02/07/2014
Coupe du monde : les quarts en question
Mis à part Colombie - Uruguay (2-0), les huitièmes de finale (voir les résultats plus bas) nous ont offert des matchs spectaculaires et disputés, de bout en bout (aucun 0-0). Et pour cause, cinq rencontres se sont terminées sur une prolongation (deux sur les tirs aux buts), ce qui bat le précédent record de 1990 pour ce même stade de la compétition (4). Les quarts de finale qui s'annoncent de même palpitants nous proposent un duel latino entre l'organisateur du tournoi (Brésil) et l'équipe la plus séduisante du moment (Colombie), un match déséquilibré a priori entre le finaliste de 2010 (Pays-Bas) et l'équipe surprise (Costa Rica), une partie d'échecs entre de vieilles connaissances (France - Allemagne), et un choc entre une Argentine sur les traces de Maradona et une Belgique en devenir.
BRÉSIL - COLOMBIE (4 juillet)
NEYMAR vs JAMES
Impressionnants d'aisance technique, les Cafeteros ont littéralement croqué en un Uruguay manifestement atteint par la suspension de son buteur Luis Suarez (2-0), tandis que les Auriverdes ont peiné à sortir le Chili (aux tirs aux buts après que ce dernier eut touché le poteau dans les dernières secondes de la prolongation). Jamais opposées en Coupe du monde, les deux équipes se sont affrontées 24 fois, avec un large avantage pour le Brésil (15 victoires, pour 2 colombiennes). En 9 matchs de Copa America, la Seleçao s'est imposé à 8 reprises. La seule victoire colombienne dans cette compétition (en juin 1991) est la dernière en date contre un adversaire qui ne lui a jamais réussi. En 10 matchs de qualification pour la Coupe du monde (1970, 1978, 2006, 2010), elle ne s'est jamais imposée. A noter que dans cette catégorie de matchs, les trois dernières rencontres se sont soldées par un score nul et vierge.
Décrié pour son animation collective manquant cruellement de liant, le Brésil n'a pas rassuré face au Chili. Neymar a beaucoup tenté mais fut surtout esseulé sur le front de l'attaque où Fred (encore une fois) et Oscar furent aux abonnés absents. Après un premier tour sans faute (3 victoires), la Colombie, elle, a régalé face à l'Uruguay. Désigné meilleur joueur de la première phase, le génial meneur de jeu James Rodriguez a marqué un but magnifique (contrôle orienté, volée de l'extérieur de la surface sous la barre), avant d'en inscrire un second à la suite d'un mouvement collectif brillant. Déjà auteur de 5 buts (il a marqué dans tous les matchs) et 2 passes décisives, il constituera avec son coéquipier Cuadrado (dribbleur invétéré, auteur de 4 passes décisives) le principal danger pour le Brésil. Celui-ci semble devoir à nouveau se tourner vers Neymar, sa seule satisfaction offensive pour le moment.
Sixième meilleur buteur de la Seleçao à seulement 22 ans (35 buts en 53 sélections), le joueur de Barcelone ne pourra pas toujours tout faire seul. Si le Brésil rééditait la performance de son match précédent, il ne passerait pas, d'autant plus que les Cafeteros, aussi à l'aise techniquement que les Auriverdes, sont plus rapides.
FRANCE - ALLEMAGNE (4 juillet)
DES RETROUVAILLES TRÈS ATTENDUES
On se souvient bien entendu du fameux RFA - France (3-3 a.p ; 5-3 tirs aux buts), demi-finale de la Coupe du monde 1982, jouée à Séville. L'agression du gardien de but allemand Harald Schumacher sur Patrick Bastiston, le retour de l'Allemagne après les deux buts magnifiques de Marius Trésor et Alain Giresse, et la défaite finale aux tirs aux buts (première rencontre de Coupe du monde à se terminer sur ce coup de poker) laissèrent pendant très longtemps des traces dans la conscience collective française. D'autant plus que les deux équipes se retrouvèrent à nouveau au stade des demis en 1986, pour une nouvelle victoire allemande (2-0). Depuis ces deux désillusions françaises, elles ne se rencontrèrent plus en match officiel. En 1958, lors du match comptant pour la troisième place, la France corrigea son adversaire (6-3), avec notamment un quadruplé de Just Fontaine, recordman du nombre de buts marqués lors d'une phase finale (13).
En amical par contre, selon une tradition établie depuis longtemps, Français et Allemands se rencontrèrent 22 fois, avec un léger avantage aux Tricolores (10 victoires pour 7 défaites, 5 matchs nuls). Les deux derniers matchs se soldèrent par une victoire de part et d'autre à l'extérieur. La France s'impose en février 2012 à Brême (2-1) mais s'incline un an plus tard à Saint-Denis (1-2). Comme les Pays-Bas et le Costa Rica, ces deux équipes ont cravaché dur pour passer les huitièmes. Bousculée par un Nigéria généreux, la France, incapable de mettre du rythme à son jeu collectif a dû son salut aux infortunes de son adversaire. C'est d'abord un but d'Emenike (19e) qui fut injustement invalidé (pour cause de hors-jeu), puis une faute de Matuidi sur Onnazi (54e) qui sortait sur blessure (le français aurait du avoir un carton rouge), et enfin une sortie complètement raté d'Enyeama sur corner qui permettait à Pogba de délivrer les siens (19e). Le second but, marqué dans les arrêts de jeu (90e+2), fut anecdotique.
Pour l'Allemagne, ce fut une autre paire de manches. Positionnée très haut, la Mannschaft s'attendait à avoir affaire à un adversaire jouant regroupé. Mais l'Algérie de Vahid Halilodzic a bluffé tout le monde et joué crânement sa chance et a également tablé sur l'offensive, effectuant en première mi-temps un pressing constant. Le score aurait bu basculer d'un côté comme de l'autre avant la pause. Les Allemands prirent l'ascendant en seconde mi-temps mais tombèrent sur un gardien en état de grâce. Leur expérience (l'Allemagne a toujours atteint les quarts depuis 1954...) a finalement payé en prolongation (2-1). L'Algérie a fait le match de sa vie et quitte le tournoi la tête haute.
Difficile d'établir un pronostic pour ce quart de finale le plus alléchant. La France et l'Allemagne font partie des quatre équipes (avec les Pays-Bas et la Colombie) qui ont le mieux joué jusqu'ici. Toutefois, après un début canon, elles sont rentrées dans le rang. Balayant Honduriens (3-0) et Suisses (5-2), les Tricolores ont concédé le nul avec l'Equateur (0-0) et gagné difficilement leur huitième. Idem pour l'Allemagne qui après avoir atomisé le Portugal (4-0), a été bousculée par le Ghana (2-2) avant de s'imposer sur la plus petite des marques face aux Etats-Unis (1-0), et de jouer une prolongation éprouvante face à l'Algérie. Le match devrait être très serré, entre deux équipes très solides physiquement et évoluant dans un schéma tactique (4-3-3 sans meneur axial) identique. A noter que les deux milieux défensifs français Blaise Matuidi et Paul Pogba sont sont le coup d'une suspension en cas de carton jaune (Höwedes et Lahm côté allemand).
PAYS-BAS - COSTA RICA (5 juillet)
DAVID contre GOLIATH
Ne s'étant jamais rencontrées en match officiel ou amical, Hollandais et Costaricains ont pour point commun immédiat avoir failli ne jamais accéder aux quarts. Les circonstances sont toutefois différentes. Éliminés jusqu'à la 88ème minute, les Pays-Bas sont revenus de très loin, la faute à un adversaire - le Mexique - qui n'a cessé de reculer, et grâce une nouvelle fois à ses joueurs d'expérience. Suite à un remise de Huntelar, Sneijder (meilleur néerlandais lors du mondial 2010) expédiait des 16 mètres une demi-volée puissante qui ne laissait aucun à l'excellent gardien mexicain Ochoa, qui ne pouvait rien faire sur ce coup-ci. Il faut d'ailleurs noter la prestation brillante des gardiens latinos (Ochoa, Navas, Bravo, Julio Cesar). Dans les arrêts de jeu, Robben se faisait faucher dans la surface (simulation ?) par Marquez. Le penalty était transformé par Huntelaar (90e+4).
Éliminés à deux minutes près, les joueurs de Louis Van Gaal se qualifiaient en évitant la prolongation, à laquelle ne put échapper par contre le Costa Rica. Légèrement supérieur à une Grèce qui jouait en reculant, celui-ci prenait l'avantage grâce à son capitaine Bryan Ruiz (52e) et contrôlait le match . L'expulsion du défenseur Duarte pour un second avertissement (66e) allait changer la donne, déstabilisant complètement le schéma tactique (3-5-2) mis en place par. Épuisés, les Ticos était finalement rejoints à la 91ème minute et voyaient se profiler une prolongation compliquée. L'incroyable maladresse des Grecs (une action à 5 contre 2 était gâchée à la 112e) leur permettait d'accéder aux tirs aux but qu'ils remportèrent grâce à un 5/5 et un arrêt de l'excellent Kevin Navas.
