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31/07/2013

Byzantium

caleb laundry jones,sam riley,saoirse ronan,byzantium,neil jordan,vampires,gemma arterton,thure lindhardt,ruby snape,warren brown(Nouvelle) Histoire de vampires

La lutte pour la survie de deux femmes vampires, fille et mère. A première vue, il s'agissait  d'un nouveau film s'inscrivant dans cette vague de renouveau du thème du vampire sur petit ou grand écran, inaugurée par la série True Blood (HBO), la saga Twilight, et autres longs-métrages (Fright Night, 2011). Rien de nouveau donc à l'horizon. Sauf qu'à regarder de plus près, on se rend compte que ce film se distingue légèrement du reste, ce qui n'est déja pas si mal quand on sait la quasi-saturation du champ en question. Oublions donc la forme, qui n'a rien de transcendant, et les quelques retouches superficielles (ici, les vampires ne sont pas pourvues de canines pointues et peuvent vivre le jour). Neil Jordan (1) fait la différence en stigmatisant (ou en rappelant) que les vampires ne sont pas toujours omnipotents ou fortunés. Il conte l'histoire de deux femmes seules au monde, vulnérables, et qui malgré leurs deux cent ans d'existence en sont toujours réduites à une condition de vie précaire.  J. N

Byzantium (Neil Jordan, UK, 2013, 118 min).   Avec Saoirse Ronan, Gemma Arterton, Caleb Laundry Jones, Sam Riley, Barry Cassin, Warren Brown, Ruby Snape, Thure Lindhardt.

(1) Déjà auteur en 1994 du précurseur Interview with the vampire.

28/07/2013

Classement des pays selon les péchés capitaux

151062805.jpgUn classement un peu atypique : un groupe de scientifiques internationaux a classé des pays selon les sept péchés capitaux de la Bible (1). Si certains "péhés" peuvent bénéficier de statistiques pertinentes, d'autres ont été plus difficiles à évaluer. Cette évaluation intéressante et décalée, ça donne ça : 

1.Gourmandise : Les Etats-Unis, pays incontesté de la malbouffe (2), est logiquement classé premier. D'après l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), 34% de la population adulte souffre d'obésité. Record.

2.Luxure : décliné en "promiscuité sexuelle", cet indice classe en premier la Finlande (il paraît que c'est vrai), suivie de la Nouvelle-Zélande, des pays Baltes, et du Royaume-Unie.

3.Avidité : décliné en "corruption". Du coup, les scientifiques ont pris pour critère le classement des pays selon l'indice de corruption, effectué par l'ONG allemande réputée, Transparency International (3), et classent en premier la Russie, pourtant 133ème sur une liste de 176 pays... Plus essentiellement, l'avidité ne fait pas partie des sept péchés. Pourquoi donc l'avoir substitué à l'avarice ?

4.Paresse : a été pris en compte le nombre annuel moyen d'heures travaillées par actif. L'Europe serait le continent le plus paresseux avec une moyenne de 1300-1500 heures. L'indice s'élève en Asie à 2000 heures.

5.Colère : décliné en "violence". L'Afrique serait première avec 32 meurtres pour 100.000 habitants par an.

6.Orgueil : décliné en "patriotisme". L'Australie serait première, suivie du Canada et de la France. Deux questions se posent ici : où sont donc les Etats-Unis ? Et comment cet indice a été évalué ?

7.Envie : le plus difficile à évaluer selon les scientifiques et décliné en "inégalité économique" (les pauvres enviant les riches). Ca donne l'Allemagne en premier, suivie de l'Autriche et de la Suède. Mais là encore, pas très pertinent car il est fort douteux que ces trois Etats dépassent un nombre très conséquent de pays en matière d'inégalité économique. Qu'en est-il du Moyen-Orient et de l'Afrique ? Et de tous les pays en développement ?

