal avec l'Espagne au premier tour (1-1), les finales des grandes compétitions (euro ou coupe du monde) n'engendrent plus de scores fleuves depuis Brésil-Italie 4-1 (finale Coupe du monde 1970) puis France-Brésil 3-0 (coupe du monde 98) (1) et enfin, l'Espagne, tout en étant ultra-solide jusque là, était critiquée pour son jeu suffisant.
Sauf, qu'à regarder les stats de plus près, les Ibériques n'ont encaissé qu'un but en 5 matchs... Et à regarder de plus près encore, depuis le France-Espagne 3-1 (8èmes de finale de la coupe du monde 2006), l'Espagne n'a pas encaissé de buts dans une grande compétition après le 1er tour, soit 3 matchs lors de l'Euro 2008 (2) et 4 matchs lors de la Coupe du monde 2010 (3). Si on ajoute la finale d'hier (+ Espagne-France 2-0 et Espagne-Portugal 0-0), cela fait 10 matchs... record.
S'il faut louer le renouveau italien, insufflé par Cesare Prandelli (de bon augure pour la suite), il faut surtout souligner une équipe espagnole non seulement conquérante mais aussi arrivée à pleine maturité. Elle a effectué sa meilleure performance lors du match le plus important. Et pour ne rien gâcher, elle a bénéficié de la chance qui accompagne les grandes équipes, soit une victoire aux tirs aux buts (celui de Bruno Alves heurte la barre transversale) contre le Portugal en demi-finale.
Face à une Italie bien regroupée mais incapable de prendre le contrôle du match (le point fort justement de la bande à Vicente del Bosque), l'Espagne a su frapper aux moments les plus cruciaux du match, juste avant le quart d'heure (Silva, idéalement servi par un Fabregas énorme, 14e), période de round d'observation en général, juste avant la mi-temps (Jordi Alba, auteur d'une course impressionnante, 41e), et en fin de match (Fernando Torres, 84e ; Matta, 88e), histoire d'enfoncer le clou. De la chance justement, les Italiens n'en ont pas eu. A la 21ème minute, Chielini sortait sur blessure, remplacé par Balzaretti. A la 61ème, Thiago Motta, entré à la 56ème, se blessait à son tour. Le problème est que le sélectionneur italien avait effectué un 2ème changement à la mi-temps (Di Natale pour Cassano). A 11 contre 11, c'était déja dur, à 10 contre 11, ça devenait mission impossible. Déja supérieure dans le jeu, l'Espagne n'en demandait pas tant et pouvait désormais dérouler et rajouter deux pions dans les filets espagnols.
En 2010, elle entrait dans le club très fermé des équipes ayant réalisé un doublé coupe du monde-euro (ou l'inverse), avec l'Allemagne (1972, 1974) et la France (1998, 2000). L'Allemagne avait failli réalisé le triplé mais elle s'inclinait en finale de l'Euro 1976 contre la Tchécoslovaquie aux tirs aux buts (et la fameuse Panenka). Ce record, l'Espagne vient de le réaliser et il nous semble qu'il restera longtemps imbattable.
Espagne : Casillas (cap.) - Arbeloa, Piqué, Sergio Ramos, Alba - Busquets, Xavi, Xavi Alonso - Silva (Pedro, 59e), Fabregas (Fernando Torres, 75e), Iniesta (Mata, 86e).
Italie : Buffon (cap.) - Abate, Barzagli, Bonucci, Chiellini (Balzaretti, 21e) - Marchisio, Pirlo, De Rossi - Montolivo (Thiago Motta, 56e) - Cassano (Di Natale, 46e), Balotelli.
Quelques stats :
- Espagne - Italie (4-0) est le score le plus large d'une finale d'Euro mais aussi le plus prolifique avec Tchécoslovaquie-RFA (2-2) de 1976.
- Andres Iniesta (Espagne) est élu meilleur joueur du tournoi.
- Fernando Torres (Espagne), Mario Gomez (Allemagne), Mario Balotelli (Italie), Mario Mandzukic (Croatie), Cristiano Ronaldo, et Alan Dzagoev (Russie) terminent meileurs buteurs avec 3 unités chacun.
- Fernando Torres est le 1er joueur à marquer dans deux finales d'un Euro (2008 et 2012).
