21/06/2021
EURO 2020 - Groupe B
Le Danemark miraculé, la France qualifiée...
En balottage défavorable, le Danemark a réalisé l'exploit et a cartonné la Russie (4-1). En parallème, la victoire de la Belgique contre la Finlande (2-0) lui a permis d'accrocher carrément la seconde place avec 3 points et d'accéder aux 8èmes. Ces résultats qualifient de même la France, qui n'a pas encore joué son 3ème match.
Dans ce Groupe B indécis jusqu'au bout pour la Russie (2ème, 3 pts), la Finlande (3ème, 3 pts) et le Danemark (4ème, 0 point), c'est le Danemark qui a réalisé un double exploit. Déjà défaite 2 fois dans un contexte difficile (le malaise cardiaque de Christian Eriksen lors du premier match), la Danish Dynamite n'en menait pas large. Il fallait battre la Russie sur un large score pour accrocher la 3ème place et espérer les 8èmes. C'est ce qu'elle a fait, dynamitant une équipe russe dont les carences défensives ont à nouveau été criantes (4-1). Mieux, en raison, de la victoire de la Belgique contre la Finlande (2-0), dénouement prévu mais qui a mis longtemps à se concrétiser (2 buts inscrits dans le dernier quart d'heure), le Danemark finit tout simplement 2ème grâce à une meilleure différence de buts que la Finlande et la Russie, avec seulement 3 points et se qualifie directement pour les 8èmes. Au passage, le Danemark devient la première équipe dans l'histoire de l'Euro à accéder au tour suivant après avoir perdu ses deux premiers matchs.
Christian Eriksen doit être fier de ses coéquipiers qui font durer un peu plus le suspense, au moins jusqu'au 26 juin, date à laquelle ils affonteront le Pays de Galles en 8èmes.
Toujours aussi impressionnante malgré le turn-over effectué par le sélectionneur Roberto Martinez, la Belgique fait donc carton plein, comme l'Italie et les Pays-Bas, en remportant solidement ses trois matchs. Les Diables rouges sont toujours favoris pour la victoire finale.
Les résultats inédits du Groupe B (3 équipes à 3 points, fait assez rare) ont eu une conséquence indirecte, les qualifications en 8èmes de la France - sans jouer - et de la Suisse (Groupe A), en attente depuis hier des résultats des autres goupes. En effet, possédant 4 points, la France et la Suisse font déjà mieux que deux équipes qui ont terminé 3èmes avec 3 points. Or, les 4 meilleurs troisièmes sur 6 se qualifient pour le tour suivant. La Suisse peut être soulagée et la France peut aborder son dernier match contre le Portugal avec moins de pression. Autre incidence, la Suède (Groupe E, 4 pts), la Tchéquie et l'Angleterre (Groupe D, 4 pts) sont également assurées de jouer les 8èmes puisque ces équipes termineront au pire 3èmes de leur groupe avec 4 points... Avec 3 points et une différence de buts de -2, la Finlande est très mal embarquée...
J N
Russie - Danemark 1-4
Buts : Dzyuba (70e, s.p) pour la Russie ; Damsgaard (38e), Y. Poulsen (59e), Christensen (79e), Maehle (82e).
Russie : Safonov - Dzhikiya, Diveev, Koudriachov (Karavaev, 67e) - Fernandes, Ozdoev (Zhemaletdinov, 61e), Zobnin, Kouzaïev (Mukhin, 67e) - Miranchuk (Sobolev, 61e), Golovin - Dzyuba (cap.).
Danemark : K. Schmeichel - A. Christensen, Kjaer (cap.), Vestergaard - Wass (Larsen, 60e), Höjbjerg, Delaney (M. Jensen, 85e), Maehle - Braithwaite (Cornelius, 85e), Poulsen (Dolberg, 60e), Damsgaard (Norgaard, 72e).
Finlande - Belgique 0-2
Buts : Hradecky (74e, csc), Lukaku (81e).
Finlande : Hradecky - Raitala, Toivio, Arajuuri, O'Shaughnessy, Uronen (Uronen, 70e) - Lod (Forss, 90e), Sparv (cap.) (Schüller, 59e), Kamara - Pohjanpalo (Kauko, 69e), Pukki (Jensen, 90e).
Belgique : Courtois - Boyata, Denayer, Vermaelen (cap.) - Trossard (Meunier, 75e), De Bruyne (Vanaken 90e), Witsel, Chadli - Doku (Batshuayi, 75e), Lukaku (Benteke, 84e), E. Hazard.