J. N

(1) Cf. http://fr.rian.ru/photolents/20130717/198760979_7.html

(2) Cf. notre commentaire sur le documentaire suivant, qui traite de la malbouffe aux USA : 

http://eklektik.hautetfort.com/archive/2011/01/17/supersize-me.html

(3) Cf. notre commentaire sur le dernier classement effectué par Transparency International

http://eklektik.hautetfort.com/archive/2012/12/05/index-de-corruption-2012.html

23/07/2013

White House Down - Olympus has fallen

jason clarke,jamie foxx,james woods,melissa leo,morgan freman,maison-blanche,white house down,olympus has fallen,antoine fuqua,roland emmerich,gerard butler,aaron eckhart,channing tatumPanique à la Maison-Blanche

A quelques mois d'intervalle, deux films US traitent le même thème (pas une première), soit le plus grand cauchemar des américains - obnubilés par la puissance incontestable et incontestée de l'Amérique -, une invasion de la Maison-Blanche, thème popularisé sur petit écran par la saison 7 de 24 (2009).

Qui plus est, les deux titres sont presque similaires, comprenant tous les deux l'idée de chute (down/fallen), avec tout de même un brin de présomption (le mot est faible) pour ceux qui comparent le "centre mondial" du pouvoir aux dieux de l'Olympe. Les deux ont également pour point commun de mettre en scène deux Etats déclarés ennemis des Etats-Unis, l'Iran (White House Down) et la Corée du Nord (Olympus has Fallen), après que deux autres longs métrages, sortis presque simultanément, traitaient aussi de l'Iran (Argo, 2012), et d'un autre ennemi, Oussama Ben Laden (Zero Dark Thirty, 2012). 

Il ne s'agit pas d'attaque iranienne dans White House Down mais d'une frange américaine d'extrême droite prenant les commandes et désireuse d'atomiser le régime des Ayatollah. Habitué des grosses productions hollywoodiennes et aux rôles de "warrior" (1), Channing Tatum, caressant l'espoir d'intégrer le prestigieux Secret Service, est ce sans-grade qui sauve le président (Jamie Foxx). Place donc aux héros, à la tolérance mode US (un président noir qui lit Nelson Mandela...), et à l'humour (un président assiégé qui fait des blagues...). Le tout est bien pompeux.

jason clarke,jamie foxx,james woods,melissa leo,morgan freman,maison-blanche,white house down,olympus has fallen,antoine fuqua,roland emmerich,gerard butler,aaron eckhart,channing tatumChez Antoine Fuqua, spécialiste de la castagne (2), le scénario est plus direct, sans fioritures. Après une scène de fusillade trépidante (qui n'est pas sans égaler le maître en la matière, Michael Mann) sur fond de bande son tonitruante, les kamikazes nord-coréens s'emparent du bunker sous la Maison Blanche et entendent eux-mêmes atomiser le territoire US. Un repenti du Secret Service (l'image du sans grade est toujours omniprésente), Gerard Butler, va leur donner du fil à retordre et tenter lui aussi de sauver le président (Aaron Eckhart).

Si les deux films sont encombrés de rebondissements prévisibles, partagent la même thématique - l'Amérique se relève toujours -, et ont pour objectif de regonfler une société américaine déboussolée (les attentats du 11 septembre 2001 et la crise économique de 2008 y sont pour quelque chose), Antoine Fuqua se passe de débordements sentimentaux convenus. Entre son univers sans consession et le cinéma bien pensant de Roland Emmerich (qui ne se souvient pas d'Independence Day ?), nous n'hésitons franchement pas à pencher du côté du premier cité. Idem pour la paire d'acteurs. Entre les jolis minois (Jamie Foxx/Channing Tatum), et les gueules de chiens battus (Aaron Eckhart/Gerard Butler), nous optons pour les seconds.     J. N

 

White House Down (Roland Emmerich, USA, 2012, 130 min).   Avec Channing Tatum, Jamie Foxx, James Woods, Maggie Gylllenhaal, Jason Clarke, Richard Jenkins.