Ce match inédit mettra donc aux prises une équipe ayant inscrit deux buts dans le money time à une autre s'étant faite rejoindre dans les arrêts de jeu et ayant disputé une éreintante prolongation (ce qui pèsera certainement dans la balance). Pays-Bas - Costa Rica sera surtout un duel entre une équipe de classe mondiale possédant la meilleure attaque actuelle (10 buts sur 12 marqués en 2ème mi-temps) et finaliste du dernier mondial, et le petit poucet de la compétition qui lui, participe à sa quatrième Coupe du monde et son premier quart de finale. Les Pays-Bas sont largement favoris.
ARGENTINE - BELGIQUE (5 juillet) :
DANS L'OMBRE DES ILLUSTRES PRÉDÉCESSEURS
Les Albicelestes et les Diables Rouges ont également dû jouer une prolongation pour se défaire de leurs adversaires respectifs. Dominée par la Suisse en première mi-temps, l'Argentine a ensuite entièrement dominé les débats et est tombée sur un excellent gardien (décidément...) qui a réalisé 18 arrêts sur l'ensemble du match. Alors qu'on se dirigeait vers les prolongations, Angel Di Maria, meilleur joueur du match marquait d'un plat du pied suite à une action lumineuse de Messi (118e). Egalement dominateurs face à une Team USA moins fringante que lors de ses matchs précédents, la Belgique a également buté sur un grand gardien (Tim Howard) qui repoussa longtemps l'échéance. Comme pour Allemagne - Algérie, nous avons eu droit à des prolongations d'anthologie. Et c'est à nouveau un remplaçant belge (après Fellaini, Mertens, et Origi au premier tour) qui fit la différence, en la personne de Lukaku. Il décalait d'abord De Bruyne qui contournait deux défenseurs avant de marquer dans un angle fermé (93e), puis servi par ce même De Bruyne, il battait de près son coéquipier à Everton (105e). Julian Green redonnait espoir aux siens (107e) mais ces derniers n'avaient plus assez de jus pour revenir malgré une énorme occasion de Dempsey (114e).
Argentins et Belges se sont déjà affrontés deux fois en Coupe du monde. Contre toute attente, la Belgique s'imposait en 1982 au premier tour (1-0). Quatre ans plus tard, elle se faisait crucifier par Maradona, auteur d'un doublé (2-0), en demi-finale. Les deux équipes ne se reverront plus par la suite (en match amical non plus) et ne connaîtront plus de génération prodigieuse depuis la bande à Enzo Scifo et celle de Diego Maradona. Mais l'Argentine a désormais Lionel Messi, capable à lui seul de débloquer un match, et la Belgique a justement sa meilleure génération depuis les années 80. Là encore, les deux équipes partent à égalité. Elles ont toutes les deux prouvé qu'elles étaient capables d'arracher des victoires en fin de rencontre et sont aguerries au niveau des duels physiques. Possédant plus de joueurs techniques et un banc de touche mieux fourni, alors que l'Argentine fera sans Aguero, blessé pour le reste de la coméptition, la Belgique pourrait toutefois pâtir d'une équipe plus jeune et donc moins expérimentée. Elle a surtout 5 joueurs (dont 4 titulaires) sous la menace d'un carton jaune entraînant une suspension en cas de qualification et pourrait ne pas défendre de manière optimale. Ce match pourrait également constituer un duel à distance entre Messi et Eden Hazard. Mais le joueur de Chelsea, décevant jusque-là, devra élever son niveau de jeu.
J. N
HUITIEMES DE FINALE
Brésil - Chili (28 juin) 1-1 a.p (3-2, tirs aux buts) : David Luiz (18e) ; Alexis Sanchez (32e).
Tirs aux buts : David Luiz, Willian (raté), Marcelo, Hulk (raté), Neymar ; Pinilla (raté), A. Sanchez (raté), Aranguiz, Diaz, Jara (raté).
Colombie - Uruguay (28 juin) 2-0 : James Rodriguez (28e, 50e).
Pays-Bas - Mexique (29 juin) 2-1 : Sneijder (88e), Huntelaar (90e+5) ; Dos Santos (48e).
Costa Rica - Grèce (29 juin) 1-1 a.p (5-3, tirs aux buts) : B. Ruiz (52e) ; Papasthatopoulos (90e+1).
Tirs aux buts : Borges, Ruiz, G. Gonzalez, J. Campbell, Umana ; Mitroglou, Christodoulopoulos, Holebas, Gekas (raté).
France - Nigeria (30 juin) 2-0 : Pogba (79e), Yobo (90e+2 c.s.c).
Allemagne - Algérie (30 juin) 2-1 a.p : Schürrle (92e), Ozil (120e) ; Djabou (120e+1).
Argentine - Suisse (1er juillet) 1-0 a.p : Di Maria (118e).
Belgique - Etats-Unis (1er juillet) 2-1 a.p : De Bruyne (93e), Lukaku (105e) ; Green (107e).
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27/06/2014
Coupe du monde : les huitièmes en question
LE RETOUR DES LATINOS
Avec les derniers matchs, hier, des groupes G et H, le premier tour d'une Coupe du monde portée sur l'offensive a livré son verdict final. Pour la première fois, sept équipes d'Amérique Latine s'en sont extirpées. Passage en revue des huit affiches.
Pour la première fois depuis bien longtemps, il y aura 7 équipes latino-américaines en huitièmes de finale (6 en 2010, 4 en 2006). Éliminé, l'Equateur n'était également pas loin d'en faire partie. C'est une première puisque depuis l'instauration des huitièmes en 1986, jamais plus de 6 équipes n'avaient atteint ce stade de la compétition (jusqu'en 1982, le premier tour était suivi d'un second, donnant accès aux quarts de finale). De ces 7 équipes, deux ne seront plus là au tour suivant.
Brésil - Chili et Colombie - Uruguay constituent d'ailleurs les affiches les plus attendues et les duels les plus âpres tant ces quatre équipes ont montré de belles choses au tour précédent. C'est une belle revanche de l'Amérique Latine, habituée - à l'exception du Brésil - aux accessits, sur le football européen. Décomplexée, joueuse, et rigoureuse sur le plan tactique, elle semble avoir également bénéficié d'une meilleure préparation, les championnats locaux se terminant avant leurs équivalents européens. Avec la qualification des Etats-Unis, l'Amérique dans son ensemble aura 8 représentants, soit deux de plus que l'Europe, une première.
Les surprises
L'absence du champion en titre, l'Espagne, constitue bien entendu le forfait le plus inattendu. A celui-ci, s'ajoutent ceux de l'Italie (2ème élimination de suite au premier tour, après 2010) et dans une moindre mesure de l'Angleterre (ce qui va relancer le débat sur la faible présence de joueurs anglais dans les grosses cylindrées de Premier League). Ces deux équipes ont eu le malheur de tomber dans le groupe de la mort (le Costa-Rica et l'Uruguay leur ont volé la vedette). On attendait mieux du Portugal mais une entame catastrophique (0-4 contre l'Allemagne, expulsion de Pepe), de nombreux blessés, et une dépendance maladive à un Cristiano Ronaldo au bout du rouleau ont coûté cher à la Selecçao.
Au niveau des présences, celle - historique - de l'Algérie, seul représentant du monde arabe, constitue sans contestation possible la plus grande surprise. Le Costa Rica a également réalisé un sacré coup. Pas attendu à pareille fête, il a terminé premier du groupe de la mort sans perdre et battant au passage l'Uruguay et l'Italie. Rien que ça. Enfin, la présence des Etats-Unis n'est pas une surprise en soi mais les joueurs de Jürgen Klinsmann ont du se frotter à l'Allemagne, au Portugal, et au Ghana. Terminer deuxième n'était pas évident.
Au total, 7 équipes représentent l'Amérique Latine (le Mexique compris), 6 l'Europe, 2 l'Afrique, et 1 l'Amérique du Nord. La Belgique est le plus petit Etat (30.528 km²).
BRÉSIL - CHILI (28 juin)
Lors de ses deux dernières coupes du monde (1998, 2010), le Chili s'était déjà retrouvé face au Brésil à ce stade de la compétition. Étrillée la première fois (4-1), la Roja s'inclinait lourdement à nouveau en 2010 (3-0). Entre-temps, la Selaçao avait écrasé son adversaire (6-1) en quart de finale de la Copa America 2007. Dans cette compétition d'ailleurs, les confrontations ont presque toujours tourné à l'avantage des brésiliens : victoires lors du tour final en 1991 (2-0), lors du premier tour en 1999 (1-0) et deux fois en 2004 (3-0 au premier tour, 1-0 en quarts). En éliminatoires de la Coupe du monde 2010, le Brésil s'est également imposé deux fois (3-0 au Chili, 4-2 à domicile). Il faut en fait remonter à août 2000 pour une victoire chilienne (3-0, éliminatoires de la Coupe du monde 2002). En novembre dernier, le Brésil s'imposait également en amical (2-1).