CLASSEMENT - Groupe B
1. Belgique 9 pts (+6)
2. Danemark 3 (+1)
3. Finlande 3 (-2)
4. Russie 3 (-5)
23:44 Publié dans Football | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : finlande, belgique, russie, danemark, euro 2020, euro 2021, euro 2020 groupe b
25/04/2020
The Cave
Il est sans aucun doute très noble - à l'heure du Covid-19 - de mettre en avant le travail très ingrat des soignants et de porter un hommage à ces personnes se trouvant en première ligne d'une très possible contamination. Mais il est également des places dans le monde où les soignant(e)s travaillent dans des conditions encore plus dures et auxquelles peu de gens s'intéressent (ou ne veulent s'intéresser) car c'est bien connu, pour le monde occidental, certains humains (ou morts) valent plus que d'autres... C'est à ces soignantes que s'est intéressé le réalisateur syrien Firas Fayyad en suivant plus particulièrement le docteur (et militante féministe) Amani Ballour qui dirige un hôpital de fortune dans les souterrains (d'où le titre du documentaire) de la partie est de la région de Ghouta, dans les faubourgs de Damas. C'est rappeler ici que la Ghouta, tenue alors par l'armée libre syrienne, avait subi le 21 août 2013 un bombardement chimique au gaz sarin de la part du gouvernement du syrien, et que s'est tenu de 2012 à 2018 la tristement célèbre Bataille de la Ghouta orientale (victoire des forces loyalistes ; 15.000 à 20.000 civils tués).
Déjà acclamé par la critique pour son précédent documentaire (Les derniers hommes d'Alep, 2017), Firas Fayyad a voulu montrer à travers son documentaire la guerre mais surtout ce que vivent les civils. "Le film devrait mettre les gens dans une position inconfortable pour regarder la terrible réalité qui nous entoure", a-t-il déclaré lors d'une interview. Rendons ici hommage à ces femmes qui risquent leur vie tous les jours mais qui plus est subissent sexisme et harcèlement de la part de l'entourage masculin tout azimut, dans une société arriérée.
A l'instar de Florent Marcie qui a filmé sous les bombes à Grozny, Fayyad et son équipe ont tourné à Ghouta sous une pluie régulière de bombes et alors que les victimes sont emmenées aux soins. Rien que pour cette prouesse mais aussi du fait que Fayyad risque continuellement sa vie (il a été torturé par les autorités syriennes pour ses précédents documentaires sur la Syrie), le documentaire aurait du recevoir l'oscar 2020 du meilleur documentaire. Mais force est de constater que cette récompense est (trop) souvent attribuée à un documentaire américain. En effet, sur les vingt dernières années (2001-2020), elle n'a échappé que trois fois aux Etats-Unis... J N
The Cave (Firas Fayyad, Syrie/Danemark, 2019, 107 min)
- 1 nomination (meilleur documentaire) - Oscars 2020
- Présenté - Festival international de Toronto 2019
- Meilleur documentaire - Danish Film Awards 2020
- Meilleur documentaire - Festival international de Cork 2019
- Meilleur documentaire - Festival international de Leeds 2019
- Meilleur documentaire - Festival international de Valladolid 2019
- Documentaire le plus dérangeant - Ramdam festival de Tournai 2020
.......
09:00 Publié dans Documentaire, Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : the cave, ghouta, syrie, firas fayyad, danemark, oscars 2020, gaz sarin, damas, amani ballour, coronavirus, covid-19
24/04/2020
Indice de liberté de presse - 2020
La pandémie actuelle du Coronavirus/Covid-19 est du pain béni pour de nombreux gouvernements. Dans certains cas, elle permet de masquer la crise économique aiguë traversée en ce moment (Liban) mais plus généralement, elle fournit un prétexte à de nombreux gouvernements pour restreindre encore plus les libertés individuelles, notamment la liberté de la presse.
C'est ce qu'affirme l'ONG Reporters sans Frontières qui a publié le 21 avril 2020 son classement annuel de la liberté de la presse. C'est le cas par exemple de la Chine (177e) et de l'Iran (173e) - les deux premiers foyers de l'épidémie - qui ont mis en place des dispositifs de censure massifs. En Irak (162e), la licence de l'agence de presse Reuters a été suspendue car cette dernière a remis en cause via une dépêche les chiffres officiels concernant le coronavirus. Au Turkménistan (179e), l'un des pays les plus autoritaires et fermés au monde et où il y a officiellement zéro cas de coronavirus, l'emploi du mot "coronavirus" est passible d'une peine de prison. Considéré comme l'Etat le plus autoritaire au monde (et où il n'y a également - officiellement - aucun cas de contamination), la Corée du Nord occupe la dernière place du classement.