Olympus has Fallen (Antoine Fuqua, USA, 2013, 120 min).   Avec Gerard Butler, Aaron Eckhart, Morgan Freeman, Melissa Leo, Angela Bassett.

 

(1) Stop-Loss (2008), G.I Joe (2009, 2012), Eagle (2011).

(2) Training Day (2001), Tears of the Sun (2003), King Arthur (2004), Shooter (2007), Brooklyn's Finest (2009).

21/07/2013

The purge

the purge,ethan hawke,lena headey,adelaide kane,max burkholder,edwin hodge,james demonaco,anticipation,dystopieDans une Amérique gangrenée par la violence, le gouvernement autorise une fois par an une période de douze heures (la nuit évidemment) durant laquelle tous les crimes sont autorisés, y compris les meurtres. Pour parachever le tout, la police ne répond à aucun appel et les hopitaux ne sont pas fonctionnels. L'objectif de cette loi "morbide" est de permettre à la société américaine de se "réguler" en assouvissant ses pulsions violentes... Pour James Sandin (Ethan Hawke) et son épouse (Lena Headey, la reine Cersei dans la série culte Game of Thrones), grands fervents de cette loi qui leur a permis de faire fortune (Sandin est spécialiste en systèmes de sécurité), il s'agit d'une nuit comme les autres. Barricadés dans leur demeure cossue et ultraprotégée, ils ne risquent rien, jusqu'au moment ou leur fils laisse entrer à l'intérieur un homme en perdition... Les allégories sur une Amérique violente, on connaît (1) ; les invasions de maisons (Funny Games, 1997) ou d'espaces fortifiés (Safe House, 2012 ; The numbers Station, 2013), on connaît aussi. Ajoutons à cela une mise en scène affreuse (le réalisateur use de tous les artifices hollywoodiens afin de concocter un vrai-faux suspense), et pour terminer, un message brumeux... Bref, passons.   J. N

The purge (James DeMonaco, USA, 2013, 100 min).   Avec Ethan Hawke, Lena Headeay, Adelaide Kane, Max Burkholder, Edwin Hodge.

 

(1) Dans le genre, Looper (2012) fut plus efficace.

http://eklektik.hautetfort.com/archive/2012/11/04/looper.html

20/07/2013

Classement des pays selon la place de la femme

global gender gap 2012,islande,finlande,suède,norvège,danemark,philippines,nicaragua,suisse,irlande,nouvelle-zélande,liban,france,etats-unis,yémen,iran,mali,pakistan,turquie,syrie,tchad,arabie saouditeDans un rapport publié le 23 octobre 2012, le Forum économique mondial dresse un classement des Etats selon la condition de la femme. Figurent en tête du classement la Scandinavie. Le Moyen-Orient et l'Afrique sont très mal classés.

La Scandinavie très bon élève

Le rapport Global Gender Gap 2012 établit un classement de 135 pays (sur 193 membres de l'ONU) et mesure l'écart homme/femme dans quatre domaines-clés : 

1.La participation économique et les opportunités de travail (salaires, place des femmes dans le marché du travail...etc.).

2.Le niveau d'éducation et de scolarité (taux d'alphabétisation des femmes et niveau d'études)

3.La santé et la durée de vie (comparaison de l'espérance de vie hommes/femmes).

4.L'autonomisation politique (nombre de femmes occupant des fonctions politiques et nombre de femmes chefs d'Etat depuis cinquante ans).

Pour ces quatre critères, une note comprise entre 0 et 10 est attribuée, ensuite une moyenne est effectuée. C'est sans surprise que figurent en tête de classement les pays scandinaves dont l'évolution sociale n'est plus à prouver et sert de référence lorsqu'on compare à d'autres pays. Dans nos nombreux classements publiés dans cette catégorie, ces Etats sont d'ailleurs premiers au niveau de la liberté de presse, de l'indice de corruption, de l'indice de démocratie (4), et mis à part la Finlande, les autres autorisent le mariage gay.