- L'Espagne remporte son 3ème euro pour 4 finales disputées (défaite en 1984 contre la France). L'Allemagne a remporté 3 euros pour 6 finales disputées.
- L'Espagne et l'Allemagne sont les deux équipes à avoir remporté 3 euros. La France suit (2).
Palmarès
2012 : Espagne
2008 : Espagne
2004 : Grèce
2000 : France
1996 : Allemagne
1992 : Danemark
1988 : Pays-Bas
1984 : France
1980 : Allemagne de l'Ouest
1976 : Tchécoslovaquie
1972 : Allemagne de l'Ouest
1968 : Italie
1964 : Espagne
1960 : URSS
(1) RFA - URSS 3-0 (72), Allemagne-Tchécoslovaquie 2-2 (76), Allemagne-Belgique 2-1 (80), France-Espagne 2-0 (84), Pays-Bas-URSS 2-0 (88), Danemark-Allemagne 2-0 (92), Allemagne-Rép. Tchèque 2-1 beo (96), France-Italie 2-1 beo (00), Grèce-Portugal 1-0 (04), Espagne-Allemagne 1-0 (08) pour l'Euro ; RFA - Pays-Bas 2-1 (74), Argentine-Pays-Bas 3-1 a.p (78), Italie-RFA 3-1 (82), Argentine-RFA 3-2 (86), RFA-Argentine 1-0 (90), Brésil-Italie 0-0 (94), Brésil-Allemagne 2-0 (02), Italie-France 0-0 (06), Espagne-Pays-Bas 1-0 a.p pour la Coupe du monde.
(2) Espagne-Italie 0-0 (quart), Espagne-Russie 3-0 (demi), Espagne-Allemagne 1-0 (finale).
(3) Espagne-Portugal 1-0 (huitième), Espagne-Paraguay 1-0 (quart), Espagne-Allemagne 1-0 (demi), Espagne-Pays-Bas 1-0) (finale).
13:39 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro 2012, euro 2008, espagne, italie, espagne-italie 4-0, allemagne, france, iniesta, fabregas, david silva, mata, jordi alba, vicente del bosque, cesare prandelli, fernando torres, euro
31/05/2012
Abécédaire de la Ligue 1 - 2011/2012
Après 2011, voici l'abécédaire 2012, ou l'essentiel de 2011-2012 exercice passionnant marqué par un nouveau champion de France (Montpellier), la descente aux enfers d'un club mythique (Auxerre) et le retour du football offensif. Thématiques, équipes, joueurs, stats, tout ce qu'il faut retenir de la saison. Un peu long mais richement documenté.
Par Jihad Naoufal et Maroun Khair
A comme Attaque parisienne, la meilleure du championnat. Avec 75 buts inscrits, le club de la capitale réalise sa meilleure performance depuis 1978.
B comme Bordeaux, la belle surprise de cette fin de saison. Champions en 2009 (+ une coupe de la Ligue), les Girondins ne confirmaient rien par la suite, enchaînant deux saisons médiocres. 18èmes à l'issue de la 14ème journée, ils reprenaient des couleurs à partir de janvier (les recrutements de Mariano et Obraniak n'y sont pas étrangers), s'imposant successivement chez le champion Lille (23ème) et contre Lyon (24ème). Ils terminent la saison avec 6 victoires consécutives et accrochent in-extermis l'Europa Ligue. Des résultats en adéquation avec le prestige du club et de bon augure pour la suite.
C comme Catastrophe à Auxerre qui descend en Ligue 2 après 32 ans passés dans l'élite. Après un début de championnat moyen, les Bourguignons se sont écroulés dès octobre (7 défaites en 10 matchs). Mauvais choix de recrutements, mauvaise gestion de club, joueurs trop inexpérimentés explique le désastre, sans oublier un entraîneur, Laurent Fournier, limogé "trop" tardivement. Et dire qu'Auxerre avait terminé 2ème du championnat en 2010... Après Nantes et Monaco, c'est un autre club historique qui descend à l'étage inférieur.
C bis comme Cartons réalisés par Rennes et le PSG contre Sochaux. Le premier cité s'est imposé à l'extérieur (6-2, 7ème journée) et le second à domicile (6-1, 33ème journée). Ce sont les deux seules équipes à avoir marqué 6 buts dans une même rencontre.