Si l'Occident se classe généralement bien (8 Etats dans le TOP 10, 16 dans le TOP 20) et que les pays nordiques occupent encore une fois le TOP 4 (voir classement ci-dessous), il n'échappe pas pour autant à cette tendance mondiale de musellement des médias. En pleine dérive autoritaire depuis des années, la Hongrie (89e, -2 places) de Viktor Orban a fait passer une "loi coronavirus" sanctionnant jusqu'à 5 ans de prison ferme la "diffusion de fausses informations" concernant le virus.
Progressions et régressions
Pour la 4ème année consécutive, la Norvège - exemple de démocratie - demeure 1ère du classement. Mais la meilleure progression est à créditer à la Malaise (101e) et aux Maldives (179e), après une alternance politique (en Malaisie, le premier ministre Najib Razak a quitté le pouvoir en 2018) qui leur fait respectivement gagner 22 et 19 places. Le Soudan (où l'ancien dictateur Omar el-Bashir a été écarté l'an passé) gagne de même 16 places. Les pires reculs sont du côté des pays en développement : Haïti (83e) et les Iles Comores (75e) perdent respectivement 21 et 19 places.
C'est la région Asie-Pacifique qui marque le recul le plus important (+1.7%). Généralement modèle de démocratie, l'Australie perd 5 places (26e) tandis que Singapour (158e) - Etat autoritaire - en perd 7. La région Moyen-Orient/Afrique du Nord demeure par ailleurs le coin le plus dangereux pour le journalisme, où l'Arabie Saoudite (170e, +2) et l'Egypte (166e, -3) sont - au niveau mondial - les pays où il y a le plus de journalistes emprisonnés.
Si l'Europe et l'Amérique sont généralement les bons élèves de ce classement, cela n'empêche pas des reculs notoires dans certains Etats. La première puissance mondiale - les USA - n'est "que" 45ème (+3) tandis que la première puissance d'Amérique du Sud - le Brésil - est 107ème (-2). Dans ces deux cas, les présidents (respectivement Trump et Bolsonaro) participent activement de cette état de la liberté de la presse, de par leur attitude anti-démocratique et anti-médias, incitant même publiquement à une haine contre les médias.
Même l'Europe occidentale n'échappe pas à une certaine régression. La France, où les journalistes sont victimes d'agressions policières (crise des gilets jaunes) n'est "que" 34ème (-2). Le Royaume-Uni ne fait pas mieux (35e, -2) tandis que des démocraties authentiques comme la Belgique (12e, -3) et la Suisse (8e, -2) régressent également.
Dans le monde arabe, c'est la Tunisie (une transition démocratique plutôt réussie lors du Printemps arabe) qui se classe le mieux (72e, 0) tandis que le Liban (107e, -1) est le pays arabe du Moyen-Orient qui fait le mieux (107e, -1), suivi du Koweït (109e, -1). Les 20 derniers pays du classement sont fort logiquement des pays du sud et autoritaires. Certains sont également instables sur le plan politique. Il convient de même de souligner la corrélation entre crise économique et répression (ou absence de confiance envers) des médias. En effet, tous les Etats marqués par une crise socio-économique durant la période 2019-2020 (Liban, Irak, Iran, Bolivie, Chili, Haïti, Equateur..etc) régressent. En tout état de cause, cette reculade de la liberté de la presse un peu partout semble devenir une normalité. Et c'est une très mauvaise nouvelle. J. N
TOP 20
1. Norvège
2. Finlande
3. Danemark
4. Suède
5. Pays-Bas
6. Jamaïque
7. Costa Rica
8. Suisse
9. Nouvelle-Zélande
10. Portugal
11. Allemagne
12. Belgique
13. Irlande
14. Estonie
15. Islande
16. Canada
17. Luxembourg
18. Autriche
19. Uruguay
20. Suriname
Les 20 Etats les moins bien classés
161. Tadjikistan
162. Irak
163. Somalie
164. Libye
165. Guinée Equatoriale
166. Egypte
167. Yémen
168. Azerbaïdjan
169. Bahreïn
170. Arabie Saoudite
171. Cuba
172. Laos
173. Iran
174. Syrie
175. Vietnam
176. Djibouti
177. Chine
178. Érythrée
179. Turkménistan
180. Corée du Nord
Classement complet
15:11 Publié dans Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : norvège, finlande, danemark, erythrée, corée du nord, turkménistan, chine, donald trump, trump, bolsonaro, bolivie, chili, soudan, singapour, maldives, reporters sans frontières, coronavirus, covid-19, indice de liberté de presse, indice de liberté de presse 2020, journalisme, irak, iran, liban, tunisie, tadjikistan, haïti, france, etats-unis, brésil, malaisie, iles comores, cuba, vietnam, yémen, djibouti, syrie, laos, portugal, pays-bas, jamaïque, costa rica, nouvelle-zélande, koweït, suède, suisse, equateur, rsf
20/02/2020
Democracy Index - 2019
Le Economist Intelligence Unit, centre de recherche associé au journal économique britannique The Economist (1843) a publié fin janvier 2020 son classement régulier des Etats selon leur "niveau de démocratie" (classement effectué depuis 2006).