L'Islande est première (0.864), suivie de la Finlande (2e/0.8451), la Norvège (3e/0.8403), et la Suède (0.81509). Ces quatre Etats présentent donc un score supérieur à 0.8. Le Danemark est 7ème (0.777). Se classent avant lui l'Irlande (5e/0.7839) et la Nouvelle-Zélande (6e/0.7805).

Viennent ensuite deux Etats non-européeens, le Philippines (8e) et le Nicaragua (9e), suivis de la Suisse (10e).

Pays autoproclamé le plus libre au monde, les Etats-Unis ne sont que 22ème, alors que la France, pays des droits de l'homme, se situe à une peu glorieuse 57ème place...

Conservatisme et place de la femme sont bien entendu intimement liés. Le bas du classement, clôturé par le Yémen (135e) est représenté par le Moyen-Orient (dans son acception grande) et l'Afrique : 

Jordanie (121)

Liban (122)

Népal (123)

Turquie (124)

Oman (125)

Egypte (126)

Iran (127)

Mali (128)

Maroc (129)

Côte d'Ivoire (130)

Arabie Saoudite (131)

Syrie (132)

Tchad (133)

Pakistan (134)

Yémen (135)

Classement complet : 

http://www3.weforum.org/docs/WEF_GenderGap_Report_2012.pdf

 

J.N

18/07/2013

Liste des pays autorisant le mariage gay

1701073590.pngUne tendance qui se poursuit


Après la France en mai dernier, c'est au tour du Royaume-Uni de rendre légal le mariage entre deux personnes d'un même sexe. La loi vient d'entrer en vigueur, adoptée le 15 juillet par la Chambre des Lords et le 16 juillet par la Chambre des communes. Elle ouvre la voie aux mariages gays à partir de 2014 en Angleterre et au Pays de Galles.

Le Royaume-Uni est ainsi le quatorzième Etat à adopter cette législation une tendance qui semble s'accélérer ces dernières années puisque pas moins de quatre Etats ont voté cette loi depuis 2010. Hormis les Britanniques, il s'agit de la France, du Brésil qui adopte la loi en mai 2013 au niveau fédéral (1), et du Danemark, seul Etat autorisant à partir de juin le mariage religieux homosexuel. Les Pays-Bas furent les premiers à adopter cette mesure, en avril 2001.

Dans un monde où - objectivement parlant - la majorité des gens est de mentalité conservatrice, nous ne pouvons ignorer cette évolution positive, même si quatorze Etats sur 193 membres des Nations-Unies ne représente qu'un chiffre de 7% des Etats de la planète. Aux 14 Etats (voir la liste ci-dessous), il convient de mentionner les pays où le mariage homosexuel est légal sur une partie du territoire. Aux Etats-Unis, où la question du mariage constitue un débat vif, la loi est appliquée dans 11 Etats sur 50 (2), puisque ces derniers possèdent leur propre législation dans certains domaines. Le Massachusetts lança la voie en mai 2004. Rhode Island et le Minnesota vont suivre en août 2013. Au Mexique, le mariage gay est uniquement autorisé dans la capitale Mexico (depuis le 22 décembre 2009) et dans l'Etat de Quintana Roo (depuis 2011).

Enfin, deux Etats vont adopter cette législation à partir d'août 2013, l'Uruguay et la Nouvelle-Zélande. Cela portera, dans les prochaines semaines, à 15 Etats autorisant le mariage gay sur l'intégralité de leur territoire. J. N

Etats qui autorisent le mariage homosexuel: 

- Pays-Bas (avril 2001)

- Belgique (janvier 2003)

- Canada (2005 - niveau fédéral)

- Espagne (juillet 2005) 

- Afrique du Sud (novembre 2006)

- Norvège (janvier 2009)

- Suède (avril 2009)

- Portugal (mai 2010)

- Islande (juin 2010)

- Argentine (juillet 2010)

- Danemark (juin 2012)

- Brésil (mai 2013 - niveau fédéral)

- France (mai 2013) 

 

(1) La loi fut adoptée en premier par l'Etat d'Alagoas en décembre 2011. Suivirent une dizaine d'Etats jusqu'à l'adoption au niveau fédéral en mai 2013.

