04/07/2021
EURO 2020 - A propos de France - Suisse (3)
Après le sens de France-Suisse et les choix effectués par le sélectionneur Didier Deschamps, nous abordons rapidement le sens de la performance française à l'Euro 2021 et tentons de même un classement des éliminations des Bleus depuis 1998.
S H, J N
Nous avons l'impression que l'Euro 2021 de l'équipe de France de football a été décevant mais pas dramatique. Ce n'est pas un fiasco mais un échec (nous sommes loin quand même des campagnes de 2002 et 2010...). Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graet a pour sa part parlé de "compétition ratée", sans remettre en cause le travail de Didier Deschamps.
Comme nous le disions dans notre premier volet, il est toujours difficile de confirmer après un sacre mondial et continental et trois équipes seulement ont réussi depuis 1972 à remporter une Coupe du monde puis l'Euro (ou l'inverse). En difficulté dans les 4 matchs joués, la France n'est jamais apparue totalement sereine, hormis contre l'Allemagne dans certaines séquences. En tant que championne du monde, elle n'a pas été à la mesure des attentes placées en elle. Etonnamment fébrile en défense et incapable de fluidifier son animation offensive, elle n'a finalement été meilleure qu'aucune équipe qu'elle a affronté. Invaincue toutefois, son bilan aurait pu être considéré mitigé mais pour cela il aurait fallu passer les 8èmes. Son Euro est donc un ratage sérieux mais pas dramatique. Ce qui nous renvoie vers la question finale : où placer cet Euro?
Nous avons tenté de placer cet échec parmi toutes les éliminations depuis le sacre de 1998. Soit la Coupe du monde et l'Euro. Rappelons concernant ce dernier qu'un tour supplémentaire (les 8èmes) a été ajouté depuis l'édition de 2016 (incluse). Difficile de faire pire que 2010. Le classement est décroissant, soit de l'infâme au très honorable
1. Coupe du monde 2010 : L'expulsion du groupe de Nicolas Anelka pour injures envers le sélectionneur Raymond Domenech est suivie du fameux incident de Knysna et ses retombées multiples. L'équipe de France, pitoyable de bout en bout termine à la dernière place, en phase de poules, dans un groupe comprenant l'Uruguay, le Mexique et l'Afrique du Sud. Bilan : 1 nul, 2 défaites / 1 but marqué, 4 encaissés. Honteux.
2. Coupe du monde 2002 : Privée avant la compétition de Pirès (blessé avec Arsenal), puis de Zidane (blessé en match de préparation) pour les deux premières rencontres au moins, la France, tenante du titre, possède toutefois dans ses rangs les meilleurs buteurs des championnats d'Italie (Trézeguet), d'Angleterre (Henry) et de France (Cissé). Résultat ? Elle ne marque aucun but en 3 matchs, Henry se fait expulser lors du second match (Uruguay) et Zidane joue le troisième (Danemark) sur une jambe. Pour la première fois, le tenant du titre se fait éliminer d'entreé. La loose.
3. Euro 2008 : Malgré des éliminatoires réussis (2ème de son groupe, derrière l'Italie), la France est orpheline de son leader Zidane, parti à la retraite. Après l'après-Kopa et l'après-Platini, l'après-Zidane s'avère compliqué. Placés dans le groupe de la mort, les Bleus réalisent une prestation famélique contre la Roumanie (0-0) avant de se faire balayer par les Pays-Bas (1-4). Dépassé rapidement contre l'Italie (blessure de Ribery et exclusion d'Abidal), le vice-champion du monde s'incline (0-2) et sort dès le premier tour avec 1 point au compteur. Lamentable.
4. Euro 2012 : L'après-Knysna est un vaste chantier. Sans briller mais en effectuant des prestations plutôt solides, la France se qualifie lors de la dernière journée des éliminatoires. Après des débuts encourageants (1-1 contre l'Angleterre, 2-0 contre l'Ukraine), la France se rate complètement lors du dernier match contre la Suède, pourtant déjà éliminée (0-2). Terminant seconde du groupe, elle affronte l'imbattable Espagne (futur champion) en quart et s'incline sans gloire (0-2). Vertement critiqués pour leur suffisance face à la Suède, les Bleus se signalent par des polémiques liés aux comportements dans le vestiaire et avec les médias. Décevant.