D comme Défenses montpelliéraine et toulousaine, les meilleures de la saison avec 34 buts encaissés, mieux que Rennes l'an passé (35) mais pas vraiment terrible puisque cela avoisine une moyenne d'un but encaissé par match.
E comme Equipe-type de la saison votée lors de la cérémonie des Trophées UNFP. Elle est la suivante : Lloris (Lyon) - Debuchy (Lille), N'Koulou (Marseille), Hilton (Montpellier), Bédimo (Montpellier) - Belhanda (Montpellier), Mavuba (Rennes), Capoue (Toulouse), Hazard (Lille) - Nenê (PSG), Giroud (Montpellier).
E bis comme Evian-Thonon-Gaillard, l'équipe surprise de la saison. Double promu la saison passée (une première dans l'histoire du club), le club haut-savoyard a affiché une régularité exemplaire malgré un changement d'entraîneur à la trêve hivernale. Il termine à une honorable 9ème place.
F comme Fair-Play à Nancy qui n'a enregistré que 2 cartons rouges, le plus faible total.
G comme René Girard, élu meilleur entraîneur de Ligue 1. Le coach montpellierain permet à son équipe d'empocher le premier titre de son histoire.
G bis comme Olivier Giroud (Montpellier), meilleur buteur de la saison avec 21 buts. Sélectionné pour l'Euro, le néo-internatinal a également réalisé 9 passes décisives. A l'époque où il évoluait à Grenoble en Ligue 2 (2005-2007), son entraîneur de l'époque, Bazdarevic, lui affirmait qu'il n'avait même pas le niveau de Ligue 2. Lors de la 15ème journée, il inscrit un triplé à Sochaux (victoire 3-1), équipe entraînée par... Bazdarevic qui sera viré (faute de résultats) quelques mois plus tard...
G bis comme Yohan Gouffran auteur du but le plus rapide de la saison, inscrit après seulement 13 secondes à Auxerre (victoire 4-2 de Bordeaux, 36eme j.). Insrivant uniquement 9 buts en 3 saisons chez les Girondins, l'ancien espoir du football français en a inscrit 14 en 2011-2012. Offrant le titre à Bordeaux en 2009 en inscrivant l'unique but à Caen (dernière journée), il a été décisif à nouveau cette année en marquant le dernier but de la victoire à Saint-Etienne (3-2), synonyme de qualification pour l'Europa Ligue.
H comme Eden Hazard, élu meilleur joueur de Ligue 1 aux Trophées UNFP pour la deuxième fois de suite. En partance pour Chelsea, le prodige belge a inscrit 20 buts et manquera certainement à la ligue 1.
I comme Invincibilité de Paris durant 14 matchs (de la 16e à la 29ème journée). La meilleure série de la saison.
J comme Jeu dur exercé par Ajaccio, équipe qui a reçu le plus de cartons rouges (9).
K comme Antoine Kombouaré, ex-entraîneur du PSG, limogé durant la trêve hivernale (arrivée des qataris oblige). Débarqué à Paris il y a deux ans, il parvenait à redonner une âme à un club au bord de la déroute et le hissait à la 4ème place l'an passé. A l'issue des matchs aller, le PSG est premier et compte 40 points. A l'issue de la saison, il en compte 79. Le nouveau coach Ancelotti a fait moins bien... Cruel.
L comme Lille-Bordeaux (4-5), match le plus prolifique de la saison (23ème journée). Deux autres rencontres ont vu deux adversaires marquer au moins 4 buts : Lille-Nice (4-4, 19e) et Lyon-PSG (4-4, 25e).
M comme Montpellier, champion de France pour la première fois de son histoire. Meilleure équipe à domicile (50 points, un record dans un championnat à 3 points la victoire), meilleure défense, meilleur buteur, meilleure différence de buts (ex-aequo avec le PSG), plus grand nombre de victoires (25)... Un titre amplement mérité.
M bis comme M'Vila, seul joueur de champ à avoir joué l'intégralité des 38 matchs de Ligue 1 (soit 3600 minutes), ce qui ne l'a pas empêché d'effectuer une saison moyenne mais qui l'envoie quand même à l'Euro.