(2) Massachusetts (2004), Connecticut (2008), Californie (2008 puis 2012), Iowa et Vermont (2009), New Hampshire et Washington D.C (2010), New York (2011), Maine, Maryland et Washington (2012), Delaware (2013).

05/07/2013

World War Z

world war z,marc forster,brad pitt,mireille enos,david morse,james badge daleRecyclage outrancier et racisme en filigrane

Dans ce raz-de-marée actuel de films de science-fiction, tous relatifs à l’avenir incertain de l’humanité, World War Z (adaptation de livre au titre éponyme, de Max Brooks) a excellé d’une part par un recyclage tout azimut de séquences piquées à gauche et à droite (les geeks seront ravis de s’y retrouver), et d’autre part, par des petites touches de racisme à peine voilé. L’histoire démarre en trombe. Dans les rues de Philadephie, le protagoniste principal (Brad Pitt, sauveur de l’humanité) et son épouse (Mireille Enos, vue dans la série The Killing) sont surpris par une explosion à l’autre bout de l’avenue (Cloverfield, 2008), s’ensuit un mouvement de foule paniquée et attaquée par des humains infectés (28 weeks later, 2007). Le couple est exfiltré par un hélicoptère de l’armée et emmené sur un bateau où l’humanité s’est mise à l’abri (2012, 2009). Pitt est dépêché dans un camp militaire en Corée du sud où le virus se serait pour la première fois manifesté. Là, il apprend que la Corée du nord serait peut-être derrière le virus (histoire de pointer du doigt un « rogue State ») et y discute avec un prisonnier fou (Silence of the Lambs, 1991, scène copiée-collée) qui lui enjoint de se rendre à Jérusalem (Terre promise ?), où un ancien du Mossad détient la solution à son problème… Et c’est là que transparaît la myopie intellectuelle des scénaristes : derrière la muraille géante de la ville, des juifs orthodoxes et des musulmans fraternisent (…) mais c’est l’arabe qui tient un micro et chante très fort, ce qui va attirer les morts-vivants situés de l’autre côté du mur et qui vont escalader celui-ci avec frénésie pour ce qui sera le climax du film (l’unique satisfaction visuelle). Secondé par une brave soldate de Tsahal (…) qui survit à l’amputation d’un membre en raison d’une morsure (The Walking Dead, s03ep01), Pitt parvient à se sortir de la nasse.

Notre héros se rend plus tard au Pays de Galles, à bord d’un avion de ligne biélorusse où l’équipage est incompétent (encore un pays mis au ban par la communauté internationale). Dans les toilettes, un humain se métamorphose (Fringe, s01ep13), puis sème la panique à bord. L’avion explose, se scinde en deux (Lost, s03ep01), et s’écrase. Les deux héros arrivent devant un centre hospitalier et observent attentivement la caméra de surveillance (The Walking Dead, s01ep06). Pitt parvient à accéder à un laboratoire hermétique pour y dépêcher un vaccin. Face à la vitre du labo, les morts-vivants n’en démordent pas (I am legend, 2007). Pitt s’administre une dose qui le sauve face aux monstres (30 days of night, 2006). L’antidote est là, le monde est sauvé.

Outre tout cet assemblage ridicule (il faut dire que la thématique traitée est largement éculée) et une dose de manichéisme made in Hollywood, le trop d’action et l’absence de réflexion quelconque (où est donc passée la dimension politique ?) font de World War Z une production comme tant d’autres, à oublier très vite.  J. N

 

World War Z (Marc Forster, USA, 2013, ).   Avec Brad Pitt, Mireille Enos, Daniella Kertesz, Fana Mokoena, David Morse, James Badge Dale, Ludi Boeken, Moritz Bleibtreu, Pierfrancesco Favino.