5. Euro 2004 : Annoncés comme favoris, les Bleus débutent par une victoire arrachée dans les dernières secondes contre l'Angleterre (2-1) grâce à un coup-franc et un penalty de Zidane. Considérée d'abord encourageante, cette performance en trompe-l'oeil masque en fait ce qui allait suivre. Les Bleus frisent la correctionnelle contre la Croatie (2-2) puis dominent sans convaincre une faible équipe de Suisse (3-1). Laborieux et limité tactiquement, le jeu français est incapable en quarts de venir à bout du catenaccio grec. C'est au contraire l'équipe d'Otto Rehhagel qui marque sur un contre en seconde mi-temps avant de tenir la baraque (1-0). Après cette déception et notamment une première mi-temps pitoyable, Zidane, Makelele, Thuram et Lizarazu (à la rue sur le but grec) annoncent leur retraite. Pénible.
6. Euro 2021 : Insuffisant (voir ci-dessus)
7. Coupe du monde 2014 : En construction après la prise en main de Didier Deschamps deux ans plus tôt, la bande aux prometteurs Pogba et Griezmann joue un bon football et bloque en quarts (objectif atteint) face au schéma tactique incompressible d'une Allemagne future championne (0-1). Prometteur.
8. Euro 2016 : Dans la continuité de 2014, les Tricolores montent en puissance. Objectif : atteindre les demi-finales d'un Euro se jouant en France. Après un premier tour poussif, la finale est atteinte après une grande victoire contre l'Allemagne en demi-finale (2-0). Plutôt dominatrice en finale contre le Portugal de Ronaldo, l'équipe de Didier Deschamps touche du bois dans les arrêts de jeu (Gignac) puis s'incline en prolongations sur une frappe venue de nulle part d'Eder (109e). On entendra plus jamais parler de l'ex-joueur de Lille mais la France échoue si près du but. En travers de la gorge.
9. Coupe du monde 2006 : Loin d'être favorite et poussive dans le jeu, la France s'extrait difficilement du premier tour, dans un groupe pourtant fort abordable (Suisse, Corée du Sud, Togo). Transformée en phase à élimination directe avec un Zidane étincelant, elle élimine succéssivement l'Espagne, le Brésil et le Portugal, tous battus dans le temps réglementaire. Dominatrice contre l'Italie, elle subit deux coups durs, avec la sortie sur blessure en 2ème mi-temps de Viera puis le fameux coup de boule de Zidane durant la prolongation. L'Italie s'impose finalement aux tirs aux buts (1-1 ; 5-4 tab). Une défaite imméritée pour des Bleus qui mettront des années à s'en remettre. Injuste.
15:27 Publié dans Football, Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, équipe de france de football, euro, euro 2020, euro 2021, france-italie, knysna, zidane, domenech, zinedine zidane, raymond domenech, grèce, didier deschamps, deschamps, gignac, eder
EURO 2020 - 1/4 : Angleterre - Ukraine 4-0
L'Angleterre écrase l'Ukraine et rejoint le Danemark
En disposant facilement d'une équipe ukrainienne trop limitée (4-0), l'Angleterre rejoint le dernier carré où elle affrontera le Danemark.
Sans doute n'y a-t-il pas grand chose à dire concernant ce dernier quart de finale, de loin le plus déséquilibré, sur le papier comme durant la rencontre. Partis grands favoris après 4 matchs sans encaisser de but et une victoire avec autorité contre l'Allemagne en 8èmes (2-0), les Anglais n'ont fait qu'une bouchée de leur adversaire dans une rencontre où ils étaient supérieurs dans tous les secteurs de jeu et où tout leur a réussi.