N comme Nenê, co-meilleur buteur de la saison avec 21 buts. Replacé dans l'axe par Carlo Ancelotti, le brésilien a toutefois inscrit 8 penalty (Giroud en a marqué 2 pour le même total de buts).
O comme Olympiques, de Marseille et Lyonnais largement en retrait cette saison. Champion il y a 2 ans, l'OM, faute de recrutement de qualité et en proie aux nombreux blessés (le départ de Lucho n'a pas aidé non plus), a vécu une saison noire, marquée par 13 matchs sans victoire et ponctuée par une indigente 10ème place. Si Lyon accroche une 4ème place, c'est bien en deça des objectifs affichés en début de saison. Le septuple champion de France ne jouera pas la Champions League la saison prochaine pour la première fois depuis 1999 et a subi 12 défaites. C'est trop pour un club classé au moins dans les 3 premiers depuis la saison 1998-1999. Bref, l'OL ne fait plus peur. Maigre consolation, les 2 équipes ont empoché la Coupe de France (Lyon) et la Coupe de la Ligue (Marseille).
O bis comme Ludovic Obraniak, le meilleur transfert du mercato d'hiver. En manque de jeu à Lille, le néo-international polonais débarque chez les Girondins de Bordeaux en janvier dernier et marque un doublé contre son ancienne équipe (victoire 5-4 à Lille). Rehaussant le niveau des Bordelais, il contribue largement à leur accession à l'Europa Ligue, et effectue lors du dernier match un coup du sombrero sublime suivi d'une passe décisive pour Diabaté (victoire 3-2 à Saint-Etienne). Le joueur formé à Metz sera bien présent à l'Euro.
P comme 15 Passes décisives réussies par Eden Hazard, le meilleur de la saison en la matière.
Q comme Qatar Sports Investments, le fonds d'investissement qui rachetait le PSG en mai 2011 avec pour objectif affiché d'en faire le premier club de Ligue 1. Mais malgré 125 millions d'euros mis en transferts et l'arrivée de 12 renforts (9 + Motta, Alex et Maxwell arrivés à la trêve hivernale), le club parisien termine 2ème, derrière Montpellier, 13ème budget de Ligue 1. Un échec relatif et une belle leçon d'humilité.
R comme Reléguation d'Auxerre, Dijon et Caen. Auxerre retrouve l'étage inférieur pour la première fois depuis 1980, l'autre club bourguignon descend un an après sa montée historique tandis que Caen subit sa 4ème relégation depuis 2005. Les 3 seront remplacés par Bastia (champion de Ligue 2), Reims et Troyes.
S comme Supporters auxerrois dont les agissement lors de la dernière de leur club à domicile ont énormément perturbé le dénouement du championnat. Jets de fumigènes, pétards, balles de tennis, tomates ont entraîné l'arrêt d'Auxerre-Montpellier (1-2) pendant 40 minutes. Lorient-PSG (1-2) était déja terminé et les montpellierains ont joué la peur au ventre. Que ce serait-il passé si Paris avait été champion ?
T comme Transition permanente en tête de la Ligue 1. Si Montpellier est la 19ème équipe à être sacrée, il faut également souligner 4 champions en 4 ans depuis les 7 titres de Lyon (Bordeaux, Marseille, Lille, Montpellier) et 10 champions sur les 20 dernières saisons.
U comme John Utaka, l'attaquant de Montpellier qui offre la victoire (et le sacre) à son équipe lors de la dernière journée en marquant un doublé à Auxerre. Le joueur nigérian, qui avait fait les beaux jours de Lens (2002-2005) et Rennes (2005-2007), avait ensuite enchaîné les saisons fantomatiques en Angleterre, à Portsmouth (10 buts marqués en 4 ans). Arrivé à Montpellier en janvier 2011, il a cette saison retrouvé son football.
V comme 27 ans que la Ligue 1 n'avait pas connu un score aussi élevé de buts marqués (956). En espérant que cela se poursuive par la suite.
W comme l'étonnante de saison de Daniel Wass. Le milieu de terrain danois d'Evian, prêté par Benfica et remplaçant en début de saison (les 9 premières matchs), est ensuite titularisé milieu droit jusqu'à la trêve. Bernard Casoni parti, Pablo Correa le replace sur le flanc gauche de la défense, en remplacement de Fabrice Ehret, blessé (de la 25ème à la 34ème journée). Il termine les 2 derniers matchs comme arrière droit... Au total, 27 titularisations (et 4 buts) l'envoient à l'Euro, en compagnie des 3 autres danois de l'ETG.