04/07/2013

Les Profondeurs de la Terre

robert silverberg,les profondeurs de la terre,downward to the earth,science-fictionAlors qu’il s’était exilé dans le passé de la planète Belzagor dont il fut administrateur, Gundersen y retourne dix ans plus tard. A l’époque de sa colonisation par les humains, cette planète était dirigée par la Compagnie, qui en extrayait les matières premières pour ensuite les expédier sur Terre. Désormais Belzagor est indépendante, y vivent deux races intelligentes, les nidloror et les sulidoror. N’y vivent plus les humains, hormis des touristes en manque de dépaysement. Soucieux de racheter ses erreurs du passé, Gundersen décide de partir au nord, au Pays des Brumes, là où aucun homme ne s’aventure, pour assister à la mystérieuse cérémonie de la Renaissance, et ultimement, se métamorphoser. Comme souvent chez Robert Silverberg, le style d’écriture simple n’en est pas moins subtil. A travers le voyage initiatique d’un homme en quête de repentance, c’est un dépassement du choc des civilisations et un beau plaidoyer pour la tolérance qu’il nous propose.  J. N.

(1)   

Robert Silverberg, Les Profondeurs de la Terre, Le Livre de Poche, Science-Fiction, 2010, 285 p.

Paru pour la première fois en 1972 sous le titre original Downward to the Earth.

 

01/07/2013

Finale Coupe des confédérations : Brésil - Espagne 3-0

1036601-16679432-640-360.jpgLa seleçao corrige l'Espagne

Le Brésil de Felipe Scolari vient de remporter la onzième édition de la Coupe des confédérations, en battant le champion du monde et double champion d'Europe sur un score net et sans bavure (3-0).


brésil,espagne,coupe des confédérations 2013,brésil-espagne 3-0,neymar,fred,paulinho,luiz felipe scolari,thiago silva,david luiz,piqué,sergio ramosL'Espagne tombe

La première information est que l'Espagne a enfin perdu. Double championne d'Europe  (2008, 2012) et championne du monde en titre (2010), l'équipe entraînée par Vicente del Bosque a encaissé un cinglant 3-0 en finale de Coupe des confédérations contre une équipe brésilienne brillante. La dernière fois que les Ibériques avaient encaissé un but en match à élimination directe remonte au 24 juin 2009 et une défaite face aux Etats-Unis en demi-finale de... Coupe des confédérations. Quant à l'ampleur du score, il faut remonter à la Coupe du monde 1950 pour voir l'Espagne s'incliner sur trois buts d'écart ou plus lors d'une compétition officielle. Il s'agissait d'une défaite 6-1 lors du Tour final, contre... le Brésil...

img-l-espagne-spectatrice-du-carnaval-bresilien-1372635670_x300_articles-170904.jpgRenouveau brésilien

Déjà champion du monde avec le Brésil en 2002, Luiz Felipe Scolari récupérait la seleçao en novembre 2012 avec pour objectif de préparer l'équipe afin de remporter la Coupe du monde qui se déroulera au Brésil en 2014. D'autant plus qu'un sérieux remaniement devait se faire au sein de l'effectif après une coupe du monde 2010 décevante (élimination en huitièmes) et une Copa America 2011 catastrophique (élimination en quarts). Par rapport à l'effectif de 2010, ne reste plus que les défenseurs Daniel Alves et Thiago Silva, et le gardien Julio Cesar. Exit donc Robinho, Pato, Felipe Melo, Maicon, Gilberto Silva et consorts. Bien en a pris à Scolari. La fusion entre cadres et jeunes joueurs a parfaitement fonctionné, notamment en attaque où la pépite Neymar (21 ans) a parfaitement été épaulée par l'ancien joueur de Lyon, Fred (29 ans). Les deux joueurs ont respectivement inscrit 4 et 5 buts en 5 matchs.