Au total, le Brésil a remporté 48 des 68 rencontres officielles ou amicales (pour 13 nuls et 7 défaites), soit 70.5%. Ces statistiques seront-elles déterminantes ? Entre un Brésil dont les performances jusqu'ici ne sont pas simples à évaluer (la défense n'est pas toujours rassurante et l'animation collective a souvent été désordonnée) et un Chili solide collectivement mais inefficace contre les Pays-Bas (0-2), les débats devraient être très serrés. Les Auriverdes pourront compter sur leur pépite Neymar (4 buts) alors que du côté chilien, on attend beaucoup de l'association Vidal - Sanchez. Jouer à domicile pourrait faire pencher la balance du côté brésilien.
COLOMBIE - URUGUAY (28 juin)
Il faut remonter loin dans le temps pour trouver trace d'une confrontation en Coupe du monde entre ces deux équipes, ce qui est normal vu que la Colombie ne dispute que sa 5ème coupe du monde (l'Uruguay sa 12ème). En 1962 (au Chili), la Celeste s'était imposée (2-1) au premier tour, les deux équipes ne dépassant pas ce stade de la compétition.
En Copa America, les deux équipes ne se sont croisées qu'une fois ces dix dernières années. Lors de l'édition 2004, l'Uruguay remportait le match pour la 3ème place (2-1). En éliminatoires de la Coupe du monde actuelle, la Colombie s'imposait très largement à domicile (4-0) en septembre 2012, avant de s'incliner un an plus tard à Montevideo (0-2). Pour celles de 2010, l'Uruguay s'était deux fois imposé (1-0 à Bogota, 3-1 à domicile). Au vu des prestations du premier tour, la Colombie semble légèrement plus solide que l'Uruguay, d'autant plus que ce dernier est désormais orphelin de son buteur Luis Suarez, suspendu pour 9 matchs suite à son agression sur l'italien Chiellini. Mais les joueurs d'Oscar Tabarez étaient tombés dans un groupe bien plus compliqué que celui de la Colombie et savent se transcender dans les matchs à couperet (victoires contre l'Angleterre et l'Italie après une première défaite).
Cette affiche s'annonce en fait comme la plus équilibrée. Rapide et technique, la Colombie se frottera à une équipe très rugueuse. Le match constituera de même un duel à distance entre le monégasque James Rodriguez et le parisien Edison Cavani.
PAYS-BAS - MEXIQUE (29 juin)
Ces deux équipes se sont rencontrées une seule fois en Coupe du monde, leur seule confrontation officielle. Elles avaient fait match nul en 1998, lors du premier tour (2-2). En amical, elles ne furent opposées que 5 fois. Le Mexique s'est imposé en 1960 et 1961 (3-1 ; 2-1) mais s'est incliné en février 1998 (2-3), en 2006 (1-2), et en 2010 (1-2). Il n'a donc plus battu son adversaire des huitièmes depuis plus de 50 ans. Si le Mexique a toujours atteint ce stade de la compétition depuis 1994, il ne la cependant jamais dépassé (la Tri tomba sur l'Argentine en 2006 et 2010, et sur l'Allemagne en 1998).
Les Pays-Bas, quant à eux, atteignirent les quarts en 1994, les demis en 1998, et la finale en 2010. Ils partent donc avec un léger avantage. Ce match opposera deux styles différents, une attaque détonante (10 buts inscrits par les Oranje) et une défense de fer pourvue d'un excellent gardien (1 but encaissé). Très physiques (voire brutaux) également, les Pays-Bas partent légèrement favoris.
COSTA RICA - GRECE (29 juin)
Jouant respectivement leur 4ème et 3ème Coupe du monde, le Costa Rica et la Grèce ne se sont jamais rencontrés, aussi bien en compétition officielle qu'en match amical. Séduisants au premier tour durant duquel ils se sont extirpés du groupe de la mort sans perdre , les Ticos tableront sur leur rigueur tactique et leur solidité défensive (1 seul but encaissé, sur penalty), et partent favoris. L'équipe surprise du tournoi pourrait toutefois se casser les dents contre une équipe qui joue habituellement regroupée (ce qui ne l'a toutefois pas empêché d'encaisser 5 buts en 3 matchs).
FRANCE - NIGERIA (30 juin)
Lors de ses quatre autres coupes du monde (1994, 1998, 2002, 2010), le Nigeria n'a jamais dépassé le stade des huitièmes qu'il avait atteint en 94 (Italie, 1-2 a.p) et 98 (Danemark, 1-4). Chose qui peut paraître étrange, les deux équipes ne se sont affrontées qu'une seule fois en amical, en 2009, pour une victoire nigériane à Saint-Etienne (1-0). Au vu du niveau de jeu affiché jusqu'ici, la France part largement favorite. Attention toutefois aux Super Eagles, très rapides en contre. L'Argentine et la Bosnie l'ont apprises à leurs dépens. Néanmoins, ils n'abordent pas cette rencontre dans les meilleures conditions. En conflit avec leur fédération au sujet des primes de match (c'est une habitude dans les sélections africaines), les joueurs ont boycotté hier l'entraînement...
ALLEMAGNE - ALGÉRIE (30 juin)
L'invité surprise des huitièmes de finale n'est pas verni puisqu'il affrontera l'Allemagne, un des grands favoris pour la victoire finale. Cette rencontre fait évidemment penser au "match de la honte" de la Coupe du monde 1982, arrangé entre Allemands et Autrichiens (victoire de la RFA 1-0) afin de passer tous deux le premier tour, ce qui éliminait l'Algérie qui avait justement réalisé la grand exploit de battre la Mannschaft (2-1). A l'époque, les derniers matchs du premier tour ne se jouaient pas en même temps et c'est depuis cette infamie justement qu'ils se jouent simultanément afin d'éviter que cela ne se reproduise.
Fort logiquement, les deux équipes ne se sont plus rencontrées depuis. Précédemment, l'Allemagne l'avait emporté en amical (2-0), en 1964. Compte tenu du niveau affiché jusqu'ici par l'Allemagne, du fait qu'elle a toujours atteint au minimum les quarts de finale depuis 1982 (également 4 fois finaliste et 3 fois demi-finaliste), et du fait que l'Algérie est néophyte à ce stade de la compétition, les joueurs de Joachim devraient l'emporter sans surprise.
ARGENTINE - SUISSE (1er juillet)
Lors de la Coupe du monde 1966, l'Albiceleste battait la Nati au premier tour (2-0). Les deux équipes se sont ensuite retrouvées cinq fois en amical (de 1980 à 2012), pour trois victoires argentines et deux matchs nuls. Sur ces cinq matchs, quatre se déroulèrent en Suisse. Lors du dernier (février 2012), l'Argentine l'emportait 3-1. Habituée à franchir le cap des huitièmes, elle devrait logiquement s'imposer face à son adversaire, qui lui n'a pas atteint les quarts depuis 1954. Tandis que l'Argentine est progressivement montée en puissance, avec un Lionel Messi en grande forme (4 buts), la Suisse a montré pour sa part un style de jeu assez anarchique.
BELGIQUE - ETATS-UNIS (1er juillet)
Lors de la première Coupe du monde de l'histoire (1930), les Etats-Unis s'imposaient largement au premier tour (3-0). Il faudra attendre les années 90 pour que les deux équipes se retrouvent, les Diables Rouges l'emportant cinq fois en amical (1995, 1998, 2011, 2013). Si elle a remporté ses trois matchs du premier tour, la Belgique n'a pas brillé pour autant, face à des adversaires moyens (Algérie, Russie, Corée du Sud) qu'elle battit sur le fil. Efficace contre le Ghana (un but marqué à la première minute, le deuxième en toute fin de match), impressionnante de combativité contre le Portugal (2-2), la Team USA n'a rien pu faire contre la déferlante allemande (0-1). Supérieurs techniquement, les Belges partent favoris.
J. N
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23/06/2014
Coupe du monde : bilan Groupe B
(Espagne, Chili, Australie, Pays-Bas)
Après l'élimination de l'Espagne et de l'Australie, toutes deux défaites lors de leurs deux premiers matchs, l'unique enjeu du troisième match était l'attribution de la première place du groupe, jouée entre les Pays-Bas et le Chili. Très solide collectivement (victoire 2-0) contre une Espagne abasourdie par sa défaite contre les Pays-Bas (1-5), le Chili s'est cette fois-ci cassé les dents contre des Pays-Bas rugueux et disciplinés (0-2). Vaillante contre le Chili (1-3), intéressante contre les Pays-Bas (2-3), l'Australie, privée de son buteur Tim Cahill (suspendu) a montré ses limites face à l'Espagne (0-3) dans un match sans enjeu. Si l'élimination espagnole est synonyme de cataclysme, la Roja termine toutefois sur une bonne note.