C'est ainsi qu'ils ouvraient le score dès la 4ème minute lorsque Kane mis sur orbite par Sterling partait dans le dos de la défense et trompait de près Bushchan en taclant le ballon. Il est certain que face à une équipe rapide et technique mais également imperméable en déffense, c'est le pire scénario qui pouvait arriver. Les Ukrainiens ont tenté quelques incursions mais trop maladroites et pas assez rapides pour pouvoir inquiéter le mur Maguire-Stones.
Dès la reprise, les Anglais enfoncaient le clou, Maguire reprenant de la tête de près un coup-franc de Shaw, déménageant un défenseur au passage. La puissance athlétique d'un onze de départ évoluant dans la très physique Premier League (hormis Sancho mais qui signe actuellement à Manchester United) a tout simplement ridiculisé dans les airs des Ukrainiens complètement largués, avec deux nouveaux buts de la tête inscrits par Kane (50e, entre les jambes du gardien...) et Henderson (63e, facile sur corner). Heureusement que le supplice s'arrêtait là.
Avec cette demi-finale atteinte, l'objectif fixé à Gareth Southgate est rempli. Mais il est clair que l'Angleterre vise désormais la victoire finale de par ce qu'elle a accompli jusqu'ici. Elle part également favorite - mais à un degré moindre - contre le Danemark qu'elle retrouvera marcredi prochain pour une place en finale. L'Ukraine termine sur une fausse note mais réussit quand même sa meilleure compétition depuis son quart de finale à la Coupe du monde 2006.
J N
Buts : Kane (4e, 50e), Maguire (46e), Henderson (63e).
Angleterre : Pickford - K. Walker, Stones, Maguire, Shaw (Trippier, 65e) - Philips (Bellingham, 65e), Rice (Henderson, 57e) - Sancho, Mount, Sterling (Rashford, 65e) - Kane (cap.) (Calvert-Lewin, 73e).
Ukraine : Bushchan - Karavaev, Zabarni, Kryvtsov (Tsygankov, 36e), Matvyenko, Mykolenko - Sharapenko, Sydorchuk (Makarenko, 64e), Zinchenko - Iaremchuk, Iarmolenko (cap.).
00:30 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : angleterre, ukraine, euro, euro 2020, euro 2021, angleterre-ukraine, kane, henderson, maguire, angleterre-ukraine 4-0
03/07/2021
EURO 2020 - 1/4 : Tchéquie - Danemark 1-2
Le Danemark poursuit l'aventure
Miraculé du premier tour, le Danemark s'est imposé face à la Tchéquie (2-1) grâce à une première mi-temps très aboutie. Il rejoint les demi-finales où il affrontera l'Angleterre ou l'Ukraine.
J N
Miraculé grâce il faut se rappeler l'état des joueurs danois au moment du malaise de leur meneur de jeu Christian Eriksen lors du premier match perdu contre la Finlande (0-1). Miraculé aussi car le Danemark est la première équipe à passer un premier tour à l'Euro après avoir les deux premiers matchs. C'est dire le mental de ces joueurs désirant à tout prix montrer de quoi ils étaient capables. Après 2 festivals offensifs contre la Russie (4-1) et le Pays de Galles (4-0), l'équipe entraînée par Kasper Hjumland a évité le piège tchèque grâce à une première mi-temps de haute volée, durant laquelle elle a régalé par son animation offensive et où elle aurait pu marquer davantage.
Après l'ouverture du score précoce de Delaney, étrangement seul sur corner et plaçant tranquillement une tête imparable au ras du poteau (0-1, 5e), les offensives danoises se multipliaient, cassant les lignes d'un dispositif tchèque trop lent (13e, 17e, 22e). Mais c'est à quelques instants de la mi-temps que l'attaquant de l'OGC Nice, Kasper Dolberg, doublait la marque, reprenant à bout portant un centre superbe de l'extérieur du pied de Maehle (0-2, 42e). La messe semblait dite mais la Tchéquie su trouver les ressources pour revenir dans le match. Sur un centre de Coufal, Patrick Schick reprenait du plat du pied aux six mètres, trompant Schmeichel, un peu court (1-2, 49e).