X comme Xénophobie, toujours endémique en Ligue 1. Remise en évidence la saison passée avec la polémique engendrée par les propos de Laurent Blanc, au sujet des "quotas", elle concerne cette saison un arbitre-assistant, en la personne de M. Perruaux qui aurait dit à Kamel Chafni, le milieu auxerrois, "Casse toi l'arabe", et 2 joueurs, Chedjou (Lille) et Cavalli (Ajaccio), le premier ayant prétendument dit au second "sale corse".
Y comme Yanga-Mbiwa, la grande révélation en défense centrale. Le jeune joueur (23 ans) est un des grands artisans du sacre de Montpellier et a figuré dans la liste des 26 pré-sélectionnés pour l'Euro.
Z comme Zéro buts encaissés par Montpellier durant 17 matchs de Ligue 1, soit près de la moitié de la saison. Une stat qui corrobore une saison exceptionnelle.
Ligue 1 - 38ème journée
Rennes - Dijon 5-0
Lorient - PSG 1-2
Sochaux - Marseille 1-0
Evian TG - Brest 0-1
Lille - Nancy 4-1
Valenciennes - Caen 3-1
Saint-Etienne - Bordeaux 2-3
Toulouse - Ajaccio 0-2
Auxerre - Montpellier 1-2
Lyon - Nice 3-4
Classement - 2011/2012
1.Montpellier 82 points - Champion
2.PSG 79 - Champions League
3.Lille 74 - Tour préliminaire Champions League
4.Lyon 64 - Europa Ligue
5.Bordeaux 61 - Europa Ligue
6.Rennes 60
7.Saint-Etienne 57
8.Toulouse 56
9.Evian TG 50
10.Marseille 48 - Europa Ligue
11.Nancy 45
12.Valenciennes 43
13.Nice 42
14.Sochaux 42
15.Brest 41
16.Ajaccio 41
17.Lorient 39
18.Caen 38 - relégué
19.Dijon 36 - relégué
20.Auxerre 34 - relégué
00:43 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abécédaire ligue 1 2011-2012, chedjou, cavalli, chafni, sochaux, bordeaux, obraniak, gouffran, qatar, kombouaré, john utaka, yanga-mbiwa, daniel wass, euro 2012, ligue 1, evian, marseille, psg, lyon, auxerre, montpellier, hazard, nene, giroud, girard, lille, dijon, caen, bazadarevic, m'vila, lille-bordeaux 4-5, lyon-psg 4-4, lille-nice 4-4, ajaccio, nancy, toulouse, psg-sochaux 6-1, sochaux-rennes 2-6, nantes, monaco
29/05/2012
Euro 2012 - surprises et absents
L'UEFA avait donné comme deadline, ce mardi 29 mai à midi pour les listes des 23 joueurs sélectionnés pour l'Euro 2012 (8 juin - 1er juillet). Certaines avaient été communiquées il y a quelques temps déja, l'autres l'ont été à la dernière minute. Notre reflexion sur les invités surprise et les recalés.
France
Rémy, out sur blessure, il ne restait à Laurent Blanc qu'à écarter deux joueurs. Decevant contre l'Islande en amical (dimanche dernier), Yohan Gourcuff ne sera pas conservé. Il faut reconnaître que sa présence dans la pré-liste des 26 constituait déja une surprise. L'autre joueur éliminé est Yanga-Mbiwa, le défenseur central montpelliérain, champion avec son club. Blanc a donc priviligié l'expérience (Mbiwa n'a pas encore joué en équipe de France) au talent et à la forme du moment, et n'a donc pas doublé les quatre postes en défense centrale comme nous le pressentions dans une note précédente (voir notre commentaire du 15 mai 2012 sur la pré-liste des 26). Comme la majorité des équipes qualifiées pour l'Euro, la priorité a été donnée à l'entrejeu et aux milieux polyvalents. En défense, toutes les équipes sont pourvues également de joueurs polyvalents pouvant évoluer dans l'axe ou sur les côtés, sauf la France où les 7 défenseurs sont exclusifs à leur poste (Abidal n'est plus là). Espérons donc pour le sélectionneur français qu'il n'y aura pas de blessé en défense centrale où ne figurent que 3 joueurs (Mexès, Rami, Koscielny).