Espagne : fin de cycle
C'est bien connu, le football, comme tout autre phénomène, est cyclique. Championne du monde en titre et double championne d'Europe (2008, 2012) la Roja a fini par chuter. C'est plus l'ampleur des défaites (1-5 contre l'Espagne ; 0-2 contre le Chili) que l'échec en soi, qui étonne.
Nombreuses raisons expliquent probablement l'échec espagnol. Parmi celles-ci, un style de jeu désormais stéréotypé et donc prévisible, et un appui sur les mêmes joueurs depuis le sacre européen de 2008 n'y sont pas étrangers. Selon un adage familier, "on ne change pas une équipe qui gagne". Le problème est que, d'une part, toute équipe finit par perdre, et que d'autre part, il est impossible de modifier celle-ci entre deux compétitions lorsqu'on sait qu'il faut plusieurs années pour bâtir un collectif solide. La déroute ne pouvait qu'être innatendue. On reprochera quand même à l'entraîneur Vicente del Bosque d'avoir emmené dans son 23 des joueurs qui n'avaient plus vraiment leur place. Pourquoi avoir sélectionné les vieillissants David Villa et Fernando Torres, peu fringants cette saison avec leurs clubs respectifs, alors que des joueurs comme Llorente (Juventus) et Negredo (Manchester City) avaient leur place ? Le pire est que le coach espagnol, privilégiant le milieu de terrain, n'a emmené que 4 attaquants (pour 9 milieux de terrains) dont Diego Costa. Néo-international (comment l'intégrer dans un collectif huilé depuis 2008 ?), et blessé avant la compétition, le futur ex-joueur de l'Atletico Madrid a quand même été titularisé lors des deux premiers matchs. Résultat : une prestation fantomatique.
La longue saison des joueurs de Barcelone et du Real Madrid (ossature de la sélection espagnole) explique certainement la fatigue accumulée. Mais les joueurs espagnols ne sont pas les seuls dans ce cas de figure... Enfin, comment oublier le cas Casillas ? Le portier du Real Madrid, star adulée, est certes brillant mais n'est plus titulaire en club depuis deux saisons. Résultat : une boulette monumentale contre l'Espagne (but de Van Persie), et une erreur fatale sur le deuxième but chilien.
En tout état de cause, l'Espagne se penche désormais sur la reconstruction de son équipe. Dans cette perspective, vont certainement arrêter (ou être écartés) : Xavi, Villa, Torres, Xavi Alonso, Casillas, Piqué...etc. Place à Koke, Alcantara et compagnie.
Pas une première
L'Espagne n'est pas le premier champion en titre à sortir d'entrée. En 1950 (au Brésil), l'Italie, double championne du monde (1934, 1938) est éliminée au premier tour. Mais son élimination fut loin d'être cataclysmique puisque lors de cette édition, le premier tour comprenait 4 groupes, le premier de chaque groupe rejoignant une poule finale de 4 équipes (l'Uruguay devança le Brésil). L'Italie termina 2ème de son groupe derrière la Suède. Qui plus est, ces deux équipes ainsi que le Paraguay (3ème) ne jouèrent que 2 rencontres, l'Inde ayant finalement déclaré forfait.
En 1966, le Brésil de Pelé quitta également l'épreuve dès le premier tour, après deux défaites contre le Portugal d'Eusebio (1-3) et la Hongrie (1-3), et une victoire contre la Bulgarie (2-0). On se souvient bien entendu du fiasco français de 2002. Egalement championne d'Europe en titre, la France s'incline d'entrée contre le Sénégal (0-1) qui jouait sa première coupe du monde. Après un nul contre l'Uruguay (0-0) et une nouvelle défaite face au Danemark (0-2), elle quittait la compétition en terminant dernière de son groupe et sans avoir marqué le moindre but malgré la présence du meilleur buteur de Série A (Trézéguet), de Premier League (Henry), et de Ligue 1 (Djibril Cissé)... Là encore, le sélectionneur de l'époque (Roger Lemerre) avait tablé sur l'ossature 1998-2000, qui pourtant était en fin de cycle. La présence de certains joueurs (Djorkaeff, Boghossian, Dugarry) était franchement incompréhensible...
Plus récemment, l'Italie (championne en 2006) fut éliminée en 2010 au premier tour, terminant dernière de son groupe derrière... le Paraguay, la Slovaquie, et la Nouvelle-Zélande...
Les Oranje de retour
Après une Coupe du monde 2010 brillante, ponctuée toutefois par une défaite contre l'Espagne lors d'une finale "minable" (les Bataves ont récolté 8 cartons jaunes et un rouge), les Pays-Bas, arrivés en fin de cycle, ont complètement raté l'Euro 2012 (3 défaites lors du premier tour). Depuis, l'équipe a été renouvelée (exit les vieux). Après, comme souvent, des éliminatoires réussis, l'équipe entraînée par l'expérimenté Louis Van Gaal attaquait cette coupe du monde sans savoir réellement où elle en était. La correction infligée à l'Espagne (5-1), en guise de revanche, lors du premier match, a montré que l'ajout de jeunes joueurs talentueux (Blind, Maupay, De Vrij...) et le maintien de certains joueurs d'expérience (De Jong, Sneijder, Van Persie, Robben) fonctionne parfaitement pour le moment. Après une confirmation lors du second match contre une équipe australienne accrocheuse (3-2), Robben et compagnie devaient préserver leur première place face au Chili, afin d'éviter le Brésil en huitièmes de finale. Sans Van Persie (suspendu pour deux cartons jaunes reçus lors des deux premiers matchs), les Oranje ont contenu en première mi-temps un Chili obligé de marquer, avant d'attaquer à leur tour en seconde et d’assommer leur adversaire en fin de match. Leroy Fer, étrangement délaissé dans la surface, marquait de la tête sur un centre de Janmaat (77e) avant que le jeune Memphis Maupay (20 ans), déjà buteur contre l'Australie, ne tue le match dans les arrêts de jeu, suite à un contre éclair et un caviar de Robben (encore lui). Fébrile contre l'Australie, la jeune défense hollandaise a tenu le choc cette fois-ci. Quant à Van Gaal, son expérience et son excellent coaching (deux joueurs entrants ont marqué) lui ont permis de remporter la bataille tactique contre le coach chilien Jorge Sampaoli. Il faudra désormais compter avec ces Pays-Bas new look.
Quant au Chili, il demeure une énigme. Solides contre l'Australie mais bousculés, les coéquipiers de la star Arturo Vidal, avaient dominé l'Espagne sans réellement forcer leur talent, avant de se montrer totalement inefficace face aux Pays-Bas. On en saura probablement plus en huitièmes. A priori, le Chili tombera sur le Brésil, une équipe qui ne lui réussit pas. Au même stade de la compétition, en 1998, Ronaldo et compagnie n'avaient fait qu'une bouchée de la bande à Zamorano (4-1). Rebelote en 2010 avec une victoire sans appel de la selecao (3-0). J. N
Les matchs
Espagne - Pays-Bas 1-5 : Xavi Alonso (27e s.p) ; van Persie (44e, 72e), Robben (53e, 80e), De Vrij (64e).
Chili - Australie 3- 1 : A. Sanchez (12e), Valdivia (14e), Beauséjour (90e+2) ; Cahill (35e).
Australie - Pays-Bas 2-3 : Cahill (21e), Jedinak (54e s.p) ; Robben (20e), van Persie (58e), Depay (68e).
Espagne - Chili 0-2 : Vargas (20e), Aranguiz (43e).
Australie - Espagne 0-3 : Villa (36e), Torres (69e), Mata (82e).
Pays-Bas - Chili 2-0 : Fer (77e), Depay (90e+2).
Classement
1.Pays-Bas 9 points (+7)
2.Chili 6 (+1)
3.Espagne 3 (-3)
4.Australie 0 (-6)
Chiffres
- L'attaquant du PSV Eindhoven Memphis Maupay est le plus jeune buteur des Pays-Bas en Coupe du monde, à 20 ans et 4 mois, après avoir inscrit contre l'Australie le but victorieux de son équipe (3-2). Il en marquera même un second contre le Chili. Toutes compétitions confondues, le record est détenu par Jan van Breda Kolff qui avait marqué en 1911 en match amical contre la Belgique à l'âge de 17 ans.
- L'Espagne a subi contre les Pays-Bas (1-5) sa plus lourde défaite en compétition officielle depuis la Coupe du monde 1950 (Brésil - Espagne 6-1).