L’indice de démocratie se concentre sur 5 catégories générales :
- Processus électoral et pluralisme
- Libertés civiles
- Fonctionnement du gouvernement
- Participation politique
- Culture politique
Le classement comprend 167 Etats. Après l’étude faite, ces derniers sont répartis en 4 catégories :
- les démocraties complètes (Indice de 8 à 10) – 22 Etats
- les démocraties incomplètes (Indice de 6 à 8) – 54 Etats
- les régimes hybrides (Indice de 4 à 6) – 37 Etats
- les régimes autoritaires (Indice inférieur à 4) – 54 Etats
La force de ce classement est de montrer – entre autres – que les régimes politiques ne se classent pas en deux catégories simples : démocraties / dictatures. Il y a plusieurs "niveaux" de démocraties. Le classement rappelle également qu’il y a toujours au XXIème siècle plus de régimes "non-démocratiques" que de régimes "démocratiques". En effet, si les démocraties incomplètes (54) et les régimes autoritaires (54) sont à égalité, les régimes hybrides/autoritaires (91 ; 54.5 %) sont plus nombreux que les démocraties complètes/incomplètes (76 ; 45.5 %).
Les pays nordiques (3 premiers rangs) sont des exemples de démocraties complètes (ils ont également un niveau de corruption très faible). Le bas du classement est composé de pays du Moyen-Orient et d’Afrique. Le pays le plus autoritaire d’Europe – la Biélorussie – est 150ème. Au Moyen-Orient, le pays arabe le plus démocratique est le Liban (106e) tandis que le pays arabe le mieux classé est la Tunisie (53e). La France et les Etats-Unis ne sont respectivement "que" 20ème et 25ème. L'Afrique du Sud se classe le mieux en Afrique (40ème). La Russie de l'autoritaire Vladimir Poutine est 134ème et la Chine de Xi Jinping 153ème. J. N
TOP 10 des démocraties
1.Norvège (9.87)
2.Islande (9.58)
3.Suède (9.39)
4.Nouvelle-Zélande (9.26)
5.Finlande (9.25)
6.Irlande (9.24)
7.Danemark (9.22)
Canada (9.22)
9.Australie (9.09)
10.Suisse (9.03)
Les Etats les moins démocratiques
158.Yémen (1.95)
159.Arabie Saoudite (1.93)
Tadjikistan (1.93)
161.Guinée Equatoriale (1.92)
162.Turkménistan (1.72)
163.Tchad (1.61)
164.Syrie (1.43)
165.Centrafrique (1.32)
166.Congo-Kinshasa (1.13)
167.Corée du Nord (1.08)
13:22 Publié dans Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : indice de démocratie, democracy index, economist intelligence unit, the economist, royaume-uni, somalie, syrie, corée du nord, liban, france, etats-unis, guinée équatoriale, turkménistan, tchad, centrafrique, congo-kinshasa, rdc, norvège, suède, islande, suisse, nouvelle-zélande, finlande, irlande, danemark, canada, australie, yémen, arabie saoudite, tadjikistan, démocratie, dictature, régime hybride, indice de démocratie 2019, democracy index 2019, chine, russie, afrique du sud, tunisie
10/08/2019
Pays autorisant le mariage homosexuel
Une tendance qui s'accélère?
Par rapport à août 2013, le nombre d'Etats autorisant le mariage homosexuel passe de 15 à 27, soit une augmentation de 80%. Si le pourcentage de ces pays par rapport aux 193 membres de l'ONU demeure faible (13.9%), il est toutefois en augmentation puisqu'en août 2010, ils n'étaient que 10. En comptant Taïwan (qui n'est pas membre de l'ONU, en raison du litige avec la Chine), cela fait 28 pays, soit une augmentation de 86.67% par rapport à 2013. Si ces chiffres sont élevés en raison du nombre de départ qui est faible, il convient de considérer que la tendance se poursuit, l'évolution entre 2010 et 2019 étant de 180%. Il y a 20 ans seulement, aucun pays n'autorisait le mariage gay.