Moins dominateur face à la révolte tchèque, le Danemark parvenait tout de même à alterner entre conservation du ballon et contres bien placés qui auraient pu faire mouche (Poulsen, 69e et 78e, Maehle, 82e). Malgré une grosse pression tchèque en fin de match, il parvenait à préserver son avantage face à des Tchèques sans doute un peu lents et justes techniquement. Ces derniers sortent avec les honneurs après avoir atteint les quarts et éliminé les Pays-Bas le tour précédent (2-0).
Pour le Danemark, il s'agit du plus beau parcours en grande compétition depuis l'épopée fabuleuse à l'Euro 1992.
Buts : Delaney (5e), Dolberg (42e) pour le Danemark ; Schick (49e) pour la Tchéquie.
Avertissements : Krmencik (84e), Kalas (86e) pour la Tchéquie.
Tchéquie : Vaclik - Coufal, Celustka (Brabec, 65e), Kalas, Boril - Soucek (cap.), Holes (Krmencik, 46e) - Masopust (Jankto, 46e), Barak, Sevcik (Darida, 79e) - Schick (Vydra, 79e).
Danemark : K. Schmeichel - A. Christensen (J. Andersen, 81e), Kjaer (cap.), Vestergaard - Larsen (Wass, 71e), Höjbjerg, Delaney (M. Jensen, 81e), Maehle - Damsgaard (Norgaard, 60e), Dolberg (Y. Poulsen, 59e), Braithwaite.
20:52 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tchéquie-danemark 1-2, euro, euro 2020, euro 2021, tchéquie, schick, dolberg, delaney, danemark, tchéquie-danemark
EURO 2020 - 1/4 : Belgique - Italie 1-2
La Squadra Azzura mate les Diables Rouges
La grosse affiche des quarts de finale a tourné à l'avantage de l'Italie qui dans un match enlevé a dominé d'un petit écart mais solidement la Belgique (2-1). Les Transalpins enchaînent un 32ème match sans défaite et retrouveront l'Espagne en demi-finale.
N K, J N
De l'intensité et des buts. La première grande affiche de cet Euro, opposant deux prétendants sérieux au sacre final, a tenu ses promesses. Comme lors de leur 8ème (respectivement contre l'Autriche et le Portugal), Italiens et Belges ont souffert mais un seul est passé, celui qui a le mieux défendu, c'est-à-dire l'Italie, bien réputée dans son domaine. Aux rocs que sont ses centraux turinois, elle possède également un des meilleurs gardiens du monde, Donnarumma, auteur de grandes parades en première mi-temps (De Bruyne, 22e, Lukaku, 26e), permettant à son équipe de rester à flots durant les 25 premières minutes.
Mais la nouvelle Squadra Azzura sait également attaquer (et dans un style léché s'il vous plaît). Tournant à une moyenne de 2 buts depuis le début du tournoi, c'est le tarif qu'elle a également administré à des Belges un peu naïfs sur le coup. C'est avec beaucoup de culot que Barella effaçait 3 défenseurs après un mauvais renvoi de Vertonghen avant de fixer Courtois (0-1, 31e). C'est ensuite le feu follet/dribbleur hors-norme Insigne qui mystifait Tielemans aux 40 mètres avant de repiquer vers l'axe. Aidé par les mauvais placements d'Alderweireld et de Vermaelen, il envoyait des 20 mètres une superbe frappe enroulée sous la lucarne gauche d'un Courtois impuissant (0-2, 44e). La réduction du score par Lukaku sur penalty (1-2, 45e+2) relançait le match.
Aternant faux rythme et grosse intensité, la seconde mi-temps était marquée par de grosses occasions belges (61e, 66e) auxquelles répondait l'excellent Spinazzola dont la frappe passait à côté (71e). Incapable de percer le verrou italien, la Belgique s'en remettait aux frappes de loin mais aucune ne trouvait le cadre. Comme à son habitude, l'Italie jouait à perdre du temps en toute fin de match, histoire également d'agacer son adversaire. Absente de la dernière Coupe du monde, elle atteint les demi-finales où elle devra passer un autre obstacle sérieux, l'Espagne.