- L'attaquant australien Tim Cahill, inscrivant 2 buts lors de cette coupe du monde (contre le Chili et les Pays-Bas), entre dans le cercle des joueurs ayant marqué lors de 3 Coupes du monde (2 en 2006 et 1 en 2010). Idem pour David Villa qui pour son dernier match en sélection marque contre l'Australie. Il en avait marqué 3 en 2006 et 5 en 2010. Rappelons qu'à ce jour, seuls le brésilien Pelé (58, 62, 66, 70) et les allemands Seeler (58, 62, 66, 70) et Klose (2002, 2006, 2010, 2014) ont marqué lors de 4 coupes du monde.
21:38 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coupe du monde 2014, espagne, pays-bas, chili, australie, coupe du monde, espagne - pays-bas 1-5
04/06/2014
Mondial 2014 : les 23 et les absents
Alors que la liste des 23 sélectionnés pour la Coupe du monde vient d'être publiée le 2 juin (date butoir fixée par la FIFA), notre mise au point sur les listes de 30 ou de 23+7 de quelques sélections (dont les favoris habituels et quelques outsiders), et sur les principaux absents et surprises.
En dehors des sélections ci-dessous, deux absences notoires sont à noter. Respectivement buteur prolifique de Porto, Atletico Madrid, et Monaco, Radamel Falcao, blessé en janvier au ligument antérieur du genou droit, n'est pas remis à 100% et manquera beaucoup à la Colombie (le buteur du FC Séville, Bacca, aura la lourde tâche de la suppléer). Dans une moindre mesure, le recordman en sélection américaine, Landon Donovan (32 ans, 156 capes, 57 buts), présent lors des 3 dernières coupes du monde, n'a pas été retenu par Jürgen Klinsmann. Le sélectionneur allemand ne l'a pas jugé "assez bon".
Quant au jeu d'identifier les stars non qualifiées avec leur sélection nationale, les absences de Zlatan Ibrahimovic (la Suède fut éliminée en barrages par le Portugal) et de Gareth Bale (difficile de voir le Pays de Galles qualifié pour une coupe du monde) sont les plus notoires. Signalons également Robert Lewandowski (Pologne), David Alaba (Autriche), Branislav Ivanovic (Serbie), Aron Ramsey (Pays de Galles), Arda Turan (Turquie), Stevan Jovetic (Monténégro)...etc
Brésil (liste de 23+7)
On regrettera dans les 23 de Luiz Felipe Scolari l'absence de Filipe Luis, l'excellent arrière gauche et champion d'Espagne avec l'Atletico. Lui ont été préférés l'expérimenté Maxwell (quoique 7 sélections nationales seulement...), détonant cette saison avec le PSG, et le madrilène Marcelo, plus rapide et offensif, et traditionnellement numéro 1 à ce poste en sélection nationale. Également réserviste, Lucas a affirmé qu'il méritait de figurer dans les 23. Toutefois, son irrégularité avec le PSG (même si sa 2ème saison fut bien plus probante que la première) justifie sa non-présence. Postulant également à une place au minimum dans les 30, son coéquipier à Paris, Marquinhos, n'est pas réserviste. Et malgré une très bonne saison (toujours avec le PSG), Alex Costa n'est pas sélectionné non plus. Il faut reconnaître qu'il y a du beau monde en défense centrale (Thiago Silva, Dante, David Luiz).
Auteur d'une très bonne saison avec le Bayern Munich, Rafinha est barré par deux monstres au poste d'arrière-droit : Daniel Alves et Maicon. En chute depuis un long laps de temps déjà, les anciens génies Kaka et Robinho payent la saison ratée de leur club, l'AC Milan, et leurs performances intermittentes...
En renouveau sous la houlette de Scolari version 2, le groupe brésilien ne compte que 4 rescapés du dernier mondial (Silva, Alves, Maicon, et le gardien Julio Cesar). Brillant lors de la Coupe des confédération 2013 (victoire 3-0 contre l'Espagne en finale), la seleçao comprend 16 joueurs des 23 de l'été passé dans les 23 actuels et 3 dans les réservistes (Filipe Luis, Lucas, Cavalieri). Ces 3 joueurs et les 4 autres joueurs absents des 30 actuels (Jean, Jadson, Fernando, Rever) ont été numériquement remplacés par Ramires, Fernandinho, Willian, Victor, des deux revenants Maicon et Maxwell, et du défenseur de Naples, Henrique. Celui-ci constitue la surprise du 23 brésilien. Inconnu il y a peu de temps encore, il fut transféré de Palmeiras à Naples lors du mercato d'hiver et a été titulaire 10 fois lors des 14 derniers matchs officiels de son équipe (pour 15 matchs au total). Sa polyvalence (il peut évoluer à trois postes) explique vraisemblablement sa présence inattendue.
Gardiens : Julio Cesar (Toronto), Jefferson (Botafogo), Victor (Atletico Mineiro).
Défenseurs : Dante (Bayern Munich), Marcelo (Real Madrid), Maxwell (PSG), Thiago Silva (PSG), David Luiz (Chelsea), Daniel Alves (FC Barcelone), Maicon (Inter Milan), Henrique (Napoli).
Milieux : Ramires (Chelsea), Oscar (Chelsea), Paulinho (Tottenham), Willian (Chelsea), Luiz Gustavo (Wolfsburg), Fernandinho (Manchester City), Hernanes (Inter Milan).
Attaquants : Fred (Fluminense), Hulk (Zenith Saint-Pétersbourg), Neymar (FC Barcelone), Jô (Athletico Mineiro), Bernard (Shakhtar Donetsk).
Réservistes : Lucas Leiva (Liverpool), Luis Filipe (Atletico Madrid), Lucas (PSG), Rafinha (Bayern Munich), Miranda (Atletico Madrid), Cavalieri (Fluminense), Kardec (Palmeiras).
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Sélectionnables : Marquinhos (PSG), Alex Costa (PSG), Coutinho (Liverpool), Kaka (AC Milan), Robinho (AC Milan).
Espagne (liste de 30, réduite à 23 le 31 mai)
C'est bien connu, la Roja, double championne d'Europe (2008, 2012) et championne du monde en titre (2010) dispose d'un large réservoir de joueurs brillants. Dans la continuité d'une tradition instituée depuis le sacre de 2008, presque aucun changement n'a touché le groupe espagnol. Dans la première liste de 30, 18 joueurs faisaient partie des 23 du sacre mondial de 2010... Parmi les 5 restant, le trois quart de la défense titulaire est depuis parti à la retraite (Capdevilla, Marchena, et plus récemment Puyol) et les deux autres auraient du être des 30! Mais Arbeloa, longtemps blessé cette saison et tout juste revenu de blessure paye l'excellente saison de celui qui lui a pris sa place au Real (Carvajal) qui lui-même n'a finalement pas été retenu dans les 23, l'excellent Juanfran, champion d'Espagne avec l'Atletico, lui ayant été préféré (mais également Azpilicueta, pouvant évoluer sur les deux côtés de la défense). Quant à l'ex-gardien de Barcelone, Victor Valdes, il s'est blessé aux ligaments du genou.
Vincente del Bosque a donc repris 21 joueurs (voir plus bas en bleu) des 23 de l'Euro 2012 (exit donc Arbeloa et Valdes), avant d'en éliminer quatre dont 3 attaquants. Si Jesus Navas est écarté en raison d'une cheville en délicatesse, il est étonnant par contre de voir partir Negredo et Llorente lorsqu'on sait que Diego Costa est toujours blessé et qu'il n'est pas certain qu'il soit maintenu dans les 23. L'Espagne se présentera avec seulement deux attaquants de pointe, Fernando Torres et David Villa, qui n'ont pas été des gages d'efficacité cette saison. Les autres joueurs ayant quitté la liste le 31 mai sont Moreno et Itturaspe. Alcantara, blessé, avait déjà déclaré forfait il y a deux semaines.
Gardiens : Casillas (Real Madrid), David De Gea (Manchester United), Pepe Reina (Napoli).
Défenseurs : Piqué (FC Barcelone), Sergio Ramos (Real Madrid), Raul Albiol (Napoli), Alba (FC Barcelone), Azpilicueta (Chelsea), Carvajal (Real Madrid), Juanfran (Atletico Madrid), Javi Martinez (Bayern Munich), Moreno (FC Séville).
Milieux : Xavi Alonso (Real Madrid), Xavi Hernandez (FC Barcelone), Busquets (FC Barcelone), David Silva (Manchester City), Koke (Atletico Madrid), Fabregas (FC Barcelone), Alcantara (Bayern Munich), Juan Mata (Chelsea), Cazorla (Arsenal), Iturraspe (Athletic Bilbao), Iniesta (FC Barcelone).