neymar-252.jpgLe match

Supérieur techniquement, le Brésil est entré dans le match tambour battant, inscrivant le premier but après seulement deux minutes par Fred. Le pressing hallucinant des brésiliens leur a en outre permis - chose rarissime - de contrecarrer le collectif espagnol au mileu de terrain (l'absence de Xavi Alonso a certainement pesé), la clé du match. Trop lente et incapable de développer son jeu, la Roja fut incapable de réagir et encaissait un second but sur un nouveau pressing, Neymar, servi par Oscar, fusillant Casillas d'une frappe sublime du gauche (44e). Quant à Fred, il enfonçait le clou (3-0), à la 47ème minute. L'Espagne, impériale depuis cinq ans, encaissait trois buts à trois moments clés... On dit que la chance accompagne souvent les vainqueurs. L'Espagne n'en a pas eu ce soir. Non contente d'être balayée par les coups de boutoir de l'attaque brésilienne, elle voyait un tir de Pedro sauvé sur la ligne par David Luiz (41e), un penalty raté par Sergio Ramos (55e), et l'expulsion de Piqué (68e), qui littéralement "fauchait" Neymar qui filait au but.

brésil,espagne,coupe des confédérations 2013,brésil-espagne 3-0,neymar,fred,paulinho,luiz felipe scolari,thiago silva,david luiz,piqué,sergio ramosEpilogue

Etincellant, le Brésil a parfaitement préparé "sa" Coupe du monde et envoie un sérieux message à ses futurs concurrents. Avec une défense ultra-solide (la charnière centrale Thiago Silva - David Luiz est certainement la meilleure du moment au niveau international), un milieu de terrain infatigable, où le meneur de jeu Oscar (Chelsea), auteur d'un grand tournoi, est considéré comme le succésseur de Kaka' (si celui-ci ne revient plus en sélection), est associé aux récupérateurs Paulinho (grande révélation du tournoi) et Luiz Gustavo (vainqueur de la C1 2013 avec le Bayern Munich), et une attaque dévastatrice (où l'efficacité de Fred se joint à l'explosivité de Neymar et au travail de sape de Hulk), la seleçao a désormais son équipe-type. Tombant de haut, l'Espagne reçoit une très sérieuse mise en garde. Mais quand on connaît le mental de cette équipe, on estime qu'elle reviendra plus forte, ou pas...

Jihad Naoufal

 

 

Buts : Fred (2e, 47e), Neymar (44e).

Avertissements : Arbeloa (16e), Sergio Ramos (28e). 

Expulsion : Piqué (68e).

Brésil : Julio César - Daniel Alves, Thiago Silva (cap.), David Luiz, Marcelo - Paulinho (Hernanes, 88e), Oscar, Luiz Gustavo - Hulk (Jadson, 73e), Fred (Jô, 80), Neymar.

Espagne : Casillas (cap.) - Arbeloa (Azpilicueta, 46e), Piqué, Ramos, Alba - Xavi, Busquets, Iniesta - Pedro, Torres (Villa, 59e), Mata (Jesus Navas, 52e).

 

Les 23 champions brésliens

Gardiens : Julio Cesar (QPR), Jefferson (Botafogo), Cavalieri (Fluminense).

Défenseurs : Daniel Alves (Barcelone), Thiago Silva (PSG), David Luiz (Chelsea), Marcelo (Real Madrid), Dante (Bayern Munich), Rever (Atlético Mineiro), Luis Filipe (Atletico Madrid).

Milieux : Luiz Gustavo (Bayern Munich), Oscar (Chelsea), Paulinho (Corinthians), Jean (Fluminense), Bernard (Atletico Mineiro), Hernanes (Lazio Rome), Fernando (Chakhtior Donetsk), Jadson (Sao Paulo), Lucas (PSG).

Attaquants : Neymar (Barcelone), Hulk (Zenith Saint-Pétersbourg), Fred (Fluminense), Jô (Porto Alegre).


Palmarès en Coupe des confédérations

1.Brésil 4 (1997, 2005, 2009, 2013)

2.France 2 (2001, 2003)

3.Méxique (1999), Danemark (1995), Argentine (1992) 1