Encore raté pour la Belgique
Présentée comme candidat très sérieux pour un sacre continental ou mondial depuis plusieurs années, a quelque peu raté son match, manquant de justesse technique sur les phases offensives et étonnamment friable sur le plan défensif. Contre le Portugal en 8ème (1-0), elle avait bien assimilé que pour gagner, le talent ne suffit, il faut bien défendre. Contre l'Italie, les deux ont manqué. Cet Euro était considéré comme la dernière occasion pour cette génération brillante de remporter un trophée. Entre un Eden Hazard systématiquement blessé depuis un bon moment et qui a passé la trentaine et un trident défensif âgé de plus d'un siècle, il semblerait en effet que le cycle penche vers le renouvellement.
La leçon italienne
L'Italie n'a jamais vraiment réussi à la Belgique. En 23 confrontations, elle ne s'est imposée que 4 fois pour 15 défaites. En matchs officiels, elle ne l'a emporté qu'une seule fois, c'était en éliminatoires de l'Euro 1972 (2-1 à Bruxelles). 5 autres rencontres concerneront l'Euro. A celui se déroulant chez elle (et au Pays-Bas) en 2000, elle se casse les dents sur le système ultra-défensif de la Squadra Azzura qui fait parler le réalisme à l'italienne (2-0). Toujours au premier tour mais en 2016, c'est le schéma tactique d'Antonio Conte qui découpe le jeu belge pour une victoire quasi-identique (2-0, 1 but par mi-temps également). La même chose semble s'être produite en 2021. Plus incisive sur le plan offensif et plus solide dans le repli défensif, elle marque à nouveau deux buts. Les années passent et la tendance se maintient. De l'équipe belge de 2021, 7 joueurs avaient également débuté la rencontre de 2016. En face, seuls Chiellini et Bonucci avaient débuté et Immobile était entré en cours de jeu.
Buts : Lukaku (45e+2, s.p) pour la Belgique ; Barella (31e), Insigne (44e) pour l'Italie.
Avertissements : Tielemans (21e) pour la Belgique ; Verratti (20e), Berardi (90e) pour l'Italie.
Belgique : Courtois - Alderweireld, Vermaelen, Vertonghen (cap.) - Meunier (Chadli, 70e) (Praet, 74e), Witsel, Tielemans (Mertens, 69e), T. Hazard - De Bruyne, Doku - Lukaku.
Italie : Donnarumma - Di Lorenzo, Bonucci, Chiellini (cap.), Spinazzola (Emerson, 80e) - Barella, Jorginho, Verratti (Cristante, 74e) - Chiesa (Toloi, 90e), Immobile (Belotti, 74e), Insigne (Berardi, 79e).
02:00 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro 2020, euro 2021, euro, belgique, italie, belgique-italie, barella, insigne, lukaku, hazard, vertonghen, vermaelen, alderweireld, belgique-italie 1-2
02/07/2021
EURO 2020 - 1/4 : Espagne - Suisse 1-1 ap (3-1 tab)
L'Espagne tremble encore mais file en demi-finale
Dans une rencontre qu'elle a globalement dominée, l'Espagne a du finalement aller en prolongation (la deuxième de suite) puis aux tirs aux buts pour se défaire d'une Suisse courageuse. La Roja rejoint donc le dernier carré, où elle affrontera la Belgique ou l'Italie.
N K, J N
Décidément, cet Euro donne bien du fil à retordre aux "puissances" européennes du football. Partie favorite contre la Suisse, l'Espagne de Luis Enrique a cravaché à nouveau pour s'en sortir comme ce fut le cas en 8èmes contre la Croatie (5-3). Largement dominatrice et ouvrant le score dès la 8ème minute sur une volée d'Alba détournée par Zakaria, elle n'a pourtant jamais réussi à faire le break pour des Suisses certes lents et peu précis devant mais capables toutefois de quadriller le terrain afin de stopper les ailiers adverses.