Attaquants : Negredo (Manchester City), Diego Costa (Atletico Madrid), Torres (Chelsea), Jesus Navas (Machester City), Pedro (FC Barcelone), Llorente (Juventus), Villa (Atletico Madrid).
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Sélectionnables : Soldado (Tottenham), Arteta (Arsenal), Jesé (Real Madrid), Valdes (FC Barcelone), Javi Garcia (Manchester City), Monreal (Arsenal), Arbeloa (Real Madrid), Gabi (Atletico Madrid), Isco (Real Madrid)
Allemagne (30, réduite à 23 le 2 juin)
Barré en attaque au Bayern Munich par le croate Mandzukic, Mario Gomez pensait se relancer à la Fiorentina. Mais une blessure en début de saison l'éloigna longtemps des terrains. Il n'aura disputé au total que 9 matchs (3 buts) de championnat avec la Viola, synonyme de non-convocation dans les 30. Autre grand absent, le talentueux milieu de Dortmund, Ilkay Gündoğan, a également été blessé durant toute la saison (2 apparitions en Bundesliga) et n'est logiquement pas présent. Sami Khedira fait par contre figure de miraculé. Blessé aux ligaments du genou en novembre dernier et parti pour une absence de 6 mois minimum, sa participation à la coupe du monde était très incertaine. Mais sa guérison rapide lui a permis de revenir dans le 11 du Real Madrid et il fut même titularisé lors de la finale de champions League qu'il remporta, ce qui devrait renforcer sa motivation.
Après avoir écarté il y a 2 semaines 4 joueurs (Jansen, Hahn, Meyer, Goretzka), et rappelé dans le groupe Kramer (étrange...), Joachim Löw n'avait plus qu'à en éliminer 3. A la surprise générale, l'arrière-gauche de Dortmund, Marcel Schmelzer, souvent blessé cette saison, a été écarté au profit de son remplaçant en club, Erik Durm, 19 matchs en Bundesliga dont 14 titularisations (Schmelzer fut aligné d'entrée à 19 reprises...). Les deux autres mises à l'écart (Mustafi, Volland) étaient pressenties. En rouge, les joueurs blessés.
Gardiens : Neuer (Bayern Munich), Weindenfeller (Dortmund), Zieler (Hanovre).
Défenseurs : Boateng (B. Munich), Lahm (B. Munich), Mertesacker (Arsenal), Höwedes (Schalke), Jansen (Hambourg), Hummels (Dortmund), Durm (Dortmund), Schmelzer (Dortmund), Grosskreutz (Dortmund), Mustafi (Sampdoria).
Milieux : Schweinsteiger (B. Munich), Kroos (B. Munich), Götze (B. Munich), Draxler (Schalke), Ozil (Arsenal), L. Bender (Leverkusen), Hahn (Augsbourg), Müller (B. Munich), Khedira (Real Madrid), Goretzka (Schalke), Ginter (Fribourg), Meyer (Schalke).
Attaquants : Kolse (Lazio Rome), Reus (Dortmund), Schürrle (Chelsea), Podolski (Arsenal), Volland (Hoffenheim).
Rappelé : Kramer (Monchenbladbach).
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Sélectionnables: Gomez (Fiorentina), Badstuber (B. Munich), S. Bender (Dortmund), Kiessling (Leverkusen), Gündoğan (Dortmund).
Uruguay (25, réduite à 23 le 31 mai)
Bénéficiant d'une défense ultra-solide (Lugano, Godin Leal, Pereira), le 4ème de la dernière coupe du monde et vainqueur de la Copa America 2011 disposera de son effectif au complet. Si l'absence du meilleur joueur et buteur de Premier League cette saison, Luis Suarez (31 buts en 33 matchs de Premier League), fut crainte un moment en raison d'une blessure au genou contractée en championnat le 11 mai, son maintien dans le groupe des 23 a finalement été maintenu, même s'il n'est pas encore à 100%. Des 23 de la coupe du monde 2010 demeurent 15 joueurs. L'emblématique Sebastian Abreu (37 ans, 73 sélections, 28 buts), écarté de la sélection il y a quelques mois, est le seul joueur d'envergure de l'épopée de 2010 à ne pas en faire partie. Après avoir annoncé une liste de 25 joueurs le 12 mai, Oscar Tabarez (sélectionneur en 2010 déjà) a réduit celle-ci à 23 le 31 mai. En fin de carrière et évoluant désormais au Japon, Diego Forlan (35 ans, 107 sélections, 36 buts), meilleur joueur et co-meilleur buteur en 2010, est présent.
Gardiens :Muslera (Galatasaray), Martin Silva (Vasco de Gama), Munoz (Libertad).
Défenseurs : Godin Leal (Atletico Madrid), Lugano (West Bromwich Albion), Gimenez (Atletico Madrid), Caceres (Juventus), Maximiliano Pereira (Benfica), Fucile (Porto), Coates (National).
Milieux : Rios (Morelia), Gargano (Parme), Diego Perez (Bologne), Alejandro Silva (Lanus), A. Gonzalez (Lazio), Alvaro Pereira (San Pablo), Gaston Ramirez (Southampton), C. Rodriguez (Atletico Madrid), Lodeiro (Botafogo), Eguren (Palmeiras).
Attaquants : Luis Suarez (Liverpool), Cavani (PSG), Forlan (Cerezo Osaka), Stuani (Espanol), Abel Hernandez (Palerme).
Italie (30 - réduite à 23 le 1er juin)
Auteur d'une bonne saison avec le Genoa (14 buts en 36 matchs de Série A), le solide Gilardino ne figurait pas dans la liste des 30. Lui avaient été préférés Cassano (33 matchs, 12 buts) et Rossi (21 matchs, 16 buts). Le fantasque Balotelli est là, lui qui craignait une non-convocation. Présent à l'Euro 2012, le défenseur Ogbonna n'a pas été retenu dans les 30 non plus. Il faut dire que son transfert cette saison à la Juventus où il fut barré par l'inamovible trident Barzagli-Chiellini-Bonucci ne lui a pas rendu service (14 titularisations).
Avant que les 30 ne soient réduits à 23, Cesar Prandelli a perdu un élément de son onze-type, Riccardo Montolivo, victime d'une fracture au tibia le 31 mai lors du match amical Italie - Irlande (0-0). Il restait donc à écarter 6 autres joueurs. De retour d'une longue blessure (4 mois d'absences), Giuseppe Rossi n'a pas été considéré apte physiquement. Maggio, Pasqual, Ranocchia, Romulo, et Destro ne seront pas non plus du voyage.
Gardiens : Sirigu (PSG), Buffon (Juventus), Perin (Genoa).
Défenseurs : Bonucci (Juventus), Abate (AC Milan), Chiellini (Juventus), Pasqual (Fiorentina), De Sciglio (AC Milan), Barzagli (Juventus), Darmian (Torino), Maggio (Napoli), Paletta (Parme), Ranocchia (Inter Milan).
Milieux : Aquilani (Fiorentina), Montolivo (AC Milan), Candreva (Lazio), Thiago Motta (PSG), Pirlo (Juventus), Marchisio (Juventus), Verratti (PSG), De Rossi (Roma), Parolo (Parme), Romulo (Hellas Verone).
Attaquants : Balotelli (AC Milan), Rossi (Fiorentina), Cassano (Parme), Cerci (Torino), Destro (Roma), Immobile (Torino), Insigne (Napoli).
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Sélectionnables : Gilardino (Genoa), Ogbonna (Juventus).
Argentine (30, réduite à 23 le 2 juin)
Le grand absent de l'albiceleste est bien entendu Carlos Tevez. Le fantasque attaquant de la Juventus, connu pour se brouiller avec ses entraîneurs (notamment Alex Ferguson et Roberto Mancini) n'a plus été appelé en sélection depuis belle lurette et ne participera pas à ce qui devait vraisemblablement être sa dernière coupe du monde. Après avoir écarté dans un premier temps 4 joueurs (Lopez, Mercado, Rinaudo, Di Santo), Alejandro Sabella a attendu la date butoir pour se départir des trois restants. L'absence de Sosa s'explique par son statut de remplaçant à l'Atletico Madrid, alors que celles de Banega (Newell's Old Boys) et Otamendi (Atletico Mineiro) s'expliquent peut-être par leurs départs en janvier vers des championnants (Argentine, Brésil) d'une envergure moindre que l'Europe. Les deux joueurs évoluaient respectivement à Valence (Espagne) et Porto (Portugal). Otamendi a eu le malheur d'être prêté par son club. Quant à Banega, pressenti pour être convoqué en 2010 (Maradona lui avait finalement préféré Veron et Gutierrez), il trébuche à nouveau à la dernière marche.
Gardiens : Romero (Monaco, Andujar (Catane), Orion (Boca Juniors).