De même, ce fait devrait survenir prochainement en Irlande du Nord, et est à l'étude au Costa Rica, au Pérou, en Suisse, République Tchèque, Cuba, Chili, Népal, Panama et Venezuela. Sur ces 28 Etats adoptant déjà le mariage gay, 2 ne l'appliquent pas encore sur l'ensemble de leur territoire. Au Mexique, il est autorisé dans le District fédéral de Mexico, dans l'intégralité de 18 Etats (sur 32) et dans certaines municipalités de l'Etat de Querétaro. D'autres Etats fédéraux (Etats-Unis, Brésil, Canada) l'ont également adopté progressivement (par Etat) avant que la loi ne devienne fédérale. C'est l'Etat du Massachusetts (17 mai 2004) qui ouvrit la voie aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, manque donc à l'appel l'Irlande du Nord (application aux autres nations ainsi qu'à la plupart des Territoires britanniques d'Outre-Mer). Le Brésil adopta la loi dans certains Etats à partir de janvier 2012 puis celle-ci devint fédérale en mai 2013. Au Danemark (2012), le Groenland (avril 2016) et les Iles Féroé (juillet 2017) - provinces autonomes - rejoignirent la tendance quelques années plus tard.
Attention toutefois à l'appréciation de ces chiffres car s'il y a en effet une évolution nette ces dernières années, force est de constater que le phénomène touche essentiellement des pays occidentaux qui représentent 71.4% du total. Parmi ceux-là, 57.1% sont en Europe où la situation est assez disparate. Si 11 Etats autorisent une forme d'union civile, 18 autres n'en reconnaissent aucune, dont 6 interdisent explicitement le mariage homosexuel dans leurs textes constitutionnels (Bulgarie, Lettonie, Lituanie, Monténégro, Pologne et Serbie). Si le phénomène devrait s'amplifier en Amérique Latine (21.4% du total actuel), il ne devrait pas par contre évoluer sur le continent asiatique, représenté uniquement par Taïwan. Difficile de l'imaginer par exemple au Moyen-Orient où ultra-conservatisme et homophobie sont des phénomènes socialement ancrés et évoluant très lentement (peine de mort pour l'homosexualité en Iran, en Arabie Saoudite et au Yémen). Même constat pour le continent africain où l'Afrique du Sud fait figure d'intrus et où l'homosexualité constitue encore un crime dans de nombreux Etats (et passible de la prison à vie ou de la peine de mort dans certains).
Enfin, à une époque où conservatisme, intolérance et comportements rétrogrades reviennent en force (ou se maintiennent vaille que vaille) dans nombreuses parties du monde, nous pouvons estimer que 28 Etats c'est déjà pas mal.
J. N
Pays autorisant le mariage homosexuel (par ordre chronologique)
- Pays-Bas (avril 2001)
- Belgique (juin 2003)
- Espagne (juillet 2005)
- Canada (juillet 2005)
- Afrique du Sud (novembre 2006)
- Norvège (janvier 2009)
- Suède (avril 2009)
- Mexique (mars 2010-2019)
- Portugal (mai 2010)
- Islande (juin 2010)
- Argentine (juillet 2010)
- Danemark (juin 2012)
- Brésil (mai 2013)
- France (mai 2013)
- Uruguay (août 2013)
- Nouvelle-Zélande (août 2013)
- Royaume-Uni (mars 2014)
- Luxembourg (janvier 2015)
- Etats-Unis (juin 2015)
- Irlande (novembre 2015)
- Colombie (avril 2016)
- Finlande (mars 2017)
- Malte (septembre 2017)
- Allemagne (octobre 2017)
- Australie (décembre 2017)
- Autriche (janvier 2019)
- Taïwan (mai 2019)
- Equateur (juillet 2019)
09:41 Publié dans Liste/Classement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, royaume-uni, irlande du nord, norvège, suède, islande, finlande, costa rica, pays-bas, belgique, espagne, portugal, argentine, mexique, mexico, canada, etats-unis, luxembourg, autriche, allemagne, taïwan, venezuela, suisse, chili, panama, brésil, querétaro, loi fédérale, mariage gay, pérou, république tchèque, cuba, népal, afrique du sud, groenland, iles féroé, massachussets, mariage homosexuel, danemark, pologne, serbie, lettonie, lituanie, monténégro, bulgarie