Mais ni la sortie sur blessure d'Embolo (23e), ni l'expulsion de Freuler (77e) ne suffisaient à la Roja pour prendre le dessus sur un adversaire aussi coriace que contre la France en 8ème et qui parvenait même à égaliser par Shaqiri (68e), capitaine d'un soir en l'absence de Xhaka, suspendu. Rebelote en prolongations et un match presque à sens unique. Cette seconde prolongation pour les deux équipes pesait bien plus dans les jambes d'Hélvètes épuisés et visiblement émoussés après leur exploit contre la France. Mais rien n'y changea et direction une séance de tirs aux buts rapide puisqu'après trois ratés suisses (et 2 espagnols), Oyarzabal envoyait les siens en demi-finale avant même le dernier tir suisse.
Après avoir fait trembler le champion du monde en titre et l'équipe-phare de la période 2008-2012, la Suisse sort donc avec les honneurs, réussissant sa meilleure compétition depuis 1954. Euro déjà réussi pour l'Espagne également (qui vise désormais la victoire finale) après 9 ans de disette.
L'historique entre les deux équipes
Suisses et Espagnols ne se sont croisés que 6 fois depuis la fin de la guerre froide : 1 amical, 2 fois en Coupe du monde, en Ligue des Nations 2020-2021, et ce soir, première pour un Euro. A ceux-là, il faut ajouter 17 autres rencontres (dont 3 officielles. Le constat était simple : les Hélvètes ne l'ont emporté qu'une seule fois en 23 matchs (et 5 nuls). La victoire suisse le 16 juin 2010 (1-0) pour ce qui constituait l'entrée en lice des deux équipes au mondial 2010 a entraîné une double première, il s'agissait de la première victoire suisse contre l'Espagne mais, fait plus significatif, de la première fois (et seule pour le moment) que le futur champion du monde perdait son premier match. L'Espagne allait, en effet, gagner tous ses matchs suivants, n'encaissant qu'un seul but. De son côté, la Nati terminait 3ème du groupe et était éliminée. Autre hasard, le sélectionneur espagnol Luis Enrique avait marqué le second but de l'Espagne, lorsque celle-ci disposa aisément des Suisses (3-0) en 8èmes de la Coupe du monde 1994.
La Suisse réussit à nouveau, dans un autre contexte, au sélectionneur espagnol qui n'avait plus revu la Nati. Attention toutefois à l'excès de confiance. La veille de cette confrontation, Luis Enrique avait affirmé qu'aucune équipe n'avait mieux joué que son équipe durant cet Euro et qu'il était certain de la victoire de ses joueurs contre la Suisse. Le prochain adversaire sera tout aussi relevé, voire plus.
Buts : Zakaria (8e, csc) pour l'Espagne ; Shaqiri (68e) pour la Suisse.
Avertissements : Widmer (67e), Gavranovic (120e) pour la Suisse ; Laporte (90e) pour l'Espagne.
Expulsion : Freuler (77e) pour la Suisse.
Espagne : Simon - Azpilicueta, Laporte, Pau Torres (Thiago Alcantara, 113e), Alba - Koke (LLorente, 90e), Busquets (cap.), Pedri (Rodrigo Hernandez, 119e) - Ferran Torres (Oyarzabal, 91e), Morata (Moreno, 54e), Sarabia (Olmo, 46e).
Suisse : Sommer - Widmer (Mbabu, 101e), Elvedi, Akanji, R. Rodriguez - Zakaria (Schär, 101e), Freuler - Embolo (Vargas, 23e), Shaqiri (cap.) (Sow, 81e), Zuber (Fassnacht, 90e) - Seferovic (Gavranovic, 82e).
22:30 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro, euro 2020, euro 2021, suisse, espagne, espagne-suisse, luis enrique, espagne-suisse 1-1 ap, shaqiri