On retient toutefois les présences de Blaise Matuidi, pas toujours titulaire avec le PSG (le capitaine de Lille, Rio Mavuba, méritait autant que lui sa place et ne figurait même pas dans les 26) et de Marvin Martin, auteur d'une saison délicate à Sochaux, qui constituent à notre sens les surprises du 23 tricolore.
Espagne
A la surprise générale, le sélectionneur Vicente Del Bosque n'a pas retenu Roberto Soldado, meilleur buteur espagnol de la Liga (17 buts avec Valence), lui préférant Alvaro Negredo (FC Séville) et bizarrement Fernando Torres, auteur de seulement 6 buts en 20 titularisations avec Chelsea en Premier League. Del Bosque affirmait pourtant qu'il se devait d'injecter du sang neuf à l'équipe championne en titre et championne du monde. Le choix de Torres s'explique certainement par son poste d'attaquant de surface où ne figure que lui et Llorente (Athletic Bilbao). Autres absences remarquées, les joueurs de l'Athletic Bilbao (auteur d'un parcours remarquable en Europa Ligue), Adrian et Iker Munian. Etonnante également la présence en défense de Raul Albiol, 5 titularisations en Liga avec le Real, alors qu'un autre défenseur, Alvaro Dominguez, a effectué une excellente saison avec l'Atletico de Madrid. Comprenant pas moins de 12 joueurs provenant du FC Barcelone et du Real Madrid, le 23 espagnol arrivera sur les rotules à l'Euro et surtout, sera privé de son capitaine Carles Puyol et son attaquant David Villa, tous deux blessés. En cas de contre-performance de la Roja, les choix de Del Bosque seront certainement montrés du doigt.
Pays-Bas
Toutes les stars de la Coupe du monde 2010 seront présentes. Surprise notoire : les présences du défenseur Wilfred Bouma, 33 ans, plus titulaire en sélection depuis l'Euro 2008 et de son coéquipier au PSV Eindhoven, Jetro Willems, 18 ans et 0 sélection au compteur... Etonnante par contre l'absence de Vurnon Anita, le talentueux arrière-gauche d'un Ajax Amsterdam, champion des Pays-Bas.
Angleterre
Hoy Hodgson a décidé de se passer des services de Rio Ferdinand, titulaire indiscutable en défense centrale aussi bien à Manchester United qu'avec la sélection. En effet, le joueur est brouillé avec le capitaine de Chelsea, John Terry, l'autre titulaire en charnière centrale. Le joueur controversé est accusé de propos racistes envers Anton, le frère cadet de Ferdinand, qui évolue à Queens Park Rangers. Le sélectionneur national a donc décidé de se séparer d'un des deux et a ejecté R. Ferdinand. Etonnant... Un autre défenseur de ManU, Chris Smalling n'a pas été retenu pour cause de blessure tandis que Gareth Barry, également blessé et figurant dans la liste des 23, a été remplacé par le défenseur central d'Everton, Phil Jagielka, alors qu'Adam Johnson (toujours City), figurant lui aussi dans la liste des 5 réservistes, évolue à un poste similaire à celui de Barry. Un autre réserviste, Daniel Sturridge n'a pas été retenu alors qu'Andy Carroll, auteur d'une saison médiocre avec Liverpool (9 buts en 47 matchs), l'a été... La grosse surprise s'appelle Oxlade-Chamberlain, 18 ans et 0 sélection au compteur avant Angleterre-Norvège (amical joué le 26 mai). Le jeune prodige d'Arsenal évoluait l'an passé en 3ème division anglaise et sa convocation n'est pas sans rappeler celle de Theo Walcott (retenu également) lors du mondial 2006. Le milieu d'Arsenal avait 17 ans à l'époque.
Italie
Décidément c'est une tradition. Comme en 1982 (Affaire du Totonero) et 2006 (Calciopoli), l'Italie du football s'offre un nouveau scandale de matchs truqués à la veille d'une compétition officielle, le "Calciosmommesse". Dans le collimateur de la justice, le défenseur Domenico Criscito (Zenith Saint-Pétersbourg) présent sur une première pré-liste élargie, a été écarté de la liste des 23. Son compère de la défense, Leonardo Bonucci (Juventus), a lui été conservé malgré son implication présumée dans l'affaire des matchs truqués. A noter la présence d'Angelo Ogbonna, défenseur central évoluant en Série B (Torino).