Défenseurs : Garay (Benfica), F. Fernandez (Naples), L. Lopez (Getafe), Campagnaro (Inter Milan), Zabaleta (Manchester City), Rojo (Sporting Portugal), Basanta (Monterrey), Mercado (River Plate), Demichelis (Manchester City), Otamendi (Atletico Mineiro).
Milieux : Mascherano (Barcelone), Sosa (Atletico Madrid), A. Fernandez (Celta Vigo), R. Alvarez (Inter Milan), Banega (Newell's Olds Boys), Biglia (Lazio), Gago (Boca Juniors), Maxi Rodriguez (Newell's Old Boys), Rinaudo (Catane), Enzo Perez (Benfica).
Attaquants : Messi (Barcelone), Lavezzi (PSG), Higuain (Napoli), Di Maria (Real Madrid), Di Santo (Werder Brême), Aguero (Manchester City), Palacio (Inter Milan).
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Sélectionnable : Carlos Tevez (Juventus).
France (23+7)
L'absence de Samir Nasri suscita un vrai-faux débat. Le sélectionneur Didier Deschamps a expliqué clairement qu'il ne suffit pas d'être brillant pour faire partie d'une telle aventure. Pour éviter la résurgence d'un scénario à la Knysna, il faut avoir des joueurs excellents mais également prêts à se sacrifier les uns pour les autres. Le rebelle Nasri ne semble pas être un cas irréprochable (loin de là) et son absence n'est du coup pas une surprise. Sélectionner 23 joueurs qui sortent du lot n'est pas chose aisée. Les 7 réservistes ainsi que d'autres joueurs (voir plus bas) auraient peut-être mérité d'aller à la coupe du monde. 4ème gardien, Ruffier profite de la blessure de Mandanda lors de la dernière journée de Ligue 1 et est même promu n°2 en lieu et place de Landreau... En attaque, Lacazette, très bon cette saison, est barré par Rémy. Egalement auteur d'une excellente saison, Cabella (37 matchs, 14 buts), futur grand, est encore néophyte en sélection. Idem pour Schneirderlin et Trémoulinas. En défense, Perrin aurait pu être préféré à Mangala, en difficulté cette saison avec Porto. Et au milieu, le capitaine lyonnais Gonalons fait les frais du retour en grande forme de Mavuba.
Enfin, souffrant actuellement de douleurs de dos récurrentes, Franck Ribéry pourrait finalement céder sa place (et remplacé vraisemblablement par Cabella ou Lacazette) et être retiré des 23. Toutes les sélections ont jusqu'à 24 heures avant leur première rencontre pour effectuer un changement dû à une blessure.
Gardiens : Hugo Lloris (Tottenham), Steve Mandanda (Marseille), Michael Landreau (Bastia).
Défenseurs : Patrice Evra (Manchester United), Lucas Digne (PSG), Koscielny (Arsenal), Sagna (Arsenal), Debuchy (Newcastle), Varane (Real Madrid), Sakho (Liverpool), Mangala (FC Porto).
Milieux : Matuidi (PSG), Cabaye (PSG), Pogba (Juventus), Mavuba (Lille), Sissoko (Newcastle), Ribéry (Bayern Munich), Grenier (Lyon), Valbuena (Marseille).
Attaquants : Benzema (Real Madrid), Giroud (Arsenal), Rémy (Newcastle), Griezmann (Real Sociedad).
Réservistes : Tremoulinas (Saint-Etienne), Cabella (Montpellier), Schneiderlin (Southampton), Lacazette (Lyon), Gonalons (Lyon), Perrin (Saint-Etienne), Ruffier (Saint-Etienne).
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Sélectionnables : Rami (AC Milan), Abidal (Monaco), Clichy (Manchester City), Capoue (Tottenham), Toulalan (Monaco), Nasri (Manchester City), Kondogbia (Monaco), Gameiro (FC Séville), Payet (Marseille).
Angleterre (23+7)
L'absence de Michael Carrick est la principale surprise. L'excellent milieu de terrain défensif paye les frais d'une saison très moyenne avec un Manchester United désastreux cette année. Même cas de figure pour son coéquipier Cleverley. Réserviste au départ, le vieillissant Ashley Cole a préféré d'ores et déjà prendre sa retraite internationale. En attaque, Roy Hodgson n'a pris que quatre attaquants. Jermaine Defoe, réserviste, aurait pu en faire partie. Au niveau des présences, celle de James Milner est un peu une surprise. S'il a effectué 30 apparitions avec le champion Manchester City, il n'a toutefois été titulaire qu'à 12 reprises.
Par ailleurs, l'ailier d'Arsenal, Theo Walcott, déjà absent du mondial 2010 en raison d'une saison parsemée de blessures a été victime en janvier dernier d'une rupture du ligament croisé du genou gauche (indisponibilité de 6 mois minimum) lors d'un match de FA Cup. Le crack de la sélection (plus jeune joueur à porter le maillot anglais, à l'âge de 17 ans) manquera certainement aux Three Lions.
Gardiens : Hart (Manchester City), Foster (WBA), Forster (Celtic Glasgow).
Défenseurs : Cahill (Chelsea), Johnson (Liverpool), Jagielka (Everton), Baines (Everton), Smalling (Manchester United), Shaw (Southampton), P. Jones (Manchester United),
Milieux : Lampard (Chelsea), Wilshere (Arsenal), Gerrard (Liverpool), Milner (Manchester City), Oxlade-Chamberlain (Arsenal), Henderson (Liverpool), Lallana (Southampton), Sterling (Liverpool), Barkley (Everton).
Attaquants : Rooney (Manchester United), Sturridge (Liverpool), Lambert (Southampton), Wellbeck (Manchester United).
Réservistes : Carrick (Manchester United), Ruddy (Norwich), Flanagan (Liverpool), Stones (Everton), Caroll (West Ham), Cleverley (Manchester United), Defoe (Toronto).
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Sélectionnables : A. Cole (Chelsea), Walcott (Arsenal).
Croatie (29, réduite à 23 le 31 mai)
Manque de bol total pour Niko Kovac. Non content de perdre le capitaine emblématique Josip Simunic (36 ans, 105 sélections, record), suspendu pour 10 matchs par la FIFA suite à des chants fascistes entonnés envers les supporters croates lors du barrage remporté en novembre dernier face à l'Islande (ce qui scelle sa carrière internationale), le sélectionneur croate accuse le forfait de trois joueurs blessés (voir plus bas en rouge) dont le meneur de jeu Ivica Kranjcar.
La perle Alen Halilovic, futur joueur du FC Barcelone, n'a pas été retenue dans les 30. Le plus jeune buteur du championnat de Croatie (17 ans, 3 sélections nationales) est jugé trop inexpérimenté.
Gardiens : Pletikosa (Rostov), Zelenika (Lokomotiva), Subasic (Monaco).
Défenseurs : Bubnjic (Udinese), Corluka (Lokomotiv Moscou), Lovren (Southampton), Pranjic (Panathinaikos), Schildenfeld (Panathinaikos), Srna (Chakhtior Donetsk), Strinic (Dnipro), Vida (Dynamo Kiev), Vrsaljko (Genoa).
Milieux : Brozovic (Dynamo Zagreb), Modric (Real Madrid), Kranjcar (Queen's Park Rangers), Kovacic (Inter Milan), Mocinic (Rijeka), Pasalic (Hajduk Split), Rakitic (FC Séville), Badelj (Hambourg), Sammir (Getafe), Vukojevic (Dynalmo Kiev).
Attaquants : Eduardo (Chakhtior Donetsk), Mandzukic (Bayern Munich), Jelavic (Hull City), Olic (Wolfsburg), Rebic (Fiorentina, Perisic (Wolfsburg), Ilicevic (Hambourg).
Belgique (24 + 7)
Le sélectionneur Mark Wilmots aura à sa disposition tous les joueurs de la meilleure génération qu'ait connue la Belgique depuis les années 80-90, à l'exception de Christian Benteke. L'attaquant d'Aston Villa, titulaire à la pointe de l'attaque des Diables Rouges, est blessé au tendon d’Achille. Wilmots avait concocté dans un premier temps une liste de 24 joueurs + 7 réservistes. En raison de l'incertitude concernant le gardien n° 3, Koen Casteels, un quatrième fut ajouté à la liste, en la personne de Silvio Proto. Hélas, ces deux joueurs ont dû déclarer forfait (pour blessure). A donc été rappelé en renfort Sammy Bossut (Zulte Waregem). Courtois est n°1 et Mignolet n° 2.
Très en vue cette saison avec Cagliari et la Roma, le milieu Radja Nainggolan (34 matchs de Série A, 4 buts) n'est pourtant pas retenu. Si les places au milieu sont bien pourvues, certains n'étaient pas nécessairement plus méritants que lui, en l'occurence Marouane Fellaini, auteur d'une saison médiocre avec Manchester United.