Allemagne
Pas de surprise notoire à noter au sein de la Manschaft. A noter toutefois l'absence de Cacau, retenu dans une première liste de 27 joueurs et qui tout vraisemblablement fait les frais d'une mauvaise saison avec Stuttgart. La section attaquants ne comprend par ailleurs que trois joueurs (Gomez, Klose, Podolski). Un autre pré-sélectionné, Julian Draxler (le millieu offensif prometteur de Schalke) a également été écarté. Son inexpérience (18 ans, 0 sélection) a fait pencher la balance. Au milieu de terrain, Kevin Grosskreutz (26 titularisations avec Dortmund, 8 buts) aurait pu faire le voyage mais il est victime d'un secteur largement pourvu (10 milieux sélectionnés) et voit son compère, Mario Götze, grand espoir du football allmeand) lui être préféré. Blessé une partie de la saison, Götze a quand même marqué 6 buts en 14 titularisations. Toujours du côté de Dortmund, le millieu défensif Sven Bender (21 titularisations), également présent sur la pré-liste des 27, fait également les frais de la concurrence (Kroos, Khedira, Schweinsteiger). Son frère jumeau Lars (Bayer Leverkusen) ira à l'Euro sans lui.
Portugal
Pour des raisons disciplinaires, l'arrière-latéral droit Bosingwa (Chelsea) et le défenseur central Carvalho (Real Madrid), ont été écartés. Cette non-convocation sonne probablement le glas de leur carrière internationale (ils ont tous les deux plus de trente ans). La charnière centrale lusitanienne sera composée de Pepe (Real Madrid) et Bruno Alves (Zenith Saint-Pétersbourg).
Croatie
Slaven Bilic devra se passer des services de Dejan Lovren. Le talentueux défenseur de Lyon ne s'est pas encore remis d'une blessure au pied contractée lors de la finale de Coupe de France.
13:40 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gourcuff, yanga-mbiwa, matuidi, mavuba, marvin martin, france, allemagne, italie, espagne, angleterre, pays-basfernando torres, euro 2012, david villa, carles puyol, soldado, rio ferdinand, andy carroll, euro
15/05/2012
Equipe de France - liste des pré-sélectionnés
Avec l'annonce, en vue de l'Euro 2012, de la liste des 12 joueurs pré-sélectionnés de Ligue 1 ce mardi, le sélectionneur de l'équipe de France de football, Laurent Blanc, a complété la liste de ceux évoluant à l'étranger, annoncée la semaine passée. 12+15, ou plutôt 12+14 (puisque le défenseur central Younes Kaboul, évoluant à Tottenham a du déclarer forfait pour cause de blessure) = 26. Blanc a donc 2 semaines pour décider qui seront les 3 "sacrifiés" (la liste des 23 sera annoncée le 29 mai).
Forme du moment, complémentarité, expérience, polyvalence et esprit d'équipe sont généralement les critères retenus au moment du choix à faire. Par conséquent, la surprise du groupe, Yanga-Mbiwa, le solide défenseur central d'une équipe de Montpellier probablement championne de LIgue 1, a été logiquement préféré à Mamadou Sakho, auteur d'une saison médiocre au PSG et qui a d'ailleurs perdu sa place de titulaire sous l'ère Ancelotti. Yanga-Mbiwa profite également de la blessure de Kaboul (Tottenham).
Au jeu de pronostiquer qui sera écarté de la liste, facile au niveau des gardiens puisqu'ils sont 3 et autant iront à l'Euro, la hiérarchie étant d'ailleurs déja établie (Lloris n° 1, Mandanda n°2). Les huit défenseurs devraient également être préservés puisque chaque poste a été doublé, la charnière devant être Mexès - Rami (1), Clichy et Debuchy suppléants probables d'Evra et de Reveillère respectivement.
Quels milieux ?
Le flou concerne principalement l'entrejeu où au moins 2 noms devraient sauter. Sur les 8, il faut signaler 3 "strictement défensifs", où M'vila et Diarra ont une longueur d'avance sur Matuidi, pas souvent titulaire au PSG. Le milieur relayeur Cabaye, auteur d'une très bonne saison à Newcastle, devrait être préservé, sa polyvalence constituant un atout. Un autre polyvalent, Malouda, a été pris malgré un manque de jeu à Chelsea, Blanc considérant probablement que son expérience serait précieuse pour le groupe. Parmi les créatifs, Nasri est indiscutable alors que Gourcuff - qui perd son football depuis 2 saisons - n'a été titulaire qu'à dix reprises cette saison à Lyon et que Marvin Martin pourrait payer les frais d'une saison catastrophique à Sochaux. Un de ces deux devrait sauter.
En attaque, Benzema et Ribery sont inamovibles. L'attaquant de Montpellier, Olivier Giroud (21 buts cette saison) est la deuxième option en attaquant de surface et devrait faire le voyage. La logique voudrait qu'il en soit de même pour les ailiers Menez et Valbuena, auteurs tous les deux d'une grosse saison, respectivement sous les couleurs de Paris et Marseille. Exit donc Rémy ou Ben Arfa ? Le premier vient de se blesser à la cuisse et sera indisponible pour 3 à 4 semaines (la France joue son premier match le 11 juin). Le second, auteur d'une fin de saison remarquable à Newcastle, n'a plus joué en équipe de France depuis 2 ans et pourrait de même payer les frais d'un esprit d'équipe jugé généralement insuffisant. Enfin, si Ribery et Malouda venaient à se blesser lors de la finale de Champions League samedi prochain (Chelsea - Bayern Munich), cette liste serait d'ores et déja réduite.
Les autres absents
En défense, Jeremy Mathieu, excellent à Valence, joue à un poste déja pourvu (Clichy, Evra). Kaboul (Tottenham) est blessé. Absents également sur blessure, Bakary Sagna (Arsenal) (2) et Eric Abidal (Barcelone) (3) auraient probablement été titulaires, le premier au poste d'arrière droit, le second à celui d'arrière gauche. Idem pour Diaby (Arsenal). Le milieu de terrain le plus complet de l'équipe de France a subi des blessures tout au long de la saison et a été jugé un peu court physiquement. Toujours au milieu de terrain, où la concurrence est la plus rude, Lassana Diarra, valeur pourtant sûre, paye les frais d'une saison au Real Madrid passée sur le banc. Par ailleurs, Rio Mavuba, excellent avec Lille (il figure dans l'équipe-type de la saison) méritait certainement autant que Matuidi de figurer dans la liste des pré-sélectionnés. Bizarre... En attaque, Hoarau a peu joué au PSG et Gameiro (PSG également) a perdu sa place de titulaire sous les ordres de Carlo Ancoletti. Quant à Gomis (Lyon), capable du meilleur comme du pire, il paye pour son irrégularité.
Les 26 sélectionnés (en bleu les joueurs que nous considérons pas certains d'aller à l'Euro)
Gardiens : Lloris (Lyon), Mandanda (Marseille), Carasso (Bordeaux)
Défenseurs : Reveillère (Lyon), Debuchy (Lille), Yanga-Mbiwa (Montpellier), Mexès (AC Milan), Rami (Valence), Koscielny (Arsenal), Gaël Clichy (Manchester City), Patrice Evra (Manchester United).
Milieux : Diarra (Marseille), Cabaye (Newcastle), Malouda (Chelsea), Nasri (Manchester City), M'vila (Rennes), Matuidi (PSG), Gourcuff (Lyon), Martin (Sochaux).
Attaquants : Benzema (Real Madrid), Giroud (Montpellier), Ménez (PSG), Valbuena (Marseille), Ben Arfa (Newcastle), Ribery (Bayern Munich), Rémy (Marseille).
(1) A moins que Koscielny, auteur d'une grosse saison à Arsenal, ne soit préféré à Mexès (Milan) qui a terminé la saison sur le banc.
(2) Fracture du péroné.
(3) Il vient d'être opéré du foie.
20:41 Publié dans Football, Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laurent blanc, équipe de france de football, euro 2012, yanga-mbiwa, gourcuff, ben arfa, cabaye, abidal, evra, clichy, ribery, rémy