Gardiens : Courtois (Atletico Madrid), Mignolet (Liverpool), Casteels (Hoffeinheim), Proto (Anderlecht).
Défenseurs : Kompany (Manchester City), Van Buyten (Bayern Munich), Vermaelen (Arsenal), Vertonghen (Tottenham), Alderweireld (Atletico Madrid), Vanden Borre (Anderlecht), Ciman (Standard Liège), Lombaerts (Zénith Saint-Pétersbourg).
Milieux : Witsel (Zénith Saint-Pétersbourg), Fellaini (Manchester United), Defour (Porto), Dembélé (Tottenham), De Bruyne (Wolfsburg), Chadli (Tottenham).
Attaquants : Lukaku (Everton), Mirallas (Everton), Mertens (Napoli), E. Hazard (Chelsea), Januzaj (Manchester United), Origi (Lille).
Rappelé : Bossut (Zulte Waregem).
Réservistes : T. Hazard (Zulte Waregem), Gillet (Anderlecht), Batshuayi (Standard Liège), Van Damme (Standard Liège), Nainggolan (Roma), Pocognoli (Hanovre).
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Sélectionnable : Benteke (Aston Villa).
Portugal (30, réduite à 23 le 19 mai)
Après une première liste de 30 joueurs publiée à la mi-mai, le sélectionneur Paulo Bento l'a réduite à 23 quelques jours plus tard. Au niveau des présences, la principale surprise est la convocation de Helder Postiga. Si l'attaquant expérimenté (66 sélections, 23 buts) fut présent à toutes les grandes compétitions depuis 2004 (3 euros, 2 coupes du monde), il n'a cependant été titularisé qu'une seule fois avec la Lazio (pour 5 apparitions au total) depuis son transfert dans la capitale romaine en janvier dernier... Apparu 11 fois seulement cette saison avec Manchester United en Premier League (et autant de matchs en 2012-2013), Nani est également présent.
Gardiens : Beto (FC Séville), Eduardo (Sporting Braga), Rui Patricio (Sporting Portugal), Anthony Lopes (Lyon).
Défenseurs : Pepe (Real Madrid), Coentrao (Real Madrid), Antunes (Malaga), Bruno Alves (Fenerbahçe), Joao Pereira (Valencia), Neto (Zenith Saint-Pétersbourg), Ricardo Costa (Valencia), Rolando (Inter Milan), André Almeida (Benfica).
Milieux : Joao Mario (Vitoria Setubal), Moutinho (Monaco), Veloso (Dynamo Kiev), Meireles (Fenerbahçe), Nani (Manchester United), Silva (Sporting Braga), André Gomes (Benfica), Amorim (Benfica), Vieirinha (Wolfsburg), William (Sporting Portugal), Quaresma (Porto).
Attaquants : Ronaldo (Real Madrid), Eder (Sporting Braga), Hugo Almeida (Besiktas), Cavaleiro (Benfica), Postiga (Lazio), Varela (Porto).
Pays-Bas (30, réduite à 23 le 31 mai)
Le vice-champion du monde, qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fût en 2010 (un Euro 2012 raté, ponctué de 3 défaites au premier tour), s'apprête à vivre une coupe du monde compliquée. A la grande lessive effectuée (16 joueurs présents en 2010 ne figurent pas dans les 30), s'ajoutent les forfaits sur blessure de Strootman (Roma), Locadia (PSV), van der Wiel (PSG), absents d'une première liste de 30 joueurs, mais également van der Vaart, blessé tout récemment, et retiré de la pré-liste. La réduction de celle-ci a entraîné le départ de van Aanholt (son remplacement par le jeune Kongolo (20 ans) constitue la surprise des 23), Zoet, Rekkik, Vilhena, Boëtius, et le prometteur Quincy Promes (lui a été préféré l'expérimenté Dirk Kuyt).
Gardiens : Krul (Newcastle), Cillessen (Ajax), Vorm (Swansea), Zoet (PSV).
Défenseurs : van Aanholt (Vitesse Arnheim), Blind (Ajax), Janmaat (Feyenoord), Kongolo (Feyenoord), Rekik (PSV), Veltman (Ajax), Martins Indi (Feyenoord), Verhaegh (Augsbourg), De Vrij (Feyenoord), Vlaar (Aston Villa).
Milieux : Clasie (Feyenoord), van der Vaart (Hambourg), de Jong (AC Milan), Sneijder (Galatasaray), Vilhena (Feyenoord), Wijnaldum (PSV), De Guzman (Swansea), Fer (Norwich).
Attaquants : Van Persie (Manchester United), Boëtius (Feyenoord), Depay (PSV), Robben (Bayern Munich), Huntelaar (Schalke), Promes (Twente), Kuyt (Fenerbahçe), Lens (Dynamo Kiev).
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Sélectionnables : Strootman (Roma), van der Wiel (PSG), Locadia (PSV).
J. N
16:41 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coupe du monde 2014, 23 pour la coupe du monde, uruguay, brésil, argentine, france, espagne, croatie, pays-bas, angleterre, italie, allemagne, portugal
15/12/2013
Indice de liberté de presse - 2013
Par rapport au classement 2011-2012, il n'y a pas de changement aux niveaux des pays où la liberté de presse est le plus respectée, et des trois derniers. Comme l'an passé, ce classement comprend 179 Etats (un de plus par rapport au classement 2010).
Exemple de démocratie aboutie, la Finlande est classée première pour la troisième année consécutive. Cela coïncide également avec sa troisième place dans le classement effectué selon l'indice de corruption (établi par l'ONG allemande Transparency International) (1). Egalement 1ère l'an passé, la Norvège rétrograde très légèrement (3ème). Troisièmes l'an passé, les Pays-Bas remontent cette année à la seconde place. Par contre, l'Estonie, également première l'an passé, perd 8 places (11e). En quatrième et cinquième place, on retrouve respectivement le Luxembourg et Andorre.
Comme souvent, les pays nordiques - certainement les plus modernes de la planète - sont bien représentés puisque le Danemark est 6ème, l'Islande 9ème, et la Suède 10ème. Le Danemark est également 1er dans le classement décroissant de la corruption (cité plus haut).
Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters Sans Frontières [diffuseur de ce classement] affirme que ce classement "ne tient pas compte directement de la nature des régimes politiques. Néanmoins, il apparaît clairement que les démocraties protègent mieux la liberté de la production et de la diffusion des informations factuelles que les pays dans lesquels les autres droits humains sont méprisés" (2). C'est donc logiquement dans le bas du classement que l'on retrouve les régimes les plus durs. Les trois bonnets d'ânes conservent leur position de l'an passé : le Turkménistan (177e), la Corée du Nord (178e), et l'Erythrée (179e), ainsi que la Syrie (176e). L'Iran (174e) et la Chine (173e) "gagnent" une place alors que la Somalie, Etat le plus corrompu au monde, en perd onze (175e).
Progression / Régression
Le Malawi enregistre le meilleur bond en avant en gagnant 71 places (75e). L'année passée, il s'agissait du Niger (+75). La Côte d'Ivoire post Gbagbo//Ouattara marque quand à elle une progression de 63 places (96e). Progrès également du côté de Myanmar, dus certainement à l'ouverture politique sans précédent. La Birmanie est 155ème (+18). Niveau régression, le Mali subit le contre-coup de la crise de 2012 et enregistre la pire chute (99e, - 74). La Tanzanie perd quant à elle 36 places (70e).
Par région, le Costa-Rica (18e) est premier en Amérique Latine, la Namibie l'est également pour l'Afrique, suivie du Cap-Vert (25e) et du Ghana (30e). Ces Etats se classent d'ailleurs mieux que la France (37e) et les Etats-Unis (32e). Le Koweït est le mieux représenté au Moyen-Orient, suivi du Liban (101e). J.N
Les 10 premiers
1.Finlande
2.Pays-Bas (+1)
3.Norvège (-2)
4.Luxembourg (+2)
5.Andorre
6.Danemark (+4)
7.Liechtenstein
8.Nouvelle-Zélande (+5)
9.Islande (-5)
10.Suède (+2)
Les 10 derniers
179.Erythrée
178.Corée du Nord
177.Turkménistan
176.Syrie
175.Somalie
174.Iran (+1)
173.Chine (+1)
172.Vietnam
171.Cuba (-4)
170.Soudan
(1) Voir notre note sur ce classement :
http://eklektik.hautetfort.com/archive/2013/12/03/indice-de-corruption-2013-5237095.html
21:49 Publié dans Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : indice de liberté de presse 2013, presse, namibie, cap-vert, ghana, costa-rica, danemark, somalie, liban, koweït, malawi, mali, syrie, corée du nord, erythrée, liberté de presse, reporters sans frontières, christophe deloire, finlande, pays-bas, norvège, estonie, france, iran, états-unis, chine, cuba, turkménistan